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Alcool et grossesse, on en parle dans notre nouveau dossier santé mentale

À l’occasion de la tournée minérale – qui se déroule chaque année durant tout le mois de février – Born in Brussels tient à mettre en avant une problématique peu abordée : le Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF). En Belgique, il concerne une à deux naissances sur 1000. Les conséquences sur le fœtus sont multiples, malgré la difficulté de prédire avec exactitude les effets. La précaution serait d’arrêter la consommation d’alcool avant même de concevoir un enfant. Dans la pratique, ce n’est pas aussi simple. Des aides existent pour les (futures) mamans.

Si la maman enceinte consomme une quantité d’alcool, même minime, cela présente déjà un risque, pour le bébé, de développer une anomalie. C’est ce que les professionnel.le.s du secteur appellent l’Exposition Prénatale à l’Alcool (EPA). Pour les femmes désireuses d’avoir un enfant, les experts conseillent de stopper la consommation d’alcool au plus tôt. Ensuite, il y a les troubles occasionnés suite à une consommation d’alcool durant la grossesse qui, eux, sont regroupés sous l’appellation “ETCAF” (Ensemble de Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale). Enfin, on parle de Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) lorsque l’on constate des anomalies physiques, mentales, comportementales ou encore des lésions cérébrales permanentes. Pour développer le sujet, voici quelques informations sur les risques encourus par le bébé suite à une consommation d’alcool de la maman, les gestes préventifs ou encore la création du dossier santé mental périnatal.

30% de femmes consomment de l’alcool hors grossesse. Et à partir du moment où elles sont enceintes, la moitié d’entre elles arrêtent totalement : “Ce sont ces femmes-là qu’on doit cibler pour la prévention de ce syndrome. En tant que professionnel de la santé, on se doit d’informer à ce sujet”, déclare la Dr Samartzi, cheffe de service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital de Jolimont à la Louvière et à l’hôpital de Nivelles pour le journal Rtbf.

Dossier santé mentale périnatale

Sur Born in Brussels, un dossier intitulé “Santé mentale périnatale” est en cours de développement. Il est rédigé en collaboration avec Bru-Stars, Réseau de santé mentale pour enfants et adolescents, développé dans le cadre de la nouvelle politique en santé mentale. Son objectif ? Permettre aux professionnel.le.s de la périnatalité, ainsi qu’aux (futurs) parents et, en particulier, les femmes à risque de vulnérabilités, de s’y retrouver parmi toutes les offres possibles en Région bruxelloise. Le dossier propose plusieurs sous parties comme : les addictions, les violences conjugales, le deuil d’un bébé, les différents spécialistes “à qui poser mes questions ?”, ou encore un répertoire des acteurs de la santé mentale périnatale bruxellois.

→ Pour consulter le dossier santé mentale périnatale

Quels risques pour le bébé ?

Exposés à l’alcool durant la grossesse de leur maman, les bébés peuvent présenter de multiples troubles : un retard de croissance, des malformations, une atteinte de leur système nerveux, des troubles du rythme cardiaque, de respiration ou de digestion ou encore de troubles du sommeil. C’est ce que les experts appellent plus couramment une EPA – Exposition Prénatale à l’Alcool – qui est une intoxication du fœtus provoquée par la consommation d’alcool durant la grossesse. L’EPA peut provoquer différents dégâts sur l’organisme en développement du bébé, tout au long de sa vie :

  • Problèmes d’intelligence et d’apprentissage
  • Troubles sensoriels (vue, tolérance à la douleur anormalement élevée, dyslexie, surdité…)
  • Problèmes de comportement (sommeil, syndrome de la Tourette, terreurs nocturnes, traits autistiques, impulsivité, maladies mentales, dépression, violence, …
  • Problèmes physiques (faible poids de naissance, petite tête, déformation du visage, de la bouche, retard de croissance, petite taille, problèmes osseux, articulaires, musculaires, malformations génitales, cardiaques…)

“Dans 80% des cas, les fœtus sont plus petits en taille et en poids, tout comme leurs organes. L’alcool peut également être toxique pour les neurones qui ne vont pas migrer correctement. Résultat : en plus du retard de croissance, il va y avoir un impact neurodéveloppemental important. On peut remarquer un souci chez l’enfant comme des atteintes sur la motricité, le tonus ou encore des retards d’acquisition”, explique à la Rtbf la Dr Samartzi, cheffe de service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital de Jolimont à la Louvière et à l’hôpital de Nivelles.

Mieux vaut prévenir…

Les risques encourus par une consommation d’alcool sont présents dès les premières semaines de grossesse. Il est important de rappeler qu’une consommation d’alcool de la future maman rendra le fœtus lui-même dépendant. Par la suite, ce dernier devra subir un véritable sevrage dès à sa naissance. Une entrée dans ce monde plutôt difficile ! Pour prévenir le SAF, il est fortement conseillé d’arrêter rapidement toute consommation, avant et pendant la conception. À l’instar de fumer, boire est une addiction difficile à arrêter du jour au lendemain. Il est alors conseillé de diminuer petit à petit sa consommation ; cela aidera le bébé à se développer correctement.

Une fois que la partie toxique se développe dans le corps, on ne peut rien faire pour l’arrêter, d’où l’importance de sensibiliser le grand public : “C’est la première cause de déficience intellectuelle qui est évitable donc autant l’éviter ; ce ne sont que 9 mois d’efforts. Autant tout mettre de son côté pour que l’enfant se développe de façon harmonieuse…” , déclare à nouveau la Dr Samartzi.

Qui peut m’aider ?

Devenir parent relève d’un double défi. D’une part car ce n’est pas forcément inné et, d’autre part, parce qu’il faut traiter sa propre addiction. Une grossesse peut également ne pas être planifiée, voire découverte tardivement. Il est donc indispensable d’être bien informé.e en comptant sur un soutien bienveillant et un accompagnement pluridisciplinaire. Plus le soutien des professionnel.le.s survient tôt, plus rapidement la (future) maman pourra s’épanouir tout en réduisant, voire en arrêtant, sa consommation d’alcool. De cette prise de conscience et de l’aide apportée à la maman découlera la santé de l’enfant à naître. Dans la pratique, le.la professionnel.le est une personne ressource avec qui il est nécessaire d’instaurer un climat de confiance, du respect mutuel, un secret médical et avant tout une absence de jugement. Pour les mamans pour qui l’alcool est un moyen de diminuer le stress, il existe d’autres moyens totalement sain : la marche à pieds, du sport, s’allonger, écouter de la musique, prendre un bain, faire une sieste ou encore lire un livre.

→ Pour une aide psychologique 

Un mot sur la Tournée minérale

Initialement lancée par La Fondation contre le Cancer, la Tournée minérale prend sa source en 2017. Son objectif est d’encourager les Belges à ne pas boire d’alcool un mois durant. Suite à un succès national : plus de 120.000 personnes se sont inscrites pour la première édition. Les motivations des participant.e.s étaient d’avoir une meilleure santé, de surmonter un défi personnel – ou entre ami.e.s –, ou encore de découvrir les bienfaits d’un sevrage mensuel. Par la suite, l’événement a pris de l’ampleur avec près d’1,5 million de participant.e.s en Belgique. Depuis 2021, deux associations ont pris l’organisation de l’événement en main : le VAD/De Druglijn en Flandre et l’asbl Univers santé en Belgique francophone.

Samuel Walheer

Accord du gouvernement : de nouvelles mesures pour les familles

Les récentes mesures “Accord Arizona” du nouveau gouvernement ont été annoncées. Elles concernent l’ensemble des matières fédérales : emploi, fiscalité, pension, sécurité, immigration, mobilité, défense ou encore climat. Une question se pose : qu’est-ce que cela va changer dans le quotidien des familles en difficultés ?

Sur le site de Born in Brussels est développé un onglet intitulé “Droits et démarches”, qui est mis à disposition des (futurs) parents et régulièrement actualisé. Lorsque ce nouvel accord du gouvernement sera confirmé, qui s’établit sur pas moins de 200 pages, une nouvelle mise à jour sera prochainement effectuée afin d’informer au mieux les familles. Voici, en résumé, quelques-unes des nouvelles mesures qui les concernent.

Réforme des congés familiaux

Le gouvernement prévoit de créer un “sac à dos” de congés pour chaque enfant ; congés de maternité, paternité, ainsi que le congé parental ou le crédit-temps. Ceci pour permettre une harmonisation en fonction du statut du ou des parents ; salariés, indépendants ou fonctionnaires. Par la suite, il sera aussi question de créer un congé grand-parental. Dans le cas d’une monoparentalité, ce dernier aura droit à l’entièreté du sac à dos.

Droit du travail et allocations de chômage

Le gouvernement envisage davantage flexibilité du travail : une annualisation (appelée aussi petite flexibilité), ainsi que des horaires accordéon. De plus, il va supprimer l’interdiction du travail le dimanche, la nuit et les jours fériés, mettre fin à la durée minimale de travail hebdomadaire (correspondant à au moins un tiers d’un horaire complet), mettre fin au sursalaire pour le travail entre 20h et minuit. Concernant les allocations de chômage, le gouvernement prévoit de limiter le droit à un maximum de deux ans. Passé cette période, le Forem ou Actiris devront proposer une offre d’emploi qualifiée de « finale » ou, en dernier recours, renvoyer vers les CPAS. Une autre mesure prévoit qu’un travailleur qui n’aura pas assez travaillé au cours des dernières années touchera aussi moins d’allocations de chômage qu’un travailleur qui aura une plus longue carrière derrière lui.

Fiscalité

Le gouvernement va ’“examiner” la possibilité d’augmenter la réduction d’impôts pour frais de garde d’enfants pour les parents “actifs”. De plus, le gouvernement n’indexera plus le crédit d’impôt pour les enfants à charge et il prévoit d’harmoniser le montant de la quotité exemptée d’impôt pour enfant à charge et ce, pour chaque enfant de la fratrie. Il entend également supprimer le supplément sur la quotité exonérée d’impôt pour les parents qui ne sont pas réellement isolés.

Migration

En ce qui concerne la migration, le gouvernement limite le droit au regroupement familial pour les bénéficiaires d’une protection subsidiaire. Pour ce faire, il instaure un délai d’attente de deux ans, à l’exception des demandes de regroupement avec un enfant mineur non accompagné. Ce délai débute à compter de l’octroi du statut de protection subsidiaire. De plus, l’acquisition de la nationalité belge sera dorénavant plus chère ; devenir Belge coûtera à l’avenir 1.000 euros, contre 150 euros aujourd’hui.

Qu’en dit la Ligue des familles ?

Les récentes mesures “Accord Arizona” annoncées par le nouveau gouvernement ne font vraisemblablement pas l’unanimité. Face à l’impact possible de ces mesures, La Ligue des familles réagit et défend l’intérêt des familles, en particulier celles en difficulté. La conciliation entre travail et vie de famille rendue impossible, des congés sous forme de “sac à dos” ou encore la difficulté accrue de trouver un emploi, la Ligue des familles estime que le nouveau gouvernement tente de “pousser les familles un peu plus au fond du trou”

« La Ligue des familles a à cœur de relever les points positifs et négatifs mais ici, on peine à trouver les mesures de soutien aux familles », indique Madeleine Guyot, Directrice générale de la Ligue des familles. « On a l’impression que les négociateurs n’ont pas pris la mesure des difficultés et des défis des parents. Au contraire, ils leur mettent encore davantage des bâtons dans les roues. On connaît les enjeux budgétaires, mais c’est une erreur de calcul : ça mènera à plus d’arrêts de travail, moins d’emploi des femmes, plus de pauvreté. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour faire grandir des enfants. »

→ Pour lire l’analyse complète de la Ligue des familles”

Partagé par Samuel Walheer

Protéger la santé environnementale des enfants du monde entier, une priorité selon une étude anglophone

« L’inaction dans le domaine des produits chimiques n’est plus une option ! » : phrase interpellante qui conclut l’étude intitulée Manufactured Chemicals and Children’s Health — The Need for New Law. Le rapport, partagé tout récemment sur le site du Docteur Coquelicot, met en avant plusieurs préoccupations : le lien prouvé entre maladies non transmissibles chez les enfants et leur exposition aux produits chimiques, l’échec d’une législation sur les produits chimiques synthétiques ou encore leur production mondiale et massive, allant jusqu’à tripler d’ici 2050 selon les prédictions.

D’après l’étude, près de 350.000 produits chimiques manufacturés seraient répertoriés à l’échelle mondiale et proviendraient de mélanges chimiques, de plastiques ou de combustibles fossiles (gaz, pétrole et charbon). Leur production ne cesse d’augmenter d’année en année et aurait une incidence directe et néfaste sur la santé environnementale des enfants. En effet, de nombreuses maladies non transmissibles (MNT) – principale cause de maladie et de décès chez les enfants – seraient causés par la fabrication de produits de synthèses. Réalisée par Philip Landrigan, directeur de l’Observatoire de la santé planétaire du Boston College, l’étude a été publiée le 16 janvier 2025 , via un consortium, dans le New England Journal of Medicine. Voici, en résumé, les grandes lignes.

La santé des enfants, une priorité !

Par rapport aux produits pharmaceutiques, les produits chimiques synthétiques et de plastiques sont finalement soumis à peu de contraintes juridiques ou politiques. En effet, peu d’évaluation sur la dangerosité, ou même de surveillance post-commercialisation sont effectuées. Pourtant, les effets néfastes à long terme sur la santé des populations et, en particulier, sur celle des enfants est bien réelle. Selon l’étude, moins de 20% des produits de chimiques de synthèses sont testés sur base d’une éventuelle toxicité. Leurs effets sur les enfants et les nourrissons ne sont pas non plus évalués alors que des liens entre ces produits et certaines maladies infantiles existent. Une révision au niveau législatif pour protéger les enfants contre ces dangers prouvés doit être une priorité d’ordre publique !

Quelques chiffres clés

Si l’on se réfère aux cinquante dernières année jusqu’à ce jour, voici ce que l’étude ressort comme chiffres importants (et très interpellants !) :

  • Les taux de maladies non-transmissibles chez les enfants ont fortement augmenté.
  • L’incidence des cancers infantiles a augmenté de 35 %.
  • Les malformations congénitales liées à la reproduction masculine ont doublé en fréquence.
  • Les troubles du développement neurologique affectent désormais un enfant sur six.
  • Les troubles du spectre autistique sont diagnostiqués chez un enfant sur 36.
  • La prévalence de l’asthme infantile a triplé.
  • La prévalence de l’obésité pédiatrique a presque quadruplé.
  • Une forte augmentation du diabète de type 2 chez les enfants et les adolescents.
  • Chez les adultes, les maladies, les incapacités et les décès dus aux maladies cardiovasculaires, aux accidents vasculaires cérébraux et à de nombreux cancers ont diminué.

La recherche en pédiatrie environnementale

Lorsque l’on parle d’évolution en pédiatrie environnementale, il faut revenir 25 ans en arrière. En effet, deux événements ont grandement participé à son essor : la publication du rapport du Conseil national de la recherche en 1993, appelé Pesticides in the Diets of Infants and Children ; qui a permis de prouver l’existence de facteurs biologiques rendant les enfants sensibles aux produits chimiques toxiques. Le deuxième est l’adoption de la Food Quality Protection Act (FQPA) en 1996. Provenant des États-Unis, cette loi sur les pesticides a permis de faire de la santé environnementale des enfants une priorité nationale et ainsi de stimuler la recherche en pédiatrie environnementale. La dangerosité des expositions, même brèves, aux produits chimiques toxiques chez les enfants, période de vulnérabilité, s’avère être un risque de développer des maladies ou des invalidités, jusqu’à persister tout au long de la vie.

« La situation s’aggrave rapidement. L’augmentation continue et incontrôlée de la chimie de synthèse met non seulement en danger les enfants du monde entier, mais elle menace aussi la capacité de reproduction de l’humanité. » déclare Philip Landrigan, directeur de l’Observatoire de la santé planétaire du Boston College

À titre d’exemple…

Aux États-Unis, entre les années 50 et 70, chaque année près de 100.000 tonnes de plomb, appelé tétraéthyle, étaient ajoutés à l’essence. Ceci pour améliorer les performances des automobiles. Cela a eu comme conséquences de contaminer massivement l’environnement ; le niveau moyen de plomb dans le sang de la population était de 16 à 17 g par décilitre. Par la suite, les conséquences ont été les suivantes : le QI moyen des enfants américains – critère utilisé dans la classification internationale des maladies pour définir la déficience intellectuelle – a diminué de 2 à 5 points; le nombre d’enfants ayant un QI supérieur à 130 a diminué de plus de 50 %; ou encore que le nombre d’enfants ayant un QI inférieur à 70 a augmenté de plus de 50 %.

L’échec de la législation sur les produits chimiques

À ce jour, l’industrie chimique fonctionne à plein régime et figure comme la deuxième industrie manufacturière mondiale. En effet, elle représente à elle seule près de 25% du produit intérieur brut (PIB) des Ètats-Unis. Cela provient notamment du fait que depuis l’adoption de la TSCA (Toxic Substances Control Act) en 1976, très peu de produits chimiques ont été interdits ou restreints sur les marchés américains. La législation sur les produits chimiques dans l’Union Européenne – appelée Registration, Evaluation, Authorisation, and Restriction of Chemicals (REACH) – fonctionne de la manière suivante : « pas de données, pas de marché ». Dans les faits pourtant, la production chimique n’est pas réellement freinée.

Pour un réveil législatif

L’étude plaide donc bien en faveur d’un changement législatif sur les produits chimiques, pour protéger la santé des enfants. Dans les faits, cela ne parait pas si simple. D’après Philip Landrigan, auteur de l’étude, des tests rigoureux devraient être réalisés afin de prouver que les produits chimiques ne sont pas toxiques en terme d’exposition. Cela empêcherait une production illimitée et favoriserait une approche plus prudente pour la santé des enfants. De plus, il devrait être établi des contrôles post-commercialisation des produits chimiques afin de détecter les effets indésirables sur le long terme. Un exemple est mis en avant : la considération des résultats d’études toxicologiques animales. Celles-ci permettent de prédire les risques sur la santé humaine et en particulier pour les enfants. Les conséquences tardives des expositions précoces peuvent être observées auprès d’animaux exposés in utero.

Renforcer les efforts internationaux

Il est donc clair que l’exposition des enfants à un produit chimique toxique peut nuire à la santé, à la viabilité économique, à la sécurité de toute une société jusqu’à avoir des effets néfastes sur la capacité de reproduction de l’humanité. La crise mondiale environnementale est croissante et la pollution chimique est bel et bien un défi à relever ! Pour tenter de sauver le navire ou plutôt celui l’avenir de tous les enfants du monde, l’idée d’un traité mondial pourrait jouer un rôle clé ; les Nations unies mettrait en oeuvre cet acte juridiquement contraignant sur la fabrication et la commercialisation des produits chimiques. Actuellement, il existe déjà un traité mondial sur les plastiques qui pourrait servir de modèle.

Adaptation et mise en page : Samuel Walheer

 

 

La naissance… d’AZORG, troisième plus grand hôpital de Flandre !

Ce début d’année fut marqué par l’annonce de ce que certain décrive comme un “moment historique” dans le secteur de la santé flamande : la naissance d’AZORG. Un nouveau branding pour un tout nouvel hôpital qui résulte de la fusion entre l’A.S.Z. et l’Hôpital OLV. Proposant 6 campus offrant chacun des soins de la plus haute qualité, AZORG permettra l’accès à pas moins d’1 million de consultations, 115.000 traitements de jour et 80.000 interventions chirurgicales par an. Coup d’œil hexagonal sur l’éclosion de cet hôpital !

Photo reprise sur le site d’AZORG

 

{ Communiqué de presse de l’hôpital Azorg }

Aujourd’hui marque une étape importante dans le domaine de la santé flamande. Nous sommes fiers d’annoncer la fusion officielle entre l’A.S.Z. et l’Hôpital OLV, qui se poursuivront ensemble sous le nom d’AZORG. Ce nouvel hôpital, le troisième plus grand de Flandre, incarne un avenir dans lequel les soins, l’innovation et l’orientation vers le patient sont au cœur de nos préoccupations. Avec les six campus Moorselbaan Alost, Merestraat Alost, Asse, Geraardsbergen, Ninove et Wetteren, et un volume impressionnant de soins de santé de 1 million de consultations, 115 000 traitements de jour et 80 000 interventions chirurgicales par an, AZORG est prêt à jouer un rôle de premier plan dans le secteur de la santé régional et national.

Plus forts ensemble : la fusion de la qualité et de l’innovation

La fusion entre l’A.S.Z. et l’Hôpital OLV ne se limite pas à l’union des forces. Il s’agit d’une collaboration solide qui répond aux besoins croissants en matière de soins en Flandre. Christoph D’Haese, président de l’organe directeur d’AZORG souligne : « La fusion entre l’A.S.Z. et l’hôpital OLV, la clinique et l’hôpital d’Alost, est enfin un fait. C’est quelque chose que beaucoup pensaient impossible à réaliser. Pourtant, nous en sommes aujourd’hui, avec la naissance d’AZORG, un hôpital qui symbolise la force, la coopération et la vision. En tant que maire de la ville d’Alost, je suis bien sûr fier que nous ayons un hôpital très fort dans notre ville. Mais qu’il soit clair : les campus d’Asse, de Grammont, de Ninove et de Wetteren sont au moins aussi importants. Ensemble, nous formons un tout, une équipe qui offre des soins de la plus haute qualité dans notre région. Même si nous grandissons, nous continuerons de donner la priorité à nos patients et à nos employés. Ce n’est qu’avec des patients et un personnel satisfaits et engagés que nous pourrons vraiment mettre AZORG sur la carte en Belgique. C’est cette chaleur humaine, cet engagement commun, qui rend AZORG unique.»

L’accent sur l’innovation, l’ambition et la qualité

Désormais, A.S.Z. et l’hôpital OLV continueront sous le nom d’AZORG avec des forces conjointes. Avec 1 million de consultations par an, 450 médecins et 5 000 collaborateurs, nous proposons des soins de A à Z. Mais nous voulons être plus qu’un grand hôpital. Nous mettons l’accent sur l’innovation, l’ambition et la qualité. Cependant, cette fusion ne s’est pas faite naturellement. C’est grâce au travail acharné et à l’engagement de tous nos employés que nous pouvons célébrer cette étape importante aujourd’hui. Ce qu’ils ont accompli ensemble est sans précédent dans le secteur de la santé. De plus, la politique unique de cogouvernance avec nos médecins est une force qui fera la force d’AZORG dans tous les domaines. Ensemble, nous construisons un avenir dans lequel la coopération, la qualité et l’orientation patient sont centrales. Nous sommes prêts à façonner l’avenir des soins de santé., déclare à son tour Peter Verhulst, directeur général d’AZORG.

Sabine Siau, directrice de la prise en charge des patients chez AZORG déclare quant à elle : « La naissance passe par les soins et l’amour. C’est exactement ce que représente AZORG. Du premier jour de vie de nos patients jusqu’au dernier moment, nous voulons assurer un environnement sûr et chaleureux. Cette fusion est un nouveau départ, une occasion de faire passer les soins de santé au niveau supérieur avec les visages familiers de nos employés. AZORG sera le symbole de l’innovation et des soins chaleureux dans le domaine de la santé flamande. Ensemble, nous faisons la différence.»

Des soins de haut niveau dans des centres spécialisés

AZORG se distingue par des centres d’expertise de premier plan, tels que l’AZORG Heart Center, qui deviendra l’un des plus grands centres cardiaques d’Europe avec 60 experts en cardiologie de premier plan issus de cinq hôpitaux. Le Centre de l’AVC AZORG jouera également un rôle clé dans les soins spécialisés. La fusion a été réalisée en un temps record et témoigne de l’engagement sans précédent de tous les acteurs. Des étapes importantes telles que la centralisation des services et la latéralisation des soins spécialisés ont déjà commencé. Par exemple, des services tels que l’anatomie pathologique, la biologie clinique, la radiothérapie sont désormais entièrement concentrés sur des campus spécifiques, ce qui garantit une plus grande efficacité et une continuité optimale des soins.

“Des soins accessibles et de haute qualité dans toute la région”

Le Centre rénal AZORG, avec une équipe de 10 néphrologues et plus de 100 employés dévoués, attend avec enthousiasme une offre renouvelée et intégrée de soins spécialisés en reins et en dialyse. Avec des consultations et des dialyses réparties à Alost, Asse, Geraardsbergen, Ninove et Wetteren, AZORG continue de se concentrer sur des soins accessibles et de haute qualité dans toute la région. À partir du 13 janvier 2025, les patients en dialyse ambulatoire quitteront le 7e étage du campus de la Merestraat et certains patients des immeubles de faible hauteur s’installeront sur le campus de Moorselbaan. Par la suite, le 2 juin 2025, les autres patients en dialyse ambulatoire quitteront également le bâtiment de faible hauteur pour s’installer sur le campus de Moorselbaan. À partir du 31 décembre 2024, les patients hospitalisés pour insuffisance rénale et dialyse ne seront admis que sur le campus de Moorselbaan et non plus sur le campus de Merestraat.

Notre équipe travaille chaque jour pour fournir les meilleurs soins possibles aux patients atteints d’insuffisance rénale. Avec ces développements, nous combinons nos expertises et assurons une transition en douceur et une continuité dans le traitement de nos patients.” Prof. Dr. Bruno Van Vlem, responsable médical du Centre rénal AZORG

Un avenir plein de confiance et d’ambition

“Avec la naissance d’AZORG, un nouveau chapitre s’ouvre dans le domaine de la santé flamande. Si la taille est impressionnante, l’aspect humain reste central. “Nous grandissons, mais n’oublions jamais la valeur de nos patients et de nos employés. Ce n’est qu’avec leur confiance et leur engagement qu’AZORG peut devenir un véritable pionnier”, déclare Peter Verhulst, directeur général d’AZORG

→ Vers le site de l’AZORG

Partagé par Samuel Walheer

 

Congé de naissance, quoi de neuf pour les papas ?

Vous allez ou vous êtes devenu récemment papa ou co-parent ? Cet article est fait pour vous ! En Belgique, les pères et co-parents ont droit à vingt jours de congé à prendre dans les quatre mois qui suivent la naissance de leur enfant. Un travailleur qui prenait son congé de naissance percevait une indemnité à la fin des quatre mois. Depuis le 1er janvier 2025, les modalités changent pour le papa et le co-parent mais aussi pour son employeur. On vous en dit plus !

Pour rappel, ce n’est que depuis janvier 2023 que le congé de paternité et coparentalité est passé de trois à quatre semaines en Belgique. Une évolution certaine qui aura pris près de vingt ans à voir le jour. Plus récemment encore, un collectif de papas à Londres, appelé “The dad shift” revendiquait la révision en faveur d’un meilleur congé paternité. Pas étonnant que le sujet fasse débat. Il suffit de poser la question à un.e professionnel.le de la petite enfance pour saisir toute l’importance d’être deux pour accueillir un nouveau-né.

Depuis le 1er janvier 2025…

Durant une période de quatre mois, le travailleur et récent père ou co-parent peut dorénavant choisir le moment où il prend ses vingt jours de congé légaux. Il peut tout aussi bien les prendre de manière immédiate, juste après l’accouchement, ou les étaler sur plusieurs semaines. Avant le 1er janvier 2025, les caisses d’assurance maladie versaient les indemnités uniquement lorsque tous les jours étaient pris ou lorsque la période des quatre mois était écoulée. Et c’est précisément à ce moment que l’employeur envoyait sa déclaration.

Depuis le 1er janvier 2025, les indemnités du congé de naissance seront versées au papa ou co-parent chaque mois. Une bonne nouvelle qui permettra à la fois un paiement plus rapide et qui facilitera également le travail de l’employeur. Ce dernier se chargera d’envoyer chaque premier jour ouvrable du mois, une déclaration indiquant si le travailleur a pris un ou plusieurs jours de congé de naissance. Dans les faits, les trois premiers jours du congé de naissance sont à charge de l’employeur, qui verse le salaire normal à son employé. Pour les 17 jours suivants, des indemnités à hauteur de 82% du salaire brut normal peuvent être octroyées au nouveau père ou co-parent. 

Quelles démarches pour le papa/co-parent ?

Sur Born in Brussels, une rubrique intitulée “Quelles démarches dois-je faire pour avoir droit à un congé de paternité ?” reprend les démarches administratives essentielles pour simplifier la vie du papa/co-parent :

  • Avant toute chose, avertir son employeur de la naissance de son enfant ou de la volonté de prendre un congé de paternité.
  • Si le papa ou co-parent n’est pas marié à la mère de l’enfant, il faut alors remettre à son employeur une preuve du lien de filiation entre le papa/co-parent et l’enfant.
  • Si aucun lien de filiation n’existe entre le papa/co-parent et l’enfant, il faut alors donner à son employeur un extrait d’acte de naissance, un extrait du registre de la population et une déclaration sur l’honneur signée par le papa/co-parent et par la mère de l’enfant.
  • Pour introduire une demande d’indemnités à votre mutuelle, il faut remplir un formulaire de la mutuelle et joindre extrait d’acte de naissance de l’enfant.
  • Si aucun lien de filiation n’existe entre le papa/co-parent et l’enfant, il faut alors communiquer à la mutuelle une copie de la déclaration sur l’honneur qui a été au préalable remise à l’employeur.

→ Besoin de plus d’informations ? Établir le lien père/enfant | Droits Quotidiens

Dans notre étude, on voit que 86% des salariés prennent leur congé de naissance dans son intégralité. Donc c’est vraiment une très grosse majorité et 8% prennent une partie. Donc, quasi tous les pères prennent le congé de paternité, de naissance. L’accès au congé de naissance s’est plutôt amélioré”, déclare Véronique de Baets, porte-parole de l’IEFH et interviewée par le journal rtbf.

L’importance du congé paternité

Selon une étude de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH), les pères prennent bel et bien leur congé de naissance, malgré le fait que celui-ci soit plus long qu’auparavant. Leur enquête a démontré que parmi les 840 répondants, la grande majorité, surtout les salariés, ont pris leur congé de naissance de manière complète ou partielle et une amélioration est donc à observer. Par ailleurs, ce congé de naissance figure comme une vraie nécessité et permet d’impliquer les pères dans leur nouveau rôle. “On considère aujourd’hui que le père a une vraie place auprès du petit enfant et autour de la naissance. Il y a aussi le fait que ce congé de naissance est très flexible : il peut être réparti sur les quatre mois qui suivent la naissance. Et puis, il est rémunéré tout à fait correctement“, conclut Véronique de Baets.

Samuel Walheer