Ce samedi 1er juin 2024, c’est la journée mondiale des parents ! L’équipe de Born in Brussels ne pouvait évidemment pas passer à côté de cet événement. Mettre à l’honneur les parents du monde entier, c’est l’occasion idéale de rappeler toute l’importance du rôle des adultes à à la croisée entre le bien-être et le développement d’un enfant. À l’heure actuelle, deux parents ce n’est pas forcément un homme et une femme mais c’est aussi un couple homosexuel (gay, lesbien), un parent solo,…car les mœurs ont bel et bien évolué dans certains coins de notre planète. Célébrer les parents, c’est donc faire preuve de tolérance face à la diversité des couples en charge d’élever un enfant.
En date du 15 mai, c’était la journée mondiale des familles qui mettait l’accent sur les difficultés que ces dernières peuvent rencontrer ainsi que sur l’impact du changement climatique ou encore du rôle de la jeunesse. Quelques jours plus tard, 1er juin 2024, il est temps de mettre à l’honneur les parents du monde entier lors de cette journée mondiale. Depuis 2012, l’Organisation des Nations Unies a initié cette journée et se justifie : “Nous invitons les États Membres à marquer la Journée mondiale des parents en étroite association avec la société civile, particulièrement les jeunes et les enfants.”
Pourquoi une journée mondiale ?
« La responsabilité première des parents a toujours été de prendre soin des enfants, de les protéger et d’assurer le développement harmonieux de leur personnalité. La famille doit garantir un climat de bonheur, d’amour et de compréhension pour permettre aux enfants de mieux grandir et affronter l’avenir. Cette Journée mondiale rend hommage au dévouement des parents, à leur engagement et leur sacrifice pour assurer l’avenir de leurs enfants.Les familles, les parents et les personnes qui s’occupent des enfants jouent un rôle central dans le bien-être et le développement des enfants. Ils offrent aux enfants et aux adolescents une identité, de l’amour, des soins, des services et une protection, ainsi qu’une sécurité et une stabilité économiques. Conformément à l’esprit de la Convention relative aux droits de l’enfant, le soutien aux familles et aux parents est de plus en plus reconnu comme un élément important des politiques sociales nationales et des programmes d’investissement social visant à réduire la pauvreté, à diminuer les inégalités et à promouvoir le bien-être des parents et des enfants. », peut-on lire sur le site de l’ONU.
À l’initiative…
La journée mondiale des parents fait donc logiquement suite à la journée mondiale des familles et cela s’est construit au fil des années, comme il est écrit sur le site de l’ONU : « Dans les années 1980, les Nations unies ont commencé à s’intéresser aux questions liées à la famille. En 1983, sur la base des recommandations du Conseil économique et social, la Commission du développement social, dans sa résolution sur le rôle de la famille dans le processus de développement a demandé au Secrétaire général de sensibiliser davantage les décideurs et le public aux problèmes et aux besoins de la famille, ainsi qu’aux moyens efficaces de répondre à ces besoins. Le 15 mai 1993, la journée mondiale des familles a donc été proclamée et par la suite, la journée mondiale des parents a été proclamée le 1er juin 2012. »
Portail d’UNICEF consacré à la parentalité
Pour accompagner les parents dans leur aventure pleine de joie mais également de difficultés, l’UNICEF a développé un portail spécialement conçu pour eux. À l’origine du projet, des experts en la matière délivrent leurs conseils et partagent des ressources nécessaires. Tous ces renseignements sont en libre accès et aideront vraisemblablement les familles et ce, quelque soit leur provenance. « Vous y trouverez des informations scientifiquement fondées qui vous aideront à donner à votre enfant le meilleur départ possible dans la vie ! », peut-on lire sur le portail d’UNICEF.
Jeudi 16 mai 2024, l’équipe de Born in Brussels était présente à la Maison du Peuple (Parvis de Saint-Gilles) pour participer au colloque intitulé « Santé sexuelle et reproductive des femmes précarisées ». L’occasion d’aborder des sujets en lien avec les femmes précarisées, comme l’accès aux services de soins de santé, les questions de genre, la place de la culture ou encore la prévention de la violence. Durant la matinée, différentes intervenantes – chercheuses, docteures ou encore sociologues – se sont relayées pour alimenter le débat. L’après-midi était par ailleurs consacré aux ateliers proposés par des travailleuses du terrain, permettant des dynamiques d’échanges entre professionnel.le.s du secteur.
Pour reprendre les mots de Myriem Amrani, Présidente du CPAS de Saint-Gilles, à l’initiative du colloque : « Cette journée d’étude est une excellente occasion de mettre en avant toutes les familles monoparentales, rendre visible l’invisible, parler des tabous du corps de la femme, les difficultés d’accès aux soins, les demandes d’interruptions de grossesse… Il est primordial de sensibiliser nos travailleur.euse.s sociaux en leur donnant les outils nécessaires de prévention, interroger les politiques sociales, développer des projets pour à nouveau rendre visible l’invisible dans l’intérêt de nos bénéficiaires. L’expertise des chercheurs, ajoutée celle des travailleur.euse.s de terrain, crée sans aucun doute une synergie indispensable en vue de promouvoir la politique de santé et, ainsi, aide toutes ces femmes précarisées. » Durant le colloque, justement, plusieurs expertes de la santé et du domaine social ont ouvert la voie à la réflexion en abordant chacune à leur tour des sujets intimement liés les uns aux autres. Voici, dans les grandes lignes, ce qui ressort des interventions.
« La production des corps féminins : entre intime et politique »
Première à passer : Aurélie Aromatario, qui a abordé les « Rapports entre genre et santé ». Durant sa présentation, la sociologue et chercheuse a retracé quelques moments de tension durant lesquels des mouvements ont été lancé, dès la deuxième moitié du 20e siècle, par des femmes et pour des femmes, comme l’Afro féminisme, le féminisme ouvrier ou lesbien… La question des droits sexuels et reproductifs prendra son essor avec la politisation de l’intime. En effet, quels sont nos rapports dans les domaines du privé et du public ? Le féminisme souhaitera politiser le privé, uniquement approprié à l’aspect reproductif et à l’éducation des enfants. Cet aspect réducteur et vulnérable de la femme – cantonnée à un espace réduit, symbole de beauté, à devoir cacher ses éventuels caractères sexualisants – va prendre une autre dimension grâce au développement de la médicalisation. Enfin, cette médicalisation va permettre d’encadrer la capacité reproductive de la femme, dorénavant responsable de sa sexualité, de sa contraception et à la fois consommatrice et productrice de la santé.
« Entre biais de genre et précarisation dans l’accès aux soins de santé »
Svetlana Sholokhova, chercheuse au sein du Service d’étude de la mutualité chrétienne a, quant à elle, présenté le fruit de ses recherches sur la thématique de l’accessibilité aux soins de santé et l’influence des biais de genre. Le premier constat qu’elle nomme est le suivant : malgré une durée de vie plus grande que les hommes, les femmes développent pourtant des maladies invalidantes et ce, pour des raisons d’ordre biologique, économique ou encore à cause de rapports de pouvoirs (inégalités de genre). Ensuite, selon la chercheuse, quatre points sont à l’origine de l’inégalité de l’accès aux soins de santé :
Sensibilité : la présence d’un sous-diagnostic et une prise en charge tardive, des maladies spécifiques liées aux femmes ou encore un taux bas d’hospitalisation chez les femmes.
Disponibilité : les femmes disposent de moins de temps libre, utilisation des transports en commun plus élevée et accès plus difficile pour les mamans et leurs poussettes.
Accessibilité financière : une tendance montre que les femmes sont plus pauvres que les hommes, 27% de familles (dont 32% monoparentales et 80% sont des femmes) ont des difficultés à financer leurs soins de santé.
Acceptabilité : définie comme « capacité à assurer des prestations de soins qui satisferont au besoin minimum de qualité perçue pour que les personnes acceptent de recourir aux soins de santé. » De plus, les rapports de pouvoir sont visibles dans les milieux professionnels, entre autres la santé, et se répercutent de manière globale.
« L’urgence du genre : comment le genre influence les soin »
Charline Marbaix commence son plaidoyer en rappelant que le « genre » est à différencier du « sexe ». Les termes sont souvent confondus, alors que le premier renvoie à la distinction culturelle entre les rôles sociaux, les attributs et les identités psychologiques des hommes et des femmes, tandis que le second renvoie à la distinction biologique entre mâles et femelles. Évoluant dans un service d’urgences médicales, la Docteure insiste sur plusieurs constats observés sur le terrain. D’abord : toutes les femmes qui, quotidiennement, réalisent un travail du soin au sein de leur ménage – et qui n’est pourtant pas un travail rémunéré – favorise le risque de burn-out. Ensuite : le taux élevé de précarité des femmes en âge de procréer est préoccupant et les coûts démesurés liés à leurs menstruations sont scandaleux. Finalement : il faut absolument garder en tête que toute pratique médicale est en réalité un acte social. De ce fait, plusieurs éléments sont à prendre en compte par le corps médical vis-à-vis des patient.e.s : le biais de genre, le style de communication ou encore les informations que l’on décide de partager ou non.
Violences gynécologiques et obstétricales (VGO) : « Il faut ouvrir les consciences »
Depuis son lancement en 2022, Born in Brussels se préoccupe tout particulièrement de cette question des VGO. Les cartes blanches ou les revendications du secteur sont systématiquement partagées sur notre site. Dans notre récent article sur les 10 ans du Cocon, une socio-anthropologue soulignait notamment l’importance des gîtes de naissancepour contribuer à venir à bout des violences obstétricales. Lors de cette journée d’étude sur la santé sexuelle des femmes précarisées, l’atelier 3 de l’après-midi se focalisait justement sur les VGO. Ainsi, autour d’un escape game animé par deux bénévoles de la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée (Charlotte Verdin et Miriam Ben Jattou), un petit groupe de professionnel.le.s de la santé a pris conscience des enjeux autant sociétaux que légaux du sujet. Ce qui ressort notamment de l’atelier : « Il faut ouvrir les consciences ! »
L’atelier 4 fut proposé sous forme de présentation de trois projets autour de la dimension culturelle dans l’approche des publics. Parmi les trois exposés, il y avait notamment Hanan Ben Adbeslam – travaillant pour « Volle Maan » et bien connue de l’équipe Born in Brussels – qui présentait sa « boîte d’information pour les contraceptifs culturellement sensibles ». Ce kit, développé depuis 2007 et mis à jour depuis lors, est proposé dans les différentes communes bruxelloises pour sensibiliser les professionnel.le.s de la santé. Durant cet après-midi, les deux autres exposés, tout aussi intéressants, de Culture & Santé et de la Fédération Laïque des Centres de Planning familiaux, permettaient de se rendre compte d’une réalité de terrain : il existe bel et bien un manque d’informations sur la contraception pour les femmes issues de l’immigration à Bruxelles.
Bonne nouvelle, le rapport d’activité du Petit Vélo jaune est disponible ! Il s’agit ni plus ni moins d’un outil qui retrace le travail incroyable effectué par une équipe composée de neuf femmes rassemblées autour d’un projet commun : accompagner les familles (majoritairement monoparentales) en difficulté. Et cela fait (déjà !) dix ans que cela dure. La parution de l’ouvrage est l’occasion de faire le point sur ce qui a été fait en 2023 et depuis une décennie : des accompagnements, quelques chiffres clés, des témoignages de bénévoles et de familles, et surtout une bonne raison de dire merci.
En octobre 2023, l’équipe de Born in Brussels partageait un article intitulé « Le Petit vélo jaune » est, l’air de rien, actif depuis 10 ans auprès des familles » suite à notre participation à l’événement intitulé « L’art de tout, l’air de rien » à la Tricoterie. Un moment marquant et symbolique qui permettait à la fois d’inviter tous les partenaires de l’association et, par la même occasion, de donner la parole aux familles accompagnées afin de délivrer leur retour d’expériences. Suite à l’événement, le rapport d’activités était très attendu, car il permet une vue d’ensemble de toutes les réalisations et projets en cours et à venir.
Dans l’optique de pérenniser les projets et au vu d’une demande accrue d’accompagnement provenant des familles, le Petit Vélo Jaune a créé une nouvelle antenne située à Schaerbeek et a développé des partenariats avec d’autres structures, situées aux quatre coins de la Belgique :
« StapSteen : créée en 2014, cette « maison de bien-être » est faite pour aider les familles proposant à la fois un accompagnement solidaire et un travail de quartier. Située à Laeken, la structure a comme vocation de contribuer à la solidarité entre les générations et les familles. → Découvrir StapSteen
Établie dans la région de Tournai (Antoing et Péruwelz), « La Tribu des Familles » est une asbl qui s’inscrit dans une démarche de prévention et de soutien à la parentalité. Active dans un accompagnement de proximité, l’association aide les parents démunis suite à la naissance de leur enfant ou dans leur rôle de parent. → La Tribu des Familles
Chemin’on est le nouveau projet d’accompagnement des familles situées à Charleroi. Il a pour but de proposer aux (futurs) parents précarisés un accompagnement gratuit par des bénévoles, non professionnels et issus eux-mêmes du CPAS de Charleroi, durant un an dans leur quotidien. → Envie de découvrir Chemin’on ?
Créée en octobre 2020, « Tout un village » propose un accompagnement gratuit et solidaire des familles, parents et futurs parents qui vivent une période difficile dans leur vie. Située à Ottignies-Louvain-La-Neuve, l’association se compose de bénévoles, à l’instar des autres organismes, qui proposent un accompagnement annuel auprès de familles. → Pour en savoir plus sur Tout un Village
« La Maison Jaune »
Photo du Petit Vélo jaune
Comme on peut le découvrir dans leur rapport d’activité, le Petit Vélo Jaune poursuit ses projets dans l’espoir de devenir, un jour, un vaste réseau d’accompagnement solidaire. En attendant, le dernier projet en date a été baptisé « La Maison Jaune ». Suite à un appel lancé en 2023 par Equals (Égalité des chances de la Cocof), les trois associations –partageant des valeurs similaires et qui collaborent depuis des années –la Casa Legal, la Maison des Parents Solos et Le Petit vélo jaune ont décidé de créer une structure d’accompagnement globale et plurielle, accessible en un seul endroit. En pratique, il s’agit d’un partage de locaux et d’échanges œuvrant auprès de familles précarisées dans des domaines complémentaires : accompagnement social, psychologique, juridique, citoyen à domicile.
→ Pour en savoir plus, il suffit de contacter une des associations à l’origine du projet.
L’accompagnement au Petit Vélo Jaune
↓Vidéo « C’est quoi un accompagnement au Petit vélo jaune ? »
En guise de remerciements
La coordinatrice générale du projet, Vinciane Gautier partageait, lors de l’événement du 12 octobre 2023, ces quelques mots forts et explicitent qui, par ailleurs, se trouvent dans le rapport d’activité du Petit Vélo Jaune : « Je voudrais juste prendre le temps de vous souhaiter la bienvenue et vous remercier d’être là. Partager aussi avec vous l’émotion que nous avons à fêter les dix ans du Petit vélo jaune. Il s’agit d’une structure d’Accompagnement Solidaire de Familles en difficulté, qui est née d’une idée simple : en observant le monde qui nous entoure, nous avons vu des personnes qui avaient des besoins, d’autres des envies et nous nous sommes dit que nous pouvions les faire se rencontrer. Depuis lors, 292 binômes se sont créés, entre des parents qui traversent un moment de vie difficile, et des bénévoles prêt·es à donner un peu de leur temps. Et les effets de cette rencontre ne cessent de nous surprendre. Des familles retrouvent de la force et se mettent sur une trajectoire porteuse. Le succès est tel qu’il inspire d’autres structures, appelées « cousines » en Wallonie ou « antennes » à Bruxelles. »
Le 15 mai, c’était la journée internationale des familles ! C’était aussi le trentième anniversaire de cet événement mondial, lancé initialement en 1993 par les Nations Unies. L’objectif de cette journée est, comme son nom l’indique, de mettre en avant les familles et les difficultés qu’elles peuvent vivre au quotidien. Il est aussi (et surtout) question de sensibiliser le grand public, et les jeunes en particulier, à l’impact du changement climatique sur les familles.
Mettre à l’honneur les familles, c’est considérer chacune d’entre elles à la fois unique et dotée d’une histoire commune. Car elles évoluent toutes dans un même environnement à préserver ; en luttant contre le réchauffement climatique notamment. Par cette journée des familles, les Nations Unies veulent rassembler les peuples, faire famille (c’est le cas de le dire) autour d’un sujet collectif, activer des initiatives et des actions climatiques communautaires ou encore prendre conscience que l’éducation et la formation des plus jeunes sont primordiales.
Climat et familles
Comme le notifient les Nations Unies sur leur site : « Les changements climatiques ont un impact négatif sur la santé et le bien-être des familles. Une pollution accrue, des événements météorologiques extrêmes, tels que les ouragans, les sécheresses et les inondations, affectent non seulement la productivité agricole et l’accès à l’eau, mais entraînent souvent des déplacements forcés et la perte des moyens de subsistance des individus. Tout cela entraîne une intensification de la faim et de la vulnérabilité et provoque de graves perturbations économiques, notamment dans les secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture et la pêche. Les familles exercent à leur tour un impact significatif sur le climat et peuvent ainsi jouer un rôle crucial dans l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique qui, sans la mise en œuvre de mesures drastiques, deviendront de plus en plus difficiles et coûteuses. »
La jeunesse, les acteurs de demain
La jeunesse constitue la majorité de notre population mondiale, à savoir actuellement 1,8 milliards âgés entre 10 et 24 ans. Et ils n’hésitent pas à faire entendre leur voix et à manifester. Pour améliorer la situation et agir en faveur du climat, les nouvelles générations se forment, s’éduquent, créent, innovent et se soutiennent dans un objectif commun. Les familles ont manifestement un rôle essentiel à jouer. Les (jeunes) parents se doivent d’être proactifs dans l’éducation de leurs enfants quant aux enjeux climatiques. Car au plus on sensibilise tôt, au plus cette génération d’acteurs en devenir pourra participer en première ligne à un climat plus sain.
Une trentième édition
L’intérêt des Nations Unies envers les questions familiales prend sa source dans les années 80. C’est en 1987 que l’Assemblée générale des Nations Unies consulte tous les États membres quant à la proclamation éventuelle d’une année internationale de la famille. Et c’est le 15 mai 1993 qu’a été proclamée la journée internationale des familles, dans le but de mieux faire connaître les questions liées à la famille et d’accroître la connaissance des enjeux sociaux, économiques et démographiques qui les affectent. En 2015, les 163 États membres des Nations Unies ont tous adopté les 17 Objectifs de développement durable. Parmi eux : éliminer la pauvreté et les inégalités, viser une éducation et une meilleure santé ou encore lutter contre la destruction de l’environnement. En vue d’atteindre ces différents objectifs, il semble donc indispensable de mieux considérer les familles. Et pour cette année, la thématique du climat prend tout son sens au vu de l’actualité abondante en terme de rebondissements climatiques.
Ce dimanche 12 mai 2024, c’était la traditionnelle fête des mères. Comme chaque deuxième dimanche du mois de mai, ce fut l’occasion rêvée pour tous les enfants, quel que soit leur âge, de remercier leur tendre et chère maman. Pour certains, cette fête est perçue comme commerciale, réduisant qui plus est la femme à son unique rôle de génitrice. Mais pour la plupart des gens, c’est le moment idéal pour clamer un peu plus fort son amour à sa maman et la mettre à l’honneur. En Belgique, comme ailleurs dans le monde, les traditions diverges. Tour d’horizon.
Ce dimanche 12 mai, c’était aussi la journée mondiale des infirmières (et des infirmiers). Une double raison pour mettre en avant toutes ces super-héroïnes que sont les mamans. Ce métier du domaine médical est indispensable – la période covid l’a bien confirmé –, mais il n’est pas de tout repos ; spécifiquement pour celles qui ont des enfants. Elles doivent ainsi jongler entre le temps passé à la maison et les horaires à rallonge de l’hôpital, les gardes de nuit ou encore le travail durant le weekend. Au regard de cette réalité, il semblait évident pour l’équipe de Born in Brussels de mettre en avant toutes ces femmes qui tentent, tant bien que mal, de combiner leur vie professionnelle et leur vie de maman.
Les origines de la fête des mères
La traditionnelle fête des mères se célèbre en réalité depuis la nuit des temps. Ou plutôt depuis l’Antiquité. En effet, les Grecs célébraient leur divinité dénommée Rhéa, mère de Zeus et associée à la maternité, symbole de fertilité et de fécondité. D’après les écrits, au Moyen-âge, on célébrait les mamans durant le printemps qui était la saison dédiée à Marie, mère de Jésus. Un bond dans le temps nous mène au 20e siècle et aux nombreux conflits qui y sont associés. En effet, l’arrivée des américains en France a eu pour influence, notamment, d’instaurer une journée particulière rendant hommage à toutes les femmes ayant perdu un enfant. Par la suite, une fois la guerre passée, les français ont instauré une journée pour les mères de familles nombreuses dans le but de relancer les naissances.
Où et comment célèbre-t-on les mamans ?
Tant en Belgique que dans d’autres régions du monde, les mamans sont donc célébrées chaque année au printemps et selon différentes traditions :
En Belgique (tout comme au Canada), la fête des mères se célèbre en général le deuxième dimanche du mois mai. La ville d’Anvers fait néanmoins exception puisque la « Moederdag » a lieu le 15 aôut. L’occasion pour les enfants de rendre visite à leur maman, de lui offrir un cadeau ou un bouquet de fleurs.
En France, depuis 1950, la fête des mères est de mise le dernier dimanche du mois de mai. En général, les enfants sont invités à réaliser un bricolage pour l’offrir à leur maman.
En Allemagne, les mamans ne travaillent pas lors de cette fête qui se déroule également le deuxième dimanche du mois de mai.
En Espagne, on célèbre les mamans le premier dimanche de mai. Durant ce jour, les mères, ainsi que les grands-mères, ne cuisinent pas.
Autres pays, autres mœurs
De manière générale et quelle que soit la période, il est ainsi courant de voir les mamans recevoir de la part de leurs enfants des cadeaux de toutes sortes : chocolats, bijoux, bouquets de fleurs, bricolages… Dans d’autres pays, hormis ceux déjà mentionnés, ces présents sont distribués à d’autres moments de l’année : en Argentine, les mamans sont gâtées durant le mois d’octobre ; en Novège cela se fait durant le mois de février ; en Indonésie les mamans sont célébrées en décembre. Plus forte symbolique encore en Éthiopie où la fête des mères, dénommée Antrosht, se déroule à la fin de la saison des pluies : durant trois jours, la fête est accompagnée de danses et de rassemblements familiaux. En Thaïllande, enfin, la fête des mères est une fête nationale voyant ses rues se couvrir de bleu et d’illuminations en tout genre. Les rites et coutumes diffèrent donc d’une région du monde à l’autre mais l’intention de cette fête des mères reste la même : faire plaisir à la première femme de sa vie, sa maman.