Les archives de l'auteur : Samuel

Petite enfance : apprendre par le jeu grâce à la «LEGOThérapie»

L’indémodable et universelle brique LEGO, traduit par « joue bien » en danois, fait une fois de plus parler d’elle. On connaissait son pouvoir d’inclusion pour attirer et rassembler toutes les générations. Depuis quelques années, une déclinaison appelée « LEGOthérapie » a fait son apparition. Axée sur une approche thérapeutique, l’idée est de favoriser l’apprentissage grâce à une activité ludique, et ce, dès le plus jeune âge. L’outil permet concrètement de travailler certaines compétences chez les tout-petits comme la mémorisation, le partage, la concentration, la motivation ou encore les relations sociales.


L’entreprise danoise a développé depuis quelques années les « Lego Braille Bricks », disponibles en Belgique, qui permettent à tout un chacun d’« apprendre le braille de manière accessible grâce à LEGO ». Par ailleurs, le jeu a aussi été décliné par un certain docteur Dan Legoff en 2004 sous forme d’outil thérapeutique, initialement développé pour les personnes diagnostiquées avec un trouble du spectre autistique (TSA). Depuis lors, la « LEGOthérapie » est utilisée à tout âge et semble prendre tout son sens pour développer les apprentissages grâce au jeu auprès des tout-petits.

Comment fonctionne la LEGOthérapie ?

Un atelier de LEGOthérapie est tout d’abord mené par une personne de référence, bienveillante et qui détermine un programme adéquat en fonction des participant.e.s. Ce professionnel peut être un psychologue, orthophoniste, ergothérapeute, orthopédagogue, psychopédagogue ou encore un éducateur. Une séance se réalise idéalement avec la présence de trois participants appelés respectivement « l’ingénieur » (qui possède le manuel et décrit la construction), « le fournisseur » (qui écoute les instructions et trouve les bonnes pièces) et « le constructeur » (qui construit grâce aux pièces du fournisseur et aux instructions de l’ingénieur). Bien sûr, la thérapie peut également se faire en séance individuelle en fonction de l’âge et des objectifs visés. En effet, l’outil convient à  tous les âges et il pourra être utilisé en complément pédagogique d’autres séances. La « LEGOthérapie » aidera les tout-petits à développer des compétences comme le vocabulaire ou l’attention et les motivera à réitérer l’expérience lors d’une prochaine séance d’apprentissage.

Des bienfaits certains

LEGO est avant tout un jeu qu’il semble pertinent de détourner vers de l’apprentissage ; tel est l’objectif de la « LEGOthérapie ». D’ailleurs, il est indispensable d’annoncer aux participants qu’il s’agit bien d’un exercice et non pas d’un simple jeu. Comme on peut le lire sur le site d’Ideereka (Site de ressources pédagogiques spécialisés pour les dys, tdah, tsa et proposant une formation sur la LEGOthérapie) : « En effet, certains, en voyant les briques de couleur, vont espérer pouvoir jouer. Or, l’objectif est surtout de développer plusieurs habiletés. En effet, si cette thérapie s’appuie sur un jeu pour développer des compétences, elle nécessite un cadre thérapeutique pour faciliter ces apprentissages. Les aptitudes suivantes peuvent alors être travaillées : la cohésion de groupe, le tour de rôle dans une discussion, le partage, la résolution de problèmes (de manière individuelle et collective), la mémorisation, l’attention, le champ lexical descriptif (couleurs, formes, tailles…) et, donc, le langage expressif (ce que l’on dit) ainsi que le langage réceptif (ce que l’on comprend), la motricité fine, ou encore la théorie de l’esprit (qui est une aptitude cognitive qui nous permet de comprendre les états mentaux des autres personnes). »

Se former à la LEGOthérapie

Il existe un organisme français, créé en 2015, appelé « Ideereka », abréviation de « idée » et de « Eurêka », qui développe des ressources pour les enfants, adolescents et adultes à besoins spécifiques. Le site met à disposition du matériel en libre accès, des articles et propose également des formations en ligne (payantes).

→ Pour en savoir plus sur la formation à la LEGOthérapie par « Ideereka »

→ Pour en savoir plus sur LEGOthérapie ↓

 

 

Samuel Walheer

Stages d’été : trouver une activité pour son enfant, pas une mince affaire !

Les grandes vacances approchent à grands pas. Pour les familles, les projets vont bon train en fonction des envies, des besoins mais aussi et surtout en fonction des moyens (financiers) ! Le stage d’été paraît souvent comme un incontournable pour garantir un bel été à un grand nombre d’enfants. Cependant, force est de constater que les coûts engendrés par l’inscription freinent encore beaucoup de familles, notamment à faibles revenus ou monoparentales. Des aides provenant des mutuelles ou des communes peuvent pallier à certaines difficultés, mais encore faut-il y en avoir droit.


Avec un large panel d’activités – proposées en extrascolaire et aux effets bénéfiques pour les enfants– beaucoup d’associations diversifient leur offre pour couvrir une demande croissante d’activités à destination, notamment, des tout-petits. Et comme bien souvent, « premier arrivé, premier servi ». Mais voilà, la participation engendre nécessairement un coût qui n’est pas forcément abordable pour toutes les familles et les placent dans des situations inégalitaires.

Un an plus tard…

Il y a tout juste un an, la Ligue des Familles plaidait notamment pour un « chèque stage » et une meilleure organisation des activités extrascolaires. Au vu d’une réforme annoncée du secteur Accueil Temps Libre, la LBF lançait une étude et formulait des pistes d’actions pour venir en aide aux familles. En effet, l’association se focalisait sur les attentes et les enjeux des familles. « Cette réforme constitue un enjeu de taille pour les familles, car les garderies scolaires, les activités sportives et artistiques, les stages, les camps de vacances et les écoles d’aide aux devoirs font partie de leur quotidien : pour les parents, ces activités font partie intégrante de l’éducation et du bien-être de leurs enfants. Elles contribuent à leur développement et leur épanouissement…De multiples difficultés se font jour lorsque l’on interroge les familles sur ces sujets. Citons notamment le coût, les difficultés organisationnelles, la complexité du secteur, ainsi que les horaires inadaptés aux réalités professionnelles de nombreux parents., peut-on lire sur ladite étude.

Quelques alternatives

Pour attirer les familles, les organismes ne manquent pas d’inspiration dans leurs offres. En effet, il y en a pour tous les goûts au vu de la diversité des activités proposées durant les vacances. Quelques exemples de stages vus sur différents sites : psychomotricité-natation, defoul-stage, jeux d’habileté, magie et jeux, multi-activités, jeux de ballons, peinture et bricolage, science et découverte, cuisine ou encore cirque. Parmi les aides pouvant réduire le coût lié à l’inscription dans un stage de vacances, les mutuelles octroient un remboursement, sous conditions. D’autres institutions organisent des activités en extrascolaire comme les centres culturels, les maisons de quartier ou encore les communes. Les bénéficiaires de tarifs réduits sont principalement les résidents locaux ou encore les familles à faible revenu. Suite à une inscription, il est également conseillé de demander une attestation fiscale auprès de l’organisme en charge afin de la déduire par la suite dans sa déclaration fiscale.

Une offre florissante

Pour faciliter la recherche des parents, certaines plateformes se sont développées. Pour les francophones, voici quelques sites qui répertorient les lieux de stages qui proposent un large choix d’activités en Région bruxelloise :

Pour les néerlandophones, il existe un tarif réduit, voire gratuit, appelé « Paspartoe ». Pour y avoir droit, il faut inscrire l’enfant au sein d’une infrastructure néerlandophone et avoir de faibles revenus (→ Pour savoir si vous avez droit à Paspartoe,  info@paspartoebrussel.be ou 02 278 11 11). Parmi les offres néerlandophones à Bruxelles :

 

Samuel Walheer

«Psychopathologie périnatale et petite enfance» : une toute nouvelle formation pour les professionnels du secteur

C’est l’une des dernières formations proposées par l’ULB HeLSci (Health and Life Science Continuing Education), le « Certificat d’Université en psychopathologie périnatale et petite enfance ». Cette formation qualifiante s’adresse aux professionnel.le.s qui souhaitent approfondir leurs compétences dans le domaine de la périnatalité et de la prise en charge des troubles psychopathologiques dans le secteur de la petite enfance. En pratique, il s’agit de six modules, délivrés sur deux journées par mois étalés sur un an. Avec l’intervention de différents professionnels, la formation débute dès novembre 2024, en présentiel, et s’intéresse aux périodes depuis la grossesse jusqu’à l’entrée en maternelle. Les pré-inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes.

Parmi les trois centres de formation continue de l’ULB – dont l’ULB HuSci (Sciences sociales) et l’ULB TechSci (Sciences et Technologies) – il y a l’ULB HeLSci qui est en charge de la Santé et des Sciences de la Vie. Cette dernière dispose de deux campus sur lesquels se donnent les formations avec deux domaines de spécialisation différents : HeLSci Erasme (Santé-Anderlecht) et HeLSci Biopark (Sciences de la vie-Charleroi). La formation en psychopathologie périnatale et petite enfance se donne sur le site du campus d’Erasme et est centrée sur le développement du bébé et l’observation des interactions précoces pour accompagner les familles tout au long des 1000 premiers jours de vie.

Six modules pour s’outiller

La formation se décompose en six modules délivrés sur deux jours par mois (vendredi et samedi), dont voici les thématiques :

  • Grossesse, parentalité et environnement
  • Aspects psycho-développementaux du bébé et du jeune enfant
  • Analyse des interactions parent-enfant et Théorie de l’attachement
  • Psychopathologie et facteurs de vulnérabilité du bébé et du jeune enfant
  • Psychiatrie périnatale adulte et impact de la détresse du parent sur l’enfant
  • Parcours cliniques : prise en charge et accompagnement des enfants et de la famille

Objectifs de la formation

Par ailleurs, grâce aux nouveaux acquis, les (futurs) professionnel.le.s seront mieux outillé.e.s pour accueillir et prendre en charge les souffrances des parents, des enfants et des troubles relationnels en période périnatale. Voici les objectifs visés par la formation :

  • Intégrer des connaissances théoriques approfondies sur le développement normal du nouveau-né, du nourrisson et du petit enfant, et sur la transition à la parentalité pour un adulte
  • Repérer les vulnérabilités et situations psychopathologiques : grossesse, environnement, enfant, adulte
  • Savoir observer et repérer les troubles de l’enfant et de la relation parent-enfant
  • Se familiariser avec les approches thérapeutiques, d’aides et soins
  • Accompagner les familles
  • Penser le travail en réseau

→ Pour plus d’informations sur la formation

À qui s’adresse la formation ?

La seule condition pour accéder à la formation est d’être diplômé, ou en cours d’étude, dans l’une des disciplines suivantes :

    • Médecins : généralistes, pédiatres, psychiatres adultes ou infanto-juvéniles, confirmés ou en cours de formation
    • Psychologues

Infirmiers, sage-femmes et éducateurs.ices spécialisé.e.s

  • Kinésithérapeutes, ostéopathes et psychomotricien.es.
  • Ergothérapeutes et logopèdes
  • Assistant.e.s sociaux
  • Ou autres métiers liés à la périnatalité

→ Pour s’inscrire à la formation « Certificat d’Université en psychopathologie périnatale et petite enfance »

La formation continue

L’ULB HelSci organise chaque année des formations suivies par plus de 1.200 adultes leur permettant d’évoluer dans leur carrière ou même de décrocher un nouveau travail dans le domaine de la Santé et des Sciences de la Vie. Sur le site de « l’ULB-Formation Continue », on peut lire ceci : « Le HeLSci a une expertise reconnue dans le développement de projets techno-pédagogiques. Grâce à une équipe pluridisciplinaire composée de pédagogues, techno-pédagogues, graphistes, illustrateurs scientifiques et d’informaticiens, le HeLSci a développé des cours comprenant du e-learning adapté à ses publics cibles sur des thématiques diverses. Par ailleurs, différentes modalités d’apprentissage (présentiel, hybride, digital…) sont proposées dans les formations proposées afin de répondre aux différents besoins des apprenant·e·s. Découvrez-les dans cette courte vidéo ! » ↓

Samuel Walheer

Journée mondiale du donneur de sang : soyons les super-héros des tout-petits !

Le 14 juin, c’est la journée mondiale du donneur de sang. Depuis l’Amérique, c’est l’OPS (Organisation Panaméricaine de la Santé) qui lance sa campagne avec comme slogan « 20 ans de célébration du don de sang : merci à tous les donneurs de sang ! ». En Belgique, c’est la Croix Rouge qui appelle la population à faire un don de sang (ou de plasma) pour améliorer l’état de santé des plus fragiles, en particulier celui des jeunes enfants et des nouveaux-nés. Car, si notre état de santé le permet, donner un peu de son sang, c’est déjà un acte héroïque. Les seules conditions pour être donneur de sang sont d’être en bonne santé, âgé de minimum 18 ans, peser au moins 50 kg et ne présenter aucun risque de maladies infectieuses. Il suffit donc de prendre rendez-vous auprès d’un centre de prélèvement qui vous accompagnera dans cette belle démarche. 


Celui « sang qui » nous ne pourrions pas vivre, à savoir le sang – mais on parle aussi de plasma (partie liquide dans lequel circule toutes les cellules du sang) et de plaquettes (aussi appelées thrombocytes et aident le sang à coaguler) – est toujours en sous quantité et tellement nécessaire dans les services d’urgence et de maternité. Il n’est jamais trop tard pour pallier ce manquement quotidien. Toutefois, il est important de savoir que, par précaution pour le bébé et pour la maman, il est contre-indiqué de faire don de son sang ou de son plasma durant la grossesse, ainsi que pendant les 6 mois qui suivent l’accouchement. Après une fausse-couche ou un avortement, le délai est également de 6 mois. L’allaitement, en revanche, n’est pas une contre-indication au don de sang.

« En 30 min, nous pouvons sauver 3 vies ! »

Comme le rappelle la Croix-Rouge sur son site, la situation est alarmante puisque le stock actuel de poches de sang permet de « tenir une semaine normale », et d’autant plus à l’approche des grandes vacances, significatives d’une chute de dons de sang. Comment alors subvenir à la fois aux besoins quotidiens et aux imprévus ? L’appel est donc lancé dans tout le pays par la Croix-Rouge – qui déclare : « En 30 min, nous pouvons sauver 3 vies ! » -,  ainsi qu’à l’international (OMS). En effet, par ces différentes campagnes, il semble opportun de prendre sa santé au sérieux, ainsi que celles des autres et d’en conclure qu’en faisant don de son sang, de plasma ou encore de plaquettes, on peut sauver la vie de nombreux jeunes patients.« Chez les patients moins sévèrement atteints qui ont un déficit d’anticorps très léger, on peut se contenter des antibiotiques pour prévenir les infections mais quand on arrive à un stade où il n’y a pas suffisamment d’anticorps ou qu’ils ne fonctionnent pas correctement, il n’y a pas le choix, sans immunoglobulines (protéine de notre plasma) et sans don de plasma, on ne peut pas y arriver. », déclare Olivier Gilliaux, pédiatre immunologue à la Clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies, pour le Journal RTBF.

Comment faire un don ?

Pour faire don de son sang, il est d’abord et surtout indispensable d’être soi-même en bonne santé. Pour en avoir le cœur net, il suffit de se rendre auprès de son médecin traitant, de réaliser une prise de sang ou de consulter le site de l’Organisation Mondiale de la Santé sur lequel figurent tous les critères et conditions pour être donneur de sang  (→ Qui peut donner son sang ?) Par ailleurs, la Croix-Rouge recherche constamment des donneurs de sang de tous groupes. Toutefois, cette dernière insiste spécifiquement sur le groupe « O Négatif » qui représente en moyenne 7% de la population belge. Considéré comme « donneur universel », ce groupe permettrait de répondre à environs 12% des besoins transfusionnels lors des interventions et a comme spécificité que les receveurs de ce groupe peuvent uniquement recevoir du sang du même groupe, le « O Négatif ». Pour finir, il est également important de savoir qu’à partir du 1er juillet 2024, la contre-indication du Virus du Nil Occidental (VNO) n’existera plus. En effet, toute personne revenant de l’étranger et ayant potentiellement contracté le virus – au risque de se répandre davantage dans les pays du sud de l’Europe – était empêchée de donner son sang.

→ Pour plus d’informations ou pour prendre rendez-vous dans un centre de prélèvement 

Un 20e anniversaire

Un vingtième anniversaire sous le signe de la reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui ont déjà fait don et qui donneront (encore) leur sang dans le futur. Pour ce faire, voici quelques-uns des objectifs partagés par l’OMS :

  • Remercier les millions de donneurs de sang volontaires qui ont contribué à la santé et au bien-être de millions de personnes dans le monde, et leur rendre hommage.
  • Présenter les réalisations et les défis des programmes nationaux de transfusion sanguine et faire part des meilleures pratiques et des enseignements tirés.
  • Mettre en évidence le besoin continu de dons de sang réguliers non rémunérés pour parvenir à un accès universel à des transfusions sanguines sûres.
  • Promouvoir une culture de don de sang régulier auprès des jeunes et du grand public et accroître la diversité et la durabilité du vivier de donneurs de sang.

Le plasma, c’est quoi au juste ?

Une vidéo partagée par le Service de sang de la Croix-Rouge de Belgique ↓

 

Samuel Walheer

Fête des pères : place aux papas d’être mis à l’honneur !

Dimanche 9 juin en Belgique, c’est le jour des votes pour les élections européennes, législatives et régionales. Mais pour les enfants (petits et grands), c’est aussi et surtout la fête de leur papa ! Et comme pour toutes les fêtes, les avis divergent, mais les possibilités de faire plaisir à son papa, elles, ne manquent pas. Cette célébration est l’occasion de questionner la place du père dans la sphère sociétale et plus particulièrement au sein du cocon familial, ainsi que la place de l’homme dans le domaine de la petite enfance.

Traditionnellement, la fête des pères se célèbre dans toute la Belgique (à l’exception de la région d’Anvers le 19 mars) le deuxième dimanche du mois de juin. Tous les papas peuvent en témoigner, devenir parent et accueillir un nouvel être dans sa vie est à la fois un vrai bonheur et en même temps un vrai chamboulement. D’ailleurs, pour aborder le sujet avec humour et légèreté, il suffit de demander à Ben Névert, le youtubeur, qui en parle très justement dans sa vidéo dédiée à sa nouvelle place en tant que père.

« Paternité relationnelle impliquée »

Face au modèle « classique » du père de famille, l’époque moderne bouleverse complètement l’ordre établi dans le passé, pensé dans une société patriarcale. Dorénavant, les rôles s’entremêlent entre le père et la mère. En effet, le père n’est plus uniquement associé au géniteur, responsable légal, chef de famille ou encore figure d’autorité comme autrefois. Désormais, les papas s’impliquent davantage dans des tâches autrefois réservées aux mamans ; ce qui permet d’installer un équilibre entre les parents, ainsi qu’un modèle plus juste pour l’enfant. « Avec une diversité des modèles familiaux, pères en solo, développement de la monoparentalité ou encore de l’homoparentalité… Cela créé une pluralité de situations familiales qui rendent la place du père difficile à appréhender, à accompagner ou même à comprendre. La paternité dite relationnelle impliquée est devenue une nouvelle norme au sein de notre société, ce qui implique que le lien entre le père et l’enfant doit se faire et ce, quelque soit la multiplicité des modèles familiaux. Il est évident que les a-priori existent et que notre société ne va pas toujours accepter qu’un père dispose des capacités nécessaires autant qu’une mère à s’occuper d’un tout petit et de répondre à ses besoins. », constate la sociologue Christine Castelain Meunier, interrogée par Yapaka.

Quid de la petite enfance ?

Il suffit de se rendre au sein d’un milieu d’accueil de la petite enfance pour constater que la grande majorité des adultes qui y évoluent sont des femmes. En effet, ce sont bel et bien les puéricultrices qui s’occupent des tout-petits ; et ce malgré une pénurie du métier et des revendications récurrentes du secteur public comme du secteur privé. Pour preuve, l’équipe de Born in Brussels écrivait en novembre dernier un article intitulé « Petite enfance et milieux d’accueil : le secteur manifeste pour un vrai coup de main ! ». Pourtant, la présence plus soutenue d’hommes pourrait à la fois calmer la situation et amener une plus-value au secteur. Pour Stéphanie Arnone, responsable d’une crèche de la Ville de Liège et interrogée par le Journal Rtbf, la présence d’Andy – le seul puériculteur dans une équipe de huit – est réellement un atout : » Il amène une dynamique différente et il y a quelque chose qui ne trompe pas, c’est la réaction des enfants qui sont contents quand ils le voient et le réclament quand il n’est pas là. Il faut vraiment motiver les garçons, leur dire que ce métier n’est pas juste un métier de fille mais qu’il s’adresse avant tout à des personnes passionnées par la petite enfance ». Pour Christine Castelain Meunier, sociologue, la place du père fait réellement sens :« Il est nécessaire de penser la place du père dans l’univers de la petite enfance et de la naissance. Engager plus d’hommes dans ces secteurs, revaloriser ces professions sont des choix qui seraient porteurs aux plans structurel et politique. Mais aussi, au sein des équipes, penser à solliciter les pères là où généralement la mère est la seule interlocutrice directe ou dans la tête des professionnels. Soutenir les nouvelles paternités à l’œuvre aujourd’hui et singulièrement la place du père repose aussi sur le fait de considérer les hommes en capacité de soutenir une nouvelle forme de lien à l’enfant. »

Origine et expansion de la fête

Selon les écrits, la fête des pères tire son origine au 15e siècle et provient de la religion catholique. En effet, c’est à l’occasion de la Saint-Joseph (père de Jésus) qui est fêtée le 19 mars que la tradition s’est instaurée à cette date dans plusieurs pays d’Europe (conservée en Belgique dans la région d’Anvers) comme l’Espagne ou le Portugal, ainsi qu’en Amérique latine. En France, la fête des pères prend principalement son essor grâce à une publicité d’une société de bretonne de briquets avec un slogan incitant les papas à se procurer l’indispensable allumoir. La célébration prend donc une tournure commerciale, ce qui a laissé des traces jusqu’à nos jours. Au Danemark, les papas sont mis à l’honneur le 5 juin lors de la fête de la Constitution. En Thaïlande, c’est le jour de l’anniversaire du roi qui détermine le jour de la fête des papas. À savoir le 28 juillet, jour de l’ascension au pouvoir du roi Rama X. En Australie, la fête des pères se célèbre le premier dimanche de septembre à la fois pour ne pas être trop proche de la fête des mères et pour augmenter les ventes. Aux États-Unis, la célébration se fait le troisième dimanche de juin et malgré que ce soit un jour férié, les travailleurs ne bénéficient généralement pas d’un jour de congé payé contrairement aux fêtes fédérales comme le jour de l’An ou le jour de l’indépendance.

Être papa, c’est magique, en musique…

Une chanson de Nick Mallen dédiée à la naissance de sa fille ↓

 

Samuel Walheer