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« BonHer », une application solidaire sur la santé mentale à destination des femmes

BonHer, c’est une nouvelle application, développée en France, à destination des femmes et des mamans. Son objectif ? Rendre la santé mentale accessible à toutes ! L‘application met à disposition : un chat SOS, appelé Suzanne – pour parler de manière anonyme –, un soutien gratuit par des marraines bénévoles ou encore un accompagnement adapté via des expertes en santé mentale, à tarif solidaire. Born in Brussels a testé l’application pour vous.

Pour rendre la santé mentale accessible à toutes, BonHer est donc un soutien, parmi d’autres, et donne des moyens supplémentaires à toutes les femmes pour se faire aider. L’application repose sur la solidarité, entre femmes, par le biais d’un outil accessible à distance et adapté selon les problématiques. BonHer permet également, selon les demandes et les situations, de bénéficier d’une bourse pour soutenir la santé mentale des femmes qui nécessitent une aide urgente.

Notre application ne remplace en aucun cas un suivi médical ou thérapeutique. Elle est là pour offrir un espace d’écoute, de soutien et d’accompagnement, selon ce qui correspond le mieux. C’est un soutien, une proposition de mise en relation.» – Lu sur le site de BonHer

© BonHer

Deux types de soutien

BonHer permet donc aux femmes, y compris les mamans, de se faire aider à distance. Pour les adhérentes, il est possible de bénéficier d’un accompagnement, et aussi de créer un profil afin d’offrir son aide ; devenir une marraine en accompagnant une autre femme qui en a besoin. L’application propose aux femmes de trouver leur soutien sur-mesure et propose deux types de soutien :

  • Une marraine : elle fait figure de personne bienveillante et rassurante. En effet, la marraine disposera de points d’accroches, d’un vécu parfois similaire ou encore d’une expérience enrichissante. Elle sera une bonne écoute, une personne qui apportera son soutien et partagera ses conseils sans aucun jugement.
  • Une experte : une professionnelle du secteur avec, notamment, des compétences en santé mentale : psychologue, sophrologue, praticienne bien-être, sexothérapeute, professeure de yoga, naturopathe consultante juridique ou encore une spécialiste en micro nutrition. Chaque experte apportera un soutien nécessaire ainsi qu’un accompagnement le plus adapté selon les besoins. Grâce à son positionnement, elle délivrera des pistes de solution ainsi que des outils concrets.

Créer une communauté bienveillante

L’application est ergonomique, facile d’utilisation et permet à chacune de s’y retrouver. BonHer offre aux utilisatrices plusieurs lectures inspirantes via l’onglet Le journal BonHer ou sur L’édito d’Alice. Suzanne, c’est le Chat, généré par l’intelligence artificielle (IA) et disponible 24h/24. Celui-ci permet de dialoguer, à tout moment, sur l’application préalablement installée gratuitement. Suzanne offre un soutien de première ligne et permet de rediriger la personne vers la bonne personne ou, au besoin, vers l’organisme adéquat. BonHer permet aussi à celles qui le souhaitent de s’impliquer dans l’association en participant aux actions et aux événements. Ceux-ci se déroulent physiquement en France, mais d’autres se passent à distance. Ils sont à retrouver dans l’onglet « Event ».

→ Prochain moment d’accueil et d’échange en ligne : Welcome BonHer

→ Pour découvrir l’application

Le secteur de la petite enfance souffre : crèches saturées, quelles solutions pour les parents ?

Le Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes (CEFH) organisait une conférence intitulée « crèche saturées, parents dépassés : quelles solutions pour Bruxelles ? » Un débat auquel ont pris part des associations de la petite enfance, des puéricultrices, des représentants politiques et bien sûr des parents concernés par la problématique. Born in Brussels y était également.

Photo : Samuel Walheer

C’est suite à la parution en décembre 2024 d’un avis d’initiative du CEFH que le sujet a été tout naturellement choisi pour cette conférence. Car, il est vrai que le secteur de la petite enfance souffre depuis plusieurs années. Et ce n’est pas faute aux puéricultrices d’avoir tiré la sonnette d’alarme en 2023 : Petite enfance et milieux d’acceuil : le secteur manifeste pour un vrai coup de main ! Plusieurs problématiques sont à relever comme un manque de places dans les milieux d’accueil, en particulier dans les communes les plus pauvres, un cadre de travail décrié, un manque de reconnaissance et de valorisation financière ou encore une pénurie de personnel causé par une perte d’attractivité du secteur. La répartition des compétences selon les niveaux de pouvoir à Bruxelles n’aide pas le processus d’amélioration du secteur à sortir la tête de l’eau.

« Veiller à l’égalité entre les femmes et les hommes est un devoir permanent. Il est nécessaire de le prendre systématiquement en compte dans le cadre de l’élaboration des politiques bruxelloises, de la gestion quotidienne de la Région ainsi que dans l’évaluation de ces politiques et des actions menées. » Le Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes (CEFH)

Pourquoi un avis du CEFH ?

Lorsqu’on lit l’avis publié par le Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes en fin 2024, celui-ci fait état d’une situation bien complexe. En effet, l’un des principaux défis auquel doit faire face le secteur de la petite enfance est ce déséquilibre entre l’offre et la demande de places d’accueil. Malgré une amélioration du taux de couverture entre 2013 et 2022, le CEFH le confirme : cela reste largement insuffisant. De plus, si l’on tient compte de la  « non-demande » de certaines familles, il faut considérer que des familles renoncent à chercher une place. Ces dernières abandonne face à la pénurie ou sont confrontées à des difficultés d’accessibilité financière ou géographique. Pour finir, le CEFH met en avant l’inadéquation entre l’offre et la demande ; prégnante si l’on examine la situation pas uniquement au niveau de la Région mais plutôt par commune ou par quartier. Le Conseil poursuit dans son avis : « On remarque alors de fortes disparités, généralement entre communes plus riches du Sud-Est, mieux fournies en milieux d’accueil, et communes plus pauvres du Nord-Est, moins bien loties. »

Que dit l’avis ?

Pour mener à bien ce nouvel avis, plusieurs auditions ont été menées par le CEFH dans le courant de l’année 2024 et ont permis d’aboutir à un avis. Ces auditions ont été réalisées auprès du Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, Perspective.brussels, la Ligue des Familles ainsi qu’au Gezinsbond. L’avis reprend des revendications à destination de l’Etat fédéral, la Région de Bruxelles-Capitale (RBC), la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), la Vlaamse Gemeenschap (VG), la Commission communautaire française (COCOF) et la Vlaamse Gemeenschapscommissie (VGC). Dans l’avis figurent des recommandations transversales adressées aux différents niveaux de pouvoir du pays. Il y a également des recommandations particulières du CEFH qui reprend deux thématiques importantes :

  • Nombre de places et accessibilité : Augmenter l’offre de places, Cibler les quartiers au taux de couverture faible, Agir sur la demande : congés de naissance et parentaux, prégardiennat et classes d’accueil, Augmenter l’accessibilité financière, Faciliter le processus d’inscription et améliorer la qualité de l’accueil ou encore Augmenter l’inclusion des enfants à besoins spécifiques
  • Emploi et formation : Améliorer l’attractivité, les conditions de travail et la rémunération du secteur, Simplifier les démarches administratives et soutenir les équipes, Inclure la petite enfance dans un accord-cadre régional pour l’emploi, la formation et l’enseignement, Mettre à jour et étendre les formations initiales ou encore Faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers

Vers l’avis d’initiative : Accueil de la petite enfance en Région de Bruxelles-Capitale

Un métier trop peu valorisé

Deux puéricultrices ont pris la parole pour partager leur expérience et témoigner des difficultés auxquelles elles font face tous les jours, le peu de valorisation de leur métier, aux impacts psychologiques et physiques ou encore aux conséquences que cela induit. Voici l’un des deux témoignages :

« Voir les enfants grandir, évoluer, apprendre jusqu’à devenir autonome est une expérience gratifiante. Chaque jour, nous avons la satisfaction de participer à leurs développement et de les accompagner dans une étape essentielle de leur vie. Avoir la confiance des parents est important. Malheureusement, c’est un métier qui est mal payé et qui influe tant sur le plan physique que psychologique. Nous sommes soumises au stress, à une charge mentale permanente et efforts répétitifs : porter des enfants, rester longtemps debout, se pencher constamment provoquent, à long terme, des troubles musculo squelettiques comme des douleurs au dos, aux épaules ou aux genoux. Des douleurs qui deviennent avec le temps chroniques et nécessites des arrêts de travail prolongés. À notre retour, on nous fait bien ressentir que l’on a été trop longtemps absentes. Notre santé mentale y prend un coup ; nous devons compenser face à des parents exigeants et inquiets, des collègues en sous-effectif ainsi qu’un rythme effréné. Notre métier souffre face à une pénurie de personnel, un métier peu attractif, pas assez payé, des horaires contraignant et un manque de reconnaissance pour un métier à vocation. Pour une grande majorité de femmes dans ce métier – qui assument également la responsabilité des charges familiales – l’équilibre entre vie privée et familiale est rendu très difficile. Certaines puéricultrices, comme moi, doivent réduire leur temps de travail à cause des horaires peu adaptés à une vie de famille. D’autres passent à mi-temps car épuisées, au détriment de leur revenu ou de leur carrière ou quittent, à contre-cœur la profession. Nous ne pensons pas tenir jusqu’à la pension car travailler 45 ans dans une crèche semble légitimement inenvisageable pour beaucoup de monde. Nous aimerions que notre métier soit reconnu comme métier lourd afin de permettre un départ à la retraire anticipé et dans la dignité. Bien qu’il s’agit d’un métier fabuleux, les conditions de travail sont de plus en plus précaire, il manque un soutien médical adapté au personnel, reconnaitre la pénibilité et proposer des aménagement de fin de carrière. Il semble donc urgent d’agir pour préserver la qualité d’accueil des enfants et la santé des professionnelles qui y consacrent avec passion. Gladys Romo Aguilera, puéricultrice depuis 20 ans dans une crèche publique à Bruxelles.

Un mot sur le CEFH

Le Conseil est l’organe consultatif autonome de la Région de Bruxelles-Capitale depuis 2012. Il émet des avis et des recommandations sur toute question relative à l’égalité entre les femmes et les hommes. La particularité du conseil est la composition subdivisée en quatre parties : des partenaires sociaux, du Nederlandstalige Vrouwenraad et du Conseil des Femmes francophones de Belgique, d’organisations pertinentes de la société civile ainsi que du monde académique. Ses missions sont les suivantes :

  • Formuler des avis et recommandations sur toutes les matières qui peuvent avoir une incidence sur l’égalité entre les femmes et les hommes en Région de Bruxelles-Capitale ;
  • Suivre la thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes, également aux autres niveaux de pouvoir, pour autant que cela ait un impact pour la Région de Bruxelles-Capitale ;
  • Remettre un rapport annuel au Gouvernement sur les activités réalisées et la dépense de ses ressources financières ;
  • Organiser une fois par an un débat public sur les travaux réalisés par le Conseil et les perspectives qui se dessinent pour l’avenir.

→ En savoir plus sur le CEFH : Conseil bruxellois de l’égalité entre les femmes et les hommes Brupartners ou 02 205 68 85

Nouveaux-nés : Traiter les malformations vasculaires cérébrales, une première mondiale

L’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) l’a annoncé dans un communiqué : il s’agit d’une découverte scientifique inédite. Pour traiter les malformations vasculaires cérébrales, cette nouvelle perspective permettrait de développer un traitement médicamenteux précoce visant à améliorer le pronostic vital, tout en préservant le développement cérébral, chez les nouveaux-nés. Une première mondiale qui mérite une lecture approfondie.

{ Communiqué de presse de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) }

Le Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) annonce une découverte scientifique majeure qui ouvre la voie à un futur traitement pour les malformations vasculaires cérébrales complexes chez les nouveau-nés. Ce tournant médical sans précédent est le fruit d’une collaboration entre le Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’H.U.B (Pr B. Lubicz) et le Laboratoire de Physiologie de la Faculté de Médecine de l’Université Libre de Bruxelles ULB (Pr N. Baeyens), mais aussi l’objet d’une publication dans la prestigieuse revue Nature Cardiovascular Research.

Un espoir pour les parents du monde entier

Les malformations vasculaires cérébrales chez les nouveau-nés – parmi lesquelles la malformation de la veine de Galien – sont des anomalies rares mais graves, détectées dès la naissance, parfois même durant la grossesse. Elles se traduisent par des connexions anormales entre les artères et les veines du cerveau, provoquant un afflux sanguin massif qui peut entraîner une insuffisance cardiaque, des hémorragies ou des lésions cérébrales irréversibles. Sans traitement, ces malformations peuvent compromettre à la fois la survie et le développement neurologique de l’enfant.

© H.U.B

Jusqu’ici, les options thérapeutiques sont limitées : interventions endovasculaires de haute précision, réalisées dans quelques centres ultra-spécialisés, avec des risques importants. Lorsqu’une intervention est possible, ce qui n’est pas toujours le cas, le taux de survie peut atteindre 80-85%, mais le développement neurologique reste compromis dans plus de 50% des cas.

La découverte scientifique majeure annoncée par l’H.U.B aujourd’hui offre une perspective inédite : celle de développer un traitement médicamenteux ciblé et précoce permettant d’améliorer considérablement le pronostic vital de ces bébés tout en préservant leur développement cérébral dès les premiers jours de vie.

« Nous avons identifié une cible thérapeutique totalement inédite. Cette avancée, c’est bien plus que de la science : c’est une nouvelle chance pour des nouveau-nés dont le pronostic neurologique était limité. » Pr Boris LUBICZ, Directeur du Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’H.U.B

Une prouesse rendue possible grâce à l’écosystème de l’H.U.B-ULB

Cette découverte scientifique illustre la force de l’écosystème de soins, d’enseignement et de recherche de l’H.U.B-ULB, et soutenu par le Fonds Erasme, la Fondation ULB et le FNRS, moteurs essentiels du financement de la recherche médicale innovante.

« Cette avancée est le fruit d’une recherche fondamentale patiente, rigoureuse et audacieuse qui a permis de développer un modèle de la maladie, de comprendre son mécanisme et de proposer un traitement pharmacologique potentiel. Elle démontre à quel point les ponts entre laboratoire et hôpital sont vitaux pour faire émerger les traitements de demain. » Pr Nicolas Baeyens, Responsable du Laboratoire de Physiologie (ULB)

« Soutenir la recherche pédiatrique, c’est investir dans l’avenir. Cette découverte prouve que les dons et le mécénat sauvent des vies – même les plus petites. » Cécile Van Parijs, Directrice du Fonds Erasme

Un appel à la société : investir dans la santé des enfants

Ce projet n’aurait pu voir le jour sans le soutien déterminant du Fonds Erasme et de mécènes privés, dont le financement a permis de réunir les expertises médicales, scientifiques et technologiques nécessaires à cette percée inédite. En outre, ce projet a bénéficié d’un financement du FNRS et du soutien de la Fondation ULB et de plusieurs mécènes, pour financer les chercheurs mais aussi l’acquisition de deux microscopes de pointe ayant permis d’identifier les mécanismes menant à ces malformations.

Il ne s’agit que d’une première étape : pour transformer cette découverte en un traitement sûr et accessible aux nouveau-nés, des études précliniques et cliniques devront être menées dans les années à venir. Ces prochaines phases nécessiteront un investissement estimé à plusieurs millions d’euros, mobilisant à la fois des fonds publics, privés et philanthropiques. Car si cette avancée sauve déjà des vies en théorie, elle ne pourra changer la réalité de ces bébés qu’avec un soutien financier pérenne.

C’est pourquoi cette percée médicale est aussi un appel à la mobilisation : la pédiatrie reste largement sous-financée, alors qu’elle concerne les patients les plus vulnérables. Or, chaque enfant mérite un avenir – même face à une maladie rare et complexe.

L’H.U.B s’affirme aujourd’hui comme centre de référence en Europe, accueillant des enfants venus de Belgique et de l’étranger pour les cas complexes qui requièrent une expertise de pointe. Grâce au soutien des investisseurs et des donateurs, ses équipes pourront transformer encore davantage de vies.

Stages de vacances et rougeole : Vivalis rappelle les bons réflexes

La fin de l’année scolaire approche à grands pas et les prochains stages d’été également. Un bon nombre de famille ont fait le choix d’inscrire leurs enfants dans des activités ludiques et sportives. De son côté, la rougeole circule et reste aussi bien présente en région bruxelloise. Pour sensibiliser les parents ainsi que les responsables de lieux de stages, Vivalis – dont fait partie Born in Brussels – partage sa campagne préventive et rappelle qu’en cas de doute, le mieux est de contacter son médecin.

Une affiche, réalisée par le service de médecine préventive de Vivalis est téléchargeable gratuitement et permet d’informer les familles sur les symptômes et les bonnes mesures à adopter. Un appel à la vigilance toujours très important qui figure même comme un acte citoyen. Les responsables des plaines de jeux sont aussi appelés à participer activement à cette sensibilisation en posant l’affiche un peu partout dans leur lieux.

Ensemble, on y arrivera !

Par sa campagne de sensibilisation, Vivalis rappelle certaines précautions à prendre en vue de se protéger et protéger les plus vulnérables, réduire la propagation de la maladie et assurer le bien-être du plus grand nombre. Il est important de savoir que les enfants – comme les adultes d’ailleurs – partiellement vaccinés ou non vaccinés, sont considérés comme des personnes à risques. Pour se protéger de la rougeole et, ainsi, protéger les autres, il faut donc adopter les bons réflexes :

  • Vérifier le statut vaccinal de votre enfant : s’il est incomplet, prenez rapidement rendez-vous avec votre médecin traitant ou pédiatre.
  • En cas de symptômes chez votre enfant (fièvre, éruption) ou si vous avez un doute : appelez votre médecin avant de vous présenter à sa consultation, évitez que votre enfant soit en contact direct avec des personnes non vaccinées ou fragiles (nouveaux-nés, femmes enceintes, etc.), portez un masque pour vous rendre à la consultation, ne faites pas participer votre enfant aux activités et garderies de l’été avant d’avoir reçu l’accord de votre médecin traitant

→ Affiche sur la rougeole à télécharger

Affiche sur la rougeole de Vivalis

Comment se protéger ?

Le service de médecine préventive de Vivalis rappelle aussi que pour être totalement protégé contre la rougeole– et ne plus être à risque – il est important d’être totalement vacciné. Une seule dose ne suffit donc pas. Il faut avoir reçu une vaccination en deux doses avec le vaccin RRO (Rougeole-Rubéole-Oreillons) qui est la seule protection efficace contre la maladie et gratuit sous certaines conditions. La première dose est généralement administrée à 12 mois et la seconde entre l’âge de 7 ans à 9 ans. Les consultations ONE (Office de la Naissance et de l’Enfance) et K&G (Kind&Gezin) sont accessibles gratuitement jusqu’à 6 ans pour tous les enfants. De plus, il est possible de se faire vacciner sans mutuelle et le vaccin reste gratuit auprès des pédiatres et médecins participants (seule la consultation est payante).

Quelques mots sur la rougeole

La rougeole est une infection virale extrêmement contagieuse qui se transmet par voie aérienne. Elle se manifeste spécifiquement par de la fièvre et l’apparition de tâches rouges sur la peau. Les personnes les plus à risque d’être touchées par cette infection sont les enfants de moins de 10 ans. Selon les dernières études, 30% des personnes infectées risquent des complications. Il est également bon à savoir qu’afin de réduire les risques, il faut davantage protéger certaines personnes, comme les femmes enceintes, les nourrissons de moins de 12 mois ainsi que les personnes à faible immunité ou qui n’ont jamais été vaccinées. Malheureusement, on ne peut pas vacciner pendant la grossesse ni avant 6 mois de vie. C’est pour ça qu’il faut éviter que la maladie ne circule en nous faisant vacciner en temps et en heure. D’ailleurs, les personnes nées après 1970 qui n’ont pas reçus deux doses de vaccins contre la rougeole peuvent bénéficier du vaccin gratuit auprès des médecins qui participent au programme de vaccination ONE ou K&G.

→ Pour en savoir plus sur la rougeole, une brochure a été réalisée par vivalis.brussels

→ Vérifier son statut vaccinal avec Vivalis

Partager les bonnes informations, c’est primordial

Born in Brussels mesure toute l’importance de partager les bonnes informations, au bon moment ; la vaccination en fait partie. Plusieurs sensibilisations, auxquelles Vivalis a notamment pris part, ont été diffusées dans le passé : Épidémie de rougeole : Vous partez en vacances avec vos tout-petits ? Pensez aux vaccins !, Rougeole et coqueluche : des vaccins toujours gratuits pour protéger les tout-petits, Coqueluche et femmes enceintes : Vivalis insiste sur l’importance du rappel vaccinal ! ou encore Semaine mondiale de la vaccination : se protéger et protéger les autres, ça n’a pas de prix !

 

Papa pour la deuxième fois, un membre de Born in Brussels raconte

À l’occasion de la traditionnelle fête des pères – célébrée chaque année en Belgique le deuxième dimanche du mois de juin – un des trois membres de l’équipe de Born in Brussels a décidé de partager sa récente expérience : devenir papa pour la deuxième fois. 

Evan, deuxième petit garçon de la famille. Photo : Samuel Walheer

 

Born in Brussels informe les futurs et nouveaux parents, les couples désireux d’avoir un enfant, les mamans vulnérables et bien sûr, les papas que l’on ne peut pas laisser de côté. Le dispositif propose un panel d’informations sur la santé et le bien-être durant la grossesse, la santé mentale périnatale, l’alimentation du bébé, des activités pour tout-petits et même une rubrique « SOS » ainsi qu’une dernière intitulée « Droits et démarches ». En tant que membre de cette équipe depuis bientôt deux ans, je souhaite partager ma récente expérience de papa d’un deuxième enfant. Expliquer, à ma manière, tout ce que cela implique en termes d’organisation, d’implication, de compromis, jusqu’à parler d’investissement de la part du papa. Quel est finalement son rôle pendant la grossesse, lors de l’accouchement et quels changements cela induit une fois de retour à la maison ?

« Avoir le privilège d’être à nouveau papa m’a rendu encore plus reconnaissant envers la vie et avec cette envie de profiter de tous les petits moments, aussi simples soient-ils, que j’ai la chance de vivre. »

Contexte

Mon épouse, notre plus grand garçon âgé de deux ans, Gabriel, et moi avons déménagé en décembre 2023 en Flandre, aux abords de Bruxelles. Gabriel est né à l’Hôpital Delta en 2022 avec une expérience d’accouchement très positive. Par souci de proximité et de logistique, nous n’avions pas le choix : il fallait changer d’hôpital. Ce sera donc le plus proche qui sera, espérons-le, le mieux : l’Hôpital Erasme. Une fois le projet « bébé2 » lancé, il fallait également changer de gynécologue. Pas toujours évident mais encore une fois, il fallait se faciliter la tâche, en espérant que le contact soit aussi bon.
Après la première consultation, ma femme semblait séduite et donc rassurée. Ouf ! Le service maternité d’Erasme fonctionne de sorte que ce sont les sage-femmes qui disposent d’une grande marge de manœuvre lors du suivi de grossesse jusqu’à la prise en charge complète de l’accouchement. Il ne fallait donc pas négliger cet aspect quelque peu nouveau pour nous.
Mais il faut dire que nous avons rapidement été séduits par plusieurs facteurs : un hôpital de proximité et moderne, des professionnelles rassurantes et à l’écoute ainsi que la possibilité de visiter les lieux avant le jour-J :
une maternité flambant neuve à l’Hôpital Erasme, pour un meilleur respect du rythme et du choix de la patiente. Quelques semaines avant l’accouchement, nous étions tous les trois, ou plutôt tous les quatre (si l’on compte bébé2) à la maternité d’Erasme à recevoir – avec d’autres couples – les informations d’une sage-femme aussi captivante que bienveillante. Je fais partie de ces hommes qui – sans me lancer des fleurs – ne fait pas que participer ou accompagner sa compagne mais j’ai plutôt fait le choix de vivre et d’être pleinement impliqué dans notre projet commun ; à défaut de pouvoir porter le bébé dans mon ventre, je donne de ma personne. Il est vrai que cela nécessite du temps, de l’investissement, de l’organisation ainsi qu’une bonne communication entre papa et maman ; un vrai travail en soi. Sans vouloir tirer les traits, j’irais jusqu’à dire qu’il s’agit finalement non pas d’un choix personnel mais d’une possibilité du futur papa d’être là, quand on a besoin de lui, de se rendre disponible et d’être présent à la plupart des rendez-vous pour son bébé. Mais, je vous l’assure, dans la mesure du possible, il faut y aller et en profiter ; vous n’allez pas le regretter ! Il était primordial pour moi, en tout cas, d’être pleinement présent lors de l’accouchement et, à ma manière, d’être le plus actif et impliqué possible.

Lorsqu’Evan est sorti du ventre de sa maman, je me suis dit que c’était à la fois un soulagement pour elle, après l’avoir porté pendant presque 9 mois, mais aussi un sentiment de crainte pour ce que nécessite l’éducation de deux enfants. »

L’attente…

Étant déjà papa, j’avais vécu la naissance de Gabriel comme une expérience à la fois unique et singulière. Une avalanche de bonheur qui m’avait fait pousser des ailes et avait donné encore plus de sens à ma vie. Ce grand moment, on en entend parler, on nous le raconte, on en voit parfois à la télévision ou on imagine l’accouchement d’une manière ou d’une autre. On redoute certainement le pire, on a parfois hâte ou, bien souvent, on s’impatiente. Lorsque le moment arrive, tout cela n’a plus d’importance ; ou plutôt, on n’y pense plus. On vit l’instant présent ! Ma priorité pour ce deuxième accouchement était grâce à une première très bonne expérience d’être à la fois cette personne rassurante et bienveillante mais aussi la figure sur laquelle ma femme pourrait compter, voire se reposer. Une évidence, me direz-vous ? Pas forcément.

Pour revenir un peu en arrière, dans les premiers mois de sa grossesse, ma femme n’a pas ressenti ces fameuses nausées. Selon les gynécologues, lorsqu’on attend un petit garçon il y a en effet plus de chance de les éviter mais, bien entendu, cela varie d’une personne à l’autre. Ce fut le cas pour elle et la grossesse s’est, de manière générale, bien passée. Du moins, les cinq premiers mois. Car, plus bébé prend de la place, plus cela tire pour maman ; créant inévitablement des douleurs tout autour du ventre, des moments plus difficiles qui font partie d’une grossesse. Pour pallier cet inconfort, je la faisais rigoler ou du moins, j’essayais , je l’écoutais, je lui laissais du temps pour elle, je cuisinais plus qu’à l’habitué, je prenais soin d’elle en tentant de lui faciliter la vie. De son côté, Gabriel est un petit garçon agréable, pas difficile et surtout… il fait ses nuits ! Je dis cela car c’est un sujet qui importe, voire inquiète, de nombreux parents et en majorité les mamans (Témoignage d’une jeune maman épuisée : « J’ai fait appel à une coach du sommeil »). Il faut avouer que de notre côté, ce qui nous préoccupait davantage était ce qui nous attendait : une nouvelle organisation à l’arrivée d’Evan. Et oui, ce n’est plus un scoop, il allait s’appeler ainsi. En fait, nous avions tellement pris l’habitude d’être à trois à la maison, tout se passait si bien qu’il était encore difficile de nous projeter à quatre. Pourtant, cela allait changer dans peu de temps et il fallait s’y préparer.

Rien n’y fait, lorsque le couple est solide et bien organisé, cela facilite grandement la venue d’un nouvel enfant dans la famille. Une bonne organisation constitue même un prérequis, un indispensable. » 

L’accouchement

L’accouchement approchait à grands pas et, contrairement à Gabriel, Evan allait arriver avant la fin du terme, à la 38ème semaine. Il faut savoir qu’en Belgique, un accouchement à terme se situe généralement entre la 37ème  et la 42ème  semaine de grossesse. En attendant, il fallait se préparer non plus à l’inconnu, mais plutôt aux potentiels imprévus. Tenter d’être le plus prévoyant possible semblait de mise, ne rien omettre, cocher toutes, ou un maximum de cases sur la liste préalablement écrite, mettre la valise de naissance dans la voiture, etc. Évidemment, tout cela n’était pas fait et nous avons bouclé la valise pour la maternité juste avant le top départ. Il faut tout de même relever que nous avons été un minimum prévoyant.

Passé minuit, après avoir mis Gabriel au lit, nous étions prêt à partir à l’hôpital quand ma belle-sœur est venue jouer les baby-sitters. Arrivés à l’hôpital, une sage-femme nous a accueillis et a relevé que ma femme qui croyait seulement avoir quelques petites pertes avait perdu les eaux ; indiquant que le travail s’approchait et qu’une ouverture, décrite en centimètres, annonçait la sortie du bébé. À ce moment-là, l’ouverture était de 2 centimètres sur une échelle de 10, ce qui est peu. Nous avons alors été installés dans une salle d’accouchement, spacieuse et confortable. Une autre sage-femme en stage nous a rejoints et a pris les paramètres  d’Evan et ceux de ma femme. Elle commençait réellement à sentir de grosses douleurs. Je tentais tant bien que mal de la soulager en appliquant mes mains dans le bas de son dos. Après quelques heures dans cette salle d’accouchement – la notion du temps devient floue une fois à l’intérieur – et une ouverture du col passée à 4 centimètres, l’option de la péridurale a rapidement été abordée. Et oui, c’est aussi ça l’avantage d’avoir vécu un premier accouchement, on sait un peu plus vers où l’on va.

Pour rappel, la péridurale est une technique d’anesthésie, placée dans le dos de la femme, que l’on utilise pour soulager la douleur lors de l’accouchement via des anesthésiques locaux et des antidouleurs. Je ne vais pas vous cacher que l’anesthésiste a rapidement été appelée pour faire son travail. Après réflexion, nous avons trouvé cette spécialiste très procédurale, dans le bon sens du terme, posant plein de questions avant d’enfoncer son aiguille. Une fois soulagée, il a fallu moins d’une heure pour que ma femme sente l’arrivée du bébé. Comme lors du précédent accouchement, je souhaitais vivre l’événement au plus près. L’idée d’aller récupérer mon fils à sa sortie me réjouissait. Après la première poussée de ma femme, il n’a pas fallu plus de 15 minutes pour qu’il pointe le bout de son nez. C’est ainsi, grâce au travail formidable des deux sage-femmes, que j’ai pu tenir mon deuxième fils dans les bras pour le déposer sur le torse de sa maman. Un soulagement, des émotions qui vous transpercent et qui vous prennent au plus profond de vous. Un des plus beaux moments de ma vie.

« Avoir deux enfants, c’est presque trois fois plus de bonheur. Celui que l’on voit dans les yeux de sa femme, de son plus grand fils et le sien en tant que papa. »

Un deuxième enfant, ça change quoi ?

Depuis sa venue, Evan prend naturellement de la place. Malgré la taille suffisamment grande de notre maison, il faut dire qu’il a quelque peu envahi le salon : un parc, un tapis, un matelas à langer, des paquets de couches, des biberons, des pots de lait en poudre et j’en passe. L’aîné, âgé de trois ans, semble très heureux de cette venue. Il est curieux, observateur et câlin avec son petit frère. Sa maman s’est, pour ainsi dire, rapidement remise de l’accouchement. De manière rétroactive, on peut dire que ce fut un accouchement presque parfait. Dans la pratique, la venue d’un deuxième enfant apporte indéniablement plus d’investissement. Je ne parlerais pas de « travail » car il s’agit bien d’un projet de vie, de la fondation d’une famille.

Lorsqu’on devient parent pour la première fois, tout est nouveau, c’est la totale découverte de tout et parfois même de soi, dans son nouveau rôle de parent. Avec la venue d’un nouveau petit être, c’est clairement une nouvelle organisation qui s’impose. Pas le choix, si l’on veut pouvoir vivre confortablement, il faut être organisé. Même si, comme on dit, un enfant n’est pas un autre, les gestes nécessaires et les actions quotidiennes, elles, ne changent pas vraiment. Ce fut donc notre seul et vrai avantage : l’expérience. Dans la pratique, il faut se remettre dans le bain. Heureusement, les réflexes reviennent finalement assez vite. On en devient presque nostalgique en regardant Gabriel qui semble géant à côté de son petit frère, qui mesure à peine une cinquantaine de centimètres. Si l’on veut rester actifs en tant que parents de deux enfants, l’aspect essentiel est pour moi la communication. Cela parait simple à dire mais pas si facile à concrétiser, car il faut trouver la bonne manière de communiquer. Tout passe finalement par là. Jusqu’à permettre au couple de se tirer vers le haut, de garder la tête froide dans les moments plus difficiles et de pouvoir se soutenir l’un envers l’autre lorsque cela est nécessaire. Sans oublier la nécessité de conserver ses propres activités personnelles : faire du sport, voir sa famille, ses amis, partager des moments en dehors du cocon familial permet aussi d’éviter le surmenage, voire le burnout parental. Une bulle d’air qui semble presque indispensable – ou en tout cas à ne pas négliger – au bien être personnel de tout parent.

Pour bien faire, nous partageons les multiples petites actions que deux enfants requièrent. Des actions qui, si elles ne sont pas partagées, peuvent rapidement devenir un sujet de discordes. Ce partage d’expérience n’est donc pas fait pour décourager les couples désireux d’avoir un jour un enfant mais bien de relater une histoire, parmi d’autres. Mettre des mots sur ce que l’on a vécu permet aussi bien de revivre l’événement, les scènes, de prendre du recul sur ce que l’on fait au quotidien ; une sorte de psychanalyse gratuite. En espérant que cela inspire des couples désireux d’avoir un enfant, de nouveaux parents ou encore en invite d’autres à partager leur aventure.

Être un couple pour élever deux enfants, c’est déjà quelque chose. J’ai beaucoup d’admiration pour les parents solos, en majorité des mamans. C’est tout un art de s’occuper d’un enfant, de l’éduquer, de l’élever. Partir de sa propre expérience est naturel mais il faut pouvoir se remettre en question pour savoir si ce que l’on fait est bon et convient à son enfant. Toute une réflexion. »

Samuel Walheer

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