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Le rapport d’activité qui retrace les 10 ans du Petit Vélo Jaune : rien que ça, ou presque

Bonne nouvelle, le rapport d’activité du Petit Vélo jaune est disponible ! Il s’agit ni plus ni moins d’un outil qui retrace le travail incroyable effectué par une équipe composée de neuf femmes rassemblées autour d’un projet commun : accompagner les familles (majoritairement monoparentales) en difficulté. Et cela fait (déjà !) dix ans que cela dure. La parution de l’ouvrage est l’occasion de faire le point sur ce qui a été fait en 2023 et depuis une décennie : des accompagnements, quelques chiffres clés, des témoignages de bénévoles et de familles, et surtout une bonne raison de dire merci.


En octobre 2023, l’équipe de Born in Brussels partageait un article intitulé « Le Petit vélo jaune » est, l’air de rien, actif depuis 10 ans auprès des familles » suite à notre participation à l’événement intitulé « L’art de tout, l’air de rien » à la Tricoterie. Un moment marquant et symbolique qui permettait à la fois d’inviter tous les partenaires de l’association et, par la même occasion, de donner la parole aux familles accompagnées afin de délivrer leur retour d’expériences. Suite à l’événement, le rapport d’activités était très attendu, car il permet une vue d’ensemble de toutes les réalisations et projets en cours et à venir.

→ Pour découvrir le rapport d’activités

Des structures appelées « cousines »

Image tirée du rapport d’activité

Dans l’optique de pérenniser les projets et au vu d’une demande accrue d’accompagnement provenant des familles, le Petit Vélo Jaune a créé une nouvelle antenne située à Schaerbeek et a développé des partenariats avec d’autres structures, situées aux quatre coins de la Belgique :

  • « StapSteen : créée en 2014, cette « maison de bien-être » est faite pour aider les familles proposant à la fois un accompagnement solidaire et un travail de quartier. Située à Laeken, la structure a comme vocation de contribuer à la solidarité entre les générations et les familles. → Découvrir StapSteen
  • Établie dans la région de Tournai (Antoing et Péruwelz), « La Tribu des Familles » est une asbl qui s’inscrit dans une démarche de prévention et de soutien à la parentalité. Active dans un accompagnement de proximité, l’association aide les parents démunis suite à la naissance de leur enfant ou dans leur rôle de parent. → La Tribu des Familles
  • Chemin’on est le nouveau projet d’accompagnement des familles situées à Charleroi. Il a pour but de proposer aux (futurs) parents précarisés un accompagnement gratuit par des bénévoles, non professionnels et issus eux-mêmes du CPAS de Charleroi, durant un an dans leur quotidien. → Envie de découvrir Chemin’on ?
  • Créée en octobre 2020, « Tout un village » propose un accompagnement gratuit et solidaire des familles, parents et futurs parents qui vivent une période difficile dans leur vie. Située à Ottignies-Louvain-La-Neuve, l’association se compose de bénévoles, à l’instar des autres organismes, qui proposent un accompagnement annuel auprès de familles. → Pour en savoir plus sur Tout un Village

« La Maison Jaune »

Photo du Petit Vélo jaune

Comme on peut le découvrir dans leur rapport d’activité, le Petit Vélo Jaune poursuit ses projets dans l’espoir de devenir, un jour, un vaste réseau d’accompagnement solidaire. En attendant, le dernier projet en date a été baptisé « La Maison Jaune ». Suite à un appel lancé en 2023 par Equals (Égalité des chances de la Cocof), les trois associations –partageant des valeurs similaires et qui collaborent depuis des années –la Casa Legal, la Maison des Parents Solos et Le Petit vélo jaune ont décidé de créer une structure d’accompagnement globale et plurielle, accessible en un seul endroit. En pratique, il s’agit d’un partage de locaux et d’échanges œuvrant auprès de familles précarisées dans des domaines complémentaires : accompagnement social, psychologique, juridique, citoyen à domicile.

→ Pour en savoir plus, il suffit de contacter une des associations à l’origine du projet.

L’accompagnement au Petit Vélo Jaune

↓Vidéo « C’est quoi un accompagnement au Petit vélo jaune ? »

En guise de remerciements

La coordinatrice générale du projet, Vinciane Gautier partageait, lors de l’événement du 12 octobre 2023, ces quelques mots forts et explicitent qui, par ailleurs, se trouvent dans le rapport d’activité du Petit Vélo Jaune : « Je voudrais juste prendre le temps de vous souhaiter la bienvenue et vous remercier d’être là. Partager aussi avec vous l’émotion que nous avons à fêter les dix ans du Petit vélo jaune. Il s’agit d’une structure d’Accompagnement Solidaire de Familles en difficulté, qui est née d’une idée simple : en observant le monde qui nous entoure, nous avons vu des personnes qui avaient des besoins, d’autres des envies et nous nous sommes dit que nous pouvions les faire se rencontrer. Depuis lors, 292 binômes se sont créés, entre des parents qui traversent un moment de vie difficile, et des bénévoles prêt·es à donner un peu de leur temps. Et les effets de cette rencontre ne cessent de nous surprendre. Des familles retrouvent de la force et se mettent sur une trajectoire porteuse. Le succès est tel qu’il inspire d’autres structures, appelées « cousines » en Wallonie ou « antennes » à Bruxelles. »

 

Samuel Walheer

 

Journée internationale des familles : sensibiliser la jeunesse aux actions climatiques

Le 15 mai, c’était la journée internationale des familles ! C’était aussi le trentième anniversaire de cet événement mondial, lancé initialement en 1993 par les Nations Unies. L’objectif de cette journée est, comme son nom l’indique, de mettre en avant les familles et les difficultés qu’elles peuvent vivre au quotidien. Il est aussi (et surtout) question de sensibiliser le grand public, et les jeunes en particulier, à l’impact du changement climatique sur les familles. 

Mettre à l’honneur les familles, c’est considérer chacune d’entre elles à la fois unique et dotée d’une histoire commune. Car elles évoluent toutes dans un même environnement à préserver ; en luttant contre le réchauffement climatique notamment. Par cette journée des familles, les Nations Unies veulent rassembler les peuples, faire famille (c’est le cas de le dire) autour d’un sujet collectif, activer des initiatives et des actions climatiques communautaires ou encore prendre conscience que l’éducation et la formation des plus jeunes sont primordiales.

Climat et familles

Comme le notifient les Nations Unies sur leur site : « Les changements climatiques ont un impact négatif sur la santé et le bien-être des familles. Une pollution accrue, des événements météorologiques extrêmes, tels que les ouragans, les sécheresses et les inondations, affectent non seulement la productivité agricole et l’accès à l’eau, mais entraînent souvent des déplacements forcés et la perte des moyens de subsistance des individus. Tout cela entraîne une intensification de la faim et de la vulnérabilité et provoque de graves perturbations économiques, notamment dans les secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture et la pêche. Les familles exercent à leur tour un impact significatif sur le climat et peuvent ainsi jouer un rôle crucial dans l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique qui, sans la mise en œuvre de mesures drastiques, deviendront de plus en plus difficiles et coûteuses. »

La jeunesse, les acteurs de demain

La jeunesse constitue la majorité de notre population mondiale, à savoir actuellement 1,8 milliards âgés entre 10 et 24 ans. Et ils n’hésitent pas à faire entendre leur voix et à manifester. Pour améliorer la situation et agir en faveur du climat, les nouvelles générations se forment, s’éduquent, créent, innovent et se soutiennent dans un objectif commun. Les familles ont manifestement un rôle essentiel à jouer. Les (jeunes) parents se doivent d’être proactifs dans l’éducation de leurs enfants quant aux enjeux climatiques. Car au plus on sensibilise tôt, au plus cette génération d’acteurs en devenir pourra participer en première ligne à un climat plus sain.

Une trentième édition

L’intérêt des Nations Unies envers les questions familiales prend sa source dans les années 80. C’est en 1987 que l’Assemblée générale des Nations Unies consulte tous les États membres quant à la proclamation éventuelle d’une année internationale de la famille. Et c’est le 15 mai 1993 qu’a été proclamée la journée internationale des familles, dans le but de mieux faire connaître les questions liées à la famille et d’accroître la connaissance des enjeux sociaux, économiques et démographiques qui les affectent. En 2015, les 163 États membres des Nations Unies ont tous adopté les 17 Objectifs de développement durable. Parmi eux : éliminer la pauvreté et les inégalités, viser une éducation et une meilleure santé ou encore lutter contre la destruction de l’environnement. En vue d’atteindre ces différents objectifs, il semble donc indispensable de mieux considérer les familles. Et pour cette année, la thématique du climat prend tout son sens au vu de l’actualité abondante en terme de rebondissements climatiques.

Samuel Walheer

Les mamans célébrées aux quatre coins du monde : tour d’horizon des traditions

Ce dimanche 12 mai 2024, c’était la traditionnelle fête des mères. Comme chaque deuxième dimanche du mois de mai, ce fut l’occasion rêvée pour tous les enfants, quel que soit leur âge, de remercier leur tendre et chère maman. Pour certains, cette fête est perçue comme commerciale, réduisant qui plus est la femme à son unique rôle de génitrice. Mais pour la plupart des gens, c’est le moment idéal pour clamer un peu plus fort son amour à sa maman et la mettre à l’honneur. En Belgique, comme ailleurs dans le monde, les traditions diverges. Tour d’horizon. 


Ce dimanche 12 mai, c’était aussi la journée mondiale des infirmières (et des infirmiers). Une double raison pour mettre en avant toutes ces super-héroïnes que sont les mamans. Ce métier du domaine médical est indispensable – la période covid l’a bien confirmé –, mais il n’est pas de tout repos ; spécifiquement pour celles qui ont des enfants. Elles doivent ainsi jongler entre le temps passé à la maison et les horaires à rallonge de l’hôpital, les gardes de nuit ou encore le travail durant le weekend. Au regard de cette réalité, il semblait évident pour l’équipe de Born in Brussels de mettre en avant toutes ces femmes qui tentent, tant bien que mal, de combiner leur vie professionnelle et leur vie de maman.

Les origines de la fête des mères

La traditionnelle fête des mères se célèbre en réalité depuis la nuit des temps. Ou plutôt depuis l’Antiquité. En effet, les Grecs célébraient leur divinité dénommée Rhéa, mère de Zeus et associée à la maternité, symbole de fertilité et de fécondité. D’après les écrits, au Moyen-âge, on célébrait les mamans durant le printemps qui était la saison dédiée à Marie, mère de Jésus. Un bond dans le temps nous mène au 20e siècle et aux nombreux conflits qui y sont associés. En effet, l’arrivée des américains en France a eu pour influence, notamment, d’instaurer une journée particulière rendant hommage à toutes les femmes ayant perdu un enfant. Par la suite, une fois la guerre passée, les français ont instauré une journée pour les mères de familles nombreuses dans le but de relancer les naissances.

Où et comment célèbre-t-on les mamans ?

Tant en Belgique que dans d’autres régions du monde, les mamans sont donc célébrées chaque année au printemps et selon différentes traditions :

  • En Belgique (tout comme au Canada), la fête des mères se célèbre en général le deuxième dimanche du mois mai. La ville d’Anvers fait néanmoins exception puisque la « Moederdag » a lieu le 15 aôut. L’occasion pour les enfants de rendre visite à leur maman, de lui offrir un cadeau ou un bouquet de fleurs.
  • En France, depuis 1950, la fête des mères est de mise le dernier dimanche du mois de mai. En général, les enfants sont invités à réaliser un bricolage pour l’offrir à leur maman.
  • En Allemagne, les mamans ne travaillent pas lors de cette fête qui se déroule également le deuxième dimanche du mois de mai.
  • En Espagne, on célèbre les mamans le premier dimanche de mai. Durant ce jour, les mères, ainsi que les grands-mères, ne cuisinent pas.

Autres pays, autres mœurs

De manière générale et quelle que soit la période, il est ainsi courant de voir les mamans recevoir de la part de leurs enfants des cadeaux de toutes sortes : chocolats, bijoux, bouquets de fleurs, bricolages… Dans d’autres pays, hormis ceux déjà mentionnés, ces présents sont distribués à d’autres moments de l’année : en Argentine, les mamans sont gâtées durant le mois d’octobre ; en Novège cela se fait durant le mois de février ; en Indonésie les mamans sont célébrées en décembre. Plus forte symbolique encore en Éthiopie où la fête des mères, dénommée Antrosht, se déroule à la fin de la saison des pluies : durant trois jours, la fête est accompagnée de danses et de rassemblements familiaux. En Thaïllande, enfin, la fête des mères est une fête nationale voyant ses rues se couvrir de bleu et d’illuminations en tout genre. Les rites et coutumes diffèrent donc d’une région du monde à l’autre mais l’intention de cette fête des mères reste la même : faire plaisir à la première femme de sa vie, sa maman.

Samuel Walheer

« Le baromètre des parents 2024 » de la Ligue des famille tire (à nouveau) la sonnette d’alarme !

Publié tous les deux ans, le « baromètre des parents » est un outil précieux réalisé par La Ligue des familles et partagé en collaboration avec des médias nationaux dont Le Soir et la Rtbf. L’objectif de ce bisannuel est à la fois d’informer les pouvoirs publics de la détresse de beaucoup (trop) de familles belges et également de récolter leurs demandes au vu des prochaines élections. Un manque cruel de places en crèche, une précarité des foyers à bas revenus, une demande de congé de paternité égal au congé de maternité ou encore une difficulté financière pour les parents séparés. Ce sont là quelques-uns des sujets abordés dans ce baromètre socio-économique et qui montrent une réelle souffrance de certains parents.


Cela fait presque dix ans que le baromètre des parents de la Ligue des familles existe. Et depuis 2015, pas d’améliorations probantes dans le quotidien d’un grand nombre de parents toujours confrontés à de nouvelles difficultés. C’est dans un climat instable, et au vu des prochaines élections, qu’une partie de notre population tente, tant bien que mal, de joindre les deux bouts. Dans l’espoir d’un avenir meilleur, des mesures urgentes sont requises pour améliorer le quotidien des parents et pour l’avenir de leurs enfants.

L’enfant, au cœur des préoccupations

(Graphique tiré du baromètre de la Ligue des familles → « Profil des familles 2024 »)

D’un côté, il y a ceux qui disent qu’ « un enfant, ça coûte trop cher ! », de l’autre côté, les plus positifs affirment que « ce n’est que du bonheur ! » Une chose est sûre, l’enfant n’est même pas encore sorti du ventre de sa maman qu’il est déjà au centre des préoccupations. Il grandit et cela amène son lot de difficultés. La principale : assurer les soins de santé. D’après les chiffres du baromètre, 27 % des parents ont déjà rencontré des difficultés à payer une consultation médicale ou des médicaments pour un enfant et 50 % d’entre eux ne trouvent pas de rendez-vous médical pour un enfant dans un délai raisonnable. Ce constat pose encore une fois la question de l’accessibilité inégalitaire aux soins de santé pour tous. Autre aspect du baromètre de La ligue : les coûts liés à la scolarité, qui s’avèrent causer le plus de difficultés aux familles. « En premier lieu, le coût des voyages scolaires que plus de 4 familles sur 10 peinent à payer, suivi par le coût du matériel informatique (37%). Tous frais confondus, à peine 1/3 des familles n’ont jamais été mises en difficulté par le coût de l’école. » Sur l’ensemble des familles ayant répondu au sondage– ce qui représente 1.001 adultes de 18 ans et plus, vivant au moins à temps partiel avec au moins un enfant ou bel-enfant de 0 à 25 ans, résidant en Wallonie ou à Bruxelles –, 49% d’entre elles ne se sentent pas en mesure de payer leurs études supérieures ou d’épargner dans cette perspective.  Ces chiffres extraits du baromètre montrent que la moitié des familles n’ont pas les moyens de prévenir l’avenir de leurs enfants.

« 61% des parents ont du mal à trouver une place en crèche »

L’équipe de Born in Brussels écrivait justement, en novembre 2023, un article intitulé Manque de places en crèche : la Ligue des familles crée une cartographie en soutien aux (futurs) parents. Depuis lors, la situation ne s’est guère améliorée dans cette quête d’une miraculeuse place en crèche pour son enfant. D’après les chiffres du baromètre, 23% des parents doivent diminuer ou arrêter leur travail faute de place en crèche. Pire encore puisque face à ce manquement et malgré des parents prévoyants, un tiers de ceux-ci n’obtiennent jamais de place pour leur enfant, qui plus est au moment où ils en ont le plus besoin. Et bien souvent, les parents n’ont d’autres choix que de réduire leur temps de travail, voire d’arrêter leur activité professionnelle pour garder leur enfant. La difficulté est semblable lorsqu’un enfant tombe malade. Toujours d’après les chiffres délivrés par Service Études et Action politique de la Ligue des familles, 62% des parents peinent à trouver une solution de garde d’enfant malade. Pour cause, le métier semble être continuellement en perdition.

Concilier travail et vie de famille, est-ce possible ?

(Graphique tiré du baromètre de la Ligue des familles → « Les chiffres clés »)

Face au coût de la vie, aux obligations professionnelles, aux tâches ménagères, à la prise en charge de sa famille (et qui plus est de son enfant)… les parents figurent comme des super-héros des temps modernes. Pour beaucoup d’entre-eux, bien que l’activité professionnelle figure comme un moyen indispensable pour subvenir aux besoins de leur famille, cela n’est pas toujours aisé de s’y retrouver. En effet, d’après les chiffres relevés par l’institut de sondage Dedicated, 62% des parents n’ont pas assez de temps pour s’occuper de leurs enfants ou simplement de les suivre dans leur scolarité. De plus, 44% des parents n’ont que 20 jours légaux de congé par an (58% des parents à bas revenus) ; ce qui ajoute une éventuelle frustration supplémentaire de ne pas pouvoir suffisamment profiter de la vie avec ses enfants. Arriver à l’heure à l’école/la crèche tout en respectant leurs horaires de travail (cela représente 55%) est encore une difficulté majeure. Difficile également, pour 50% des parents (64% pour ceux ayant un enfant en crèche), de pouvoir travailler à temps plein. Enfin, 76% des parents trouvent qu’il est indispensable d’accorder aux pères la même durée du congé que celui des mères (15 semaines) ; 81% de ces parents ont un enfant âgé entre 0 et 3 ans.

→ Pour consulter l’intégralité du baromètre des parents 2024

 

Samuel Walheer

Semaine mondiale de la vaccination : se protéger et protéger les autres, ça n’a pas de prix !

Du 22 au 28 avril 2024 se tient la semaine mondiale de la vaccination. Cette année, c’est aussi le 50e anniversaire du lancement du Programme élargi de vaccination (PEV) de l’OMS. L’occasion pour les différentes institutions de la santé de sensibiliser le grand public à l’importance de la vaccination car, en effet, elle réduit la circulation des maladies infectieuses et permet aussi de se protéger soi ainsi que les personnes les plus fragiles.


Une chose est sûre, la vaccination fonctionne ! Et elle fonctionne même très bien puisque, d’après UNICEF, elle permet chaque année de sauver près de 4,4 millions de vies. Des craintes ou une inaccessibilité aux vaccins existent néanmoins, empêchant une partie de la population mondiale de se faire vacciner – selon les chiffres d’UNICEF, 22,6 % des enfants issus des ménages les plus pauvres dans le monde ne sont pas vaccinés. Les causes : conflits internationaux ou pandémies (comme celle du Covid-19 qui a impliqué une diminution manifeste de la vaccination). Malgré cela, le taux de vaccination pourrait encore augmenter au fil des ans grâce, notamment, aux sensibilisations comme celle de la semaine mondiale de la vaccination.

Pourquoi se faire vacciner ?

Se faire vacciner, c’est avant tout s’assurer une meilleure qualité de vie et réduire le taux de décès. Mais dans les faits, ce n’est pas toujours aussi simple car certains facteurs peuvent freiner le choix ou l’accès à la vaccination en fonction de sa situation socio-économique locale. Dans certains pays d’Afrique ou d’Asie, certaines maladies sévissent encore comme la poliomyélite ou la diphtérie où le nombre de personnes vaccinées est faible. Se faire vacciner, c’est aussi se protéger contre une série de maladies – et ainsi éviter la réapparition de dangereuses maladies – dont les complications peuvent être graves, voire mortelles. Grâce à la vaccination, on évite de développer des maladies comme la rougeole ou la grippe qui sont très contagieuses, ce qui permet de diminuer le risque de contaminer aussi d’autres personnes. Au niveau local, le service d’étude de l’Observatoire de la santé et du social de Vivalis (dont fait partie Born in Brussels) a tout récemment partagé son Tableau de bord de la santé. Publié tous les 5 ans, il permet de mettre en lumière les enjeux de santé publique dans la Région de Bruxelles-Capitale. Parmi les nombreux constats, la prévention (dont la vaccination) permet à notre population de réduire son taux de morbidité et de mortalité face aux maladies transmissibles.

→ L’organisme « vaccination-info.be » a développé un lexique qui vulgarise certains termes pour mieux les comprendre.

Améliorer la santé publique, une affaire de tous !

En Belgique, la vaccination fait partie de la compétence des communautés et des régions. C’est le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) qui a pour mission de formuler des avis scientifiques afin de guider les décideurs politiques et les professionnels de la santé. Un groupe de travail spécialisé élabore un calendrier vaccinal et, au besoin, l’adapte chaque année. Certaines personnes ne peuvent pas recevoir de vaccins car cela présente un risque au regard de leur santé déjà fragilisée. Au contraire, d’autres doivent absolument être vaccinées pour éviter des complications graves, c’est notamment le cas des femmes enceintes et des nourrissons. Nous devons tous tenir à jour nos vaccination pour rester en bonne santé. Parlez en à voter médecin à la prochaine visite.

Pour les plus fragilisés

Les nourrissons : Un grand nombre de vaccins sont vivement recommandés et l’un d’entre eux est obligatoire sur l’ensemble du territoire belge depuis 1967. Il s’agit de la polio.(poliomyelite). De plus, lorsque l’entourage d’un nouveau-né se fait vacciner contre la coqueluche, il évite au bébé d’être contaminé avant d’atteindre l’âge d’être vacciné. A cet égard, l’OMS déclare au sujet de la vaccination infantile : « En 50 ans à peine, nous sommes passés d’un monde où la mort d’un enfant était une crainte de beaucoup de parents à un monde où chaque enfant, s’il est vacciné, a une chance de survivre et de s’épanouir ». Parmi les dix chiffres clés de la vaccination des enfants dans le monde, l’UNICEF déclare sur son site : « En 50 ans, le taux de survie des nourrissons a augmenté de 30 % grâce à la vaccination. »

Les femmes enceintes : La vaccination constitue une barrière de protection pour la femme enceinte ainsi que pour le fœtus/nourrisson. Parmi les recommandations en termes de vaccinations, le Conseil Supérieur de la Santé conseille aux femmes enceintes de se faire vacciner contre la coqueluche, la grippe saisonnière ou encore contre le Covid-19.

→ La Fédération Wallonie-Bruxelles a établi un Programme de vaccination pour promouvoir les différents âges auxquels les différentes vaccinations sont recommandées : Contre quelles maladies et quand se faire vacciner ? | vaccination-info

Et à l’échelle mondiale alors ?

À l’instar d’autres organisations mondiales – l’UNICEF ou la Croix Rouge -, l’OMS est en charge d’établir des stratégies de sensibilisation en faveur de la vaccination au niveau international. D’ailleurs, cela fait tout juste 50 ans qu’elle a établi son « Programme élargi de vaccination (PEV) ». Lancée en 1974, l’idée du projet est d’assurer un accès équitable aux vaccins vitaux pour tout un chacun et ce sans discrimination liée à la provenance ou au statut socio-économique. Actuellement la plupart des pays industrialisés disposent d’un programme national de vaccination car il a été prouvé que c’est à la fois rentable et efficace. Par ailleurs, au niveau européen, c’est l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC), situé à Stockholm et créé en 2005 qui intervient. Son rôle est notamment de renforcer les défenses de l’Europe contre les maladies infectieuses en émettant, entre autres, des avis sur la vaccination. À l’occasion de la semaine de vaccination, il a récemment partagé une animation intitulée « Vaccines, protecting generations »  → EIW_2024_GIF_0.gif (1058×1058) (europa.eu)

 

Samuel Walheer

Pour en savoir plus sur le PEV ↓