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Droits de l’enfant : c’est reparti pour l’opération « Boîtes à KDO – Je participe ! Et toi ? »

La 16e édition de l’opération « Boîtes à KDO » est officiellement lancée ! À l’initiative de La Fabrique de Soi – Laïcité Brabant wallon, l’action solidaire prend chaque année un peu plus d’ampleur ; un plaisir partagé autant par les enfants qui confectionnent les boîtes, que pour ceux qui les reçoivent. En vue des fêtes de fin d’année, l’objectif du projet est d’offrir une boîte à chaussures, transformée en boîte remplie de surprises, à près de 1.500 enfants. Ceux-ci sont âgés entre 0 et 18 ans, n’ont pas de structure familiale et résident en Wallonie ou à Bruxelles. Une excellente manière de prendre en compte les droits des enfants, en proposant autant aux jeunes qu’aux tout-petits des notions essentielles de citoyenneté telles que le partage, la générosité ou encore le respect de l’autre.

En 2013, l’État belge recensait près de 10.439 francophones âgés de 0 à 18 ans évoluant hors du cocon familial. Ce qui correspondait à l’époque à un enfant sur 100 en Wallonie et sur la Région de Bruxelles-Capitale. N’ayant pas de structure parentale proche, un tiers de ces jeunes se retrouvent placés en famille d’accueil. Pour les autres, ils sont dans des institutions du secteur de l’aide à la jeunesse, dans des services de santé, de la justice ou considérés comme des mineurs étrangers non accompagnés. L’opération « Boîtes à KDO » semble, par le biais de son élan solidaire, apporter un soutien considérable à tous ces enfants. D’ailleurs, Anne Beghin, à l’initiaitve du projet précise un élément essentiel : « Dans chaque boîte il faut y glisser un dessin ou petit mot signé souhaitant une belle année au bénéficiaire. Ce petit mot touche énormément les enfants et les ados car chaque boîte raconte une histoire de partage, de lien. »

Comment participer ?

Il existe plusieurs manière de prendre part au projet. Que l’on soit un adulte, un adolescent, un enfant, un particulier ou un groupe, tout le monde est le bienvenu. La seule condition est de respecter trois impératifs : être inscrit, communiquer le nombre approximatif de boîtes que l’on fournira et respecter les délais. À ce jour, de nombreuses collectivités ont pris part à l’opération ; des Maisons de Jeunes, des écoles maternelles-primaires-secondaires, des clubs de sports, des conseils communaux d’enfants ou encore des maisons de la laïcité.

Je participe – Opération Boites à kdo (boitesakdo.be)

Pour créer sa boîte à cadeau

Une boîte à KDO, c’est avant tout une boîte que l’on aimerait bien recevoir soi-même. Cela implique donc que l’on va la remplir généreusement et  y mettre plein de choses différentes et de qualité. La première étape est de trouver la boîte à chaussures idéale que l’on pourra transformer en boîte à cadeaux. Ensuite, il est très important de choisir l’âge de l’enfant à qui l’on veut faire plaisir, un tout-petit, un plus grand enfant ou un adolescent. Après cela, il faut trouver l’inspiration et choisir ce que l’on va y mettre. Il est également très important de rajouter un petit mot dans sa boîte en souhaitant une « Bonne année » à la personne qui la recevra. Lorsque l’on estime que la boite est suffisamment remplie, voire quasiment débordante, c’est que cette dernière est fin prête à être envoyée. Pour finir, il suffira de la donner à la personne en charge de l’envoyer au bénéficiaire.

« Les enfants et adolescents vont être stimulés et encadrés par leurs professeurs, animateurs ou leurs parents qui apprécient cette idée de solidarité d’enfant à enfant. Ils choisissent de donner des objets (livres, jouets etc.) qui leur appartiennent, récoltent de l’argent, achètent des petits choses neuves et enfin, seuls ou à plusieurs, ils créent des boites à cadeaux pour d’autres jeunes de leur âge. Créer une boîte, cela ne s’improvise donc pas, cela prend du temps, cela se réfléchit. Au-delà des jeunes, cette opération permet de sensibiliser les parents, les enseignants ou les familles à d’autres réalités, souvent difficiles, d’enfants et d’adolescents vivant « pas très loin de chez eux ». Et c’est à la fois cette proximité et la possibilité de projection envers les publics visés qui font de cette Opération un succès », peut-on lire sur le site de l’Opération Boîtes à KDO.

↓ Voici une feuille de route en vue de créer sa boite à cadeaux

Les différents points de collectes

L’organisme précise que ces points de collectes sont ouverts uniquement en semaine, d’octobre à mi-novembre, de 9 à 17h. Il est conseillé d’appeler au préalable avant de s’y rendre.

  • Bruxelles : Centre d’Action Laïque, Campus de la Plaine ULB accès 2 à 1050 Bruxelles – 02/627 68 11 ou 0471 308 952
  • Tubize : La Fabrique de Soi, 55 rue de Mons – 02 355 04 76
  • Wavre : Laïcité Brabant wallon, 33 rue Lambert Fortune – 010 22 31 91
  • Nivelles : Laïcité Brabant wallon, 10 rue Georges Willame – 067 21 89 15
  • Genappe : Pôle culturel, 38, rue de Bruxelles – 067 77 16 27
  • Braine-l’Alleud : FactorX, Avenue de la Paix 3 – 02 387 17 87 (Uniquement le lundi » et/ou sur demande via l’adresse suivante : ann.brants@factorx.eu)
  • Ittre : Centre culturel d’Ittre, Rue de la Montagne 36 – 067 64 73 23

Pour plus d’informations → Opération Boites à kdo (boitesakdo.be)

Pour la petite histoire…

C’est suite aux 20 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant que le projet a pris sa source en 2009. La Fabrique de Soi – Laïcité Brabant wallon lance alors son Opération Boîtes à KDO avec comme objectifs de sensibiliser les enfants et adolescents à leurs droits ainsi qu’à la situation précarisée dans laquelle une trop grande partie d’entre eux évoluent. Il s’agit d’une initiative qui vise à développer la solidarité entre les enfants. Lors des premières éditions, l’association a livrée près de 300 boîtes à KDO. Actuellement, plus de 1.000 boîtes sont distribuées auprès de 30 institutions, centres et services en lien avec l’enfance fragilisée et précarisée. Un exploit qui se réitère chaque année et qui semble prendre davantage de sens auprès du grand public.

Visualiser « Les coulisses de l’Opération Boîtes à KDO » ↓

 

Samuel Walheer

« Père au foyer », un récit en toute transparence sur l’expérience parentale d’un jeune papa

Au travers de son premier ouvrage intitulé « Père au foyer, comment la parentalité positive a changé ma vie ? », Samuel Clot nous dévoile les coulisses de sa paternité. En toute transparence, l’auteur raconte son parcours et la manière dont il est passé d’ancien étudiant en médecine à parent d’un jeune Gaspard, puis militant et « influenceur » très actif sur les réseaux sociaux. Le tout autour d’une réflexion basée sur un modèle éducatif en vogue appelé la parentalité positive. Une lecture très enrichissante qui apportera certainement quelques éclairages aux personnes souhaitant s’embarquer dans l’aventure parentale. Born in Brussels l’a lu pour vous. 

« J’ai décidé de partager ce chemin de vie de père au foyer sur les réseaux sociaux, dans l’espoir d’inspirer, de montrer une autre voie, de faire valoir cette autre parentalité, une paternité différente aussi et avec l’idée que cette goutte d’eau pourrait ruisseler et entraîner d’autres à faire de même. L’idée n’étant pas de dire ‘vous devez faire comme moi’, mais plutôt de suggérer des pistes de réflexion autour des questions de parentalité positive, de masculinité et de vie de couple. »  Extrait de « Père au foyer », de Samuel Clot.

Quelques mots sur le livre

C’est l’histoire d’un jeune papa qui, grâce à sa passion pour les sciences humaines et sociales et sa relation fusionnelle avec sa compagne Léa, nous partage son expérience autour de la naissance de son fils prénommé Gaspard. La parentalité, ça transforme un être. Et ce n’est pas Samuel Clot qui nous dira le contraire ; lui qui est passé d’étudiant en médecine à jeune papa au foyer durant 3 ans. Cela lui a permis, entre autres, de voir son fils grandir et aussi de développer ses différentes réflexions autour, notamment, de la parentalité positive. Devenu très engagé, l’auteur défend une société dans laquelle l’enfant est placé en plein cœur et où l’éducation dite traditionnelle est remplacée par une éducation en toute bienveillance. Voici un extrait provenant des premières pages du livre : « Moi je me dis ça va, on a 6 à 12 mois avant que Léa tombe enceinte, ça nous laisse le temps de nous organiser. Sauf que deux semaines plus tard, un dimanche matin, Léa me réveille avec une petite surprise : un test de grossesse positif. Je me souviendrai toute ma vie de chaque détail de cette journée si particulière. Son souvenir a une saveur de « premier jour du reste de ma vie ». J’ai l’impression que ce jour-là, je suis passé dans un autre monde, d’un coup, comme ça, tout simplement parce que j’ai dû me rendre à l’évidence ; je vais être papa. »

J’avais prévu d’élever mes enfants comme mes parents m’ont élevé : c’est plus simple de ne pas se poser de question, non ? (…) En revanche, ils étaient clairement dans un modèle éducatif que j’appelle le modèle « traditionnel », construit sur une relation de domination de l’adulte sur l’enfant qui fixe des règles et qui les fait respecter par la menace et la punition.

La parentalité positive selon Samuel Clot

Même si certains voudraient nous le faire croire, on ne naît pas parent, on le devient. Et comme le dit si bien Samuel Clot, « la parentalité est une réelle épreuve, un changement de vie ». Dans ce processus de nouveau parent, l’apprentissage par l’acquisition de compétences semble de mise. Les manières d’éduquer un enfant sont nombreuses. Dans « Père au foyer », l’auteur nous partage sa vision personnelle de ce qu’il appelle l’éducation positive – en opposition à l’éducation dite traditionnelle –  qu’il subdivise sous forme de trois piliers. Il y a tout d’abord un premier pilier qui est la connaissance du rythme et des besoins de son enfant. Par cet aspect, Samuel Clot explique qu’en tant que nouveau parent, il est important de s’intéresser aux différents stades de développement de son enfant. Ainsi, cela permet de mettre en place un environnement propice et sécurisant à l’expérimentation de ce dernier afin qu’il se sente accompagné et aimé dans son processus d’apprentissage. Le deuxième pilier n’est autre que le respect des besoins de chacun. Il s’agit ici de prendre en compte les émotions et les besoins de son enfant tout en lui laissant l’opportunité de les exprimer. Toutefois, il est également important, selon l’auteur, de conserver ses propres besoins en tant que parent et qu’ils puissent cohabiter ensemble. Le troisième et dernier pilier est la non-violence : « Si on passe par la violence physique ou psychologique, on va à la fois détériorer le lien d’attachement qui nous lie à notre enfant, mais on va aussi perturber son développement, réflexes qui seront ancrés chez lui jusqu’à sa vie d’adulte. »

« La non-violence est vraisemblablement la clé de l’éducation positive »

Pour Samuel Clot, la non-violence est vraisemblablement la clé de l’éducation positive. Et c’est certainement en devenant parent que l’on se remémore la manière dont on a soi-même été éduqué. Sur base de quel modèle ? Pour l’auteur et Léa, sa compagne, il leur a fallu choisir un modèle éducatif, le comprendre pour ensuite le développer à leur sauce. Sur base de la parentalité positive, le couple a su construire son propre projet parental et leur manière de voir l’éducation de leur fils. À cet égard,  l’auteur dit à la page 38 : « Ce modèle éducatif, bien plus répandu à l’étranger qu’en France, est très mal perçu dans notre pays. Pourtant, dans l’idéal et au moins pour les 6 premières années de la vie d’un enfant, il me semble être le meilleur modèle. » Ensuite, c’est en définissant ce que l’auteur appelle les « lignes rouges » – actions que le couple s’interdit de faire avec leur enfant – qu’ils ont pu avancer dans leur quotidien, les présenter et les expliquer autour d’eux. Les lignes rouges sont les suivantes : la violence (physique ou verbale), le non-respect du corps et du consentement de leur enfant et le fonctionnement éducatif dit « traditionnel » de certaines écoles en France (qui est, selon l’auteur, à l’opposé du modèle « parentalité positive »). À la fin de son ouvrage, pour exprimer ce que peut être la parentalité positive, Samuel Clot prend l’exemple d’un documentaire tourné en Suède et réalisé par une activiste des droits de l’enfant, Marion Cuerq. Cela permet aux parents, ou plus généralement aux lecteurs, de poursuivre leur apprentissage sur le sujet et d’en apprendre davantage encore.

↓ Extrait du documentaire « Même qu’on naît imbattable » de Marion Cuerq

 

Samuel Walheer

Santé publique : reportage sur l’impact des écrans chez les tout-petits !

« Écrans, malbouffe, sédentarité – Alerte rouge sur la santé de nos enfants » est une enquête menée en France et partagée par la Rtbf. La moitié du reportage met en lumière les dangers des écrans auxquels sont confrontés les enfants et ce, dès leur plus jeune âge. En effet, cela mettrait à mal le développement de leur cerveau, leurs interactions sociales ou encore leur sécurité affective. Pire encore : les effets seraient également visibles sur leur état de santé physique, impliquant de la sédentarité ou même de la malnutrition. L’enquête est disponible jusqu’au 1er décembre 2024 sur la plate-forme gratuite RTBF Auvio.

Rien de nouveau, les écrans font désormais entièrement partie de bien des foyers au sein de notre société capitaliste. Pas toujours facile pour des parents de limiter et encore moins d’interdire son accès aux enfants, même en bas-âge. Cette attractivité, devenant parfois même maladive, n’est pas sans risque puisqu’elle peut amener à de lourdes conséquences sur la santé des enfants. D’ailleurs, tout récemment, les autorités suédoises recommandaient de ne pas exposer les enfants de moins de deux ans aux écrans et prévoit d’en interdire son utilisation dans les écoles primaires. Chez nous, le gouvernement a fait de même pour 373 écoles du réseau néerlandophone et de l’administration Wallonie-Bruxelles.

« Les écrans privent l’enfant de ses besoins »

Sans grande surprise et quelle que soit sa forme, smartphone, tablette ou télévision, les écrans isolent bien souvent ses utilisateurs au reste du monde. Pour les tout-petits, les effets sont plus néfastes. Sans une régulation de la part d’un adulte, difficile pour un enfant de se limiter. Malgré les nombreuses alternatives, laisser un enfant devant un écran ne lui permet pas d’évoluer de la meilleure manière.

Les écrans chez les tout-petits les privent de leurs besoins essentiels comme les interactions humaines et fréquentes avec notamment leurs parents. Ce qui lui permettra de créer un lien d’attachement très fort et très important pour son développement et sa sécurité affective. De plus, cela permet à l’enfant d’explorer le monde réel avec son corps et tous ses sens. Enfin, cela empêche l’enfant de développer correctement son cerveau ainsi que la relation aux autres et donc l’intérêt et le langage. Docteure Anne-Lise Ducanda, spécialiste en santé et développement de l’enfant et intervenante dans le reportage.

Des chiffres alarmants !

Les recommandations françaises en santé publique préconisent une durée de 38 minutes pour les enfants âgés entre 3 et 6 ans et pas plus d’une heure pour les 6 à 9 ans. En pratique, il n’en est rien et la moyenne est largement dépassée par une majorité d’enfants. Comme rappelé dans le documentaire, les chiffres surpassent les recommandations. En effet, un enfant de 0 à 2 ans passeraient en moyenne 3h11 sur les écrans et les enfants de 3 à 6 ans, quant à eux, y seraient durant 3h40. Le danger réside donc à la fois dans la surexposition, mais aussi, plus généralement, dans son utilisation. Comme on peut voir dans le documentaire, l’expérience sur l’attention des enfants en est un très bon exemple. L’écran attire l’œil et met en stand-by tout le reste. À cet égard, Servane Mouton, neurologue spécialisée en psychopathologie des apprentissages et intervenante dans le reportage, en explique la cause : « Il y a deux types d’attentions : « volontaire » lorsque l’on décide de se concentrer sur la lecture d’un livre ou sur un interlocuteur avec lequel on échange et qui demande un effort. Et puis il y a l’attention plus « automatique » déclenchée par des mouvements rapides, des sons ou par des images colorées aux contrastes importants comme un écran de télévision. »

« Transportable partout, tout le temps »

Comme expliqué dans le reportage, les écrans ne sont plus uniquement limités à l’intérieur des foyers mais ils sont transportables partout et tout le temps. À cet égard, c’est tout récemment que Jakob Forssmed, ministre de la Santé publique suédoise a déclaré à la presse : « Pendant trop longtemps, les smartphones et autres écrans ont pu entrer dans tous les aspects de la vie de nos enfants. Laissant ainsi trop peu de temps pour les activités en groupe, l’activité physique et un sommeil adéquat ».

« Ce qui nous permet en tant qu’adultes de résister aux impulsions, cet appétence pour les écrans et ce qu’ils peuvent nous apporter, c’est ce qu’on appelle le système de contrôle des impulsions qui se situe dans les régions les plus antérieures du cerveau, le cortex pré-frontal. Et c’est une zone qui arrive tardivement à maturation chez l’être humain, à savoir en vingt et vingt-cinq ans environs. Chez les tout-petits, autant dire que c’est un système très peu mature et il est très difficile de résister pour un petit enfant à cette source de plaisir amenée par les écrans. » Servane Mouton, neurologue spécialisée en psychopathologie des apprentissages et intervenante dans le reportage.

→ Pour visualiser le documentaire « Écrans, malbouffe, sédentarité – Alerte rouge sur la santé de nos enfants »

→ À lire aussi, une publication récente du Centre d’Expertise et de Ressources pour l’Enfance (CERE) 

 

Samuel Walheer

 

 

Des prises de sang tout en douceur grâce au « snoezelen » à l’Hôpital des Enfants

Avec en moyenne cent passages par jour et environ 18.000 à l’année, le service des prélèvements de l’Hôpital Universitaire des Enfants (HUDERF) fonctionne à plein régime. Se faire piquer par une seringue n’est agréable pour personne, et encore moins pour des petits patients, voire des nourrissons. L’espace médical parfois trop aseptisé a été revu en proposant des salles avec une thématique et une ambiance particulière. Appelée « Snoezelen », la démarche d’accompagnement vise à améliorer le bien-être des bébés et leur famille durant leur visite pour une prise de sang et, par la même occasion, faciliter le travail de l’équipe des soignant.e.s. Born in Brussels est allé jeter un œil discret. 

Salle « Espace », première salle customisée du service des prélèvements – Photo : Samuel Walheer

Inaugurée le 1er octobre 2022, la première salle du service, appelée « L’espace », s’est vue moderniser par l’approche « Snoezelen ». Cette dernière a rapidement connu un certain succès auprès des enfants et leurs familles, poussant alors l’équipe à revoir la décoration intérieure de leurs autres boxes de prélèvement. L’appellation « Snoezelen » vient de la contraction de deux verbes en néerlandais : « snuffelen » (sentir) et « doezelen » (somnoler). Plongés dans un environnement favorisant l’observation, la détente et l’écoute, les bénéficiaires peuvent se laisser bercer par cet espace sécurisant, ouvrant leurs sens et apportant un apaisement autant physique que psychique.

« Quand je procède aux prises de sang, je ressens moi-même moins de stress. Les enfants comme leurs parents sont plus apaisés, ce qui a aussi un effet sur le personnel soignant. Avec les petites musiques et les projections, cela nous apaise aussi en tant que professionnel.le.s. C’est efficace et reposant pour tout le monde ! » Déborah Peeters, infirmière au service des prélèvements.

Salle d’attente du service des prélèvements – Photo : Samuel Walheer

Le service des prélèvements

L’idée de départ trottait déjà dans la tête de certains membres de l’équipe, composée d’une infirmière en chef des consultations générales et du prélèvement ainsi que de trois soignantes : accueillir les petits patients dans de meilleures conditions. C’est donc naturellement qu’est apparue l’envie de transformer l’espace d’une des salles en y apportant une ambiance plus chaleureuse et zen. Très vite, au vu des nombreuses demandes, ce n’est pas une mais quatre salles qui sont à présent customisées avec chacune sa thématique : la mer, l’espace, le monde des méduses et l’arc-en-ciel. « On a commencé le snoezelen avec une boxe et cela a pris tellement d’ampleur et de succès que l’on a du élargir et transformer nos trois autres salles de prélèvements », nous confie Petra Van Capellen, infirmière en cheffe. Arrivés dans la salle d’attente, les enfants accompagnés de leurs parents n’ont aucune idée de ce qui les attend mis à part la prise de sang. Le vrai plus semble bel et bien être l’effet de surprise et la possibilité de téléporter les enfants dans une atmosphère bien moins médicale.

« Le snoezelen est positif à tous les niveaux, mais l’installation coûte cher et la recherche de fonds est compliquée du fait que ce ne soit pas considéré comme une tâche « infirmier », mais un ‘plus’ que l’on propose aux patients. Pour moi, ce fût un vrai défi dès le départ pour justifier et trouver du financement. Heureusement, notre direction nous a suivi dans notre projet qui est de plus en plus reconnu dans le monde médical. On voit bien que notre métier ne s’arrête pas uniquement à la délivrance de soins et qu’il y a plein de choses à côté. » Petra Van Capellen, infirmière en chef.

Les bienfaits du « Snoezelen »

Salle ‘L’arc-en-ciel’ du service des prélèvements – Photo : Samuel Walheer

Dans l’optique d’amener l’enfant dans un autre univers et lui proposer une vision différente de l’espace médical, le snoezelen semble être la meilleure démarche à adopter. D’ailleurs, voici quelques exemples, repris sur la page de l’HUDERF, qui démontrent les bienfaits de l’approche au sein d’un hôpital :

  • Promouvoir la détente physique et psychique : offrir un espace où les enfants peuvent se détendre et se sentir en sécurité.
  • Multiplier les expériences sensorielles et motrices : encourager les enfants à explorer de nouvelles sensations à travers des jeux de lumière, des sons apaisants et des textures variées.
  • Réduire l’anxiété et les troubles du comportement : créer un environnement calme et sécurisé pour diminuer les angoisses des jeunes patients.
  • Faciliter l’interaction : aider les enfants à interagir de manière sécurisée avec leur environnement.
  • Éveiller à de nouvelles sensations : stimuler la curiosité et le désir de connexion avec autrui.

 

« Le snoezelen n’a pas le même effet apaisant pour tous les enfants, mais on voit tout de même la différence. Cela apporte une vraie plus-value et c’est bien plus agréable pour tout le monde. D’abord pour nous, en tant qu’infirmières, parce que les enfants qui viennent parfois avec des pathologies lourdes s’ouvrent davantage et une conversation se met rapidement en place grâce à l’ambiance du snoezelen. D’ailleurs, d’autres services commencent à en faire la demande, notamment dans la salle de soins pour les enfants brûlés, car les bienfaits sont nombreux. » Petra Van Capellen, infirmière en chef des consultations et du service des prélèvements.

Infos pratiques

Le service des prélèvements de l’Huderf est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h45. Fermé les weekends et jours fériés.

→ Pour prendre rendez-vous au service des prélèvements de l’HUDERF 

 

Samuel Walheer

 

 

Protéger les tout-petits de l’espace numérique, c’est protéger leurs droits !

Dans son dernier communiqué, le Délégué général aux droits de l’enfant, Solayman Laqdim, associé à l’Unité des droits de l’enfant de l’UNamur, partagent leurs recommandations pour respecter « les droits de l’enfant au sein de l’espace numérique ». À l’attention des parents et, plus généralement, du grand public, les droits de tous les enfants, âgés entre 0 et 18 ans, s’appliquent aussi en ligne ! Veiller au bien-être des plus petits, c’est aussi être conscient d’une responsabilité collective, de l’éducation digitale ou encore de pouvoir guider nos actions afin de conserver leurs droits. Un partage bienveillant qui rappelle l’importance d’une vigilance accrue envers les plus petits.

L’équipe de Born in Brussels est bien placée pour le savoir ; « Oui, les enfants ont des droits dès la naissance ! », titre d’un de nos articles sur le sujet. Dans ce cas-ci, il s’agit de l’espace virtuel qui, malgré ce que l’on pourrait croire, n’échappe pas non plus aux droits des enfants. Bien que l’environnement numérique semble parfois abstrait, ce dernier est soumis à des règles et il en va d’une responsabilité collective de maintenir leur sécurité. Car, selon les chiffres, un internaute sur trois est un enfant âgé de 0 à 18 ans ! Voilà pourquoi il semble indispensable de protéger les droits de cette génération ultra connectée.

{ Communiqué de presse Droits de l’enfant – Le Délégué général }

Du positif et du négatif

En matière de droits de l’enfant, l’environnement numérique est à la fois positif et négatif : en effet, Internet favorise la violation de certains droits (discriminations, violences, atteintes à la vie privée, atteintes au développement de l’enfant, voire à sa vie, etc.). Pour autant, Internet rend également possible la réalisation d’autres droits (droit à l’information, liberté d’expression, droit à l’éducation, droit aux loisirs, etc.). Il est donc important d’avoir une ambition double : lutter contre ces risques et renforcer les opportunités inhérentes à ces technologies.

Pour guider nos actions

De manière générale, les quatre piliers de la CIDE doivent guider notre action, y compris en ligne.

  • La non-discrimination pose notamment les questions de l’inclusion numérique (en termes d’accès, de compétences, d’usages) et des violences discriminatoires.
  • L’intérêt supérieur de l’enfant nous invite à penser les outils numériques en considérant de manière primordiale les droits de l’enfant.
  • Le droit à la vie, à la survie et au développement requiert toute notre attention : la quasi omniprésence du numérique entraîne des impacts sur le développement des enfants (écrans, sollicitations, violences, mal-être, isolement). Il s’agit là d’un enjeu de santé publique majeur.
  • Le droit à la participation nous rappelle l’importance de prendre en considération les opinions des enfants en la matière, en construisant un dialogue collectif et continu aux répercussions concrètes. En ce sens, il est essentiel de tenir compte de leurs recommandations au sujet du numérique.

Cyberviolences sexuelles

Les cyberviolences sexuelles explosent tandis que les réponses sont insuffisantes : le numérique est un catalyseur puissant : les cyberviolences sexuelles augmentent de manière exponentielle (54% de la population mondiale a subi des agressions sexuelles en ligne pendant son enfance), tant dans leur ampleur que dans les nouvelles formes de criminalités en ligne. La lutte contre ces dernières est une priorité absolue partagée à tous les niveaux de pouvoir. Nous sommes à un moment charnière de la protection des enfants en ligne.

Une responsabilité collective

En conclusion, la sensibilisation sur toutes ces questions relève d’une responsabilité collective. L’éducation aux compétences digitales devrait être davantage développée, tant à destination des jeunes que des adultes. La compréhension est un préalable essentiel dans la prévention. Par ailleurs, elle permet de cultiver un dialogue précieux dans l’accompagnement des enfants en ligne.

Contacter le Délégué général aux droits de l’enfant ou l’Unité des Droits de l’enfant de l’UNamur :

→ Pour le Délégué général aux droits de l’enfant :
Solayman Laqdim ✉ solayman.laqdim(at)cfwb.be +32 479 65 05 05

→ Pour l’Unité des droits de l’enfant de l’UNamur :
Emma Bourcelet ✉ emma.bourcelet(at)unamur.be +32 498 98 11 83

 

Samuel Walheer