Le “Social Freezing” : une alternative encourageante pour devenir maman selon une étude

7 février 2024

Le “Social Freezing” ou la pratique de congélation des ovocytes, vient de faire l’objet d’une étude menée par Brussel IVF, centre de reproduction humaine de l’UZ brussel. Les résultats démontrent que 41% des femmes ayant fait décongeler leurs ovules après l’âge de 40 ans ont pu avoir un enfant. Face à ce taux de réussite criant, force est de constater qu’il y a un réel espoir et une vraie perspective d’avenir pour les femmes célibataires et désireuses d’être un jour maman. Bien que méconnue pour certains, cette pratique tend à devenir de plus en plus courante.


Pour de nombreuses femmes, il vient toujours un temps où l’horloge biologique se fait ressentir plus intensément. Cette soudaine urgence de désir d’enfant ne coïncide pas toujours avec le moment où elles sont en couple, et peut parfois survenir tardivement. Pour se donner une chance supplémentaire d’être un jour maman, elles recourent parfois à la congélation d’ovules, une pratique de plus en plus reconnue comme réelle alternative. Moyennant un coût financier important, le “social freezing” semble effectivement porter ses fruits. C’est en tout cas la conclusion apportée par une récente étude réalisée par Brussel IVF, dont les résultats ont été publiés dans Human Reproduction, la revue scientifique de la European Society of Human Reproduction and Embryology.

Que dit l’étude ?

Le “Social Freezing”, appelé aussi “social egg freezing” signifie en réalité la prévention de l’infertilité liée à l’âge par congélation des ovocytes – ou des spermatozoïdes pour les hommes -, dans le but d’une utilisation ultérieure. Ladite étude, menée par Brussel IVF, s’est concentrée sur 843 femmes – majoritairement célibataires et avec une moyenne d’âge de 36 ans – ayant fait congeler leurs ovules au Brussels IVF entre 2009 et 2019. Jusqu’en 2022,  27 % d’entre elles sont revenues pour un traitement de fertilité après 40 ans, avec des taux de réussite significatifs. Parmi les femmes utilisant des ovules congelés, 41 % ont donné naissance à un bébé en bonne santé, avec une moyenne de survie de 83 % des ovules lors du processus de décongélation.

Un mot sur Brussel IVF

Brussels IVF est donc le centre de reproduction humaine de l’UZ Brussel, l’hôpital universitaire de la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Créé en 1983, Brussels IVF propose différents traitements, mais est surtout spécialisé dans le traitement de l’infertilité et la procréation médicalement assistée (PMA). De renommée internationale dans le développement et l’application des techniques de PMA, les missions du centre sont d’exceller dans les soins, la recherche et la diffusion des connaissances.

Brussels IVF 

Congeler ses ovules, un pari pour l’avenir ?

Le recours à une aide médicale se présente, pour certaines femmes, comme le dernier espoir d’avoir un jour un enfant. Pour d’autres, le timing n’est pas encore le bon, mais il s’agit plutôt de se donner un maximum de chance. Pour le Professeur Michel De Vos, médecin spécialiste en fertilité et chef de département à Brussels IVF, congeler ses ovules figure, pour une majorité de femmes, comme une dernière option. Ce dernier déclare dans un article publié sur l’UZ Brussel : « L’étude montre qu’un groupe important de femmes ne souhaite pas encore utiliser immédiatement leurs ovules congelés lorsqu’elles ont recours à la procréation médicalement assistée ; souvent, elles essaient d’abord d’autres options thérapeutiques avant la décongélation des ovules, ou les ovules ne sont utilisés que pour un deuxième enfant. En outre, la majorité des femmes qui ont fait congeler leurs ovules n’ont pas encore contacté le centre de PMA ».

D’autres alternatives pour devenir parent

Le “Social Freezing” se présente donc comme une alternative pour les femmes (mais également pour les hommes) désireuses, un jour, d’avoir un enfant. Pour des raisons généralement liées à de l’infertilité, il existe également d’autres méthodes qui permettent de se donner des chances supplémentaires d’avoir un enfant. Parmi celles-ci, il y a l’insémination artificielle ou encore la fécondation in vitro (FIV). Par ailleurs, concernant les centres de Procréations Médicalements Assistés (PMA), en plus de Brussel IVF, d’autres lieux permettent de bénéficier d’une prise en charge pluridisciplinaire : CHU Saint Pierre (Hôpitaux Iris), C.U. Saint-Luc (UCL), Hôpital Erasme (ULB) ou encore CHIREC Delta.

→ Vers notre page “Procréation médicalement assistée” – Born in Brussels

Texte : Samuel Walheer