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Crédit-temps pour les parents : plus court et moins payé depuis le 1er février

Depuis le 1er février, les crédits-temps sont rabotés. La Ligue des familles s’était déjà opposée à la diminution de la durée du congé de 51 à 48 mois et à l’abaissement de l’âge de l’enfant donnant droit à ce congé de 8 à 5 ans (en cas de crédit-temps à temps plein). Ces mesures sont confirmées. Mais ce qu’on apprend maintenant, c’est que le gouvernement revoit à la baisse les allocations du crédit-temps pour les parents qui comptent 5 ans d’ancienneté ou plus, et que les économies toucheront également les parents ayant déjà un crédit-temps en cours !

{Communiqué de presse de La Ligue des familles}

Le gouvernement fédéral avait décidé en octobre de réaliser des économies sur certains congés familiaux mais les modalités d’application n’étaient pas encore connues. L’arrêté royal relatif aux crédits-temps, dispositif permettant aux parents de diminuer temporairement leur temps de travail pour s’occuper de leurs enfants, vient d’être publié. « Ces mesures portent gravement atteinte à la conciliation entre travail et vie de famille, alors que les dispositifs existants sont déjà insuffisants et que les besoins en la matière sont énormes : 70% des parents estiment que travailler à temps plein tout en ayant des enfants est difficile », commente Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. 

Une perte de 90€ par mois

Jusqu’à présent, les parents qui comptaient 5 ans d’ancienneté chez le même employeur avaient droit à un crédit-temps (un peu) mieux rémunéré. Ce complément de rémunération lié à l’ancienneté ainsi que celui d’application pour les travailleurs de 50 ans et plus sont supprimés. Chaque parent en crédit-temps percevra désormais la faible allocation de base : « Un parent qui compte 5 ans d’ancienneté perçoit actuellement 627,08€ par mois pour un crédit-temps à temps plein. A partir du 1er janvier 2023, ce sera à peine 537,50€ », précise Christophe Cocu. « Une perte sèche de 90€ par mois ! »

Cette baisse de rémunération constitue un recul énorme pour les droits des parents, qui étaient déjà mis en difficulté par la rémunération actuelle extrêmement faible : « Quels parents peuvent se permettre un revenu si bas ? » déplore Christophe Cocu. « Cette mesure empêche encore davantage les parents les plus précaires, mais aussi de la classe moyenne, de recourir aux congés familiaux. » Elle constitue un aussi un coup de massue pour l’égalité entre les femmes et les hommes, puisque la faible rémunération des congés familiaux induit que ce sont les femmes, qui ont la plupart du temps le plus faible revenu du couple, qui les utilisent majoritairement.

Les parents qui sont déjà en crédit-temps également concernés

La durée du crédit-temps rémunéré est rabotée de 3 mois (elle passe de 51 à 48 mois). Ce qui est inattendu, c’est que le gouvernement applique également cette mesure aux parents qui sont déjà en crédit-temps actuellement ! En effet, le parent qui est déjà en crédit-temps et qui, au 1er février 2023, n’a pas encore épuisé au moins 30 mois de ce congé, perd 3 mois de crédit-temps rémunéré. Pour la Ligue des familles, il s’agit d’une rupture du contrat avec le parent

Le crédit-temps encore moins accessible aux travailleurs et travailleuses précaires

Pour pouvoir prendre un crédit-temps, désormais, les parents devront avoir travaillé chez le même employeur pendant au moins 3 ans (contre 2 ans actuellement).

« Cela revient à exclure les travailleurs – surtout des travailleuses, les femmes restant les premières concernées – en contrats précaires du droit au crédit-temps. Ça ne tient pas compte non plus de la mobilité professionnelle des parents qui ne passent plus toute leur vie dans la même entreprise. Désormais, à chaque changement d’emploi, les parents devront attendre trois longues années – c’est énorme dans la vie d’un enfant ! – pour recourir à ce dispositif de conciliation entre travail et vie de famille », conclut Christophe Cocu.

En synthèse, si les parents travaillent depuis moins de 3 ans chez le même employeur, ils n’ont plus droit du tout au crédit-temps. Mais s’ils travaillent depuis 5 ans ou plus chez cet employeur, leur crédit-temps sera moins payé. Cette réforme ne répond à une aucune logique : il s’agit de pures économies budgétaires sur le dos des parents.

Joyeuses fêtes !

Chers (futurs) parents, chers professionnels du secteur périnatal,

Toute l’équipe de Born in Brussels vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année entourés de vos petits bouts.

Que vos souhaits se réalisent et que vos difficultés soient plus légères à porter.

Parce qu’être parent, on le sait, est loin d’être simple, surtout pour les familles démunies. Et l’enjeu est parfois encore plus grand pour ceux qui les aident ou les soignent…

Alors nous vous entourons de nos bras, de nos mots, de nos astuces et autres informations. Puisez dans notre site à l’envie, car il a été créé pour ça ; pour vous.

Tout plein d’amour et de bonheur !

Bientôt une prime de naissance pour les papas homosexuels

La proposition de Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois en charge des Allocations familiales, d’octroyer aux couples homosexuels gay une prime de naissance pour leur enfant a été approuvée en Commission au Parlement bruxellois. Cette décision met fin à plusieurs années de discrimination et permet de reconnaître les couples gays comme schéma familial.

(Communiqué de presse du cabinet du ministre)

Actuellement, le texte de loi de l’ordonnance datant du 25 avril 2019 prévoit que les allocations et les primes de naissance soient payées uniquement à la mère. On se retrouve donc dans une situation où il est impossible de demander son allocation de naissance si l’enfant n’a pas de mère.

« C’est de la discrimination. C’est nier le fait que deux papas puissent aussi fonder une famille. Et donc c’est une situation qu’il était urgent de changer », insiste Bernard Clerfayt. « Il y a des alternatives pour bénéficier la prime, comme la demande d’une prime d’adoption. Mais pour un couple homosexuel, ils sont tous les deux les pères de l’enfant, et symboliquement, ils souhaitent faire la demande pour une allocation de naissance et non pour une allocation d’adoptant », poursuit le Ministre amarante.

Jusqu’à aujourd’hui, le texte de l’ordonnance obligeait ces pères à faire des contorsions juridiques pour recevoir leur prime. Grâce à la modification de l’ordonnance, ce ne sera plus le cas. Les pères pourront eux aussi introduire une demande de prime de naissance. « Je pense qu’il faut suivre l’évolution de notre société et écrire des textes de loi ouverts à tous », conclut Bernard Clerfayt qui a également publié un post sur Twitter pour annoncer sa proposition d’ordonnance.

 

Santé mentale : nouvelles unités parents-bébé dans deux hôpitaux bruxellois

En l’espace d’un mois, deux unités parents-bébé flambant neuves ont fait leur apparition dans les services de pédopsychiatrie de la Clinique Saint-Jean et de l’Hôpital des Enfants. Les mères ou les pères souffrant de dépression postnatale, de troubles anxieux ou d’autres problèmes psychiatriques peuvent y être soignés pendant quelques semaines tout en restant aux côtés de leur bébé.

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