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Burn-out parental : accompagner ou prévenir, ne pas hésiter à en parler !

Le sujet du burn-out parental est préoccupant et de plus en plus répandu. C’est pourquoi de multiples initiatives voient le jour, comme un site internet dédié aux (futurs) parents épuisés ou une ligne d’écoute gratuite. Un documentaire intitulé « Burn-out parental : quand les parents craquent » est également sorti récemment et est actuellement disponible sur Rtbf Auvio.

Image tirée du documentaire « Burn-out parental : Quand les parents craquent »

 

Qu’on se le dise, il n’existe pas à ce jour de mode d’emploi ou de recette magique pour être parent. En effet, chacun y va de sa propre expérience de vie et tente de faire au mieux pour éduquer ses enfants. Mais parfois, c’est si difficile et stressant, qu’un état permanent d’épuisement physique et psychique, appelé burn-out, peut subrepticement s’installer. En Belgique, on dénombre 8% de burn-out parental, ce qui correspond à 200.000 personnes, dont une majorité de mamans. Le documentaire diffusé par la Rtbf prend le sujet à bras le corps et tente d’apporter quelques solutions. L’occasion pour nous de parler aussi des initiatives du secteur pour aider ces parents dépassés.

Qu’est-ce qu’au fond être un bon parent ?

Est-ce l’image que l’on a de nos propres parents que l’on veut recréer pour nos enfants ? Est-ce que ça ressemble à ce que l’on voit sur les réseaux sociaux ? Au risque de se confronter à un idéal à atteindre ? Pour ne pas nécessairement se référer à un modèle de parent parfait, certaines lectures ouvrent l’esprit et discutent plutôt de méthodes à tester; à l’instar de l’éducation positive et bienveillante citée dans « Père au foyer », un récit en toute transparence sur l’expérience parentale d’un jeune papa. Le documentaire « Quand les parents craquent » fait état de mamans arrivées à un point de rupture dans leur rôle. Malgré leur état de santé fragile, elles ont eu la force et ont pris le temps pour se faire aider, pour aller mieux et ainsi ne pas s’oublier ! Mais combien d’entre elles n’y arrivent pas ?

→ Documentaire « Burn-out parental : quand les parents craquent » disponible jusqu’au 14/05/2025 sur Auvio

 

« J’avais pris une distance avec mes deux enfants »

J’avais pris une distance avec mes deux enfants car tout devenait compliqué à faire, jusqu’aux petits gestes du quotidien. Je me levais le matin avec un sentiment de vide intérieur et l’impression de n’avoir aucune énergie. Ce qui m’angoissait le plus était de savoir que j’allais passer toute la journée avec eux. Pourtant, j’avais arrêté de travailler pour me retrouver, avoir du temps pour moi et pouvoir m’impliquer dans l’éducation de mes enfants. Je me suis pris un mur ! Et puis, il faut dire que je ne prenais aucun plaisir jusqu’au point de ne plus vouloir porter ma casquette de maman. »  Noémie, maman de deux enfants, interviewée dans le documentaire.

Méconnu et mal diagnostiqué

Pour apporter une image au burn-out parental, on pourrait donner l’exemple de l’arbre qui cache la forêt. Face à un état de fatigue récurrent, l’impatience, la frustration, le stress chronique, mais aussi la culpabilité, voire la honte de soi, les parents tentent, tant bien que mal, de dissimuler leur mal être. Pour aspirer à être le parent parfait, ils en font toujours plus ou entrent dans une spirale infernale, par crainte que ce ne soit pas suffisant. À cet égard, Caroline Eap, psychologue FSP et intervenante dans le documentaire, déclare : « Le burn-out se caractérise par plusieurs facteurs qui sont à la fois personnels et liés à l’histoire de vie. Certains parents sont perfectionnistes au point de s’investir corps et âme pour faire les choses tellement bien qu’ils finissent par s’oublier. L’arrivée des écrans et d’internet permet aux parents d’être informés à l’excès sur leur rôle et leurs devoirs, jusqu’à leur donner ce sentiment d’être totalement perdu. » Il faut également se dire que le burn-out peut toucher n’importe quel parent arrivé, à un moment donné, à un point de non retour. D’après le documentaire, une étude européenne fait part d’un pourcentage de 70% pour évoquer la part des mères dans la charge liée à l’éducation. Voilà pourquoi elles sont plus à risque d’être en burn-out parental. Par ailleurs, deux chercheuses en psychologie ont établi quatre facteurs du burn-out parental :

  • L’épuisement physique et émotionnel :
  • La distanciation affective
  • La perte de plaisir de son rôle parental
  • L’effet de contraste, le parent ne se reconnait plus

Pour aller mieux, ne pas s’oublier !

« Il faut considérer que la majeure partie des parents sont de bons parents. Comme il faut aussi reconnaître que les zones d’imperfections font partie de la parentalité. Éviter d’être le parent parfait à tout prix permet d’éviter aussi aux enfants un état de burn-out. L’enfant est au centre de la famille mais les parents ont aussi des besoins personnels qu’ils doivent mettre en avant plan.En tant que professionnels, on cherche des solutions concrètes qui permettent aux parents de mettre en application des stratégies au sein de leur quotidien et ainsi d’aller mieux », explique encore Caroline Eap. Prendre conscience de son état est sans aucun doute la première étape vers la guérison. En parler et accepter de se faire aider en est une autre. Cela aboutira ensuite à se faire aider par un tiers. En effet, les professionnels permettront d’identifier le type de burn-out et d’y associer l’aide à apporter à la personne touchée.

Un site web dédié et une ligne d’écoute

Fort heureusement, il existe un site dédié aux parents touchés par la pathologie (ou pour les prévenir avant que cela arrive). Sur ce site Burn-out parental, il est possible de faire un test pour savoir si on est effectivement concerné. → Faire le test : Suis-je en burn-out parental ? « S’en sortir » est une autre rubrique qui propose différentes aides : des livres, une application mobile, un accompagnement en ligne, la possibilité de contacter un professionnel…

En outre, le service d’écoute SOS PARENTS : 0471/41.43.33 est joignable de 8h à 20h, 7/7 et spécialement dédiée à l’écoute des parents, des enfants, des frères, des sœurs, des époux ou toute autre personne qui ressent le besoin d’être écoutée, conseillée par une équipe de psychologues pour mieux accepter cette situation imposée.

 

Samuel Walheer

« Solem » : offrir des chances égales de réussite aux tout-petits dès la maternelle !

À l’initiative de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) et de l’Université de Liège, le projet « Solem » – Soutenir et Observer le Langage de l’Enfant en Maternelle – a été conçu pour les tout-petits de la maternelle. Développé par des chercheuses logopèdes, des agents des CPMS (Centres psycho-médico-sociaux) et des enseignants, le dispositif cherche à aider les enfants à développer leur langage et à leur offrir des chances égales de réussite afin de les préparer au mieux à l »École des Grands ». La méthode favorisera également le bien-être ainsi qu’une réussite éducative et socio-professionnelle pour tous ces adultes de demain.

Nous proposons des stratégies de soutien au vocabulaire afin d’aider les enseignants à les utiliser systématiquement dans toutes les activités et routines quotidiennes. Pour des enfants qui ne parlent pas ou qui n’ont pas le français comme langue première. Les enseignants sont alors guidés, dans le contexte de leurs classes, par des techniques ciblées, permettant de fournir à l’enfant des modèles verbaux, un langage riche en quantité et en qualité. » Edith El Kouba, Chercheuse attachée scientifique auprès de WBE.

L’origine du projet

« Solem » est un projet né en 2015 suite au besoin criant d’acteurs de terrain – des enseignants de maternelle et des agents des CPMS (Centres psycho-médico-sociaux) – face aux difficultés d’apprentissage de la langue française de nombreux élèves. C’est grâce à la collaboration entre Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) et la Professeure Christelle Maillart et son équipe de l’Université de Liège, que le projet a pu voir le jour ; pour accompagner les enseignants et leurs élèves. En pratique, la réussite de Solem repose sur la collaboration des enseignants et logopèdes qui, par leurs expertises, vont pouvoir développer le langage chez tous les enfants au sein de leurs classes. Ceci grâce aux trois objectifs suivants :

  • Observer le langage des enfants en classe.
  • Identifier points forts et les difficultés de chaque enfant afin de l’accompagner dans son développement langagier.
  • Créer un environnement riche en vocabulaire et langage.

Un dispositif en deux phases

À l’école maternelle, tous les enfants n’arrivent pas avec un niveau langagier similaire. Soutenir les enseignants afin qu’ils s’adaptent à cette réalité et qu’ils puissent répondre aux besoins de chaque enfant, voilà tout l’intérêt du dispositif Solem. Sur base d’une démarche progressive, méthodique et réflexive, les enseignants et les logopèdes vont pouvoir, ensemble, mettre à profit leurs expertises personnelles pour un bien commun. Le dispositif est un processus qui se subdivise en deux phases :

  • La première phase s’intitule « L’observation » des compétences langagières et communicatives des enfants, menée conjointement par le logopède et l’enseignant. Cette observation est particulièrement importante et se déroule en classe, lors des routines prévues par l’enseignante.
  • La deuxième est appelée phase de « soutien ». Les logopèdes et les enseignants planifient et mettent en œuvre, ensemble, des stratégies de soutien, adaptées aux besoins des élèves. Grâce à Solem, les enseignants sont outiller afin de proposer des stratégies facilement adaptables au contexte spécifique de chaque classe pour l’ensemble des enfants. Plutôt que de créer du matériel particulier, l’accent est mis sur l’attitude et la manière dont on interagit avec les enfants.

Des résultats positifs ?

Actuellement, Solem est mis en place dans 44 écoles maternelles, avec 69 classes distinctes où les enseignants sont activement engagés dans le dispositif. Les résultats objectifs montrent un impact positif notable de Solem. Les enseignants rapportent que le dispositif les aide à mieux observer le langage de leurs élèves et à ajuster leurs stratégies langagières en fonction des besoins de chaque enfant. Les enfants ont également montré un engagement plus significatif, une participation verbale plus importante, ce qui a pour conséquence une meilleure implication dans les apprentissages, une prolongation des échanges et un enrichissement des interactions enseignant/enfants. » Edith El Kouba, Chercheuse attachée scientifique auprès de WBE.

Au préalable…

Il est important de noter que pour mettre en pratique la méthode Solem, il est nécessaire, voire indispensable, de créer un binôme composé d’un enseignant et d’une logopède déjà formés à la méthode. De plus, le dispositif implique des changements parfois radicaux, demandant une certaine ouverture de la part des enseignants intéressés. En effet, cela nécessite une remise en question et une posture parfois différente de celle que l’on utilise quotidiennement au sein de sa classe. Sans oublier l’accord et le soutien de la part de sa direction.

→ Intéressé.e par le dispositif ? Veuillez contacter Edith El Kouba : edith.elkouba(at)cfwb.be

→ Pour en savoir plus sur le dispositif Solem 

Samuel Walheer

 

Bébés prématurés : vue d’ensemble sur un sujet qui concerne tant de familles !

Chaque année, plus de 13 millions de bébés naissent prématurés dans le monde. À l’occasion de la journée mondiale de la prématurité, Born in Brussels ne pouvait pas passer à côté de ce sujet sociétal qui concerne un grand nombre de famille en Belgique et dans le monde. D’ailleurs, les naissances prématurées sont aujourd’hui la principale cause de mortalité infantile, représentant plus d’un décès d’enfant sur cinq survenant avant leur cinquième anniversaire. Les survivants de la prématurité peuvent être confrontés à des conséquences sanitaires tout au long de leur vie, avec une probabilité accrue de handicap et de retard de développement. Pour en parler, voici donc quelques-uns de nos articles, publiés au cours de l’année, qui abordent toute la complexité du sujet de la prématurité.

On ne sait pas arrêter le travail quand il a démarré. On sait le retarder de 48h maximum, ce qui est utile pour transférer la femme enceinte si elle n’est pas dans une maternité adaptée. Mais pour celles qui présentent des risques d’accouchement prématurés, on ne sait pas prédire si elles vont effectivement accoucher ou non. Avec mes recherches, cela sera désormais possible.” Céline Mehats, chargée de recherche à l’Inserm et affectée à l’Institut Cochin, Paris.

Naissances prématurées : l’OMS et Unicef tirent la sonnette d’alarme

Quelque 152 millions de bébés sont nés avant terme au cours de la dernière décennie, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Sur dix bébés nés, un est prématuré – et toutes les 40 secondes, un de ces bébés meurt. À noter également que les impacts des conflits, du changement climatique et du Covid-19 augmentent les risques pour les femmes et les bébés partout dans le monde.

→ Qu’en est-il de cette urgence silencieuse

Prédire l’accouchement prématuré, ce sera bientôt possible (et révolutionnaire !)

Découverte révolutionnaire dans le monde périnatal : la prédiction de l’accouchement prématuré à 7 jours près. Céline Mehats, directrice de recherche à l’Inserm (Institut de santé et de recherche médicale) et spécialiste de l’accouchement et de la prématurité à l’Institut Cochin à Paris, s’est récemment confiée au micro du podcast “Naître” de France Inter sur cette avancée médicale majeure. Les résultats finaux devraient voir le jour en 2027.

→ Lire l’article complet

L’app “NeoParent” renforce la communication entre soignants et parents à l’UZ Brussel

L’application mobile “NeoParent” vient d’être implémentée au sein du service de néonatologie de l’UZ Brussel. L’objectif ? Renforcer la communication entre les prestataires de soins et les parents de bébés prématurés. Cette app permet aux parents de communiquer avec l’équipe soignante au sujet de leur bébé, de recevoir des informations personnalisées et de voir des photos de leur enfant. Ce mélange d’informations factuelles et de moments d’émotion entretient le lien avec le bébé placé en couveuse.

→ Des renseignements sur l’application

“La peur au ventre” : puissant témoignage sur la prématurité

“La peur au ventre”, paru en novembre 2023 aux éditions Kennes, est avant tout le témoignage d’une maman, Caroline Fontenoy, à propos de son expérience douloureuse de la prématurité. Mais c’est aussi un cri d’espoir pour tous les parents amenés à vivre cela un jour : “J’en suis la preuve vivante, parfois, on peut faire mentir les pronostics !” Et puis ce livre, c’est aussi une recherche approfondie et journalistique sur ce sujet encore trop souvent tabou.

→ Pour en savoir plus sur l’ouvrage

Illustration tirée d’internet

 

Partagé par Samuel Walheer

« Grandir sans violence », une nouvelle campagne pour sensibiliser les parents et les professionnels de l’éducation

« Grandir sans violence », c’est le slogan de la nouvelle campagne lancée par le mouvement mondial « Défense des Enfants International » (DEI). Son objectif ? Sensibiliser le grand public, et plus précisément les parents et les professionnels de l’éducation, à toutes les formes de violences infligées au nom de l’éducation. Car selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), six enfants, âgés de moins de cinq ans, sur dix – ce qui représente environs 400 millions d’enfants –  subissent régulièrement des violences corporelles ou psychologiques de leurs parents ou d’un proche. La DEI invite donc toutes les personnes sensibles à la cause à utiliser le matériel mis à disposition sur leur site et à partager la campagne autour d’elles.

Dans un précédent article, nous vous parlions déjà d’un guide pratique pour une parentalité non violente développé par « Défense des Enfants International » (DEI), en partenariat avec le Délégué général aux droits de l’enfant, DCI World Service Foundation et l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse. Ce document fait figure d’outil essentiel pour aider les professionnels et les parents dans la gestion des VDEO (violences dites éducatives ordinaires). Il s’agit aussi de proposer une classification des violences, des possibles conséquences sur le bien-être et le développement de l’enfant, ou encore d’ateliers de sensibilisation à destination de groupes de parents. Par cette nouvelle campagne, la DEI veut marquer le coup avec, notamment, une vidéo bien parlante !

Éduquer un enfant n’est pas facile. Pour autant, les violences, qu’elles soient physiques, verbales ou psychologiques, laissent des marques durables sur les enfants : anxiété, perte de confiance en soi, hypervigilance, et même comportements antisociaux ou violents à l’adolescence et à l’âge adulte. En tant que professionnel·les de l’éducation et de l’accompagnement, nous avons un rôle clé à jouer dans la prévention de ces violences. En sensibilisant aux impacts de ces pratiques et en promouvant des alternatives positives, nous contribuons à créer un environnement sain pour chaque enfant », peut-on lire sur le site de la DEI.

Envie de découvrir la campagne ?

Autant à destination des parents que des professionnels, dix astuces sont délivrées sur la page dédiée à la campagne « Grandir sans violence ». Pour les parents, les injonctions suivantes sont partagées : « Exprimer clairement à l’enfant ce qu’on lui demande » ou encore « Se mettre au niveau des enfants, physiquement et dans les mots choisis ». Parmi celles délivrées aux professionnels, il y a notamment : « Donner des punitions sensées et réparatrices » ou encore « Éviter d’étiqueter les enfants ». De précieux conseils qui permettront certainement à chacun d’y trouver son compte ; tout cela en vue d’une éducation sans violence.

→ Campagne Grandir sans violence

Besoin de soutien ?

Du soutien peut être trouvé dans divers lieux ou via plusieurs lignes téléphoniques :

↓ La vidéo de la campagne « Grandir sans violence » ↓

Quelques mots sur le mouvement DEI

« Défense des Enfants International » (DEI) est un mouvement mondial dont l’objectif est de protéger et de faire progresser les droits de l’enfant. En d’autres mots : de faire en sorte que les droits reconnus par la Convention internationale des droits de l’enfant soient connus et effectifs. L’ONG internationale est née en 1979, l’année internationale des enfants. Présente sur les cinq continents, elle compte une trentaine de sections nationales qui travaillent chacune sur les problématiques les plus pertinentes pour le contexte du pays. DEI a notamment participé activement aux travaux de rédaction de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Les enfants doivent pouvoir jouir de leurs droits fondamentaux avec dignité, dans une société juste et responsable.

 

Samuel Walheer

Journée mondiale : comment prévenir le diabète pendant la grossesse ?

En cette journée mondiale du diabète, ce 14 novembre 2024, l’équipe de Born in Brussels met en avant des actions de prévention bruxelloises à propos du diabète gestationnel. Ce dernier touche actuellement entre 3 et 6% des femmes enceintes dans le monde. Ce taux de glycémie (sucre) dans le corps doit être traité, au risque de mettre à mal l’accouchement, car de graves répercussions peuvent survenir, autant sur la santé de la future maman que sur le bien-être du bébé. Voici donc quelques pistes préventives afin de gérer au mieux son diabète de grossesse.

Pour rappel, le diabète de grossesse, ou gestationnel, apparaît généralement chez la femme enceinte vers la fin du deuxième trimestre. Ce changement hormonal et ce taux de sucre trop élevé dans le sang doit être contrôlé. C’est pourquoi un test de dépistage est proposé à la future maman. Par ailleurs, les symptômes du diabète gestationnel disparaissent généralement à la fin de la grossesse ; bien que les femmes ayant développé du diabète au préalable présentent plus de risque, des années plus tard, de développer un diabète de type 2. De même qu’il est vivement conseillé à une femme diabétique qui souhaite avoir un enfant d’en parler à son gynécologue avant le début de sa grossesse, pour éviter tout risque de complication.

Mieux vaut prévenir que guérir

Certains facteurs accentuent les risques de développer un diabète gestationnel : avoir plus de 35 ans, être en surpoids, avoir du diabète ou des antécédents héréditaires de diabète de type 2… Adopter une hygiène de vie saine au quotidien relève donc d’une nécessité car cela est bénéfique pour tout le monde et, en particulier, pour les femmes. En effet, en menant une vie la plus équilibrée possible, les effets bénéfiques seront visibles sur le corps qui, par la suite, permettra de limiter les risques de diabète gestationnel. Voici quelques conseils en ce sens :

  • Pratiquer une activité physique régulière.
  • Avoir une alimentation équilibrée et variée (protéines, fruits, aliments riche en fibres et en calcium).
  • Privilégier les aliments à faible index glycémique et éviter les ajouts de sucres ou les consommer avec modération.

Le dépistage systématique

Pour les femmes enceintes, un test de « dépistage systématique » doit être réalisé au cours de la grossesse ; à savoir entre 24 et 28 semaines. Durant l’examen HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale), la femme enceinte doit se rendre au laboratoire avec la prescription de son gynécologue. Il s’agit de boire, à jeun, une solution sucrée. Le taux de sucre dans le sang sera ensuite surveillé durant 2 à 3 heures avec différentes prises de sang réalisées. L’interprétation des résultats se fait selon des critères très stricts.

Des actions à Bruxelles

Chaque année, de nouveaux lieux proposent des actions comme des sessions d’infirmations, des activités, des groupes de paroles. Voici quelques-unes d’entre elles recensées en Région de Bruxelles-Capitale :

  • Hôpital Etterbeek- Ixelles (rue Jean Paquot 63 à 1050 Bruxelles) :  le 14/11 en matinée (de 9h00 à 12h30) – séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
  • Hôpital Molière (rue Marconi 142 à 1190 Bruxelles), entrée principale, côté cafetéria : le 18/11 en matinée (de 9h00 à 14h00) : séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
  • Hôpital Bracops (rue du Dr Huet 79 à 1070 Bruxelles), entrée principale : le 18/11 en matinée (de 9h00 à 12h00) : séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
  • Le Réseau Santé Diabète de Bruxelles propose diverses activités le 14/11 : le Réseau accompagné de ses membres, profitera de ce moment dans le quartier des Marolles pour sensibiliser au diabète. Une soupe préparée par Le Huitième Jour sera proposée aux passants et des stands d’information seront animés par ses membres.  Une conférence est également proposée de 13h à 15h à l’hôpital César de Paepe (rue des Alexiens 11 à 1000 Bruxelles), intitulée : « La santé bucco-dentaire, miroir du diabète ? ». Un interprète en langue des signes sera présent pour la traduction de la conférence.
  • Lancement du Café Diabète : le Café Diabète est un groupe de parole destiné aux personnes atteintes de diabète de type 2 et/ou leurs proches. Le lancement sera le 18 novembre 2024, de 9h30 à 11h30, à la Samaritaine (41 rue de la Samaritaine, 1000 Bruxelles). Un groupe WhatsApp a été créé.

DiabHealth, une application pour gérer son diabète

« Cette application est très utile pour les diabétiques de type 2 qui doivent être attentifs à ce qu’ils mangent mais aussi pour les personnes qui souffrent d’un diabète ‘gestationnel' », déclare, à La Libre, Gauthier Bohyn, cofondateur de l’application DiabHealth. Développée il y a un peu plus d’un an à Wavre, DiabHealth a pour vocation de simplifier la vie des personnes diabétiques. Elle permet, entre autres, de collecter une série de données sur la personne (taux de glycémie, repas, activités sportives), pouvant être utiles à la prise en charge du patient lors d’une consultation à l’hôpital ou auprès d’un professionnel de la santé. En accès gratuit, l’application requiert cependant un coût mensuel si l’on souhaite avoir accès à certaines fonctions. Par exemple, la personne diabétique peut envoyer une photo de son assiette à l’application qui évalue le teneur en glucides des aliments. Ce qui permet finalement au patient de calculer les doses d’insuline nécessaires.

→ Vers l’application

Faire le test en ligne

Pour le diabète de type 2, le groupe Multipharma organise des évaluations au sein de ses 243 pharmacies. Il s’agit d’un test de dépistage, appelé Findrisc (Finnish Diabetes Risk Score) et reconnu à l’international, qui permet d’évaluer le risque de développer du diabète dans les dix ans à venir. Une fois le test réalisé, les personnes qui présentent un risque élevé de développer le diabète reçoivent une lettre du pharmacien ainsi qu’un livret de bons conseils d’hygiène de vie afin de réduire les facteurs de risques. Il leur est ensuite demandé de contacter leur médecin traitant afin d’effectuer des tests plus approfondis.

→ Multipharma

Association du diabète

L’association existe depuis 1942 et a pour vocation d’accompagner les personnes diabétiques, de tout type et de tout âge, dans la gestion de leur maladie. Des personnes elles-mêmes diabétiques et des professionnels de la santé travaillent ensemble avec comme missions :

  • Encourager la prévention et le dépistage précoce de la maladie.
  • Offrir aux personnes diabétiques, à leurs proches et aux professionnels de santé, des informations à jour et validées scientifiquement.
  • Améliorer la prise en charge médicale des patients afin de minimiser le risque de complications.
  • Représenter les personnes diabétiques auprès des autorités de santé.
  • Soutenir la recherche fondamentale et clinique.

→ Pour contacter l’ADD

Samuel Walheer