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Prolongement du congé parental : une pétition pour soutenir les (futurs) parents

Une pétition intitulée « Renforcement et prolongement du congé parental » vient d’être introduite par une citoyenne à la Chambre des représentants. Elle rassemble déjà un grand nombre de signatures, mais un effort est encore nécessaire pour faire valoir les revendications. Il est demandé, au sein de cette pétition, de prolonger et améliorer le congé parental en Belgique, afin de donner aux parents plus de temps et une sécurité financière accrue pour se concentrer sur les soins apportés à leurs enfants.

La question des congés pour les nouveaux parents est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur chez Born in Brussels. Plusieurs articles abordent d’ailleurs les différents congés accessibles suite à la naissance d’un enfant. La pétition lancée par cette citoyenne est importante, voire indispensable, et nous incitons tous nos lecteur.rice.s concerné.e.s (ou non) à la signer au plus vite. Pour rappel, une pétition est une proposition que tout citoyen peut adresser à la Chambre des représentants, quel que soit son âge, sa nationalité, sa langue ou son lieu de résidence. Il s’agit d’un outil démocratique qui permet de demander au Parlement de se pencher sur des préoccupations de citoyens. Une pétition peut porter sur différents compétences fédérales : le marché du travail, la sécurité sociale, la fiscalité, des questions de police et de justice, les relations internationales, ou encore sur la défense nationale. Dans la pétition « Renforcement et prolongement du congé parental » sont repris plusieurs points clés, sous forme d’articles.

L’importance des 1000 premiers jours

Les 1000 premiers jours d’un enfant sont cruciaux pour son développement émotionnel, physique et social. Pendant cette période, un lien fort avec les parents constitue la base d’un développement sain. Cette proposition de loi vise à prolonger et améliorer le congé parental en Belgique, afin de donner aux parents plus de temps et une sécurité financière accrue pour se concentrer sur les soins apportés à leurs enfants. Par ailleurs, elle ambitionne de mieux soutenir l’allaitement maternel, les soins préventifs et de réduire la pression sur les structures de garde d’enfants.

Prolongation et augmentation du congé parental

Le congé parental est prolongé à 8 mois par parent, avec une indemnité correspondant à 80 % du dernier salaire brut perçu, avec un minimum de 1 500 € par mois pour les travailleurs à temps plein. Pour les travailleurs à temps partiel, l’indemnité est calculée au prorata. Pour encourager une répartition équitable des tâches de soins, les deux parents disposent de droits égaux au congé prolongé. Un système flexible permet aux parents de décider ensemble qui prend le congé et quand, sans désavantage financier pour l’un d’eux. En rendant cette mesure financièrement attractive, toutes les familles, quel que soit leur niveau de revenu, peuvent bénéficier de ce congé. Les besoins des familles monoparentales sont également pris en compte, avec un accès égal garanti.

Réduction de la pression sur les structures de garde d’enfants

Le gouvernement investit dans l’expansion et l’amélioration des infrastructures de garde d’enfants. En permettant aux parents de rester plus longtemps à la maison avec leurs enfants, la pression sur les crèches diminue. Moins de nourrissons en crèche réduit non seulement le taux d’occupation, mais améliore également la qualité des soins et de l’attention accordés à chaque enfant.

Avantages pour la santé et soins préventifs

Un congé prolongé offre des avantages significatifs pour la santé :

  • Pour les mères : Réduction du risque de dépression post-partum et davantage de temps pour récupérer physiquement et mentalement, ainsi que pour trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
  • Pour les enfants : Un lien parental plus fort et l’allaitement maternel contribuent à une meilleure santé physique et mentale. Actuellement, de nombreuses mères se retrouvent en incapacité de travail car elles ne se sentent pas prêtes à reprendre le travail après 12 semaines de congé de maternité. En prolongeant le congé parental, ce problème peut être évité, réduisant ainsi la pression sur le système de sécurité sociale.

Rendement financier et social

Investir dans un congé parental prolongé génère des avantages économiques et sociétaux :

  • Réduction des coûts liés à l’absentéisme : Moins de mères en incapacité de travail faute d’un rétablissement suffisant après l’accouchement.
  • Meilleure planification en entreprise : Les employeurs peuvent mieux planifier les absences prolongées que les arrêts de travail imprévus.
  • Augmentation de la productivité : Les parents reviennent au travail dans de meilleures conditions mentales et physiques.
  • Renforcement des familles et des communautés : Des relations parents-enfants améliorées renforcent la cohésion sociale. Ces avantages compensent à long terme les coûts d’un système de congé élargi.

Soutien à l’allaitement maternel

Actuellement, de nombreuses mères arrêtent d’allaiter lorsqu’elles reprennent le travail, en raison du stress et des aménagements insuffisants sur leur lieu de travail. Un congé prolongé permet de faciliter l’allaitement maternel, limitant le recours au tire-lait sur le lieu de travail. Par ailleurs, certaines mères utilisent le congé d’allaitement, même lorsqu’elles n’allaitent pas, car la durée standard du congé est insuffisante. Remplacer ce congé d’allaitement par un congé parental prolongé avec une indemnité appropriée garantit davantage d’égalité entre parents et limite les abus des dispositifs existants.

Soutien aux travailleurs indépendants

Les travailleurs indépendants en Belgique n’ont actuellement pas droit au congé parental. Pour les soutenir, cette proposition de loi prévoit deux formes d’aide :

  • Aide financière : L’État prend en charge 65 % du revenu net moyen de l’indépendant, calculé sur les deux années précédentes, pendant un maximum de quatre mois. Cela offre aux indépendants une marge financière pour suspendre temporairement leurs activités et se consacrer à leur rétablissement, au lien parental et aux soins apportés à leur famille.
  • Aide dans l’entreprise : Pour les indépendants souhaitant maintenir partiellement leur activité, l’État subventionne partiellement le coût salarial d’un employé ou d’un remplacement temporaire, permettant ainsi à l’indépendant de combiner les soins familiaux et une charge de travail réduite. Cette mesure flexible offre aux indépendants des solutions adaptées à leur situation, réduisant les risques d’épuisement professionnel et de difficultés financières, tout en garantissant la continuité de leur activité.

Chiffres clés à l’appui

  • En Suède, 16 mois de congé parental rémunérés à 80 % du salaire peuvent être partagés entre les deux parents, un modèle inspirant.
  • L’allaitement augmente en moyenne de 50 % lorsqu’une mère peut rester au moins 6 mois à domicile.
  • Prolonger le congé parental à 12 mois réduit l’absentéisme des mères de 30 %. – Les coûts liés aux crèches baissent de 20 % dans les pays où les parents restent plus longtemps à la maison.

En conclusion

Cette proposition de loi vise un équilibre sain entre vie professionnelle et vie familiale, avec comme mesure centrale la prolongation et l’amélioration du congé parental. Cela contribue au bien-être des parents et des enfants, renforce les familles et crée une société plus saine et inclusive. En investissant dans la prévention, le lien parental et la santé, on réalise des économies à long terme sur les coûts sociaux et de santé.

→ Signer la pétition

 

Partagé par Samuel Walheer

Prévention chez les tout-petits : un nouveau site pour les professionnel.le.s de première ligne

À destination des professionnel.le.s de soins de première ligne, le site « S’engager pour les bébés » s’intéresse à la prévention et aux interventions précoces des tout-petits et de leur familles ; avec comme point d’encrage leur développement psychomoteur. À l’initiative du projet, l’asbl Aire Libre de Liège – Centre d’Aide Thérapeutique et Psychomotrice – avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin

En Belgique, les difficultés relationnelles du tout-petit sont encore peu connues des professionnel.le.s de soins. Y réfléchir ensemble pourrait peut-être nous permettre d’améliorer la trajectoire développementale de très jeunes enfants en souffrance ! Certaines symptomatologies sont silencieuses. D’autres, au contraire, sont très bruyantes. En affinant notre observation du tout-petit, nous pouvons aussi affiner nos pratiques. » Asbl AIRE LIBRE

À l’origine du projet

Le projet d’un site à destination des professionnel.le.s de soins mijotait depuis 2021 ; des séminaires ont alors été organisés à l’initiative du Docteur Dalem (CHC MontLegia). Grâce au soutien du Laboratoire de Psychopathologie du Bébé de l’Université Paris-Cités et de la Société Scientifique des Médecins Généralistes, une première étude exploratoire a été réalisée. Pour donner forme au projet, l’asbl AIRE LIBRE a pu compter sur la Fondation Roi Baudouin, sur le Fonds Dr. Daniel De Coninck et sur le fonds Julie Renson, qui ont permis de faire des liens entre la première ligne et la santé mentale. Le site « S’engager pour les bébés » a ainsi pu voir le jour et permettra d’accompagner les acteur.rice.s du terrain dans leur pratique professionnelle.

Ce projet désire attirer l’attention des professionnel.le.s de première ligne sur les 1000 premiers jours du bébé. Ces 1000 premiers jours commencent dès la conception du bébé. Le bébé nous questionne et nous invite à lui offrir des réponses ! » Asbl AIRE LIBRE

Un tout nouveau site

Les professionnel.le.s de soins de première ligne sont parfois confronté.e.s à des jeunes petits patients pouvant présenter des difficultés de développement ou de communication. Des possibilités d’accompagnement des tout-petits et de leurs familles s’avèrent nécessaires afin de prévenir et d’intervenir au plus tôt. Pour ce faire, le site « S’engager pour les bébés » offre une diversité d’outils : des informations de base sur la périnatalité et la vulnérabilité du public cible, différents accompagnements, des vidéos, des séminaires, un onglet plus scientifique (études, documents ressources), une bibliographie ou encore un annuaire.

→ Découvrir le site « S’engager pour les bébés »

Ce site est là pour accompagner notre réflexion, ouvrir les débats et nous permettre d’aller à la rencontre du bébé. » Asbl AIRE LIBRE

Un mot sur l’asbl AIRE LIBRE

L’asbl a été créée en 1998 par Françoise Dodion, éducatrice spécialisée de formation avec une spécialisation en psychomotricité, également membre de l’UPBPF (Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones). Aire Libre a d’abord été créée en proposant des activités extra-scolaires agréées par l’ONE. Depuis 2007, l’asbl dispose de ses propres locaux situés rue Forgeur, à Liège. Le Centre propose des séances pour enfants, adolescent.e.s et adultes. Pour les enfants, l’accompagnement prend en compte des troubles scolaires, des troubles du schéma corporel, des troubles de la structuration spatio-temporelle, des troubles relationnels, des problèmes d’hyperkinésie ou encore des troubles du développement.

→ Pour découvrir les différentes thérapies 

 Samuel Walheer 

Endométriose : pour accompagner les (futures) femmes concernées, il faut en parler !

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique, inflammatoire et hormono-dépendante qui touche environ 200 millions de femmes dans le monde. En Belgique, pas moins de 10% sont concernées et en âge de procréer (16-49 ans). Encore sous-diagnostiquée, la maladie entraîne des douleurs intenses et impacte la qualité de vie de nombreuses femmes. Le 28 mars prochain, c’est la journée mondiale de l’endométriose ; une excellente raison pour Born in Brussels d’en parler de diverses manières : une étude du KCE, une liste de spécialistes de la maladie, une conférence à l’Hôpital Erasme, une écoute sur Auvio ou encore un film coproduit par l’asbl Toi mon endo.

Pour rappel, l’endométriose est une maladie bénigne et chronique “hormono-dépendante”, ce qui signifie que l’endomètre – tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus – est « mal situé ». Ce dernier continue à répondre à la stimulation hormonale des ovaires, avec un épaississement puis une élimination (comme les règles) anormale à l’extérieur de l’utérus. Mais comme le tissu ne s’évacue pas correctement, cela peut entraîner une inflammation locale importante. Altérant la qualité de vie de nombreuses femmes, l’endométriose entraîne généralement des douleurs pendant les règles et les rapports. Les personnes atteintes peuvent être asymptomatiques et donc difficiles à diagnostiquer.

Une étude du KCE

L’endométriose est encore incurable à ce jour, mais il est possible de limiter les douleurs chez certaines patientes grâce à des traitements antalgiques ou hormonaux (pilule contraceptive, stérilet hormonal, opération chirurgicale, etc.). Le hic, c’est que ces moyens peuvent présenter des risques et des effets secondaires. Pour étudier la prise en charge actuelle de l’endométriose, le KCE (Centre fédéral d’expertise des soins de santé) s’est rendu dans différents hôpitaux en Belgique et a été à la rencontre de plusieurs patientes qui souffrent d’endométriose. Un parallèle a été fait dans d’autres pays afin d’examiner l’organisation des soins actuels. Le rapport du KCE propose plusieurs pistes d’amélioration sur la prise en charge de l’endométriose en Belgique.

→ Pistes du rapport du KCE sur la prise en charge de l’endométriose

Des cliniques de l’endométriose

En octobre 2024, la Mutualité Chrétienne publiait son étude,  dans Santé & Société (périodique trimestriel de la MC), intitulée « Les trajets de soins de l’endométriose : un parcours de combattantes ». Suite à cela, la MC a dressé une liste non exhaustive des cliniques de l’endométriose ainsi que les principaux gynécologues spécialisés en la matière. Cette liste reprend les gynécologues consultés par un minimum de dix patientes atteintes d’endométriose et détectées dans le cadre de l’étude. Sur le site de la Mutualité Chrétienne sont également répertoriés les aides et les remboursements en cas d’endométriose : cliniques spécialisées, gynécologues experts, contraception et accompagnement psychologique.

→ Découvrir l’étude de la MC et la liste des spécialistes de l’endométriose en Belgique francophone

Une conférence sur l’endométriose

L’asbl Signevras lance une conférence inédite sur l’endométriose en collaboration avec l’association experte « Toi Mon Endo » et la Clinique de l’Endométriose situé à Erasme (Anderlecht, Bruxelles). La conférence sera traduite en LSFB.

Inscription à la conférence sur l’Endométriose le 25/03/25

À l’écoute

En libre écoute sur Auvio (rtbf), l’émission Tendances Première aborde le dossier suivant : Les difficultés d’accès et le trajet de soin en endométriose. « Clara Noirhomme, Chargée de recherche – Service d’études des Mutualités Chrétiennes vient de publier une étude sur les trajets de soins de l’endométriose, dont l’objectif était de montrer que les femmes atteintes doivent encore faire face à un parcours de combattantes : Sous-priorisation de la recherche et du financement des soins, sous-diagnostic, normalisation de la douleur des femmes… Explications avec Clara Noirhomme. »

→ Écouter ici l’émission sur l’endométriose

Un film pour en parler

Derrière le sourire est bien plus qu’un film : c’est un engagement pour rendre visible l’endométriose, toucher les consciences et changer les mentalités.”  Laura Lequeu, fondatrice de Toi Mon Endo ASBL

L’asbl « Toi Mon Endo » – une association belge fondée en juillet 2020 – présente le premier court-métrage belge de sensibilisation à l’endométriose : « Derrière le sourire ». Ce docu-fiction éducatif de 29 minutes qui aborde l’endométriose, une maladie encore trop souvent invisibilisée. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Loterie Nationale, ce film sera diffusé dans toutes les écoles de la FW-B. Un outil de sensibilisation immersif pour réduire le retard moyen de diagnostic, qui atteint encore 12 ans aujourd’hui en Belgique. Voici le synopsis du court-métrage : “Lara, une adolescente passionnée de danse, voit son quotidien bouleversé par des douleurs intenses et incomprises, liées à ses règles. Entre les défis scolaires, les amitiés et la préparation d’un spectacle, elle comprend finalement qu’elle souffre d’endométriose. À travers son parcours de diagnostic et de résilience, le film éclaire cette réalité trop souvent invisibilisée que partage une à deux femmes sur dix et délivre un message d’espoir et de sensibilisation pour enfin sortir l’endométriose de l’ombre.”

→ Avant première du film au grand public, à Bruxelles

 Samuel Walheer

Pour (encore mieux) défendre et promouvoir les droits de vos enfants, le site du DGDE fait peau neuve !

Le site du Délégué général aux droits de l’enfant fait peau neuve ! Un vent de fraîcheur et de modernité, pour encore plus d’accessibilité à destination autant des enfants que des parents et des professionnel.le.s. La plateforme propose de multiples nouveautés : 13 catégories de recherche – éducation, famille, loisir, repos et temps libre, etc –, des rapports, des outils pédagogiques, des témoignages, des vidéos d’animation explicatives ou encore une foire aux questions. Un outil mis à jour, indispensable pour garantir et promouvoir la défense des droits des enfants en Belgique francophone.

Les droits des enfants est un sujet qui tient évidemment à cœur de l’équipe de Born in Brussels. D’autres articles ont d’ailleurs déjà été traités sur le sujet : « Le petit livre pour parler des droits des enfants », une lecture éducative pour toute la famille ! ; Droits de l’enfant : c’est reparti pour l’opération « Boîtes à KDO – Je participe ! Et toi ? » ; « Notre santé, nos droits », la nouvelle campagne de l’OMS pour la journée mondiale de la santé ; ou encore, Protéger les tout-petits de l’espace numérique, c’est protéger leurs droits ! Pour l’heure, Solayman Laqdim (Délégué général aux droits de l’enfant depuis le 1er février 2023), toujours aussi actif pour défendre les droits des enfants en Wallonie et à Bruxelles, partage son tout nouveau site.

Un site flambant neuf

Dans un visée d’accessibilité pour tous et toutes, ce nouveau site s’adresse donc à la fois aux enfants, aux jeunes, aux parents ainsi qu’aux professionnel.le.s. Il leur délivre des ressources et permet de faciliter l’accès aux enfants sur les aides possibles lorsqu’ils sentent que leurs droits ne sont pas respectés. Au cœur du projet, la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) – accord important signé par des pays les obligeant de protéger les droits de l’enfant – qui explique qui sont les enfants, leurs droits et les responsabilités des gouvernements. Pour s’y retrouver, le site présente différentes catégories qui reprennent chacune des questions fréquemment posées. Parmi les 13 catégories, il y a par exemple : éducation et enseignement, famille, adoption et séparation, enfants en situation de handicap, culture, langue et religion, vie privée des enfants ou encore loisir, repos et temps libre.

Vers le nouveau site du Délégué général aux droits de l’enfant

Un magazine trimestriel

Publié en ligne mais disponible, sur demande, en version papier, « Prends-en d’la graine » est le magazine du Délégué général aux droits de l’enfant. Tous les trois mois, ce plaidoyer traite de thématiques en lien avec les droits de l’enfant – encore trop souvent placés dans l’ombre – avec l’apport de professionnel.le.s et expert.e.s dans leurs domaines, mais aussi des enfants et des jeunes. Le magazine se présente sous une forme moderne, accessible et vulgarisée ; permettant ainsi à tout un chacun de s’en saisir. L’outil donne l’occasion d’éveiller la curiosité, d’inviter à l’intérêt sur des sujets liés à notre société, parfois peu traités voire sensibles, ou simplement à se poser des questions et ouvrir le débat. Une belle invitation à mettre la jeunesse en lumière.

À l’ère de la fast information, implanter cette graine, c’est nourrir l’esprit critique face aux enjeux de la jeunesse. Prends-en d’la graine constitue ainsi une tribune pour promouvoir et défendre les droits de l’enfant », peut-on lire sur le site du DGDE

↓ Vidéo de présentation du DGDE (Solayman Laqdim)  ↓

Quelques mots sur la CIDE

Le 20 novembre 1989, un texte a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ; il s’agit de la Convention internationale des droits de l’enfants (CIDE). 197 États se sont engagés à le respecter. Sans pouvoir de vote, les enfants dépendent des adultes. Ce texte vient alors rappeler que l’avenir se joue pour eux et qu’ils ont des droits. Il existe à ce jour quatre principes fondamentaux mis en avant par la CIDE : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, survivre et de se développer et le respect des opinions de l’enfant. « Plus qu’un texte fortement symbolique, la Convention énonce les droits fondamentaux des enfants et est juridiquement contraignante pour les États signataires. Ces derniers s’engagent à publier régulièrement des rapports qui permettent au Comité des droits de l’enfant des Nations unies de contrôler la mise en œuvre effective du traité », lit-on sur le site de l’UNICEF. Par ailleurs, l’année dernière, la CIDE fêtait ses 35 ans d’existence.

→ Pour en savoir plus sur la CIDE

 Samuel Walheer

Voitures partagées : vers une meilleure accessibilité pour les familles à Bruxelles

La Ligue des familles partage sa récente étude – en partenariat avec autodelen.net (Flandre) – portant sur l’utilisation de l’autopartage pour les familles bruxelloise. Grâce au soutien de Bruxelles Environnement et de Bruxelles Mobilité, 19 familles aux profils divers ont pu tester, sur une durée de deux mois, trois services : Cambio, Poppy et Miles. L’objectif ? Identifier les freins et les avantages d’une mobilité durable pour les familles avec enfants, mais aussi diffuser les recommandations nécessaires aux pouvoirs publics et aux opérateurs d’autopartage.

Ça a un coût mais il faut comparer avec le vrai coût d’une voiture qui revient généralement à 300-400€ par mois. Le principe de partage de cet objet que l’on n’utilise pas tous les jours, c’est génial comme concept et en terme de valeur c’est important. » Témoignage relevé par la Ligue des Familles

Le déroulement

19 familles ont été sélectionnées pour participer à cette expérience de mobilité. Parmi elles : dix sont « traditionnelles » (parents en couple avec l’autre parent de leurs enfants) alors que les autres sont monoparentales ou recomposées (avec un à sept enfants, entre 1 et 16 ans). Parmi les familles, trois d’entre elles étaient concernées par le handicap. Le test a démarré le 1er octobre 2024 via l’application Olympus Mobility qui propose des voitures partagées Cambio, Poppy ou Miles. Après deux mois d’utilisation – un feed-back était demandé aux familles toutes les deux semaines sur leur(s) trajet(s) – la LDF a effectué des entretiens téléphoniques afin de savoir comment l’expérience s’était déroulée.

C’était agréable de ne pas devoir prendre les transports en commun pour certains trajets (courses, froid…). C’est beaucoup plus pratique et confortable d’avoir une voiture, on n’a pas le bruit, ni les odeurs, c’est plus sympa (sans pour autant devoir l’acheter). » Témoignage relevé par la Ligue des Familles

Les freins

Selon l’étude de la Ligue des Familles, le retour d’expérience des familles fut concluant malgré certaines difficultés rencontrées ; d’ordre fonctionnelle notamment. En effet, l’utilisation et la compréhension des services via le numérique (application, réservation, vérification de l’état de la voiture) a nécessité un accompagnement pour les familles. La deuxième difficulté est d’ordre logistique pour les familles avec de jeunes enfants et nécessitant l’utilisation d’un siège auto. La troisième difficulté relatée est liée à la disponibilité des voitures dite familiales et donc plus adaptées aux familles nombreuses. En conclusion, les pouvoirs publics et les opérateurs d’autopartage doivent davantage prendre en compte les besoins spécifiques des familles et adapter leurs offres en conséquence.

Les premiers moments pour s’y retrouver : trouver la clé, débloquer la voiture, le cadenas, faire le tour… C’est un truc à expliquer aux gens, comment trouver la station… Comment trouver la clé tout de suite. Chercher sur internet, c’est compliqué. » Témoignage relevé par la LDF

Les recommandations

La Ligue des Familles a ainsi pu tirer ses conclusions. Il ressort plusieurs points d’attention : des sièges pour enfants doivent être installés, il faut une estimation plus précise du coût des trajets, des tarifs réduits et une caution adaptée, un système de contrôle de la propreté, un signalement plus facile des dégâts ou encore la mise en place d’un accompagnement individualisé pour les familles qui rencontrent des difficultés avec le numérique. Il serait également nécessaire de proposer aux familles un accompagnement qui précéderait l’utilisation de l’autopartage afin de ne pas rencontrer de difficultés lors de son utilisation.

Si ces mesures étaient adoptées, elles contribueraient à rendre l’autopartage plus attrayant et pratique pour les familles, contribuant ainsi à la réduction de l’utilisation de voitures individuelles et à une mobilité plus durable. » La Ligue des Familles

→ Consulter l’étude complète

Samuel Walheer