Témoignage d’une jeune maman épuisée : “J’ai fait appel à une coach du sommeil”

22 septembre 2023

Le sommeil du bébé est un des sujets phares généralement abordés par les nouveaux parents. Ils sont tous confrontés, dans les premiers mois, parfois plus longtemps, à des réveils nocturnes qui peuvent avoir des conséquences sur l’humeur, le couple, la vie sociale, le travail… Il est donc essentiel de s’y pencher et de trouver, si possible, des solutions pour améliorer la situation. C’est ce qu’Élise (prénom d’emprunt), maman d’une petite fille de 21 mois, a cherché à faire en contactant une coach du sommeil. Voici son témoignage, recueilli dans le bureau feutré de Born in Brussels. 

“Je suis tellement épuisée, je ne sais même pas quoi dire !”, commence Élise avant de reprendre ses esprits et de nous expliquer comment elle en est venue à contacter une coach du sommeil pour aider son bébé à mieux dormir. “En avril dernier, j’ai commencé un nouveau travail. Ma fille avait 15 mois et ne faisait toujours pas ses nuits. Je me suis bien rendu compte que je ne pouvais plus continuer à avoir des nuits aussi hachées et écourtées. Plusieurs de mes amies avaient déjà fait appel à des coachs du sommeil et je m’étais abonné à plusieurs comptes Instagram sur le sujet (@ododobebe@feedodo_specialiste_sommeil_bb…), qui sont des mines d’informations. Mais j’étais un peu méfiante au début, notamment sur les méthodes de certaines coachs qui imposent de laisser pleurer l’enfant sans même aller le rassurer, ce qui était hors de question pour moi. J’avais plutôt envie qu’on l’accompagne paisiblement. J’ai donc longuement cherché pour finalement tomber, via le conseil d’une amie, sur une coach néerlandaise vivant en France et certifiée “Gentle Sleep Coach” ; ce qui m’a rassurée sur le côté doux que je recherchais.”

“Le coaching nous a permis de dégager, ensemble, de meilleurs rituels à mettre en place”

“Mon compagnon et moi avons donc contacté cette coach et, dans la foulée, nous avons reçu notre premier appel par WhatsApp pour faire connaissance et évaluer nos attentes, poursuit la jeune maman. Elle nous a posé beaucoup de questions sur notre contexte familial, la disposition des pièces dans la maison, le sommeil de notre fille, nos habitudes… Suite à cela, elle nous a envoyé un ‘plan du sommeil’ sur mesure, ainsi qu’un ‘journal du sommeil’. Il s’agissait, pendant trois semaines, de remplir précisément un tableau Excel sur la façon dont ça se passait au quotidien, sur le nombre de réveils, la durée de l’endormissement, le nombre de tétées… Ce qui nous a permis de dégager, ensemble, de meilleurs rituels à mettre en place. La méthode proposée a beaucoup aidé : après le rituel du bain, de la lecture, du bisou au co-parent, il fallait déposer la petite dans son lit en restant à côté, tout en la prenant et en la redéposant si besoin, jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Les jours suivants, l’objectif était de s’éloigner petit à petit, jusqu’à disparaître derrière la porte. Ce qui a plutôt bien fonctionné dans un premier temps.”

“Pour que cela fonctionne sur le long terme, il faut beaucoup de volonté mentale !”

Si le coaching a été bénéfique à Élise et son conjoint au début, il n’a pas fallu deux mois pour que la vie reprenne ses droits. Des vacances, une maladie… et les habitudes reviennent vite. En effet, son bébé arrive à s’endormir dans son lit quelques heures en début de soirée, mais se réveille ensuite pour têter et continuer sa nuit dans le lit de sa maman, tout comme elle le faisait avant le coaching. “Tout ça pour dire que ce genre de méthode fonctionne très bien et très vite, mais que pour continuer dans la ‘bonne voie’ et pour que ça fonctionne sur le long terme, il faut beaucoup de volonté mentale et une rigueur sans faille”, insiste la jeune maman, avouant que ce n’est pas son cas.

Quand le sentiment de culpabilité s’installe…

“C’est dur parfois de regarder autour de soi et de constater que les autres enfants dorment la nuit, que les autres parents n’ont pas dû se battre pour y arriver… On se demande ce qu’on a bien pu faire comme erreur”, se confie encore Élise, un peu dépitée. Elle continue : “Mais ensuite, je me dis que je vais arrêter d’essayer d’atteindre un idéal et accepter la situation comme elle se présente. Je sais qu’on évolue chaque jour et j’ai envie de faire confiance à ma fille, sans culpabiliser constamment… Parce que dans certaines cultures, par exemple, dormir avec son enfant est une normalité.

“Je ne regrette pas d’avoir fait appel à une coach, parce qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide !”

Un bébé n’est pas l’autre et il est en effet essentiel de comprendre son propre enfant sans le comparer systématiquement aux autres. Comme le dit la jeune maman, “Ma fille dormira un jour ou l’autre, de mieux en mieux, et ça prendre le temps que ça prendra. À présent, on est dans un genre d’entre-deux, à mi-chemin entre la situation avant et après le coaching. Je me sens encore souvent épuisée, mais ça s’améliore petit à petit heureusement, en partie grâce au coaching qui nous a aussi permis de former une meilleure équipe avec mon conjoint. C’est pourquoi je ne regrette pas d’avoir fait appel à une coach, parce qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide !” En effet, les parents ont de nombreuses possibilités de se faire aider, par des proches, par un pédiatre, une sage-femme, un.e coach, une communauté de mamans sur les réseaux sociaux… Et surtout, en prenant conscience qu’ils ne sont pas seuls.

Quelques conseils pour un meilleur sommeil du nourrisson

Voici, pour finir, quelques “conseils sommeil” donné par Élise, appris notamment lors de son coaching :

  • Prendre soin de soi et se détendre pour ne pas transmettre son stress au bébé.
  • Mettre en place un rituel du soir : bain, massage, lecture, câlin…
  • Appliquer une méthode douce basée sur l’écoute et le respect des besoins de l’enfant, en le rassurant s’il pleure.
  • Demander de l’aide aux proches ou à des professionnels de la petite enfance.
  • Ne pas comparer une situation à une autre : chaque enfant est différent !
  • Ne pas culpabiliser s’il n’arrive pas à s’endormir par lui-même et, si besoin, se connecter (via les réseaux sociaux) à tous les parents, qui sont aussi en train d’endormir leur enfants, quelque part dans le monde.
  • Et surtout : se féliciter de chaque petit progrès et faire confiance au rythme et au développement naturel du bébé ; il finira bien par faire ses nuits, un jour ou l’autre.

 

Propos recueillis par Sofia Douieb