Grossesse, accouchement et covid 19

La grossesse peut être vécue comme une période heureuse, mais dans certains cas, elle peut également être une source d’anxiété. Bien sûr, ces dernières années, la crise sanitaire a encore amplifié les doutes et les craintes chez les femmes enceintes et leur entourage. Vous devez à présent composer avec cette menace supplémentaire, tout en essayant de vivre pleinement et sereinement votre grossesse et, ensuite, votre accouchement.

Grossesse et COVID-19

Plusieurs pays, depuis le début de la pandémie, se sont préoccupés du vécu des femmes lors de leur suivi de grossesse, de leur accouchement et de la période du post-partum. En Belgique, la Plateforme Citoyenne pour une Naissance Respectée, notamment, a interviewé près de 5000 femmes concernées. De manière globale, la crise du Covid a augmenté l’inquiétude des mères. 70,22 % d’entre elles ressentaient des craintes concernant leur accouchement avant le 18 mars 2020 contre 87,58 % pendant le premier confinement. Ces craintes, heureusement, se sont amenuisées avec le temps pour arriver à 74,59 % lors du deuxième déconfinement. La peur la plus exacerbée est celle d’être séparée du co-parent. 41,17 % des répondantes en ont fait mention. Suivent ensuite la peur d’être séparé de son bébé (32,02 %) et d’avoir une césarienne (27,78 %).

Impacts avant et après la crise

Toujours selon les résultats de l’enquête de la Plateforme Citoyenne pour une Naissance Respectée, le Covid a créé de nombreux changements dans l’approche périnatale en général. Pour la préparation à la naissance, la crise a causé l’annulation de certaines séances, mais aussi l’instauration de séances en distanciel. Ceci a eu des effets néfastes sur le sentiment des futures mères d’être prêtes pour leur accouchement. Depuis la crise, les mères souhaitent aussi plus souvent réduire le temps passé en maternité. Elles souhaitent également plus fréquemment changer de lieu d’accouchement au profit d’un accouchement à domicile. Côté néonatalogie, des difficultés se sont présentées pour rendre visite aux bébés. Quant aux visites à domicile, avant le confinement, 45,2 % des femmes recevaient une visite de la part de l’ONE, contre 6 % lors du premier confinement. Certaines mères se sont adaptées en faisant appel aux services d’autres professionnel.le.s, mais il est probable que certaines femmes plus précarisées n’aient pas pu s’offrir ce soutien.

Quels sont les risques ?

La femme enceinte est immunodéprimée, c’est pourquoi elle est à risque concernant toutes les infections, y compris le COVID-19. Cependant, rassurez-vous :

  • Il n’y a aucune preuve à ce jour que le virus traverse la barrière placentaire. La probabilité que le bébé présente une atteinte congénitale ou une malformation liée à une infection pendant la grossesse est donc faible.
  • Il n’y a aucune preuve que le virus augmente le nombre de fausse couche.
  • Le virus n’augmente pas non plus le risque d’accoucher prématurément.

Recommandations après l’accouchement

Même lorsque la femme enceinte est infectée par le virus, le bébé est rarement lui-même infecté. Cependant des recommandations existent pour les nouveau-nés dont la mère est positive aux SARS-CoV-2 :

  • Premièrement, l’hygiène des mains est primordiale : lavez-vous les mains avec un savon désinfectant (type savon de Marseille) ou avec un gel hydro-alcoolique. Lorsque vous êtes positive au SARS-CoV2, portez le masque durant l’allaitement. Et ceci dès après la naissance de votre enfant.
  • La mère et l’enfant ne doivent surtout pas être séparés pour autant et le contact peau-à-peau avec votre bébé ou la méthode kangourou restent primordiaux pour le développement de votre enfant, peu importe la présence d’une infection au SARS-CoV2.

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Suivi prénatal – préparation à l’accouchement

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