Industrie du bébé : faire face à la surabondance

Les magasins regorgent d’articles et d’objets de puériculture en tout genre. Si certains d’entre eux sont indispensables, comme les couches ou les biberons, d’autres pourraient tout aussi bien rester dans les rayons. Comment, dès lors, éviter cette surconsommation imposée et faire le tri entre l’essentiel et le superflu ?

Offrir ce qu’il y a de mieux pour votre enfant

Faire un bébé de nos jours est une décision souvent bien réfléchie. Le côté financier est pesé dans la balance et il est admis qu’il faut parfois casser sa tirelire et se serrer la ceinture pour lui donner ce qu’il y a de meilleur sur le marché. Le coût engendré par la naissance d’un premier enfant varie énormément en fonction des revenus du ménage. Si le chiffre magique n’existe pas, des estimations ont néanmoins été avancées. L’Insee, par exemple, un institut français de statistiques, estime les dépenses liées à la présence d’un nourrisson à environ 13 % du total du budget familial. Beaucoup de couples attendent donc d’atteindre une bonne situation financière avant de se lancer. Ce qui est probablement la cause du recul de l’âge moyen lors de la naissance du premier enfant.

Chiffres vertigineux

La consommation démesurée qu’engendrent les bébés à travers le monde a clairement de quoi surprendre. À titre d’exemple, le Planetoscope, premier site mondial de statistiques en « temps réel », estime à 20 milliards le nombre de couches qui sont utilisées et jetées aux ordures chaque année ; ce qui représente en moyenne 6500 couches par ménage et par an. Un marché qui rapporterait chaque année près de 27 milliards de dollars. Nielsen, entreprise qui étudie les habitudes de consommation, chiffre quant à elle les ventes mondiales d’aliments pour bébé à 35 milliards de dollars en 2015. De belles sommes d’argent qui poussent forcément les industriels à multiplier les produits, faisant littéralement déborder les rayonnages…

Quand la pression sociale s’en mêle

En plus de l’incitation continuelle à la consommation par les marques, la pression sociale force également les parents à acheter sans cesse. Êtes-vous indigne si vous n’achetez par la poussette dernier cri ou les derniers vêtements à la mode pour votre nouveau-né ? Irresponsable si vous ne lui permettez pas d’explorer les jouets évolutifs et stimulants que tout le monde possède ? Insensé si vous choisissez des produits blancs, même bio, au lieu des grandes marques pour laver ou nourrir votre enfant ? La réponse est non, bien sûr. Ne vous culpabilisez pas et soyez juste présent et rempli d’amour pour votre enfant, c’est à peu près tout ce dont il a besoin. Et surtout, faites-vous confiance !

Éviter la surconsommation

Pour faire face à cette surabondance d’objets et de produits et éviter de culpabiliser de ne pas les consommer, voici une série de conseils pratiques :

  • Restez prudent face aux discours marketing.
  • Privilégiez les jouets qui durent dans le temps (blocs en bois, jeux d’encastrement…) et qui permettent à l’enfant de se créer des scénarios ou de stimuler son développement sensori-moteur.
  • Observez votre enfant et basez-vous sur son ressenti pour comprendre ce qu’il aime et ce à quoi il réagit le plus.
  • Optez pour du « seconde main » et revendez ce dont vous n’avez plus besoin.
  • Interagissez le plus possible avec votre enfant, c’est mieux que n’importe quel objet.
  • Consommez responsable (local, bio, mais pas forcément de marque) ; moins, mais mieux.

 

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