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Les mamans célébrées aux quatre coins du monde : tour d’horizon des traditions

Ce dimanche 12 mai 2024, c’était la traditionnelle fête des mères. Comme chaque deuxième dimanche du mois de mai, ce fut l’occasion rêvée pour tous les enfants, quel que soit leur âge, de remercier leur tendre et chère maman. Pour certains, cette fête est perçue comme commerciale, réduisant qui plus est la femme à son unique rôle de génitrice. Mais pour la plupart des gens, c’est le moment idéal pour clamer un peu plus fort son amour à sa maman et la mettre à l’honneur. En Belgique, comme ailleurs dans le monde, les traditions diverges. Tour d’horizon. 


Ce dimanche 12 mai, c’était aussi la journée mondiale des infirmières (et des infirmiers). Une double raison pour mettre en avant toutes ces super-héroïnes que sont les mamans. Ce métier du domaine médical est indispensable – la période covid l’a bien confirmé –, mais il n’est pas de tout repos ; spécifiquement pour celles qui ont des enfants. Elles doivent ainsi jongler entre le temps passé à la maison et les horaires à rallonge de l’hôpital, les gardes de nuit ou encore le travail durant le weekend. Au regard de cette réalité, il semblait évident pour l’équipe de Born in Brussels de mettre en avant toutes ces femmes qui tentent, tant bien que mal, de combiner leur vie professionnelle et leur vie de maman.

Les origines de la fête des mères

La traditionnelle fête des mères se célèbre en réalité depuis la nuit des temps. Ou plutôt depuis l’Antiquité. En effet, les Grecs célébraient leur divinité dénommée Rhéa, mère de Zeus et associée à la maternité, symbole de fertilité et de fécondité. D’après les écrits, au Moyen-âge, on célébrait les mamans durant le printemps qui était la saison dédiée à Marie, mère de Jésus. Un bond dans le temps nous mène au 20e siècle et aux nombreux conflits qui y sont associés. En effet, l’arrivée des américains en France a eu pour influence, notamment, d’instaurer une journée particulière rendant hommage à toutes les femmes ayant perdu un enfant. Par la suite, une fois la guerre passée, les français ont instauré une journée pour les mères de familles nombreuses dans le but de relancer les naissances.

Où et comment célèbre-t-on les mamans ?

Tant en Belgique que dans d’autres régions du monde, les mamans sont donc célébrées chaque année au printemps et selon différentes traditions :

  • En Belgique (tout comme au Canada), la fête des mères se célèbre en général le deuxième dimanche du mois mai. La ville d’Anvers fait néanmoins exception puisque la “Moederdag” a lieu le 15 aôut. L’occasion pour les enfants de rendre visite à leur maman, de lui offrir un cadeau ou un bouquet de fleurs.
  • En France, depuis 1950, la fête des mères est de mise le dernier dimanche du mois de mai. En général, les enfants sont invités à réaliser un bricolage pour l’offrir à leur maman.
  • En Allemagne, les mamans ne travaillent pas lors de cette fête qui se déroule également le deuxième dimanche du mois de mai.
  • En Espagne, on célèbre les mamans le premier dimanche de mai. Durant ce jour, les mères, ainsi que les grands-mères, ne cuisinent pas.

Autres pays, autres mœurs

De manière générale et quelle que soit la période, il est ainsi courant de voir les mamans recevoir de la part de leurs enfants des cadeaux de toutes sortes : chocolats, bijoux, bouquets de fleurs, bricolages… Dans d’autres pays, hormis ceux déjà mentionnés, ces présents sont distribués à d’autres moments de l’année : en Argentine, les mamans sont gâtées durant le mois d’octobre ; en Novège cela se fait durant le mois de février ; en Indonésie les mamans sont célébrées en décembre. Plus forte symbolique encore en Éthiopie où la fête des mères, dénommée Antrosht, se déroule à la fin de la saison des pluies : durant trois jours, la fête est accompagnée de danses et de rassemblements familiaux. En Thaïllande, enfin, la fête des mères est une fête nationale voyant ses rues se couvrir de bleu et d’illuminations en tout genre. Les rites et coutumes diffèrent donc d’une région du monde à l’autre mais l’intention de cette fête des mères reste la même : faire plaisir à la première femme de sa vie, sa maman.

Samuel Walheer

« Le baromètre des parents 2024 » de la Ligue des famille tire (à nouveau) la sonnette d’alarme !

Publié tous les deux ans, le “baromètre des parents” est un outil précieux réalisé par La Ligue des familles et partagé en collaboration avec des médias nationaux dont Le Soir et la Rtbf. L’objectif de ce bisannuel est à la fois d’informer les pouvoirs publics de la détresse de beaucoup (trop) de familles belges et également de récolter leurs demandes au vu des prochaines élections. Un manque cruel de places en crèche, une précarité des foyers à bas revenus, une demande de congé de paternité égal au congé de maternité ou encore une difficulté financière pour les parents séparés. Ce sont là quelques-uns des sujets abordés dans ce baromètre socio-économique et qui montrent une réelle souffrance de certains parents.


Cela fait presque dix ans que le baromètre des parents de la Ligue des familles existe. Et depuis 2015, pas d’améliorations probantes dans le quotidien d’un grand nombre de parents toujours confrontés à de nouvelles difficultés. C’est dans un climat instable, et au vu des prochaines élections, qu’une partie de notre population tente, tant bien que mal, de joindre les deux bouts. Dans l’espoir d’un avenir meilleur, des mesures urgentes sont requises pour améliorer le quotidien des parents et pour l’avenir de leurs enfants.

L’enfant, au cœur des préoccupations

(Graphique tiré du baromètre de la Ligue des familles → “Profil des familles 2024”)

D’un côté, il y a ceux qui disent qu’ “un enfant, ça coûte trop cher !”, de l’autre côté, les plus positifs affirment que “ce n’est que du bonheur !” Une chose est sûre, l’enfant n’est même pas encore sorti du ventre de sa maman qu’il est déjà au centre des préoccupations. Il grandit et cela amène son lot de difficultés. La principale : assurer les soins de santé. D’après les chiffres du baromètre, 27 % des parents ont déjà rencontré des difficultés à payer une consultation médicale ou des médicaments pour un enfant et 50 % d’entre eux ne trouvent pas de rendez-vous médical pour un enfant dans un délai raisonnable. Ce constat pose encore une fois la question de l’accessibilité inégalitaire aux soins de santé pour tous. Autre aspect du baromètre de La ligue : les coûts liés à la scolarité, qui s’avèrent causer le plus de difficultés aux familles. “En premier lieu, le coût des voyages scolaires que plus de 4 familles sur 10 peinent à payer, suivi par le coût du matériel informatique (37%). Tous frais confondus, à peine 1/3 des familles n’ont jamais été mises en difficulté par le coût de l’école.” Sur l’ensemble des familles ayant répondu au sondage– ce qui représente 1.001 adultes de 18 ans et plus, vivant au moins à temps partiel avec au moins un enfant ou bel-enfant de 0 à 25 ans, résidant en Wallonie ou à Bruxelles –, 49% d’entre elles ne se sentent pas en mesure de payer leurs études supérieures ou d’épargner dans cette perspective.  Ces chiffres extraits du baromètre montrent que la moitié des familles n’ont pas les moyens de prévenir l’avenir de leurs enfants.

« 61% des parents ont du mal à trouver une place en crèche »

L’équipe de Born in Brussels écrivait justement, en novembre 2023, un article intitulé Manque de places en crèche : la Ligue des familles crée une cartographie en soutien aux (futurs) parents. Depuis lors, la situation ne s’est guère améliorée dans cette quête d’une miraculeuse place en crèche pour son enfant. D’après les chiffres du baromètre, 23% des parents doivent diminuer ou arrêter leur travail faute de place en crèche. Pire encore puisque face à ce manquement et malgré des parents prévoyants, un tiers de ceux-ci n’obtiennent jamais de place pour leur enfant, qui plus est au moment où ils en ont le plus besoin. Et bien souvent, les parents n’ont d’autres choix que de réduire leur temps de travail, voire d’arrêter leur activité professionnelle pour garder leur enfant. La difficulté est semblable lorsqu’un enfant tombe malade. Toujours d’après les chiffres délivrés par Service Études et Action politique de la Ligue des familles, 62% des parents peinent à trouver une solution de garde d’enfant malade. Pour cause, le métier semble être continuellement en perdition.

Concilier travail et vie de famille, est-ce possible ?

(Graphique tiré du baromètre de la Ligue des familles → “Les chiffres clés”)

Face au coût de la vie, aux obligations professionnelles, aux tâches ménagères, à la prise en charge de sa famille (et qui plus est de son enfant)… les parents figurent comme des super-héros des temps modernes. Pour beaucoup d’entre-eux, bien que l’activité professionnelle figure comme un moyen indispensable pour subvenir aux besoins de leur famille, cela n’est pas toujours aisé de s’y retrouver. En effet, d’après les chiffres relevés par l’institut de sondage Dedicated, 62% des parents n’ont pas assez de temps pour s’occuper de leurs enfants ou simplement de les suivre dans leur scolarité. De plus, 44% des parents n’ont que 20 jours légaux de congé par an (58% des parents à bas revenus) ; ce qui ajoute une éventuelle frustration supplémentaire de ne pas pouvoir suffisamment profiter de la vie avec ses enfants. Arriver à l’heure à l’école/la crèche tout en respectant leurs horaires de travail (cela représente 55%) est encore une difficulté majeure. Difficile également, pour 50% des parents (64% pour ceux ayant un enfant en crèche), de pouvoir travailler à temps plein. Enfin, 76% des parents trouvent qu’il est indispensable d’accorder aux pères la même durée du congé que celui des mères (15 semaines) ; 81% de ces parents ont un enfant âgé entre 0 et 3 ans.

→ Pour consulter l’intégralité du baromètre des parents 2024

 

Samuel Walheer

Semaine mondiale de la vaccination : se protéger et protéger les autres, ça n’a pas de prix !

Du 22 au 28 avril 2024 se tient la semaine mondiale de la vaccination. Cette année, c’est aussi le 50e anniversaire du lancement du Programme élargi de vaccination (PEV) de l’OMS. L’occasion pour les différentes institutions de la santé de sensibiliser le grand public à l’importance de la vaccination car, en effet, elle réduit la circulation des maladies infectieuses et permet aussi de se protéger soi ainsi que les personnes les plus fragiles.


Une chose est sûre, la vaccination fonctionne ! Et elle fonctionne même très bien puisque, d’après UNICEF, elle permet chaque année de sauver près de 4,4 millions de vies. Des craintes ou une inaccessibilité aux vaccins existent néanmoins, empêchant une partie de la population mondiale de se faire vacciner – selon les chiffres d’UNICEF, 22,6 % des enfants issus des ménages les plus pauvres dans le monde ne sont pas vaccinés. Les causes : conflits internationaux ou pandémies (comme celle du Covid-19 qui a impliqué une diminution manifeste de la vaccination). Malgré cela, le taux de vaccination pourrait encore augmenter au fil des ans grâce, notamment, aux sensibilisations comme celle de la semaine mondiale de la vaccination.

Pourquoi se faire vacciner ?

Se faire vacciner, c’est avant tout s’assurer une meilleure qualité de vie et réduire le taux de décès. Mais dans les faits, ce n’est pas toujours aussi simple car certains facteurs peuvent freiner le choix ou l’accès à la vaccination en fonction de sa situation socio-économique locale. Dans certains pays d’Afrique ou d’Asie, certaines maladies sévissent encore comme la poliomyélite ou la diphtérie où le nombre de personnes vaccinées est faible. Se faire vacciner, c’est aussi se protéger contre une série de maladies – et ainsi éviter la réapparition de dangereuses maladies – dont les complications peuvent être graves, voire mortelles. Grâce à la vaccination, on évite de développer des maladies comme la rougeole ou la grippe qui sont très contagieuses, ce qui permet de diminuer le risque de contaminer aussi d’autres personnes. Au niveau local, le service d’étude de l’Observatoire de la santé et du social de Vivalis (dont fait partie Born in Brussels) a tout récemment partagé son Tableau de bord de la santé. Publié tous les 5 ans, il permet de mettre en lumière les enjeux de santé publique dans la Région de Bruxelles-Capitale. Parmi les nombreux constats, la prévention (dont la vaccination) permet à notre population de réduire son taux de morbidité et de mortalité face aux maladies transmissibles.

→ L’organisme “vaccination-info.be” a développé un lexique qui vulgarise certains termes pour mieux les comprendre.

Améliorer la santé publique, une affaire de tous !

En Belgique, la vaccination fait partie de la compétence des communautés et des régions. C’est le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) qui a pour mission de formuler des avis scientifiques afin de guider les décideurs politiques et les professionnels de la santé. Un groupe de travail spécialisé élabore un calendrier vaccinal et, au besoin, l’adapte chaque année. Certaines personnes ne peuvent pas recevoir de vaccins car cela présente un risque au regard de leur santé déjà fragilisée. Au contraire, d’autres doivent absolument être vaccinées pour éviter des complications graves, c’est notamment le cas des femmes enceintes et des nourrissons. Nous devons tous tenir à jour nos vaccination pour rester en bonne santé. Parlez en à voter médecin à la prochaine visite.

Pour les plus fragilisés

Les nourrissons : Un grand nombre de vaccins sont vivement recommandés et l’un d’entre eux est obligatoire sur l’ensemble du territoire belge depuis 1967. Il s’agit de la polio.(poliomyelite). De plus, lorsque l’entourage d’un nouveau-né se fait vacciner contre la coqueluche, il évite au bébé d’être contaminé avant d’atteindre l’âge d’être vacciné. A cet égard, l’OMS déclare au sujet de la vaccination infantile : “En 50 ans à peine, nous sommes passés d’un monde où la mort d’un enfant était une crainte de beaucoup de parents à un monde où chaque enfant, s’il est vacciné, a une chance de survivre et de s’épanouir”. Parmi les dix chiffres clés de la vaccination des enfants dans le monde, l’UNICEF déclare sur son site : “En 50 ans, le taux de survie des nourrissons a augmenté de 30 % grâce à la vaccination.”

Les femmes enceintes : La vaccination constitue une barrière de protection pour la femme enceinte ainsi que pour le fœtus/nourrisson. Parmi les recommandations en termes de vaccinations, le Conseil Supérieur de la Santé conseille aux femmes enceintes de se faire vacciner contre la coqueluche, la grippe saisonnière ou encore contre le Covid-19.

→ La Fédération Wallonie-Bruxelles a établi un Programme de vaccination pour promouvoir les différents âges auxquels les différentes vaccinations sont recommandées : Contre quelles maladies et quand se faire vacciner ? | vaccination-info

Et à l’échelle mondiale alors ?

À l’instar d’autres organisations mondiales – l’UNICEF ou la Croix Rouge -, l’OMS est en charge d’établir des stratégies de sensibilisation en faveur de la vaccination au niveau international. D’ailleurs, cela fait tout juste 50 ans qu’elle a établi son Programme élargi de vaccination (PEV)”. Lancée en 1974, l’idée du projet est d’assurer un accès équitable aux vaccins vitaux pour tout un chacun et ce sans discrimination liée à la provenance ou au statut socio-économique. Actuellement la plupart des pays industrialisés disposent d’un programme national de vaccination car il a été prouvé que c’est à la fois rentable et efficace. Par ailleurs, au niveau européen, c’est l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC), situé à Stockholm et créé en 2005 qui intervient. Son rôle est notamment de renforcer les défenses de l’Europe contre les maladies infectieuses en émettant, entre autres, des avis sur la vaccination. À l’occasion de la semaine de vaccination, il a récemment partagé une animation intitulée “Vaccines, protecting generations”  → EIW_2024_GIF_0.gif (1058×1058) (europa.eu)

 

Samuel Walheer

Pour en savoir plus sur le PEV ↓

«Transportez vos petits choux en toute sécurité” : la campagne préventive de Bruxelles Mobilité

Bruxelles Mobilité poursuit sa campagne sur la sécurité routière intitulée “Transportez vos petits choux en toute sécurité”. Adressée aux parents, elle délivre les bons conseils pour une utilisation optimale du siège-auto. Dans la brochure se trouvent également des recommandations pour les utilisateurs d’un vélo ou d’une moto afin d’assurer la sécurité d’un éventuel petit passager. L’affiche est visible dans plupart des organismes de la petite enfance.


Initialement lancée en 2019 par Bruxelles Mobilité, la campagne évoquait, sur base d’une étude menée par Vias, que seulement un enfant sur quatre est correctement attaché en voiture. Des chiffres interpellant et qui rappellent aujourd’hui encore aux (nouveaux) parents, mais également à tout responsable en charge d’un enfant, l’importance d’une sécurité réfléchie.

Mieux vaut prévenir…

Il est possible d’améliorer la sécurité routière des enfants en investissant dans les domaines suivants : l’éducation et la sensibilisation, les adaptations de l’infrastructure routière, les évolutions de la technologie des véhicules et l’utilisation des équipements de protection tels que les casques de vélo et dispositifs de retenue pour enfants“, peut-on lire sur le site de Vias au sujet des enfants et de la sécurité routière. Disposer du matériel adéquat pour sécuriser son enfant durant les trajets en voiture, à vélo ou à moto est une chose, mais savoir comment l’utiliser en est une autre. Face aux nombreuses questions que l’on peut se poser en tant que parent – qui plus est usager à deux ou quatre roues – sur le bon usage d’un siège-auto, d’une remorque à vélo ou encore sur le choix du casque adéquat pour transporter son enfant à moto, Bruxelles Mobilité prévoit d’y répondre via son guide des bonnes pratiques.

Que renferme la brochure ?

En découvrant ladite brochure, on découvre un outil téléchargeable de seize pages, visuel dans le choix des couleurs et des illustrations, mais aussi didactique car très accessible par ses explications. Il y a un renvoi vers “que dit la loi”, des conseils d’utilisation, ainsi que les obligations et les normes actuelles. Parmi les nombreuses recommandations, une des fausses bonnes idées est l’achat d’un siège auto d’occasion, car ce dernier peut renfermer des vices cachés et, à la suite d’un choc, pourrait alors compromettre la protection du siège. Trois moyens de déplacements sont abordés dans la brochure :

  • En voiture : le siège bébé, le siège enfant et le rehausseur.
  • En vélo : le siège avant et arrière, la remorque vélo, lé vélo cargo et le “longtrail”.
  • À moto : le “sidecar”, le cyclomoteur et motocyclette et la moto.

→ Vers la brochure “Transportez vos petits choux en toute sécurité”

→ Vous avez encore des questions ? mobilite@sprb.brussels

Quid dans le reste du pays ?

En Wallonie, c’est l’AWSR (Agence wallonne pour la Sécurité routière) qui est responsable de ces questions. Elle a également partagé, en janvier 2024, sa campagne de sensibilisation intitulée : “Enlevez-lui son manteau”. Cette dernière met l’accent sur la bonne utilisation du siège-auto en montrant l’importance de retirer le manteau de son enfant avant de l’attacher dans son siège, au risque de compromettre l’efficacité du harnais. Par ailleurs, parmi les études de l’agence wallonne, l’une d’entre elle démontre que plus de 90% des personnes interrogées attachent leurs enfants en voiture, mais que l’utilisation du siège auto n’est pas systématique. En Wallonie, environ une personne sur cinq n’utilise jamais le siège-auto et une personne sur dix seulement l’utilise pour certains trajets.

Samuel Walheer

Pour protéger notre santé et celle des plus jeunes, luttons contre les pesticides !

C’est dans le cadre du Colloque “Amiante et Pesticides”, qui s’est tenu le 11 avril dernier au Parlement Européen, qu’un “appel des professionnels de santé contre les pesticides” a été lancé envers les pouvoirs publics. Il s’agit d’un constat alarmant, réalisé par la Cellule Environnement de la Société Scientifique de Médecine Générale, visant à protéger notre santé et, particulièrement, celle des plus jeunes. L’équipe de Born in Brussels a tenu a partager les points essentiels de cet appel, également à consulter sur le site du Docteur Coquelicot, projet de vulgarisation de la SSMG (Société Scientifique de Médecine Générale).


Dans l’appel, on peut lire qu’en Belgique, chaque année, plus de 5.000 tonnes de substances actives pesticides sont utilisées. Un tiers de ces substances autorisées sont cancérigènes, toxiques pour la reproduction et toxiques pour les organes. De nombreuses substances actives entrainent des effets de perturbation endocrinienne. Certaines sont des PFAS (Substances aux propriétés chimiques spécifiques). Sans oublier toutes les autres substances ajoutées à la molécule active, les co-formulants, dont plusieurs sont des biocides en elles-mêmes (métaux lourds, arsenic, hydrocarbures…).

Pour signer → “L’appel des professionnels de santé contre les pesticides”

Voici l’appel lancé par la Cellule Environnement de la Société Scientifique de Médecine Générale :

“Les raisons de cet appel

En tant que professionnels de la santé, nous sommes très inquiets. Nous sommes très inquiets car nous sommes toutes et tous contaminés par les pesticides, y compris pendant des périodes de vie de haute vulnérabilité à leur toxicité. Femmes enceintes, bébés, enfants, adolescents. Personne n’y échappe. Les études de biomonitoring montrent que dans notre pays, les pesticides sont d’ailleurs parmi les polluants les plus retrouvés chez les enfants. Le dernier biomonitoring wallon a mis en évidence que 99% des urines des enfants de 3 à 11 ans montrent des traces d’au moins un insecticide et que les concentrations étaient d’ailleurs plus élevées chez les enfants que chez les adolescents ou les adultes.

Est-ce bien normal ?

Est-il normal qu’un bébé vienne au monde avec des pesticides dans le sang ?
Est-il normal de retrouver des pesticides dans le lait maternel qui est censé être le meilleur aliment pour le nouveau-né ?
Est-il normal de retrouver du boscalide, du captane, du prosulfocarbe, de l’acétamipride et encore bien d’autres pesticides dans les petits pots de légumes et de fruits pour bébé, dans les boissons lactées ou encore dans les céréales infantiles? Nous ne pouvons l’accepter.

Les risques sont nombreux

L’impact des pesticides sur le déclin de la biodiversité et sur la santé humaine est considérable. Ce ne sont pas des opinions. Ce sont des faits scientifiques. Les effets sur la santé sont bien documentés et le faisceau de preuves ne fait que se renforcer. Cancers (1ère cause de décès en Belgique), troubles de la fertilité, troubles du développement neurologique, maladies neurodégénératives, endométriose, pathologies thyroïdiennes, respiratoires, métaboliques, surpoids, obésité. Derrière cette liste de pathologies, combien de vies brisées, combien de familles endeuillées?

Une santé sacrifiée…

Nous ne pouvons accepter que la santé soit la variable d’ajustement des systèmes alimentaires industriels. Nous ne pouvons accepter que la santé soit la grande oubliée des discussions et des décisions prises ces dernières semaines en matière d’agriculture. Aujourd’hui, les externalités négatives du complexe industriel agro-chimico-alimentaire sont assumées par la société, par nous toutes et tous. Les coûts en termes d’impact sur la santé sont colossaux. L’épidémie de maladies chroniques, outre toutes les souffrances qu’elle occasionne, ne fera qu’appauvrir la collectivité. Nous ne pouvons accepter que la santé soit sacrifiée sur l’autel de la prospérité de l’industrie agro-alimentaire et chimique.

Une inquiétude généralisée

Nous sommes particulièrement inquiets de constater la régression en matière de régulation de ces pesticides. En effet, parmi d’autres reculs, la Commission européenne a dernièrement retiré son plan de réduction des pesticides, a accordé la prolongation du glyphosate pour 10 ans et a accordé une prolongation pour des pesticides tueurs d’abeilles (SDHI Succinate DesHydrogenase Inhibitors). Notre pays s’est également illustré ces dernières années par une politique de dérogations successives accordées pour plusieurs pesticides toxiques. Est-il normal de ne pas pouvoir citer le mot pesticides dans les campagnes de sensibilisation à destination du grand-public et en particulier à l’attention des femmes enceintes ou en désir d’enfant ? Comment expliquer l’omerta qui règne au sujet des pesticides au sein même de certaines de nos administrations qui ont pour rôle d’être au service de la population?

Prendre position pour un vrai changement !

Nous, professionnels de santé, affirmons qu’on ne peut impunément balayer d’un revers de main les données scientifiques. À l’instar de nombreuses autres sociétés scientifiques, comme l’Endocrine Society, la Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique (FIGO) et encore bien d’autres, il est de notre devoir de prendre position afin de protéger tous nos patients, et en premier lieu, les enfants, les agriculteurs et agricultrices qui sont les premières victimes de ces pesticides. C’est pourquoi nous demandons à tous les décideurs de prendre, enfin, leurs responsabilités. Nous plaidons pour une politique alimentaire vertueuse qui protège la santé et l’environnement car c’est ce que nous avons de plus précieux. En tant que professionnels de la santé, et en partenariat avec le monde agricole, nous avons un rôle à jouer dans la mise en œuvre de cette politique alimentaire vertueuse qui préserve le vivant dont nous faisons partie.”

 

Partagé par Samuel Walheer