« Un enfant difficile a toujours quelque chose à nous dire », rappelle Yapaka, programme de prévention de la maltraitance, au seine d’une campagne. Initialement lancée en 2014, elle s’adresse aux adultes et se décline en quatre supports. Elle reste actuelle et nécessaire, car elle permet de mieux comprendre les situations et les comportement que vivent certains enfants et de partager les pistes et initiatives locales.
La campagne « Un enfant difficile a toujours quelque chose à nous dire » a été créée en collaboration avec plusieurs administrations de la Communauté française de Belgique : Administration générale de l’enseignement et de la recherche scientifique, Direction générale de l’aide à la jeunesse, Direction générale de la santé et ONE.
Les enfants difficiles donnent parfois l’impression d’être dans la provocation permanente. Parfois oui, ils nous testent, cherchent nos limites, attirent l’attention d’une façon très bruyante sur des souffrances qu’ils vivent et qu’ils ne parviennent pas à dire. Parfois aussi, ils ne sont pas à même de répondre à nos attentes. Leur cerveau en construction n’étant pas encore arrivé à maturité, ils ne comprennent pas les consignes, ont du mal à rester en place, sont impulsifs. » Yapaka, programme de prévention de la maltraitance
Mettre de côté ses préjugés
« Aujourd’hui, les enfants sont insupportables », « les parents ne savent plus les éduquer » ou encore « des enfants difficiles, il y en a de plus en plus »… sont des phrases que l’on peut entendre dans certaines familles, à l’école ou dans les médias. Pointés du doigt, les enfants qualifiés de difficiles ne le sont pas au hasard. Par des réactions, des comportements ou des actes excessifs se cachent en fait une souffrance. Ces enfants ne savent pas comment exprimer leurs émotions et tentent alors maladroitement d’appeler à l’aide. Toujours garder à l’esprit que chaque enfant a une histoire et tout élément interpellant peut témoigner d’un mal être. Pour cela, chaque professionnel a son rôle à jouer.
« Chaque enfant avance à son rythme et, tandis que certains sont plus lents pour parler, d’autres mettront plus de temps à contrôler leur impulsivité, leurs mouvements. Et si on leur offrait des moyens d’exprimer autrement ce qui les traverse ? Sport, théâtre, dessin… autant de portes pour soutenir l’expression et transformer les pulsions en énergie créative. Une manière aussi pour certains de retrouver un peu de confiance en eux. Yapaka, programme de prévention de la maltraitance
La campagne se décline en quatre supports
- Un livre « L’enfant difficile » de Pierre Delion de la Collection Temps d’arrêt (11 000 exemplaires diffusés gratuitement auprès des professionnels de la petite enfance et disponible gratuitement
- Une affiche grand public diffusée dans l’ensemble du secteur de l’enfance (10 000 exemplaires) et disponible gratuitement via le site yapaka.be.
- Un Webdocumentaire qui s’adresse particulièrement aux parents et aux enseignants. De nombreux aspects théoriques et pratiques y sont dépliés et permettent à chacun d’explorer cette thématique complexe, d’y puiser des pistes de solution,…
- Un répertoire d’initiatives regroupe sous forme de carte géographique une série d’activités et d’organismes (ateliers pour enfants, groupes de paroles,…). Cette boîte à outils vise à offrir aux parents comme aux professionnels des pistes concrètes pour sortir de l’impasse.
→ Pour en savoir plus sur la campagne
↓ Spot TV réalisé dans le cadre de la campagne « Hyperactivité – un enfant difficile a toujours quelque chose à nous dire » ↓