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« Opération Boîtes à KDO », l’action solidaire de fin d’année à ne pas manquer

Ça y est, la 17ᵉ édition de l’« opération Boîtes à KDO » est lancée ! Pendant 100 jours, les familles, les associations, les écoles, les jeunes ou encore les clubs de sports pourront prendre part à cet élan solidaire. L’objectif ? Offrir une boîte à chaussures, transformée en boîte remplie de surprises, à près de 1 500 enfants wallons et bruxellois, de 0 à 18 ans, sans structure familiale.

C’est suite aux 20 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant que le projet a pris sa source en 2009. La Fabrique de Soi – Laïcité Brabant wallon lance alors son Opération Boîtes à KDO avec comme objectifs de sensibiliser les enfants et adolescents à leurs droits ainsi qu’à la situation précaire dans laquelle une trop grande partie d’entre eux évoluent. Il s’agit d’une initiative qui vise à développer la solidarité entre les enfants. Lors des premières éditions, l’association a livré près de 300 boîtes à KDO. Actuellement, plus de 1 500 boîtes sont distribuées auprès de 40 institutions, centres et services en lien avec l’enfance fragilisée et précarisée. Un exploit qui se réitère chaque année et qui semble prendre davantage de sens auprès du grand public.

« Dans chaque boîte il faut glisser un dessin ou petit mot signé souhaitant une belle année au bénéficiaire. Ce petit mot touche énormément les enfants et les ados car chaque boîte raconte une histoire de partage, de lien. » Anne Beghin, à l’initiative du projet 

« Je veux participer, comment faire ? »

Il existe plusieurs manière de prendre part au projet. Adultes, adolescents, enfants, particuliers ou groupes, tout le monde est le bienvenu. La seule condition est de respecter trois impératifs : s’inscrire via la page officielle, communiquer le nombre approximatif de boîtes que l’on fournira et surtout, respecter les délais ; les boites à KDO doivent être livrées dans l’un des six points de dépôts entre le 1er octobre et le 15 novembre. De nombreuses collectivités ont déjà pris part à l’opération ; des Maisons de Jeunes, des écoles maternelles-primaires-secondaires, des clubs de sports, des conseils communaux d’enfants ou encore des maisons de la laïcité.

Vous souhaitez prendre part à l’action solidaire ? Je participe – Opération Boites à kdo (boitesakdo.be)

Pour créer sa boîte à cadeau

Une boîte à KDO, c’est avant tout une boîte que l’on aimerait bien recevoir soi-même ou que l’on souhaite offrir à son.sa meilleur.e ami.e. Cela implique donc de la remplir généreusement et d’y placer plein de choses différentes et de qualité. La première étape est de trouver la boîte à chaussures idéale que l’on pourra transformer en boîte à cadeaux. Ensuite, il est très important de choisir l’âge de l’enfant à qui l’on veut faire plaisir, un tout-petit, un plus grand enfant ou un adolescent. Après cela, il faut trouver l’inspiration et choisir ce que l’on va y mettre. Il est également très important de rajouter un petit mot dans sa boîte en souhaitant une « Bonne année » à la personne qui la recevra. Lorsque l’on estime que la boite est suffisamment remplie, voire quasiment débordante, c’est que cette dernière est fin prête à être envoyée. Pour finir, il suffira de la donner à la personne en charge de l’envoyer au bénéficiaire.

Charte de l’Opération Boites à KDO

→ Je créé ma boîte à KDO

Les différents points de collectes

L’organisme précise que ces points de collectes sont ouverts uniquement en semaine, d’octobre à mi-novembre, de 9 à 17h. Il est conseillé d’appeler au préalable avant de s’y rendre.

  • Bruxelles : Centre d’Action Laïque, Campus de la Plaine ULB accès 2 à 1050 Bruxelles – 02/627 68 11 ou 0471 308 952
  • Tubize : La Fabrique de Soi, 55 rue de Mons – 02 355 04 76
  • Wavre : Laïcité Brabant wallon, 33 rue Lambert Fortune – 010 22 31 91
  • Nivelles : Laïcité Brabant wallon, 10 rue Georges Willame – 067 21 89 15
  • Genappe : Pôle culturel, 38, rue de Bruxelles – 067 77 16 27
  • Braine-l’Alleud : FactorX, Avenue de la Paix 3 – 02 387 17 87 (Uniquement le lundi » et/ou sur demande via l’adresse suivante : ann.brants@factorx.eu)
  • Ittre : Centre culturel d’Ittre, Rue de la Montagne 36 – 067 64 73 23

Les enfants et adolescents vont être stimulés et encadrés par leurs professeurs, animateurs ou leurs parents qui apprécient cette idée de solidarité d’enfant à enfant. Ils choisissent de donner des objets (livres, jouets etc.) qui leur appartiennent, récoltent de l’argent, achètent des petits choses neuves et enfin, seuls ou à plusieurs, ils créent des boites à cadeaux pour d’autres jeunes de leur âge. Créer une boîte, cela ne s’improvise donc pas, cela prend du temps, cela se réfléchit. Au-delà des jeunes, cette opération permet de sensibiliser les parents, les enseignants ou les familles à d’autres réalités, souvent difficiles, d’enfants et d’adolescents vivant « pas très loin de chez eux ». Et c’est à la fois cette proximité et la possibilité de projection envers les publics visés qui font de cette Opération un succès », peut-on lire sur le site de l’Opération Boîtes à KDO.

↓ Feuille de route en vue de créer sa boite à cadeaux ↓

Troubles de l’alimentation : adopter un équilibre dès le plus jeune âge, c’est primordial !

Selon Sciensano – Institut national de santé publique en Belgique – 4 % des enfants et 7 % des adolescent.e.s sont en situation d’obésité. Pour rééquilibrer la balance, l’INAMI a mis en place un système de soins intégrés et multidisciplinaires. L’objectif ? Aider l’enfant ou le.la jeune patient.e à retrouver un équilibre alimentaire et à devenir acteur.rice de sa propre santé.

Pour aider l’enfant à se sentir bien avec lui et son corps, l’institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) met donc à disposition des trajets de soins personnalisés, au coût modérateur. Face à une demande croissante de soins, il semble important de détecter rapidement les cas de diabète de type 2, d’obésité infantile ou de troubles alimentaires afin de les prendre en charge de manière pluridisciplinaire : médicale, diététique ou encore psychologique.

Le premier réflexe, en parler à son médecin

Pour éviter que l’état de santé de l’enfant ne s’aggrave, il faut repérer les premiers signes. Qui d’autres de mieux placés que les parents ou… le médecin généraliste ou professionnel.le de santé ? Il.elle pourra alors délivrer de bons conseils en termes de soins adaptés à la situation de l’enfant, faire un bilan de santé ou alors l’orienter vers des spécialistes tels que des diététicien.ne.s ou autres prestataires de soins. Par ailleurs, le médecin généraliste, ou pédiatre, peut initier un trajet de soins lorsque celui-ci estime que cela semble nécessaire, avec l’accord du responsable de l’enfant.

Des trajets adaptés en fonction des besoins

Sur le site de l’INAMI, on peut lire que « ces trajets de soins s’appuient sur une approche multidisciplinaire et sur des soins intégrés : chaque patient.e ayant besoin de soins en matière d’alimentation saine et de diététique peut compter sur une équipe de professionnel.le.s spécialisé.e.s dans différentes disciplines (médecins, diététicien.ne.s, psychologues, etc.) ». Les petits patients sont alors pris en charge de manière individuelle et les soins sont personnalisés en concertation avec d’autres spécialistes. Voici les différents trajets de soins :

→ Pour plus d’informations : INAMI ou ovcomeddir@riziv-inami.fgov.be

Un Symposium sur l’alimentation et la santé

Une journée d’échanges sera prochainement organisée et initiée par le SPF Santé publique autour de la thématique : réduire l’obésité et les maladies liées à l’alimentation en Belgique. À destination des professionnel.le.s de la santé, ce symposium permettra aux différent.e.s acteur.rice.s d’échanger sur les bonnes pratiques, de participer à des panels, un networking, le tout pour co-construire ensemble des stratégies en vue d’améliorer les soins de santé.

→ Infos pratiques : 

Quand ? Mercredi 10 septembre 2025 de 8h30 à 16h45
Où ? Résidence Palace, Bruxelles
Modération : Sofie Dumont, Lady Chef et présence exceptionnelle d’Anna Taylor (The Food Foundation, UK) et de Sa Majesté La Reine.
Inscription avant le 20 août : https://lnkd.in/ews_UfV9

« T’easy », quand l’intelligence artificielle se met au service de la recherche sur la fertilité

Un nouvel outil baptisé T’easy vient de voir le jour. Développé par des chercheurs du centre de fécondation in vitro de l’UZ Brussel – en association avec l’entreprise Robovision Healthcarece –, il permet de mieux repérer les spermatozoïdes dans le sperme grâce à l’intelligence artificielle. Une nouvelle technologie utilisée uniquement dans le cadre de recherches mais dont on entendra certainement reparler par la suite.

“Grâce à T’easy, nous pouvons détecter les spermatozoïdes plus rapidement et avec plus de précision, ce qui permet aux parents qui le souhaitent de connaître plus rapidement les chances de succès de leur traitement de fertilité. De plus, cela réduit les risques de manquer de spermatozoïdes utilisables.“ L’hôpital universitaire UZ Brussel.

Un nouveau procédé

T’easy est un nouvel outil – alliant application, microscope adapté et intelligence artificielle – utilisé chez les hommes dont le sperme ne comporte pas suffisamment de spermatozoïdes. Dans le cadre d’une biopsie testiculaire (TESE) par exemple, il permet de détecter instinctivement les spermatozoïdes qui se trouvent dans les tissus testiculaires. Ces derniers sont par la suite utilisés pour une fécondation in vitro (injection de spermatozoïdes dans un ovule).

Un gain de temps considérable

Une nouvelle technologie qui ravit les prestataires de soins de santé pour son gain de temps. En effet, T’easy permet de détecter les spermatozoïdes en moins de dix minutes. Habituellement, il s’agit d’un travail important ; la détection manuelle des spermatozoïdes dans le tissu testiculaire peut être laborieuse par les équipes spécialisées. De plus, les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous car il est difficile de cibler les spermatozoïdes. Un soutien tout de même précieux et utile dans le domaine de la recherche en fertilité.

Nouveauté à l’Hôpital des Enfants : l’Unité Nourrisson

Baptisée « Unité Nourrisson », cette nouvelle unité hospitalière se situe à la salle 68 de l’Hôpital des enfants (HUDERF). Elle s’adresse spécifiquement aux tout-petits âgés de 0 à 2 ans qui, pour la plupart, sont hospitalisés en raison de pathologies aiguës, chroniques ou postopératoires. Un suivi pluridisciplinaire à la pointe pour ces enfants avec une place toute particulière pour leurs parents.

Ces tout-petits vont donc pouvoir bénéficier d’un suivi spécialisé surtout lorsqu’il s’agit de cas particuliers : grands prématurés, soins palliatifs pédiatriques, malformations ou retards du développement. Grâce à la collaboration avec les autres services de l’hôpital, le parcours de soins de santé va s’articuler dans une logique de continuité mais aussi de co-construction. En effet, l’accueil des familles est, selon l’HUDERF, « au coeur de notre démarche de soin ».

Nos équipes collaborent quotidiennement avec tous les spécialistes de l’HUDERF pour assurer une prise en charge multidimensionnelle adaptée aux besoins médicaux, nutritionnels, psychologiques et sociaux des enfants. Après l’hospitalisation, l’unité Nourrisson garantit aussi le suivi des patients pour aider les parents à planifier les rendez-vous en ambulatoire à l’hôpital. » L’Hôpital des enfants Reine Fabiola

 Soutenir et impliquer les parents

L’unité propose ainsi plusieurs actions préventives afin d’impliquer le ou les parents dans leur (nouveau) rôle :

  • Écolage des parents : premiers soins (portage, hygiène et alimentation), soins postopératoires, alimentation adaptée en cas d’aversions ou troubles alimentaires
  • Soutien à l’allaitement maternel, avec l’appui d’une référente en lactation
  • Soutien à la parentalité : détection de la dépression post-partum, prévention de la maltraitance en collaboration avec SOS Enfants. Une psychologue et une diététicienne passent dans toutes les chambres de manière régulière
  • Suivi préventif systématique : dépistage des retards staturo-pondéraux, retards vaccinaux, troubles du développement

Le lien d’attachement est un pilier du développement à cet âge. Il ne peut pas être mis entre parenthèses par l’hospitalisation » Dr Nathalie Genis, pédiatre responsable de l’unité Nourrisson

Une place centrale pour les familles

Tout a été pensé dans les moindres détails pour favoriser un environnement adapté aux familles. Chaque chambre est individuelle et équipée d’un lit pour l’un des parents ; permettant ainsi la cohabitation jour et nuit et le maintien du lien d’attachement. Il y a aussi une kitchenette et une salle de jeux dans laquelle interviennent des éducateurs et des clowns afin de distraire les enfants. Il est également possible de profiter d’un accompagnement éducatif et psychologique ; l’école Robert Dubois, accolée à l’HUDERF, peut intervenir lors d’hospitalisations de longues durées. Tout comme l’asbl « Les Câlineuses de bébés » qui relayent momentanément les parents épuisés.

Expertise infirmière et troubles alimentaires

HUDERF ©

Les besoins spécifiques des tout-petits sont placés sous une surveillance rapprochée grâce à une équipe d’infirmières expertes en la matière. Pour favoriser une qualité continue des soins, elles disposent d’un équipement de grande qualité : un monitoring centralisé (apnées, malaises, troubles du rythme…), mais aussi un équipement en lunettes à haut débit (LHD), accompagné de leur expertise (confort respiratoire amélioré, meilleure tolérance pour le nourrisson, surveillance continue).

Les troubles alimentaires, une problématique en constante augmentation, figure comme l’un des axes essentiels de l’unité Nourrisson. Les cas de malnutritions ou de troubles de la succion requièrent l’intervention d’une équipe spécialisée : pédiatres, kinésithérapeutes, logopèdes et psychologues. Pour accompagner les familles, il faut identifier les causes et activer un processus pour retrouver une alimentation autonome.

→ Pour en savoir plus sur l’unité « Nourrison »

↓ Vidéo de présentation de l’unité nourrison (HUDERF) ↓

 

«Les équipes SOS Enfants», services de prévention de maltraitance, fêtent leurs 40 ans d’existence !

Les Équipes SOS Enfants fêtent leurs 40 ans d’existence cette année. Ces équipes, dont les missions sont la prévention, l’aide et le soin traitent chaque année pas moins de 6.500 signalements avec soupçons ou faits de maltraitance sur des enfants. Elles interviennent dans des contextes problématiques : maltraitance physique, psychologique, sexuelle, institutionnelle ou encore des situations à risque ou de négligence. Leur priorité : la sécurité immédiate de l’enfant, stopper les violences mais aussi, quand cela est nécessaire, apporter des soins. Born in Brussels tenait à mettre ces équipes à l’honneur.

«L’enfant doit être protégé contre toute forme de violences, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle. L’Etat établit des programmes pour prévenir les mauvais traitements et pour traiter les victimes ». Article 19 de La Convention Internationale des Droits de l’Enfant

SOS Enfants

Les 15 équipes SOS Enfants (3 à Bruxelles et 12 en Wallonie), agréées par la Fédération Wallonie-Bruxelles et subsidiées par l’ONE, prennent en charge les situations de maltraitance ou à risque de maltraitance sur un enfant : maltraitance physique, psychologique, sexuelle et institutionnelle, et négligence grave. Elles offrent des espaces confidentiels, gratuits, d’aide et d’écoute pour les familles qui vivent ces situations et proposent une aide spécialisée psychologique et médicale mais aussi sociale et juridique. Elles cherchent à faire émerger des pistes de solution et de soins adaptés et toujours mettant en avant l’intérêt supérieur et la protection de l’enfant.

→ Brochure de SOS Enfants à l’attention des professionnels

→ Localiser une équipe SOS Enfants près de chez vous via MyONE

{ Communiqué de SOS Enfants }

Contexte

Le 22 juin 1985 entrait en vigueur le décret qui institue les équipes SOS Enfants. Une avancée majeure dans la prise en charge des situations de maltraitance sur enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles : la confirmation d’un modèle original d’intervention pluridisciplinaire basé sur l’expérience de terrain et une philosophie intégralement tournée vers l’enfant. 40 ans plus tard, les équipes SOS Enfants ont développé une expertise de l’accompagnement des enfants et des jeunes maltraités reconnue internationalement.
La recherche-action de 1979 qui aboutira à la création des équipes SOS Enfants part du constat que la grande majorité des faits de maltraitance intervient au sein des familles. Prévenir ou mettre fin à la maltraitance passe par une prise en charge de l’enfant victime, de celui ou celle, adulte ou enfant, qui a commis les faits de maltraitance, mais aussi de la famille dans son ensemble.
Si leur priorité reste toujours la sécurité immédiate de l’enfant et l’arrêt des violences, les équipes SOS Enfants ont également pour mission d’apporter du soin. Cet aspect thérapeutique est le cœur du modèle des équipes SOS Enfants : dégager un espace de parole pour l’enfant et mettre la famille au travail pour faire cesser ce qui dans son fonctionnement a permis la maltraitance.
Comprendre, réparer, reconstruire la cellule familiale, c’est éviter que la maltraitance ne se répète, y compris sur de futures générations.

Dès le début, une philosophie centrée sur l’enfant, qui encourage la responsabilité de toutes et tous

Il y a 40 ans donc, à la suite de cette recherche-action impulsée par l’ONE et menée dans plusieurs hôpitaux universitaires du pays, un premier décret – daté du 29 avril 1985 et entré en vigueur le 22 juin de la même année – a institué les équipes SOS enfants. La recherche-action avait, 4 ans durant, mis au jour toute la complexité de la maltraitance, son aspect intrafamilial, les nécessaires particularités de la prise en charge quand celui ou celle qui maltraite est aussi un frère, une soeur, un parent, et un constat capital : souvent l’entourage sait ou suspecte mais n’a pas suffisamment d’éléments pour dénoncer.

Comment amener le corps social à parler ? Que faire quand il n’existe qu’un doute ? Comment donner les moyens à chaque citoyen, chaque citoyenne d’agir ? Les équipes SOS Enfants, travaillant dans la confidentialité et hautement spécialisées, sont la réponse imaginée à ces questions. Prendre contact avec une équipe SOS Enfants, c’est donner la possibilité à un proche enfermé dans un cadre maltraitant de trouver du soutien.

L’optique est restée la même et, 40 ans plus tard, les familles viennent souvent d’elles-mêmes, chercher auprès des équipes SOS Enfants une aide qui n’est pas contrainte. Quand par exemple les parents comprennent que leur comportement ou le contexte familial nuit à l’enfant et qu’ils n’arrivent plus à agir pour son bien.

Un décret comme une gageure clinique et politique.

Le décret de 1985 était une gageure. Il conférait déjà aux équipes des missions très étendues : informer et former les professionnel·le·s, le grand public, et les autorités concernées ; prévenir les mauvais traitements, et assurer la prise en charge médico-psychosociale des familles vivant une situation de maltraitance. Ces interventions peuvent être activées par toute personne, particulier ou professionnel·le, institution ou organisme ayant connaissance ou suspectant des faits de maltraitance à l’égard d’un enfant.
Une responsabilité considérable était ainsi confiée aux équipes SOS Enfants : celle de pouvoir intervenir, sans obligation de recours à la justice, en privilégiant un accompagnement médico-psychosocial des familles. Une confiance qui 40 ans plus tard a montré toute sa pertinence.

Les équipes SOS Enfants reçoivent et traitent chaque année plus de 6500 signalements pour des soupçons ou faits de maltraitance sur enfants.

Aujourd’hui, le décret du 12 mai 2004, qui succède à celui de 1985, étend encore les missions des équipes SOS Enfants, leur permettant de prendre en charge non seulement les victimes mais aussi les mineurs-auteurs ou autrices de maltraitance. D’autres projets portés par des équipes SOS Enfants ont plus récemment vu le jour. En 2017, le tchat de Child Focus dédié aux victimes mineures de violences sexuelles a été repris par une équipe SOS Enfant sous le nom de « Maintenant j’en parle ».

La maltraitance est un processus sur lequel il est possible d’agir

La préoccupation première des équipes SOS Enfants est l’enfant, son bien-être et ses besoins. Après avoir fait le bilan de la situation, l’objectif sera, quand cela s’avère possible, de donner à ces familles toutes les ressources pour (re)devenir un cadre où l’enfant pourra s’épanouir. Et si l’enfant doit être écarté de son milieu familial pour sa protection, que cette séparation soit pensée et travaillée, tant avec l’enfant qu’avec sa famille. Développer la capacité des parents et de la famille à prendre soin de l’enfant est un travail qui peut être fait avant même la naissance de l’enfant. Ainsi, plusieurs équipes SOS Enfants ont développé des actions spécifiques de prise en charge des futurs parents quand un risque de maltraitance est craint, que ce soit par des tiers ou par les parents eux-mêmes.

La maltraitance est un processus qu’on peut interrompre, sur lequel il est possible d’agir !

Un travail de coopération et de réseau

Le travail des équipes SOS Enfants s’appuie sur les ressources des familles et des personnes qui gravitent autour d’elles mais aussi sur tout un réseau de services de soins et d’aide, dans un maillage souple qui permet de prendre en charge les situations dans toute leur complexité. Les équipes SOS Enfants collaborent ainsi constamment avec la diversité et la richesse des acteurs et actrices de l’aide à la jeunesse et de toutes ses institutions, de la santé, de l’enfance, de l’enseignement et des loisirs.

Néanmoins, des violences, nous le savons, se poursuivent hors de nos radars. Notre devoir est aussi d’alerter, et nous le faisons régulièrement, sur les dysfonctionnements du système ou le manque de moyens. Si les équipes SOS Enfants fêtent leurs 40 ans, la Fédération des équipes SOS Enfants, et son travail de sensibilisation et de plaidoyer politique, célèbre, elle, ses 30 ans. Elle reste à la disposition du monde politique pour donner plus de force à la lutte essentielle contre la maltraitance. Nous rappelons aussi aux familles que les portes des équipes SOS Enfants leur sont ouvertes.