Les archives de l'auteur : Samuel

Parents connectés, enfants protégés ? Une association relance le débat

Combien de parents n’ont pas été, ou ne seront pas un jour, confrontés au questionnement suivant : « les écrans sont-ils dangereux pour mon enfant ? »  Face aux inquiétudes des adultes et au sujet qui fait débat depuis plusieurs années, le GSARA – Groupe Socialiste d’Action et de Réflexion sur l’Audiovisuellance une campagne de sensibilisation intitulée « Adultes connectés, enfants protégés – Comprendre, guider et protéger, le numérique commence avec nous ». L’objectif ? Ouvrir le dialogue entre parents et experts afin d’établir un cadre adapté à l’usage des outils numériques en vue de (mieux) protéger les enfants.

Quelle que soit sa forme, smartphone, tablette ou télévision, les écrans isolent bien souvent les utilisateurs du reste du monde. Pour les tout-petits, les effets sont plus néfastes. Sans une régulation de la part d’un adulte, difficile pour un enfant de se limiter. Malgré les nombreuses alternatives, laisser un enfant devant un écran ne lui permet pas d’évoluer de la meilleure manière. D’ailleurs, depuis la rentrée scolaire 2025-2026, l’usage récréatif des smartphones et appareils électroniques dans les écoles maternelles, primaires et secondaires est interdit. La récente campagne du GSARA démontre qu’il faut prendre le sujet au sérieux, avec la participation des parents et pour la santé des plus jeunes.

Dans le cadre de l’Éducation permanente, les campagnes de sensibilisation tentent d’agiter la pensée critique, de créer du débat, de soulever des doutes, d’enrayer la mécanique du prêt-à-penser et de se réapproprier les possibilités de changement. » Lu sur le site du GSARA

© GSARA et FW-B

Prioriser l’accompagnement

Quoi qu’on en dise, les écrans sont bel et bien omniprésents dans notre société : dans les lieux publics, dans établissements scolaires et dans le quotidien des parents. Pour ne pas diaboliser le numérique, le GSARA pose les questions et ouvre à nouveau le débat : « Comment, quand, pourquoi, et avec qui nos enfants utilisent-ils les écrans ? Faut-il lutter contre cette présence envahissante ou peut-on en faire un allié pour la parentalité ? »  Pour que cela soit parlant, la campagne propose des vidéos de plusieurs intervenants sur l’impact des écrans sur les enfants, sur le développement cognitif, sur les relations sociales ou encore sur les risques sur la santé mentale et physique.

→ Plus d’informations sur la campagne :
Adultes connectés, enfants protégés – GSARAjustine.esser@gsara.be ou 02/250.13.29

 

↓ Vidéo sur l’omniprésence des écrans dans notre société ; par Média Animation ASBL et l’Office de la Naissance et de l’Enfance – ONE ↓

Quelques mots sur le GSARA

Née en 1976 en même temps que l’apparition de la vidéo en Belgique, le GSARA est une plateforme qui touche à tout ce qui à trait à l’audiovisuel. Son objectif principal est de susciter un regard critique et une réflexion sur l’image et le son ou encore de développer la créativité. Parmi ses nombreuses activités, l’association soutien la production et la promotion d’un cinéma documentaire, collabore en tant que prestataire audiovisuel, reconnue par la Région wallonne en tant que CISP-DEFI (Centre d’Insertion Socio-Professionnelle) et elle organise un programme de formations à Liège et à La Louvière. En parallèle de ses nombreuses activités, le GSARA est aussi reconnu comme mouvement d’Éducation permanente sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

→ En savoir plus : Association d’action et de réflexion autour de l’audiovisuel – GSARA

O’YES ASBL, organisation qui informe les futurs parents sur la santé sexuelle, fait peau neuve !

O’YES ASBL est une organisation de jeunesse qui promeut la santé sexuelle auprès des jeunes de 15 à 30 ans – quel que soit leur genre, leur attirance sexuelle, leur origine ou leur milieu socio-économique – en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle a récemment communiqué sur les réseaux sociaux avoir opté pour un Relooking : nouveau site web, nouvelle identité graphique ou encore nouveaux contenus, pour encore mieux passer ses messages auprès de la jeunesse et des parents de demain.

O’YES ASBL, qui signifie Organization for Youth Education & Sexuality, a été reconnue en 2017 comme actrice de promotion de la santé ; elle permet aux jeunes de faire leurs propres choix et de devenir acteurs en matière de sexualité. Tout au long de l’année, l’asbl est active sur les différents milieux de vie des jeunes (enseignement, festivités, réseaux sociaux) ainsi que dans les espaces publics en FW-B.

 Le plein de nouveautés !

Comme annoncé sur les réseaux sociaux, l’asbl se réinvente ! Et oui, pour toucher la jeunesse, il faut savoir être créatif afin de délivrer les bons messages importants  » Une com’ plus claire, plus jeune, plus complète ». Concrètement, les changements sont les suivants :

  • Un nouveau site internet : Toutes les infos sur leurs projets, la description des outils pédagogiques (certains sont d’ailleurs disponibles à l’emprunt ou à la vente !), des offres de stage, leurs contacts, leurs communiqués de presse, des ressources de qualité sur les thématiques de la VRAS (Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle).
  • Un nouveau look pour leurs réseaux sociaux : des stats et des infographies, des mises en situation, des infos sur les projets et les outils pédagogiques, des lectures, des événements ainsi qu’une présentation des membres de l’équipe.

Active sur le terrain

O’YES s’adresse donc aux jeunes de 15 à 30 ans ainsi qu’aux (futurs) professionnels de la santé afin d’établir un discours commun auprès des jeunes. Pour ce faire, elle met en place ses actions autour de différents projets :

  • Formations thématiques des (futur·es) pros
  • Parcours de sensibilisation en universités, hautes écoles, écoles secondaires, mouvements de jeunesse, etc.
  • Média Moules Frites (vidéos, podcasts et infographies)
  • Campagnes de sensibilisation dans les transports en commun et sur les campus
  • Supports de prévention (outils pédagogiques, brochures, affiches, etc.)
  • Accompagnement de projets jeunes (événements, création d’affiches/outils, etc.)

→ Découvrir les projets d’O’YES ASBL

Genèse de l’asbl

Au lancement de l’association en 2009, il manquait cruellement de prévention en matière d’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) dans les hautes écoles et universités. Qu’il s’agisse de contraception, d’infections sexuellement transmissibles (IST) ou de consentement, les jeunes étaient très peu informé·es. De plus, les structures ressources, telles que les centres de planning familial, étaient souvent mal connues ou sous-utilisées. C’est de ce constat qu’est née l’idée de créer une association dédiée à la sensibilisation sur les campus de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Initialement, l’organisation s’appelait SIDA’SOS et avait comme méthodologie l’éducation par les pairs avec un focus sur le VIH/SIDA. Pour répondre aux besoins des jeunes, les thématiques se sont élargies et touchent désormais aux violences sexistes et sexuelles, aux questions LGBTQIA+ ou encore à la pornographie. O’YES est une organisation de Jeunesse depuis 2013, actrice de promotion de la santé en 2017 et a reçu, la même année, le label EVRAS (Éducation à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle).

↓ Vidéo de présentation d’O’YES ASBL ↓

Le deuil périnatal au sein d’une fratrie, conté avec simplicité et tendresse

À l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal du 15 octobre, Born in Brussels met en avant un conte illustré intitulé « Poussinou s’en est allé ». Véronique Willems, auteure et maman résiliente face à la perte d’un de ses enfants, a écrit cet album jeunesse à destination des fratries et des parents. Elle a d’ailleurs tout récemment lancé une campagne via sa nouvelle maison d’éditions. On vous en dit plus.

Pour les parents, la mort soudaine de leur bébé est un choc innommable. Un traumatisme avec lequel le couple devra vivre et tenter, par la suite, de se reconstruire. Mais comment ? Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé, on parle de deuil périnatal lorsque des parents perdent leur bébé entre la 22e semaine de grossesse et le septième jour après sa naissance. Pour Véronique Willems, auteure du livre « Poussinou s’en est allé », c’est en partant de son histoire personnelle qu’elle a voulu mettre des mots, et des illustrations, sur des maux dans le but d’aider d’autres familles et d’apporter un peu d’apaisement. Le conte illustré a pris sa popularité en 2016 lors de son passage dans l’émission « Les Maternelles » sur France 2. Depuis lors, l’auteure a ouvert sa propre maison d’édition Pompon et Mimosa et écrit un second volet intitulé « Poussinou des étoiles ».

 

« Ce matin, il s’est passé quelque chose de pas normal dans la famille de Titi. Ses parents rentrent à la ferme sans Poussinou ! Papa Poussin a le dos rond et les plumes de Maman Poussin sont grises et tombantes. De l’eau n’arrête pas de couler de leurs yeux, formant à leurs pattes une grande mare d’eau. »

Pour illustrer le deuil au sein d’une fratrie

C’est suite à la mort de son fils prénommé Émile et en voyant son premier garçon âgé de 3 ans régresser dans son évolution que Véronique Willems a décidé d’écrire un livre. Comment mieux expliquer la mort d’un petit frère que par un conte illustré vu aux travers des yeux d’un enfant ? Les bienfaits furent immédiat auprès de son fils. C’est alors que l’ouvrage s’est propagé jusqu’à ‘Hôpital pour Enfants Reine Fabiola à Bruxelles afin d’aider d’autres familles et d’autres enfants à vivre avec la perte d’un petit frère ou d’une petite sœur. Par la suite, d’autres hôpitaux utiliseront le conte ainsi qu’à l’étranger (France, Suisse). Le petit plus ? Des conseils sont délivrés par Claire Van Pevenage, psychologue clinicienne qui a participé à deux textes inclus dans le livre, et servant de repères aux parents qui passent par cette douloureuse épreuve.

Pourquoi une campagne ?

Véronique Willems a lancé sa campagne afin de pouvoir rééditer ce livre lumineux. Porté par sa maison d’édition, la collecte de fonds a permis de financer une partie de l’impression et de la diffusion des deux livres : Poussinou s’en est allé et Poussinou des étoiles. D’ailleurs, l’auteure précise qu’1 euro des ventes est reversé auprès de deux associations francophones : Petit cœur de beurre en France et Sauvez mon enfant en Belgique.

Les deux livres ont donc un intérêt certain dans le soutien aux familles endeuillées :

  • Dans Poussinou s’en est allé, un poussin, Titi, voit ses parents rentrer sans son petit frère. Beaucoup de questions se bousculent dans sa tête.
  • Dans Poussinou des étoiles, c’est un enfant né après le décès d’un aîné qui exprime ses doutes et cherche sa place.

→ Pour contribuer à la campagne et se procurer un ouvrage, c’est par ici !

Des parents bien accompagnés

Après le choc du deuil, le couple est fragilisé et parfois isolé. Dans ces moments-là, il est nécessaire d’être bien entouré par sa famille ou ses proches. Lorsque l’isolement prend trop de place dans la vie du couple et devient pesant, des groupes de paroles, sur les réseaux sociaux, sont disponibles afin de pouvoir discuter avec des parents ayant vécu le même trauma.

À Bruxelles, il existe des groupes d’entraide pour parents endeuillés, proposés par le biais d’associations et animés par des professionnel.le.s ou des bénévoles ayant parfois eux.elles-mêmes vécu un drame. Ces lieux d’échanges peuvent constituer une source de bien-être pour des parents en souffrance qui ressentent le besoin de partager leur expérience. Voici quelques liens d’associations ou d’initiatives vers lesquelles se tourner : 

Il existe également des services d’aide au sein d’hôpitaux (liste non exhaustive) : 

16 projets extrascolaires en faveur d’enfants en situation de vulnérabilité

Un récent appel à projets a été lancé par le Fonds Jacqueline Cigrang visant à soutenir les partenariats entre écoles et opérateurs de l’extrascolaire ; l’accueil temps libre (ATL), les associations, les fédérations, les services d’accompagnement, les administrations communales. 16 projets, en Wallonie, à Bruxelles et en Flandres, ont été sélectionnés et débuteront dans le courant de la rentrée scolaire. L’objectif ? Contribuer au bien-être physique, psychique et intellectuel des enfants de 2,5 à 12 ans, confrontés à la précarité socio-économique, à un isolement géographique ou ayant des besoins spécifiques, en développant des activités extrascolaires et de soutien scolaire inclusives.

{Communiqué de presse de la Fondation Roi Baudouin}

À l’heure où les enfants se préparent à retrouver le chemin de l’école, le Fonds Jacqueline Cigrang, géré par la Fondation Roi Baudouin, apporte son soutien à 16 initiatives qui favorisent l’épanouissement d’enfants en situation de vulnérabilité par le biais d’activités extrascolaires. Un montant total de plus de 1,3 million d’euros est attribué à ces projets, qui débuteront à la rentrée scolaire 2025-2026 et s’étaleront sur trois années consécutives.

« Un puissant levier d’inclusion »

Les activités extrascolaires – qu’elles soient culturelles, sportives, éducatives ou récréatives –  jouent un rôle essentiel dans le développement et l’épanouissement des enfants. Elles nourrissent leur curiosité, révèlent leurs talents, renforcent leur confiance en eux et élargissent leurs horizons. Pour les enfants en situation de vulnérabilité, particulièrement, elles représentent aussi un puissant levier d’inclusion.

Un appel à projets centré sur les partenariats écoles–acteurs de l’extrascolaire

Dans le prolongement des conclusions formulées par la Fondation Roi Baudouin et le Fonds Baillet Latour dans le cadre du programme ‘L’extrascolaire au cœur de l’intégration’, le Fonds Jacqueline Cigrang a lancé, pour la première fois, un appel à projets destiné à encourager la mise en place de partenariats solides entre écoles et opérateurs de l’extrascolaire (accueil temps libre, associations…). L’objectif : développer des activités extrascolaires et/ou de soutien scolaire inclusives, accessibles financièrement et géographiquement, contribuant au bien-être physique, psychique et intellectuel des enfants de 2,5 à 12 ans – qu’ils soient confrontés à la précarité socio-économique, à un isolement géographique ou ayant des besoins spécifiques.

16 projets soutenus en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre

Un jury indépendant a sélectionné 16 initiatives : cinq en Wallonie, quatre à Bruxelles et sept en Flandre. Chaque projet bénéficie d’un soutien financier sur trois années scolaires (2025-2028), ainsi que d’un accompagnement individuel et collectif. Un rapport final sera en outre diffusé à l’ensemble des acteurs de l’extrascolaire afin de partager les pratiques inspirantes identifiées.

Vous trouverez ici la liste des 16 projets, accompagnés d’une brève description et de coordonnées de contact. En voici quelques exemples :

  • À Etterbeek, l’asbl Urban Step organise les ateliers ‘Français Ludique Amusant’ pour des enfants de 2,5 à 12 ans, en particulier ceux en DASPA (Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des Primo-Arrivants et Assimilés) et en FLA (Français Langue d’Apprentissage). Par des activités ludiques et inclusives, les enfants renforcent leur maîtrise du français, leur intégration et leur adaptation à la culture scolaire.
  • À Forest, l’asbl RecyKlopper propose ‘Abracabrico’, des ateliers de bricolage bois-métal axés sur la récupération, destinés à des enfants issus de quartiers fragilisés. Ils conçoivent et fabriquent des objets utiles, dans une approche collaborative. Le projet stimule la créativité, favorise l’autonomie et sensibilise à un mode de vie durable.
  • À Oupeye – Haccourt, l’asbl Racynes développe ‘Les petits fermiers du savoir’, un accueil extrascolaire axé sur la nature, l’écologie et l’inclusion. Les enfants des écoles locales rejoignent une ferme à pied, où ils participent à des ateliers en plein air : jardinage, bricolage écologique et découverte de la biodiversité. Le projet favorise l’éveil, la solidarité et le lien à la nature.
  • À Chimay – Bourlers, l’asbl La Clairière met en place un programme extrascolaire pour les enfants hébergés au sein de son refuge pour femmes victimes de violences conjugales. Des activités récréatives sont organisées après 16h, les mercredis après-midi et les week-ends, avec une animatrice dédiée. Le projet vise à offrir des moments d’épanouissement, malgré les contraintes liées au contexte rural et confidentiel.
  • À Gand, l’asbl Zing mee propose ‘Open muziekhuis Rabot’, des ateliers musicaux gratuits pour enfants en situation de vulnérabilité. Ils découvrent la musique à travers le chant, la pratique d’un instrument et l’enregistrement en studio. Le projet favorise l’expression de soi, la créativité et la confiance.
  • À Sint-Amandsberg, l’asbl Futsal Gent propose ‘Sporteldorado’, des activités sportives extrascolaires dans les écoles et les espaces publics de quartiers fragilisés. En collaboration avec les écoles et acteurs locaux, le projet favorise la santé, l’intégration sociale et le développement global d’enfants en situation de vulnérabilité.

Ces projets illustrent la richesse et la diversité des approches possibles pour offrir à tous les enfants des opportunités de se développer et de s’épanouir au-delà du cadre scolaire. En s’appuyant sur des partenariats solides entre écoles et acteurs de terrain, l’extrascolaire devient un véritable moteur d’inclusion, de bien-être et d’égalité des chances. FRB

→ Liste des autres projets sélectionnés : Fonds Jacqueline Cigrang 2025

→ Pour plus d’infos : Cathy Verbyst : verbyst.c@kbs-frb.be  ou +32 25490278

 

À LIRE AUSSI :

Santé mentale et maladies non transmissibles : une déclaration mondiale en soutien aux familles

C’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui l’a annoncé via un communiqué : « Les dirigeantes et dirigeants mondiaux ont massivement soutenu le texte de la première déclaration politique mondiale des Nations Unies sur l’action intégrée contre les maladies non transmissibles (MNT) et en faveur de la santé mentale. Cette déclaration, négociée au cours d’un processus intergouvernemental de cinq mois, sera examinée lors de la 80e session de l’Assemblée générale en vue de son approbation finale en octobre 2025. »  De l’espoir pour de nombreuses familles mais aussi pour les personnes vulnérables ou qui vivent en situation de crise humanitaire.

À l’occasion d’une quatrième réunion de haut niveau, les cheffes et chefs d’État et de gouvernement ainsi que les ministres de la santé se sont réunis lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. Sujet du jour : discuter de la déclaration politique mondiale sur les maladies non transmissibles et la santé mentale.

{Communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé}

État des lieux

Les MNT (maladies non transmissibles), notamment les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, les cancers et le diabète, sont les principales causes de décès dans le monde. Elles ont fait au moins 43 millions de morts en 2021, dont 18 millions de personnes âgées de moins de 70 ans. Les quatre cinquièmes (82 %) de ces décès prématurés sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Plus d’un milliard de personnes dans le monde ont des problèmes de santé mentale. Les maladies non transmissibles sont de plus en plus prévalentes dans tous les pays et touchent toutes les communautés, ce qui en fait des problèmes urgents pour la santé publique, la productivité et la croissance économique durable.

Horizon : 2030

La déclaration politique s’intitule « Equity and Integration: Transforming Lives and Livelihoods through leadership and action on noncommunicable diseases and the promotion of mental health and well-being » (« Équité et intégration : changer la vie et des moyens de subsistance grâce au leadership et à l’action contre les maladies non transmissibles et à la promotion de la santé mentale et du bien-être »). Elle fixe des objectifs mondiaux à atteindre à l’horizon 2030, notamment : 150 millions de consommatrices et consommateurs de tabac en moins ; 150 millions de personnes supplémentaires dont l’hypertension est maîtrisée ; et 150 millions de personnes supplémentaires ayant accès à des soins de santé mentale.

De nouveaux défis

Elle tient compte des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 et répond aux nouveaux défis mondiaux, en élargissant l’ensemble des domaines de lutte contre les MNT pour inclure la santé bucco-dentaire, la santé pulmonaire, les cancers de l’enfant, les maladies hépatiques, les maladies rénales et les maladies rares ; en tenant compte de davantage de facteurs environnementaux généraux, dont la pollution de l’air, les combustibles polluants pour la cuisson des aliments, l’exposition au plomb et les produits chimiques dangereux ; et en prenant acte de l’évolution du risque lié aux dangers numériques dus à l’exposition aux réseaux sociaux, au temps d’écran excessif, au contenu préjudiciable et aux risques de mésinformation et de désinformation.

Mais encore…

Elle met l’accent sur le renforcement de la réglementation des cigarettes électroniques, des nouveaux produits du tabac, du marketing des aliments mauvais pour la santé auprès des enfants, de l’étiquetage sur la face avant des emballages et de l’élimination des acides gras trans. Les engagements qu’elle énonce découlent des expériences et des besoins des personnes atteintes de MNT et de problèmes de santé mentale, des populations vulnérables face au climat, des petits États insulaires en développement (PEID) et des personnes vivant dans des situations de crise humanitaire.