Relations sexuelles et IST

Lorsque vous avez des relations sexuelles non protégées avec un, une ou plusieurs partenaires, du même sexe ou non, un risque d’infection ou maladie sexuellement transmissible n’est pas à exclure. Certaines de ces infections se transmettent par la pénétration, mais également par d’autres types de contacts sexuels. C’est pourquoi se protéger, observer une hygiène stricte… est absolument essentiel ; autant pour soi que pour l’autre.

IST ou MST, c’est quoi ?

Une IST pour « Infection Sexuellement Transmissible » ou MST « Maladie Sexuellement Transmissible », peut parfois avoir de lourdes conséquences pour la santé. Une IST/MST est causée par des bactéries, virus ou parasites qui se transmettent lors de rapports principalement non protégés. Cela peut être un rapport vaginal, anal ou oro-génital (bouche et sexe). Certaines IST se transmettent aussi par un contact avec le sang. Il existe plusieurs IST qui, en général, se soignent facilement. Mais certaines doivent être soignées à temps, sinon elles peuvent entraîner de graves complications. Il ne faut jamais hésiter à consulter un professionnel de santé pour se faire soigner au plus vite.

Comment s’en protéger ?

Les préservatifs sont des moyens simples pour vous protéger, ainsi que votre ou vos partenaires, à condition de les utiliser correctement. Tout le monde connait le préservatif masculin, moulant, appelé « capote » ou « condom ». Mais le préservatif féminin existe aussi. Il se présente comme une gaine cylindrique fermée à une extrémité et se place dans le vagin. Lors d’une pénétration, il sert tout autant que le préservatif masculin, à empêcher le contact entre les organes génitaux des deux partenaires.

Dans certains cas et pour certaines IST, un vaccin peut être envisagé. Par exemple, contre le papillomavirus. D’après les estimations, pratiquement 80 % de la population sexuellement active risque une ou plusieurs infections successives par papillomavirus. C’est la raison pour laquelle il est conseillé aux jeunes filles et garçons de se faire vacciner avant leur première relation sexuelle. Cette vaccination est gratuite dans le cadre de la médecine scolaire.

Signaux qui doivent vous alarmer

Lorsque vous présentez les symptômes suivants après une relation sexuelle, il est conseillé de consulter au plus vite votre médecin traitant ou un médecin spécialiste :

  • Écoulement anormal, parfois douloureux (sensation de brûlure), par le vagin, l’anus ou le pénis
  • Brûlures, démangeaisons, boutons ou verrues sur les organes sexuelles (vagin, pénis, anus…)
  • Chancre (petite plaie indolore) sur la peau et les muqueuses (vagin, pénis, gland, testicules, anus, bouche)
  • Sensation de brûlure en urinant
  • Rougeurs des muqueuses des organes génitaux ou de la gorge
  • Douleurs pendant ou après les rapports sexuels
  • Douleurs au vagin, au méat urinaire (orifice à l’extrémité du gland)

Mais certaines IST n’occasionnent pas de symptômes après une relation sexuelle. C’est pour cette raison qu’il est préférable de se faire suivre régulièrement (tous les 6 mois) par un.e gynécologue ou son médecin traitant. Et ce, dès que l’on démarre sa vie sexuelle. Selon les IST, le dépistage s’effectue par un frottis, un test urinaire ou une prise de sang.

Maladies, symptômes et conséquences

Comment se nomment ces maladies ?

La liste des maladies est assez longue… Et les conséquences variées. C’est pourquoi la prévention et la vigilance s’imposent en toute circonstance.

La chlamydia : couramment diagnostiquée et provoquée par une bactérie, elle entraîne des écoulements par le vagin, le pénis ou l’anus, des douleurs au niveau des muqueuses, une sensation de brûlure au moment d’uriner. Elle se soigne par antibiotiques.

Les hépatites A, B, C transmissibles par un virus. L’hépatite C peut avoir des conséquences très graves pour le foie. Il existe un vaccin pour éviter l’hépatite A et B et seulement un traitement pour l’hépatite C.

Les condylomes, mieux connus sous l’acronyme HPV, ou Papillomavirus pour lequel un vaccin protège les jeunes filles avant leur premier rapport sexuel.

Les herpès génitaux dus aux virus Herpès simplex (HSV-1) ou Herpès simples de type 2 (HSV-2). Le premier se transmet par contact avec les muqueuses buccales, il provoque des infections dans et autour de la bouche. Le second se transmet principalement par voie sexuelle et provoque des infections génitales ou anales. L’herpès se soigne, mais peut réapparaître.

Le VIH ou SIDA qui est l’un des plus connus du grand public. Ce rétrovirus provoque l’immunodéficience humaine et s’attaque aux cellules qui garantissent notre système immunitaire pour les détruire ou les rendre inefficaces. Si aujourd’hui le VIH se soigne, il nécessite une prise stricte de médicaments à vie.

Le chancre : bactérie qui provoque une infection que l’on peut soigner par une prise d’antibiotiques. Le chancre entraîne des complications lorsqu’il n’est pas traité : plaies et ulcères sur les zones génitales.

La trichomonase est une infection vaginale très courante et peut se manifester par une augmentation des secrétions vaginales, odorantes, et de couleur jaunâtre ou verdâtre. Les hommes qui en sont atteints ne ressentent pas de symptômes mais peuvent la transmettre.

La gonorrhée : bactérie qui provoque une infection qui est parfois asymptomatique, elle est donc traîtresse ! Les symptômes en sont : brûlure lorsque l’on urine, écoulement jaune verdâtre, douleur au vagin, au méat urinaire et au bas ventre, fièvre. Cette maladie se soigne par antibiotiques.

Les mycoses vaginales, la balanite du gland : ces mycoses (champignons) urogénitales affectent les muqueuses de la peau et les parties génitales. Les mycoses occasionnent des démangeaisons, pertes vaginales blanches et épaisses, des brûlures ou une inflammation du gland. Elles se soignent par un traitement médicamenteux ou une crème.

Parasites

Les morpions sont des parasites (poux du pubis) qui ressemblent à des crabes, de 2 à 3 mm. Ils vivent dans la zone des organes génitaux, région pubienne mais aussi dans les aisselles, les parties poilues de la poitrine et de l’abdomen. Ils peuvent provoquer la phtiriase, maladie infectieuse de la peau et occasionnent des démangeaisons. Ils se traitent par un insecticide.

Les poux de corps : petits parasites de 2,5 à 3 mm qui peuvent être dangereux et se loger partout sur le corps, contrairement aux poux des cheveux ou des morpions. Ils véhiculent des maladies comme le typhus. Cependant, ils sont faciles à éliminer avec une bonne douche. Cette infestation est liée à une mauvaise hygiène.

Les poux du cheveu : petit insecte que les enfants connaissent bien, d’environ 3 mm, du gris clair au brun. Il rampe et s’accroche aux cheveux de son hôte avec ses pattes griffues. Il se nourrit de sang et peut provoquer des démangeaisons. Il s’élimine par un shampoing anti-poux ou par une lotion insecticide.

La gale est un parasite invisible à l’œil nu, qui se transmet très facilement. Il se loge sous la peau pour se nourrir et y pondre ses œufs. La gale entraîne des démangeaisons et le besoin irrépressible de se gratter. Elle se traite par des antibiotiques.

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