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Accueil extrascolaire : une campagne de valorisation du secteur par la plateforme « ExtrasCOOL »

La Journée internationale de l’éducation a eu lieu le 24 janvier dernier. Elle aura été marqué par une initiative de la plateforme « ExtrasCOOL » qui vise à mettre en lumière l’importance de l’accueil extrascolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. La campagne a été lancée pour sensibiliser le grand-public au rôle essentiel de ces structures qui vont bien au-delà de la simple “garderie”.

Souvent peu ou mal considéré, l’accueil extrascolaire figure pourtant comme un lieu d’apprentissage et de bien-être pour les enfants qui y participent. De plus, les professionnels qui travaillent au sein de ces structures ne sont vraisemblablement pas considérés ni valorisés comme il le faudrait. La plateforme ExtrasCOOL souhaite changer ces idées parfois préconçues et redorer le blason du secteur.

“ExtrasCOOL” : Soutien et structuration du secteur

À l’initiative de Badje, de la FILE et d’acteurs de terrain, ExtrasCOOL est une plateforme créée en 2020 avec comme priorité de valoriser l’accueil extrascolaire. Depuis lors, l’association rassemblant divers acteurs tels que fédérations, coordinateurs ou opérateurs de l’accueil temps libre, les syndicats, le Délégué Général aux droits de l’enfant, la Ligue des familles, la FAPEO ou encore les CEMEA avec comme visées de structurer et promouvoir les actions en faveur de l’accueil extrascolaire. Malgré son rôle essentiel, l’accueil extrascolaire ne profite pas d’une reconnaissance auprès des politiques publiques. Pourtant, comme repris justement sur le site « ExtrasCOOL.be » : “L’émancipation et le développement de l’enfant, le droit aux loisirs et au temps libre, reconnu par la Convention pour les Droits de l’enfant, la socialisation, le jeu et le plaisir sont des valeurs fortes portées par ce secteur.”

Vers une reconnaissance accrue

Bien que jouant un rôle crucial dans la société, le secteur de l’accueil, qualifié aussi de “temps libre”, manque vraisemblablement de visibilité et surtout de reconnaissance. L’objectif de cette mobilisation vise donc à faire reconnaître le secteur en suscitant des discussions sur l’accueil extrascolaire dans les médias, les discours politiques, les structures d’accueil, ainsi qu’au sein des écoles et avec pour objectif ultime d’obtenir une reconnaissance accrue pour ce secteur essentiel. Il semble important de sensibiliser à cette cause en rassemblant parents, enfants et professionnels, en diffusant le badge “ExtrasCOOL”, en affichant la campagne dans divers lieux, et en écrivant aux responsables locaux.

L’accueil extrascolaire, c’est quoi ?

L’accueil extrascolaire s’est développé au sein de la plupart des écoles pour accompagner les enfants durant certains moments de vie et d’aider les parents qui travaillent. Comme son nom l’indique, les enfants sont pris en charge après le temps d’école, en extrascolaire. Les enfants qui participent à ces moments sont pris en charge par des professionnels de l’animation ou de l’éducation qui favorisent un encadrement adéquat. Durant ces moments, les enfants profitent d’un espace privilégié pour apprendre, faire leur devoirs ou participer à des moments ludiques. Par ailleurs, il s’agit également d’un service bien plus important qu’une simple surveillance d’enfants. En effet, il constitue un temps d’accueil et d’éducation de qualité, accessible à tous, les matins, midis, soirs, ainsi que pendant les congés scolaires. Il représente l’un des trois lieux de vie essentiels pour les enfants, aux côtés de la famille et de l’école.

Texte : Samuel Walheer

→ Vers le site “Extrascool” Qui sommes-nous? – Extrascool

↓ Une vidéo partagée par la FILE (Fédération des Initiatives Locales pour l’Enfance)

 

« L’ABC’père », une lecture pleine de sincérité et d’humour sur la paternité

Sorti en octobre 2023 aux éditions Larousse, “l’ABC’père, l’abécédaire du papa débutant” est à la fois un bouquin intimiste et remplit d’auto-dérision. Par leurs mots et leurs illustrations, Alexandre Marcel et Yannick Vicente proposent une vision à la fois légère et sans tabou de la paternité, une réalité dans laquelle certains pourront se reconnaître ou simplement découvrir les joies et les difficultés de la parentalité.


Un abécédaire subjectif et original qui propose, tout au long des 136 pages, 100 définitions de mots minutieusement choisis par les auteurs. Un livre qui ne laissera certainement aucun papa indifférent et qui permettra sans doute de relativiser les difficultés liées à l’arrivée d’un bébé dans sa vie.

Un livre dédié aux jeunes papas mais aussi aux mamans

En guise d’introduction, Alexandre Marcel, co-auteur de l’ABC’père, déclare dans l’émission La Quotidienne pour Sqool Tv : “J’ai toujours eu une passion pour l’écriture et quand ma fille est née, je me suis dit ‘attends, tu écris sur un tas d’histoires imaginaires et quand il t’arrive la plus belle chose au monde t’es pas foutu d’écrire sur ça ?’ Donc j’ai commencé à écrire dès la maternité ; d’abord une petite nouvelle d’une cinquantaine de pages sur ce que j’avais vécu pendant ces 4-5 jours et ensuite je me suis dit pourquoi ne pas mettre ce vécu à disposition du grand public et des papas en particulier. Car, en tant que futur papa, au moment où ma femme est tombée enceinte, je ne trouvais pas énormément d’infos qui me correspondaient. Soit c’étaient des choses très pratiques de comment changer une couche… soit c’était tourné sous forme de “blagues” ; mais je ne trouvais pas de récits intimes dans lesquels les papas auraient pu se reconnaître et où les mamans auraient eu la possibilité d’en apprendre davantage sur ce qui se passe dans nos têtes d’hommes ayant souvent du mal à se confier. J’y suis allé en toute humilité, sans imaginer que ce projet allait parler à autant de monde et que j’aurais autant de followers !”

La place du père dans cette nouvelle aventure

Dans leur Abécédaire, les auteurs parlent par exemple, à la lettre “D”, du “Dad-blessing”, une disposition à mettre les pères sur un piédestal pour la moindre de leurs actions, alors qu’on banalise celles réalisées par les mères. À la page 48, il est écrit : “On ne félicitera jamais une mère de se lever la nuit pour nourrir son enfant car c’est ce qui est attendu. Le père, quant à lui, sera vu comme un héros des temps modernes. Être parents est une mission difficile, remplie de petites victoires qu’il faut savoir apprécier. Cependant, il est également important d’avoir en tête ce double-standard. NON, tu ne réalises pas d’exploits. Tu fais ta part, tout simplement.” C’est là une bonne manière de rappeler toute l’importance de la maman dans son rôle de mère, qui a  tout aussi bien le droit d’être félicitée que le papa, car il s’agit d’un travail collectif pour l’enfant. À cet égard, Alexandre Marcel, l’un des deux auteurs du livre, déclare dans la même émission : “Les pères ne sont pas là pour aider. Le papa et la maman sont les deux figures d’attachement ; on pense un enfant à deux, on le fait à deux et on s’en occupe à deux.”

Éducation bienveillante / positive

Lorsque l’on devient parent, la question de l’éducation que l’on souhaite inculquer à ses enfants se pose ou se manifeste, dans la pratique, de manière naturelle. Quand certains parents useront d’une éducation qualifiée d’autoritaire, d’autres choisiront un style plus démocratique, avec comme maître mot la discussion. Pour Alexandre Marcel, c’est l’éducation bienveillante / positive qu’il met en avant. Cela ne signifie pas que l’enfant est libre de tout faire, mais il semble s’agir d’une approche qui considère davantage les émotions de l’enfant. Ce dernier délivre le fond de sa pensée dans son interview accordée pour Sqool TV : “Les enfants ont besoin d’un cadre, ils sont malheureux sans cadre. Ils ont besoin d’une structure. Une éducation sans violence, ni physique ni verbale, est une évidence ; couplée à une bienveillance omniprésente, autant envers les enfants qu’envers soi-même.” Par ailleurs, à la page 62, les deux auteurs du livre résument avec sincérité tout le paradoxe de l’éducation qui n’est pas toujours aussi facile que sur papier : “C’est dur. Parfois, tu craques. Tu pousseras un cri de colère et il te regardera avec des yeux ronds, exorbités, et tu t’en voudras peut-être. Un enfant élevé dans l’amour et la bienveillance, nourri d’attention, capable de nommer et d’accueillir ses émotions, il n’y a pas au monde de plus belle récompense”.

Photo et texte : Samuel Walheer

 

→ Pour visualiser l’interview complète d’Alexandre Marcel, co-autour de l’ABC’Père

Vague de froid : les bons réflexes pour protéger son bébé

En ce début d’année, une vague de froid a fait son grand retour dans l’ensemble de la Belgique. Et pour les nouveaux parents, difficile de ne pas être inquiet par cette baisse soudaine de température. Pour un bébé, et encore plus pour un nourrisson, le premier réflexe serait de le protéger en évitant de le sortir et de le sur-couver. Et pourtant, il est dans la plupart des cas recommandé de sortir promener son enfant, si l’on s’y sent prêt, pour un bol d’air bénéfique tout en adaptant sa tenue en fonction de la météo.

Il est un fait avéré : votre bébé est un être fragile et sensible. Face à une hausse ou baisse de température, votre enfant ne pourra certainement pas réguler ni exprimer son ressenti. Toutefois, cela ne doit pas constituer un frein voire une peur à une activité en extérieur. Ceci, en prenant en considération quelques recommandations.

Avant tout, être prévoyant

Avant toute activité avec son bébé, la priorité pour les parents est de s’assurer que celui-ci soit en bonne santé. En fonction de son âge, il semble donc indispensable d’évaluer si votre enfant est prêt à vous suivre. Comme le précise Marianne Michel, pédiatre, interviewée par Rtl info : “Pour le nourrisson en dessous d’un an, et particulièrement en dessous de trois mois, il faut être vigilant, car ils n’ont pas les mêmes mécanismes de défense contre les variations de température et ont beaucoup plus de mal à réguler leur corps en fonction.”  Selon la météo et dans le cas de températures basses, il est recommandé d’habiller son enfant en conséquence :

  • La stratégie de l’oignon : habiller son enfant de plusieurs couches afin de pouvoir les retirer en cas de chaleur ou de transpiration.
  • Couvrir les extrémités : pour être bien protégé, il est nécessaire de couvrir les parties les plus sensibles du corps, à savoir la tête, les mains et les pieds.
  • Adapter le choix des habits pour son enfant en fonction de l’activité choisie afin qu’il puisse bouger librement.
  • Le choix d’un porte bébé contribuera à conserver une certaine chaleur, à condition de le positionner face contre vous.
  • Promener son enfant avec une poussette permettra de réduire le risque de chute en cas de gel. Il est conseillé d’ajouter un nid d’ange ou une couverture supplémentaire afin de protéger votre enfant un maximum du froid.

Les bienfaits d’un bol d’air frais

Comme le recommandent la plupart des pédiatres, sortir avec son enfant constitue un bienfait certain pour sa santé. Il est donc favorable pour les parents, ainsi que pour leur enfant de s’aérer un peu chaque jour, pas forcément longtemps. Prioriser une courte balade de 10 à 15 minutes, qui plus est lors de temps froid, permettra d’ores et déjà d’apporter du bien-être à son bébé et à soi-même. Au fur et à mesure, en fonction de la motivation et, encore une fois, de la météo, il n’est pas mauvais d’augmenter la durée de la promenade. Voici quelques avantages à effectuer des activités en extérieur pour son enfant : s’habituer à la lumière du jour et à la richesse du monde extérieur, développer ses capacités physiques, stimuler sa créativité et son système immunitaire ou plus simplement se sociabiliser.

Attention tout de même dans certains cas

La naissance d’un petit être requiert toute notre attention en tant que nouveau parent. Prendre soin de lui figure comme une priorité. Sortir explorer le monde et s’aérer est sans aucun doute un bienfait certain. Toutefois, il est indispensable de ne pas prendre de risque inutile et de mettre son enfant en danger. Dans le cas où votre bébé est prématuré, qu’il vient de naître, qu’il semble trop fragile, que son poids n’est pas stabilisé ou encore si votre enfant est malade, il est vivement conseillé de post-poser la sortie. Davantage encore si la température extérieure n’est pas idéale (trop froide ou trop chaude).

Texte : Samuel Walheer

Les gîtes de naissance : obligatoires dans les maternités bruxelloises à partir de septembre 2024

C’est officiel, dès septembre 2024, tous les hôpitaux bruxellois devront intégrer un gîte de naissance au sein de leur maternité. Si cela n’est pas faisable, certains de leurs espaces devront toutefois rester disponible aux des sages-femmes indépendantes et médecins généralistes pour accueillir ce type d’accouchement. L’idée est simple : permettre aux femmes enceintes d’accoucher de manière naturelle, se sentir comme à la maison tout en conservant la possibilité d’une médicalisation.


Bien que la pratique d’un accouchement avec l’aide du gynécologue et du personnel médical soit la norme, le gîte de naissance offre aux futures mamans une alternative dans l’accompagnement de leur grossesse. Cette nouvelle approche, qui tendra à se généraliser dans les mois à venir, permettra aux patientes réticentes face au cadre classique d’un hôpital de se sentir plus en sécurité avec les soins délivrés.

Les caractéristiques d’un gîte de naissance

À Bruxelles, il n’existe à ce jour qu’un seul gîte de naissance appelé Le Cocon. Ce dernier permet aux futures mamans désireuses d’un accouchement qui se réaliserait “comme à la maison”. Pour mieux comprendre ce qu’est un gîte de naissance, Hannah Dukat, sage-femme au Cocon explique pour le journal rtbf :Cela ressemble à une chambre traditionnelle car tout le matériel médical est caché pour paraître comme à la maison, sans objets qui pourraient amener de la peur et du stress. Il n’y a pas non plus d’horloge, on quitte le temps habituel et cette dernière précise tout de m^me que “ces salles de naissance ont tout le matériel nécessaire pour accompagner une naissance physiologique et pour agir en cas d’urgence.” Ainsi, l’environnement n’a plus grand chose à voir avec une chambre classique d’accouchement en hôpital, car elle dispose d’un confort supplémentaire pour que la maman et le futur bébé s’y sentent bien : un lit spacieux, des lumières adaptées, une baignoire ou encore des décorations murales.

Donner le choix aux futures mamans

En Belgique, pour une femme, du désir d’avoir un enfant, en passant par le bien-être durant la grossesse jusqu’à l’accouchement, les soins de santé sont accessibles et ce, quelque soit la situation familiale. À cela s’ajoute la réforme qui proposera à la future maman d’avoir le choix quant au cadre pour la naissance de son enfant. En outre, la récente mesure coûterait moins cher à la sécurité sociale comparé au modèle médical classique. L’argent ainsi libéré pourrait être consacré aux femmes qui en auront plus besoin. À cela, Aline Schoentjes, sage-femme chez Amalia, ajoute pour la Rtbf : Quand je lis les chiffres de notre étude belge, qui est dans la lignée de ce qui se fait à l’international, j’ai quand même l’impression que les femmes sont bien faites, globalement, et qu’il faudrait plutôt se poser la question de savoir si ce n’est pas le lieu où accouchent les femmes qui interfère avec des processus physiologiques complexes. Et que si on peut créer un cadre où les femmes à bas risques peuvent déployer toute leur puissance et leurs compétences, leur éviter toutes ces interventions, c’est bien dans les maisons et les gîtes de naissance, ou chez elles.”

“C’est l’envers de la médaille d’un métier assez fabuleux

Pour une femme enceinte, un bon suivi de grossesse passe forcément par le choix d’un gynécologue. Arrivé à terme, l’accompagnement par l’une ou l’autre sage-femmes se fait au sein de l’hôpital de manière aléatoire mais il peut également être un choix lorsque l’on fait appel à une sage-femme indépendante. Cette possibilité se fait souvent dans le cadre d’un gîte de naissance. Par ailleurs, le métier de sage-femme, pourtant indispensable, peine à se faire reconnaître à l’instar d’autres métiers du secteur médical. Car, en effet, comme le souligne à nouveau Aline Schoentjes : “C’est l’envers de la médaille d’un métier assez fabuleux. Et il ne reste qu’à offrir des vraies perspectives aux sages-femmes aussi, pour qu’elles puissent accompagner les femmes là où ce sera le mieux pour elles, là où elles le choisissent.”

Texte : Samuel Walheer

Crèches : les salaires des puéricultrices du secteur privé revus à la hausse

Ce n’est pas une nouveauté, un bon nombre de puéricultrices du secteur public comme privé sont insatisfaites de leurs conditions de travail. Et pour preuve, en fin d’année 2023, elles se sont rassemblées dans les rues de Bruxelles pour une manifestation nationale. Depuis lors, à l’initiative de la Ministre de l’Enfance Bénédicte Linard, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté un arrêté dans le but d’une revalorisation salariale.

Ainsi, le salaire brut des puéricultrices du secteur privé subventionné augmentera de près de 1.000 euros bruts par an dès 2024 et les fins de carrière dans les crèches communales seront mieux accompagnées.

{Communiqué de presse de la Fédération Wallonie-Bruxelles}

« Les puéricultrices exercent un métier essentiel qui doit être revalorisé dans notre société. Chaque enfant qui passe par leurs bras a plus de chances pour sa vie future. Grâce à la nouvelle
enveloppe de six millions d’euros dégagée lors du conclave budgétaire, j’ai souhaité revoir à la hausse le barème des puéricultrices, améliorer leurs conditions de travail et lutter contre les disparités salariales entre celles qui travaillent dans le secteur public et les plus de 3.000 puéricultrices qui travaillent dans des crèches privées associatives alors qu’elles exercent la
même fonction », annonce la Ministre de l’Enfance Bénédicte Linard.

Gommer les disparités

Lors de la préparation du budget 2024, le Gouvernement s’était en effet accordé sur une enveloppe de six millions d’euros destinée aux puéricultrices du secteur de l’enfance.
Le cabinet de la Ministre de l’Enfance a mené, ces dernières semaines, une concertation avec les organisations syndicales et patronales afin d’aboutir au protocole d’accord soumis jeudi au
Gouvernement pour approbation. Ce protocole vise, notamment, à répondre aux revendications légitimes portées par le secteur de l’enfance.Contrairement aux précédents accords sociaux, la Ministre de l’Enfance a proposé une approche ciblée afin de soutenir directement les puéricultrices et, plus spécifiquement, afin de lutter contre les disparités salariales entre les barèmes du secteur public et les barèmes appliqués dans les crèches privées subventionnées, les crèches « associatives » (commission paritaire 332) qui représentent 37% des emplois dans le secteur et un volume de places important au service des enfants et des familles. Dès le 1er janvier 2024, le salaire des puéricultrices du secteur associatif verront donc leur salaire augmenter.
Concrètement, cela représente une revalorisation salariale de 985 euros bruts par an dès 2024 pour les 3.191 puéricultrices du secteur privé subventionné. Ce mouvement d’harmonisation des salaires visant à mieux valoriser les puéricultrices et éviter les concurrences entre les différents secteurs se poursuivra.

Mieux valoriser les puéricultrices

Le barème salarial du personnel d’accueil des milieux d’accueil de la petite enfance sera ainsi progressivement revalorisé de manière à permettre la rémunération de l’ensemble de ce personnel dans des conditions équivalentes à celles du secteur public.« Sous cette législature, le salaire brut des puéricultrices aura connu ses plus fortes augmentations. Ce travail n’est bien sûr pas terminé, nous devons continuer à œuvrer pour renforcer l’attractivité de ce métier, lutter contre les pénuries et permettre ainsi à toujours plus d’enfants de bénéficier d’une place d’accueil de qualité », souligne Bénédicte Linard. Par ailleurs, afin de soutenir également les puéricultrices du secteur public, qui ne sont pas concernées par ce rattrapage barémique, car elles bénéficient déjà de barèmes plus élevés, une enveloppe de 1,2 million d’euros est prévue afin de mettre en place un plan visant à accompagner les fins de carrière des puéricultrices qui travaillent dans les crèches communales. Un dispositif sera mis en place afin de permettre une réduction du temps de travail sans perte de salaire pour les puéricultrices en fin de carrière, tout en aidant les crèches communales à recruter des puéricultrices supplémentaires en compensation.

Des mesures aussi bénéfiques pour les familles

Ces nouvelles mesures s’ajoutent au refinancement massif du secteur de l’enfance (+ de 100 millions d’euros) lancé sous cette législature, permettant d’une part de soutenir le personnel d’accueil et les puéricultrices, et d’autre part d’agir au bénéfice des enfants et des familles en créant davantage de places d’accueil et en diminuant le prix des crèches. Elles prolongent également les mesures découlant des accords sociaux précédemment conclus avec le secteur de l’enfance sous cette législature (octroi de jours de congés supplémentaires dès 2021, revalorisation salariale dans le cadre de l’accord non-marchand dès juillet 2023). Le salaire des puéricultrices progressera à nouveau en 2025, année pour laquelle le Gouvernement a provisionné un nouveau montant de 3,2 millions à cette fin. La négociation relative à ces moyens débutera au début de l’année 2024.