Mères célibataires par choix

Les mères célibataires par choix sont des mères qui ont cherché activement un moyen de devenir mères sans implication d’un partenaire. La plupart d’entre elle choisissent la procréation médicalement assistée. C’est un choix difficile, mêlé de doutes et de remise en question personnelle.

« Faire un enfant seule », est-ce forcément un choix féministe ?

À l’heure où les femmes ont réussi à obtenir les mêmes droits que les hommes en Belgique, leur sentiment d’autonomie dans leurs choix leur permet de choisir quand et comment elles souhaitent devenir mère.

La majorité des femmes célibataires devenues mères grâce à un don de sperme ont expliqué ce choix par un « fort désir biologique ». Pour beaucoup de ces femmes, c’est un désir naturel avant tout. Certaines de ces femmes s’identifient certes en tant que féministes, mais très peu ont fait le choix d’avoir un enfant de cette façon dans un esprit de revendication féministe, ou de rejet de l’homme. La pression de l’horloge biologique liée à la diminution de la fertilité est une des raisons invoquées par certaines de ces mères célibataires par choix pour faire appel au don de sperme. Ainsi, ce choix est souvent effectué par défaut, suite à des échecs relationnels, la difficulté de trouver un/une partenaire, et l’impasse de l’horloge biologique.

Être maman solo : comment gérer ?

Selon des études internationales les femmes célibataires ayant choisi la procréation médicalement assistée sont bien préparées à devenir mères. Elles sont généralement éduquées, ont des finances suffisantes et un certain réseau social leur permettant d’être entourées. Leurs enfants ont autant, sinon moins de troubles du comportement que les enfants de couples mariés.

Cependant, certaines mères célibataires par choix, ne se permettent pas de demander de l’aide quand elles rencontrent des difficultés. Elles ont tendance à considérer que le choix qu’elles ont fait ne leur donne pas le droit d’être aidées. En tant que maman solo on peut se sentir vulnérable et il est important d’en parler. Le personnel de soin est là pour aider et soutenir ces femmes lors de la grossesse et de l’accouchement.

Il est important pour ces mères de ne pas se retrouver seules face à leur choix, la possibilité de parler avec un entourage soutenant est donc essentiel. Cependant, il est parfois difficile de gérer les questions et les réactions de la part de la famille et/ou des amis sur ce sujet. Parler avec d’autres mères dans la même situation peut aider. Les forums ou groupes sur les réseaux sociaux peuvent permettre de bénéficier des expériences de chacune.

Un.e psychologue peut également aider ces mamans dans les différents challenges auxquels elles peuvent être confrontées et c’est d’autant plus important lorsqu’un risque de dépression post-partum est redouté.

Le lien génétique créé-t-il le lien parent-enfant ?

Premièrement, il est important de comprendre que ce n’est pas le lien génétique qui crée le lien affectif entre un parent et un enfant. Tous les enfants ont besoin d’une personne qui leur fournit l’affection et le soin dont ils ont besoin pour se développer. Ce lien d’attachement est un besoin social primaire et inné. Ainsi, le lien parent-enfant n’est pas associé au lien biologique, c’est l’affection et la manière dont le parent se comporte avec l’enfant qui crée ce lien. Un attachement sécurisant est ce dont l’enfant a besoin, c’est-à-dire un parent qui s’ajuste à l’enfant et qui répond de façon cohérente à ses besoins.

La question de l’identité du donneur et de la donneuse

L’adolescence est le moment où les enfants construisent leur identité. C’est à cette période que la plupart des enfants recherchent des informations sur leurs parents biologiques. C’est aussi le cas pour les enfants nés de la PMA. Il est donc recommandé de parler à l’enfant de ses origines biologiques. L’enfant pourra ainsi comprendre d’où il vient et pourquoi il a été conçu de cette manière. La question de la rencontre avec le ou la donneuse peut être discutée avec l’enfant avec l’accord du donneur ou de la donneuse si cela s’avère important pour l’enfant.

Lire le témoignage d’une maman solo : “Elle a fait un bébé (presque) toute seule”

Info Box

Désir d’enfant et grossesse

Qui peut m'aider à Bruxelles ?