Les laits spéciaux pour bébés allergiques au lait de vache bientôt remboursés à 50%

15 mai 2025

À partir du 1er juin 2025, la Belgique introduira un remboursement partiel pour les préparations alimentaires destinées aux nourrissons souffrant d’une allergie aux protéines de lait de vache (APLV). Une mesure annoncée par le cabinet du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, et attendue de longue date par de nombreuses familles confrontées à un surcoût important dès les premières semaines de vie de leur enfant.

Chaque année en Belgique, environ 4.800 nourrissons sont diagnostiqués avec une APLV, une des allergies alimentaires les plus courantes chez les enfants de moins de trois ans. Les symptômes peuvent inclure des troubles digestifs, cutanés ou respiratoires, rendant indispensable l’utilisation de laits spéciaux exempts de protéines de lait de vache.

Un coût élevé pour les familles

Les enfants allergiques ne peuvent pas consommer les laits infantiles classiques. Ils doivent être nourris avec des préparations spécifiques, dites “hydrolysats poussés de protéines”, dans lesquelles les chaînes de protéines sont fragmentées pour éviter les réactions allergiques. Jusqu’ici, ces produits — qui peuvent coûter jusqu’à 40 euros la boîte — n’étaient pas remboursés, sauf dans les cas les plus graves nécessitant des préparations à base d’acides aminés. Dès le mois de juin, ces hydrolysats seront remboursés à hauteur de 50 %, et leur prix sera plafonné à 12 euros la boîte, afin de le rapprocher du coût moyen des laits infantiles standards.

Chaque bébé devrait pouvoir manger sans douleur ni gêne. Chaque bébé, et chaque parent, a droit à des soins abordables », écrit Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé, sur sa page Facebook.

Comment bénéficier du remboursement ?

Le remboursement ne sera pas automatique. Il faudra :

  • Un diagnostic posé par un médecin spécialiste (pédiatre, allergologue…).
  • Un suivi médical régulier, pour vérifier que cette alimentation adaptée reste nécessaire au fil du temps.

Cette dernière condition vise à garantir que l’aide s’adresse bien aux enfants allergiques, tout en évitant les prescriptions excessives ou injustifiées.

Reconnaissance du quotidien des parents concernés

Cette mesure représente un soulagement concret pour de nombreuses familles qui, au-delà du stress lié à la santé de leur bébé, doivent souvent jongler avec un budget mis à rude épreuve. C’est aussi une reconnaissance symbolique des difficultés invisibles que traversent les parents d’enfants allergiques : consultations en série, nuits agitées, essais alimentaires laborieux. Le gouvernement répond ici à une réalité de terrain en apportant un soutien social ciblé, pour que le coût de la santé infantile ne soit plus un frein à un développement serein.