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Papa pour la deuxième fois, un membre de Born in Brussels raconte

À l’occasion de la traditionnelle fête des pères – célébrée chaque année en Belgique le deuxième dimanche du mois de juin – un des trois membres de l’équipe de Born in Brussels a décidé de partager sa récente expérience : devenir papa pour la deuxième fois. 

Evan, deuxième petit garçon de la famille. Photo : Samuel Walheer

 

Born in Brussels informe les futurs et nouveaux parents, les couples désireux d’avoir un enfant, les mamans vulnérables et bien sûr, les papas que l’on ne peut pas laisser de côté. Le dispositif propose un panel d’informations sur la santé et le bien-être durant la grossesse, la santé mentale périnatale, l’alimentation du bébé, des activités pour tout-petits et même une rubrique « SOS » ainsi qu’une dernière intitulée « Droits et démarches ». En tant que membre de cette équipe depuis bientôt deux ans, je souhaite partager ma récente expérience de papa d’un deuxième enfant. Expliquer, à ma manière, tout ce que cela implique en termes d’organisation, d’implication, de compromis, jusqu’à parler d’investissement de la part du papa. Quel est finalement son rôle pendant la grossesse, lors de l’accouchement et quels changements cela induit une fois de retour à la maison ?

« Avoir le privilège d’être à nouveau papa m’a rendu encore plus reconnaissant envers la vie et avec cette envie de profiter de tous les petits moments, aussi simples soient-ils, que j’ai la chance de vivre. »

Contexte

Mon épouse, notre plus grand garçon âgé de deux ans, Gabriel, et moi avons déménagé en décembre 2023 en Flandre, aux abords de Bruxelles. Gabriel est né à l’Hôpital Delta en 2022 avec une expérience d’accouchement très positive. Par souci de proximité et de logistique, nous n’avions pas le choix : il fallait changer d’hôpital. Ce sera donc le plus proche qui sera, espérons-le, le mieux : l’Hôpital Erasme. Une fois le projet « bébé2 » lancé, il fallait également changer de gynécologue. Pas toujours évident mais encore une fois, il fallait se faciliter la tâche, en espérant que le contact soit aussi bon.
Après la première consultation, ma femme semblait séduite et donc rassurée. Ouf ! Le service maternité d’Erasme fonctionne de sorte que ce sont les sage-femmes qui disposent d’une grande marge de manœuvre lors du suivi de grossesse jusqu’à la prise en charge complète de l’accouchement. Il ne fallait donc pas négliger cet aspect quelque peu nouveau pour nous.
Mais il faut dire que nous avons rapidement été séduits par plusieurs facteurs : un hôpital de proximité et moderne, des professionnelles rassurantes et à l’écoute ainsi que la possibilité de visiter les lieux avant le jour-J :
une maternité flambant neuve à l’Hôpital Erasme, pour un meilleur respect du rythme et du choix de la patiente. Quelques semaines avant l’accouchement, nous étions tous les trois, ou plutôt tous les quatre (si l’on compte bébé2) à la maternité d’Erasme à recevoir – avec d’autres couples – les informations d’une sage-femme aussi captivante que bienveillante. Je fais partie de ces hommes qui – sans me lancer des fleurs – ne fait pas que participer ou accompagner sa compagne mais j’ai plutôt fait le choix de vivre et d’être pleinement impliqué dans notre projet commun ; à défaut de pouvoir porter le bébé dans mon ventre, je donne de ma personne. Il est vrai que cela nécessite du temps, de l’investissement, de l’organisation ainsi qu’une bonne communication entre papa et maman ; un vrai travail en soi. Sans vouloir tirer les traits, j’irais jusqu’à dire qu’il s’agit finalement non pas d’un choix personnel mais d’une possibilité du futur papa d’être là, quand on a besoin de lui, de se rendre disponible et d’être présent à la plupart des rendez-vous pour son bébé. Mais, je vous l’assure, dans la mesure du possible, il faut y aller et en profiter ; vous n’allez pas le regretter ! Il était primordial pour moi, en tout cas, d’être pleinement présent lors de l’accouchement et, à ma manière, d’être le plus actif et impliqué possible.

Lorsqu’Evan est sorti du ventre de sa maman, je me suis dit que c’était à la fois un soulagement pour elle, après l’avoir porté pendant presque 9 mois, mais aussi un sentiment de crainte pour ce que nécessite l’éducation de deux enfants. »

L’attente…

Étant déjà papa, j’avais vécu la naissance de Gabriel comme une expérience à la fois unique et singulière. Une avalanche de bonheur qui m’avait fait pousser des ailes et avait donné encore plus de sens à ma vie. Ce grand moment, on en entend parler, on nous le raconte, on en voit parfois à la télévision ou on imagine l’accouchement d’une manière ou d’une autre. On redoute certainement le pire, on a parfois hâte ou, bien souvent, on s’impatiente. Lorsque le moment arrive, tout cela n’a plus d’importance ; ou plutôt, on n’y pense plus. On vit l’instant présent ! Ma priorité pour ce deuxième accouchement était grâce à une première très bonne expérience d’être à la fois cette personne rassurante et bienveillante mais aussi la figure sur laquelle ma femme pourrait compter, voire se reposer. Une évidence, me direz-vous ? Pas forcément.

Pour revenir un peu en arrière, dans les premiers mois de sa grossesse, ma femme n’a pas ressenti ces fameuses nausées. Selon les gynécologues, lorsqu’on attend un petit garçon il y a en effet plus de chance de les éviter mais, bien entendu, cela varie d’une personne à l’autre. Ce fut le cas pour elle et la grossesse s’est, de manière générale, bien passée. Du moins, les cinq premiers mois. Car, plus bébé prend de la place, plus cela tire pour maman ; créant inévitablement des douleurs tout autour du ventre, des moments plus difficiles qui font partie d’une grossesse. Pour pallier cet inconfort, je la faisais rigoler ou du moins, j’essayais , je l’écoutais, je lui laissais du temps pour elle, je cuisinais plus qu’à l’habitué, je prenais soin d’elle en tentant de lui faciliter la vie. De son côté, Gabriel est un petit garçon agréable, pas difficile et surtout… il fait ses nuits ! Je dis cela car c’est un sujet qui importe, voire inquiète, de nombreux parents et en majorité les mamans (Témoignage d’une jeune maman épuisée : « J’ai fait appel à une coach du sommeil »). Il faut avouer que de notre côté, ce qui nous préoccupait davantage était ce qui nous attendait : une nouvelle organisation à l’arrivée d’Evan. Et oui, ce n’est plus un scoop, il allait s’appeler ainsi. En fait, nous avions tellement pris l’habitude d’être à trois à la maison, tout se passait si bien qu’il était encore difficile de nous projeter à quatre. Pourtant, cela allait changer dans peu de temps et il fallait s’y préparer.

Rien n’y fait, lorsque le couple est solide et bien organisé, cela facilite grandement la venue d’un nouvel enfant dans la famille. Une bonne organisation constitue même un prérequis, un indispensable. » 

L’accouchement

L’accouchement approchait à grands pas et, contrairement à Gabriel, Evan allait arriver avant la fin du terme, à la 38ème semaine. Il faut savoir qu’en Belgique, un accouchement à terme se situe généralement entre la 37ème  et la 42ème  semaine de grossesse. En attendant, il fallait se préparer non plus à l’inconnu, mais plutôt aux potentiels imprévus. Tenter d’être le plus prévoyant possible semblait de mise, ne rien omettre, cocher toutes, ou un maximum de cases sur la liste préalablement écrite, mettre la valise de naissance dans la voiture, etc. Évidemment, tout cela n’était pas fait et nous avons bouclé la valise pour la maternité juste avant le top départ. Il faut tout de même relever que nous avons été un minimum prévoyant.

Passé minuit, après avoir mis Gabriel au lit, nous étions prêt à partir à l’hôpital quand ma belle-sœur est venue jouer les baby-sitters. Arrivés à l’hôpital, une sage-femme nous a accueillis et a relevé que ma femme qui croyait seulement avoir quelques petites pertes avait perdu les eaux ; indiquant que le travail s’approchait et qu’une ouverture, décrite en centimètres, annonçait la sortie du bébé. À ce moment-là, l’ouverture était de 2 centimètres sur une échelle de 10, ce qui est peu. Nous avons alors été installés dans une salle d’accouchement, spacieuse et confortable. Une autre sage-femme en stage nous a rejoints et a pris les paramètres  d’Evan et ceux de ma femme. Elle commençait réellement à sentir de grosses douleurs. Je tentais tant bien que mal de la soulager en appliquant mes mains dans le bas de son dos. Après quelques heures dans cette salle d’accouchement – la notion du temps devient floue une fois à l’intérieur – et une ouverture du col passée à 4 centimètres, l’option de la péridurale a rapidement été abordée. Et oui, c’est aussi ça l’avantage d’avoir vécu un premier accouchement, on sait un peu plus vers où l’on va.

Pour rappel, la péridurale est une technique d’anesthésie, placée dans le dos de la femme, que l’on utilise pour soulager la douleur lors de l’accouchement via des anesthésiques locaux et des antidouleurs. Je ne vais pas vous cacher que l’anesthésiste a rapidement été appelée pour faire son travail. Après réflexion, nous avons trouvé cette spécialiste très procédurale, dans le bon sens du terme, posant plein de questions avant d’enfoncer son aiguille. Une fois soulagée, il a fallu moins d’une heure pour que ma femme sente l’arrivée du bébé. Comme lors du précédent accouchement, je souhaitais vivre l’événement au plus près. L’idée d’aller récupérer mon fils à sa sortie me réjouissait. Après la première poussée de ma femme, il n’a pas fallu plus de 15 minutes pour qu’il pointe le bout de son nez. C’est ainsi, grâce au travail formidable des deux sage-femmes, que j’ai pu tenir mon deuxième fils dans les bras pour le déposer sur le torse de sa maman. Un soulagement, des émotions qui vous transpercent et qui vous prennent au plus profond de vous. Un des plus beaux moments de ma vie.

« Avoir deux enfants, c’est presque trois fois plus de bonheur. Celui que l’on voit dans les yeux de sa femme, de son plus grand fils et le sien en tant que papa. »

Un deuxième enfant, ça change quoi ?

Depuis sa venue, Evan prend naturellement de la place. Malgré la taille suffisamment grande de notre maison, il faut dire qu’il a quelque peu envahi le salon : un parc, un tapis, un matelas à langer, des paquets de couches, des biberons, des pots de lait en poudre et j’en passe. L’aîné, âgé de trois ans, semble très heureux de cette venue. Il est curieux, observateur et câlin avec son petit frère. Sa maman s’est, pour ainsi dire, rapidement remise de l’accouchement. De manière rétroactive, on peut dire que ce fut un accouchement presque parfait. Dans la pratique, la venue d’un deuxième enfant apporte indéniablement plus d’investissement. Je ne parlerais pas de « travail » car il s’agit bien d’un projet de vie, de la fondation d’une famille.

Lorsqu’on devient parent pour la première fois, tout est nouveau, c’est la totale découverte de tout et parfois même de soi, dans son nouveau rôle de parent. Avec la venue d’un nouveau petit être, c’est clairement une nouvelle organisation qui s’impose. Pas le choix, si l’on veut pouvoir vivre confortablement, il faut être organisé. Même si, comme on dit, un enfant n’est pas un autre, les gestes nécessaires et les actions quotidiennes, elles, ne changent pas vraiment. Ce fut donc notre seul et vrai avantage : l’expérience. Dans la pratique, il faut se remettre dans le bain. Heureusement, les réflexes reviennent finalement assez vite. On en devient presque nostalgique en regardant Gabriel qui semble géant à côté de son petit frère, qui mesure à peine une cinquantaine de centimètres. Si l’on veut rester actifs en tant que parents de deux enfants, l’aspect essentiel est pour moi la communication. Cela parait simple à dire mais pas si facile à concrétiser, car il faut trouver la bonne manière de communiquer. Tout passe finalement par là. Jusqu’à permettre au couple de se tirer vers le haut, de garder la tête froide dans les moments plus difficiles et de pouvoir se soutenir l’un envers l’autre lorsque cela est nécessaire. Sans oublier la nécessité de conserver ses propres activités personnelles : faire du sport, voir sa famille, ses amis, partager des moments en dehors du cocon familial permet aussi d’éviter le surmenage, voire le burnout parental. Une bulle d’air qui semble presque indispensable – ou en tout cas à ne pas négliger – au bien être personnel de tout parent.

Pour bien faire, nous partageons les multiples petites actions que deux enfants requièrent. Des actions qui, si elles ne sont pas partagées, peuvent rapidement devenir un sujet de discordes. Ce partage d’expérience n’est donc pas fait pour décourager les couples désireux d’avoir un jour un enfant mais bien de relater une histoire, parmi d’autres. Mettre des mots sur ce que l’on a vécu permet aussi bien de revivre l’événement, les scènes, de prendre du recul sur ce que l’on fait au quotidien ; une sorte de psychanalyse gratuite. En espérant que cela inspire des couples désireux d’avoir un enfant, de nouveaux parents ou encore en invite d’autres à partager leur aventure.

Être un couple pour élever deux enfants, c’est déjà quelque chose. J’ai beaucoup d’admiration pour les parents solos, en majorité des mamans. C’est tout un art de s’occuper d’un enfant, de l’éduquer, de l’élever. Partir de sa propre expérience est naturel mais il faut pouvoir se remettre en question pour savoir si ce que l’on fait est bon et convient à son enfant. Toute une réflexion. »

Samuel Walheer

→ Vos témoignages – Born in Brussels

 

« BLURP » : la formule adaptée aux tout-petits de 6 mois à 3 ans à la plaine inclusive du Monde d’Ayden

« BLURP », c’est la nouvelle formule proposée par la plaine de jeux couverte « Le Monde d’Ayden ». Les espaces sont dorénavant disponibles et spécialement réservés aux tout-petits âgés de 6 mois à 3 ans. Ce nouveau créneau est fait pour explorer, éveiller les sens, créer des liens… Le tout avec du matériel adapté et dans un cadre inclusif.

Entrée de la plaine Le Monde d’Ayden à Nivelles. Photo : Samuel Walheer

 

L’équipe de Born in Brussels vous parlait dernièrement de l’une des rares plaines de jeux couvertes qui propose un panel de jeux irrésistiblement attirants pour les jeunes enfants. Le Monde d’Ayden – projet débuté il y a 5 ans – était mis en avant dans un précédent article « Le monde d’Ayden », la plaine de jeux inclusive et accessible aux tout-petits fête (déjà) ses 4 ans d’existence !. Encore une fois, Lou Garagnani – à l’initiative du projet et maman de quatre enfants dont un en situation de handicap – poursuit ses ambitions avec « BLURP ». En proposant des espaces de jeux pensés dans les moindres détails, ce créneau s’adapte aux besoins de nombreuses familles.

Tiny, messy, sensory-time, un monde à patouiller, découvrir et éclabousser ! C’est un moment pensé pour les tout-petits. Des textures à malaxer, des matières à découvrir, des bacs d’exploration sensoriels à thème. Ici, tout est à leur hauteur et à leur rythme. » – Lu sur le site Le Monde d’Ayden.

Pour qui ?

Un créneau tout-petits, pensé pour eux dès 6 mois. Chez BLURP, les plus petits sont les rois ! Ce moment est entièrement réservé aux enfants de 6 mois à 3 ans, pour leur permettre d’explorer, à leur rythme, un univers doux, accessible et sans surcharge. Pas de grands qui bousculent, pas de bruit stressant : juste un cocon adapté pour ramper, babiller, toucher et grandir… en toute sécurité.

© Le Monde d’Ayden

Tout est fait pour explorer

Des bacs d’exploration sensorielle, à toucher, patouiller, éclabousser. On salit, on mélange, on écrabouille ! Et c’est justement le but. BLURP propose des activités messy play inspirées des pédagogies sensorielles : spaghettis colorés, « boue » de cacao, mousse comestible, graines à manipuler… Les textures varient, les couleurs émerveillent, les petits s’éclatent. Tout est non toxique et sélectionné pour les âges 6mois–3 ans, avec des options comestibles ou adaptées aux explorateurs buccaux.

Selon les envies…

Un moment pour éveiller les sens tout en douceur. Ici, on stimule les cinq sens en douceur : sons apaisants, matières douces ou croustillantes, lumières tamisées ou colorées, objets à observer, à sentir, à écouter… Chaque BLURP est pensé pour accompagner le développement sensorimoteur, soutenir la curiosité naturelle de l’enfant et favoriser les premiers liens sociaux. Un espace de découverte libre, avec du matériel inclusif, où les plus petits peuvent interagir, ou juste contempler, selon leurs envies.

Infos pratiques

« BLURP » c’est le mercredi matin (agenda à retrouver sur notre plateforme de réservation). Ce créneau est spécialement réservé aux enfants de 6 mois à 3 ans, avec moins de participants pour plus de confort, de sécurité… et de liberté de mouvement. Une salle aménagée est dédiée aux bacs d’exploration, et l’activité comprend 1h d’atelier sensoriel accompagné, suivie d’un accès libre au reste de nos espaces adaptés pour les tout-petits. Un moment rien que pour eux, pour apprendre en s’amusant — et pour vous, une pause partagée, douce et pleine de sourires.

→ Pour plus d’infos : BLURP – sensory & messy play — Le monde d’Ayden

 

 

Célébrons les parents d’ici et d’ailleurs en cette journée mondiale !

Ce dimanche 1er juin 2025, c’était la journée mondiale des parents. Mettre à l’honneur les parents du monde entier, c’est l’occasion idéale pour l’équipe de Born in Brussels de rappeler toute l’importance du rôle des adultes à la croisée du bien-être et du développement d’un enfant. Rappelons aussi qu’à l’heure actuelle, deux parents ce n’est pas forcément un homme et une femme, mais c’est surtout un couple qui se soutient et qui souhaite vivre une aventure commune. Fort heureusement, les mœurs ont bien évolué et, aujourd’hui, tout adulte peut aspirer à devenir parent et à élever un enfant : un couple homosexuel (gay, lesbien), un parent solo… Célébrons dès à présent tous les parents du monde !


Le sujet de la parentalité est le fil rouge du site internet de Born in Brussels. Un panel d’informations sont reprises afin d’informer les femmes, les couples, les (futurs ou jeunes) parents dans cette magnifique aventure humaine, ainsi que les professionnel.le.s de la petite enfance. Plusieurs articles sont également publiés sur le site ainsi que sur les réseaux sociaux. Voici quelques-uns des derniers articles parus et en lien avec la parentalité : Le « LulLABy Expérience » : des ateliers sensoriels interactifs pour les bébés et leurs parents, Prolongement du congé parental : une pétition pour soutenir les (futurs) parents, « Maman va danser » : le nouveau concept dédié au bien-être des mères débarque en Belgique !, Parents solos : un répertoire de bons plans spécialement pour vous ! ou encore Famille·S : outil ludique à découvrir ; ode à la pluralité des modèles familiaux.

Dans la petite enfance, la fonction de parent offre la possibilité de jeter les bases d’une vie réussie. Et L’éducation des enfants est une tâche trop lourde pour que les parents et les personnes qui s’occupent d’enfants puissent l’accomplir seuls. Ils ont besoin de soutien pour donner à leurs enfants le meilleur départ possible dans la vie. » – Lu sur le site des Nations Unies

Pourquoi une journée mondiale ?

« La responsabilité première des parents a toujours été de prendre soin des enfants, de les protéger et d’assurer le développement harmonieux de leur personnalité. La famille doit garantir un climat de bonheur, d’amour et de compréhension pour permettre aux enfants de mieux grandir et affronter l’avenir. Cette Journée mondiale rend hommage au dévouement des parents, à leur engagement et leur sacrifice pour assurer l’avenir de leurs enfants.Les familles, les parents et les personnes qui s’occupent des enfants jouent un rôle central dans le bien-être et le développement des enfants. Ils offrent aux enfants et aux adolescents une identité, de l’amour, des soins, des services et une protection, ainsi qu’une sécurité et une stabilité économiques. Conformément à l’esprit de la Convention relative aux droits de l’enfant, le soutien aux familles et aux parents est de plus en plus reconnu comme un élément important des politiques sociales nationales et des programmes d’investissement social visant à réduire la pauvreté, à diminuer les inégalités et à promouvoir le bien-être des parents et des enfants », peut-on lire sur le site de l’ONU.

À l’initiative…

La journée mondiale des parents fait donc logiquement suite à la journée mondiale des familles et cela s’est construit au fil des années, comme il est écrit sur le site de l’ONU : « Dans les années 1980, les Nations unies ont commencé à s’intéresser aux questions liées à la famille. En 1983, sur la base des recommandations du Conseil économique et social, la Commission du développement social, dans sa résolution sur le rôle de la famille dans le processus de développement a demandé au Secrétaire général de sensibiliser davantage les décideurs et le public aux problèmes et aux besoins de la famille, ainsi qu’aux moyens efficaces de répondre à ces besoins. Le 15 mai 1993, la journée mondiale des familles a donc été proclamée et par la suite, la journée mondiale des parents a été proclamée le 1er juin 2012. »

Portail d’UNICEF consacré à la parentalité

Pour accompagner les parents dans leur aventure pleine de joie mais également de difficultés, l’UNICEFl’UNICEF a développé un portail spécialement conçu pour eux. À l’origine du projet, des experts en la matière délivrent leurs conseils et partagent des ressources nécessaires. Tous ces renseignements sont en libre accès et aideront vraisemblablement les familles et ce, quelque soit leur provenance : « Vous y trouverez des informations scientifiquement fondées qui vous aideront à donner à votre enfant le meilleur départ possible dans la vie ! »

 

En France, une crèche-mobile permet d’offrir des moments de répit aux familles

Pour répondre aux besoins de répit de nombreuses familles, Magali Moro et Clémentine de Graaf ont développé un projet unique : une crèche mobile. Concrètement, il s’agit d’un camion aménagé offrant un service de proximité, flexible et innovant qui s’adapte à chaque famille et qui se déplace dans quatre communes de Gironde, en France. Près de six mois après sa création, la halte-garderie itinérante fonctionne à plein régime, tant la demande est grande. Une belle initiative qui pourrait en inspirer plus d’un.e.

Crédit photo : Catherine Lelièvre – les pros de la petite enfance (France)

 

Les cofondatrices d’123POUSSE – des crèches de l’économie sociale et solidaire – ont créé en 2024 l’association Tous Unis pour l’Insertion et l’Inclusion (TUII). C’est grâce à cela qu’elles ont pu développer porter leur projet de halte-garderie itinérante. Pour la petite histoire, le nom a été choisi pour deux raisons : le TUI fait référence à un oiseau de Nouvelle Zélande et dont chaque individu possède un chant unique et le symbole de l’engagement en prenant en compte la diversité et l’unicité des enfants et des familles, la mixité sociale et l’inclusion. Des valeurs fortes qui reflètent le travail réalisé sur le terrain via leur bus aménagé.

«Pour les enfants, notre halte-garderie constitue aussi un tremplin pour l’égalité des chances. Car ce mode d’accueil alternatif, c’est vraiment un plus pour ces enfants qui peut-être sinon n’auraient jamais connu la collectivité ou entendu parler français avant leur entrée à l’école. Et les familles viennent aussi parce qu’elles sentent que cela fait du bien à leurs enfants, pas seulement pour se dégager du temps ». Magali Moro et Clémentine de Graaf, co-fondatrices d’123 POUSSE, interviewées par Les pros de la petite enfance.

Un camion aménagé… de bienveillance

Vue intérieure du bus aménagé. Crédit photo : Catherine Lelièvre – les pros de la petite enfance (France)

C’est donc dans quatre villes – celles qui ont initialement répondu favorablement à l’appel à projet, ainsi que la Caf (caisse d’allocation familiale en France) – que le camion aménagé s’installe un jour par semaine. Le lundi à Mérignac-Beaudésert, le mardi à Bordeaux-Grand parc, le jeudi à Eysines-Grand caillou. Et à chaque fois dans un QPV (quartier prioritaire de la politique de la ville). Le mercredi, le bus se déplace à Le Taillan-Médoc, une zone rurale où il y a une forte communauté de gens du voyage. Lorsque l’on rentre dans le bus aménagé, on peut y retrouver un espace de sommeil, un espace de change ou encore un office pour réchauffer les repas. La plupart du temps, le bus se joint à une salle municipale permettant ainsi d’accueillir des enfants en toute sécurité et d’être agréé par la Protection Maternelle et Infantile (PMI).

À la halte-garderie, on propose un accueil occasionnel pur : les familles s’inscrivent quand elles le souhaitent, et ne sont liées par aucun contrat. C’est totalement à la carte : les enfants sont accueillis pour une heure, deux heures, une matinée, une journée entière. « Et si les mères veulent rester avec leur enfant, elles le peuvent », souligne Aude Saint Girons, EJE, référente technique de la halte-garderie.

→ Plus d’infos sur TUII – Halte-garderie itinérante

Le public cible de la halte-garderie

La halte-garderie itinérante peut accueillir jusqu’à douze enfants par jour. Et comme dans une crèche classique, ceux-ci sont âgés de 10 semaines à 4 ans. Le nombre de prises en charge peut varier en fonction des besoins des familles ainsi que des espaces mis à disposition par la ville. Les publics cibles du camion aménagé sont les  suivants :

  • Des parents solo, leur offrant ainsi du temps à consacrer à leur recherche d’emploi ou tout simplement pour souffler un peu.
  • Des familles qui ne fréquentent pas les crèches multi-accueil compte tenu des contraintes liées aux démarches administratives.
  • Des familles se trouvant en tête de liste d’attribution de places en crèches multi-accueil : familles prioritaires ou envoyées en urgence par la PMI. Leurs besoins ne sont pas nécessairement réguliers, ce qui bloque une place à temps plein dont pourrait bénéficier une autre famille.
  • Des familles se trouvant en fin de liste d’attribution de places en crèches multi-accueil : car elles ne peuvent pas, du fait qu’aucun des parents ne travaillent, avoir accès à un mode de garde via le parcours classique de demande de place en crèche.

Notre travail c’est 50 % pour les enfants, 50 % pour le soutien à la parentalité. Il faut savoir écouter… et on n’a pas de solutions à proposer. Nous n’avons pas de leçons à donner aux parents, nous pensons que ce sont eux les meilleurs experts de leur enfant, on essaie seulement de les accompagner et de les guider sans imposer notre culture ». Et de conclure : « C’est un projet qui a du sens. Nous travaillons avec des familles invisibles et notre travail est invisible. Nous ne gardons pas les enfants de parents qui produisent et pourtant notre travail est essentiel. » Magali Moro et Clémentine de Graaf, co-fondatrices d’123 POUSSE, interviewées par Les pros de la petite enfance.

Quelques mots sur 123 POUSSE

Créé en 2019, 123 POUSSE a été inspiré par différentes problématiques des travailleurs indépendants, des parents solos ou encore des jeunes parents en recherche d’emploi. L’objectif visé par l’entreprise sociale est de garantir une ouverture à toutes les familles et ce, quels que soient leurs compositions et leurs enjeux au quotidien. Grâce aux valeurs humaines de l’entreprise, bons nombres de familles ne sont pas laissées pour compte et leurs enfants peuvent être pris en charge via la crèche itinérante.

L’économie sociale et solidaire constitue le socle de notre entreprise, depuis 2019, alors même qu’elle n’était qu’un projet… Nous sommes fières que celle-ci ait vu le jour, et qu’elle puisse aujourd’hui accompagner au quotidien de nombreuses familles, mais aussi collectivités territoriales et entreprises, dans leurs problématiques propres, autour de la petite enfance et des modes de garde. Lu sur le site d’123POUSSE

→ Pour en savoir plus sur 123 POUSSE

Burnout parental : au moins 5% de parents touchés en Belgique, dont une majorité de mères

Le burn-out parental est un syndrome qui, selon une étude internationale menée par l’Université catholique de Louvain (UCL), touche entre 5 et 10% de belges dont la majorité sont des femmes. Épuisement, saturation, perte de plaisir ou encore distanciation dans son rôle parental sont quelques symptômes avant-coureurs. Pour pallier ce qui peut toucher, à un moment donné, toute personne dans son rôle parental, des actions préventives et curatives existent : plateformes en ligne, événements, podcasts… et surtout : la ligne d’écoute SOS Burn-out Belgique

Le burn-out parental est un syndrome – en pleine expansion et qui touche principalement les pays occidentaux et individualistes – qui s’étend pour la plupart du temps sur plusieurs mois. À ne pas confondre avec la dépression (post-partum) ou le baby blues, les professionnel.le.s parlent ici de stress parental chronique avec une absence de ressources pour compenser. Pour des parents pris dans le quotidien ou pour un parent solo, difficile de prendre du recul sur sa situation et de prévenir l’épuisement parental. Internet dispose de conseils en tout genre sur l’alimentation, le sommeil, les loisirs, le bien-être émotionnel des enfants. Les experts conseillent de faire la part des choses et de plutôt faire appel autant que possible à son entourage, ses amis, sa famille pour prendre le relais afin de s’offrir des moments de répit. Mais surtout d’abaisser ses exigences et de tirer la sonnette d’alarme lorsque l’on sent venir l’épuisement.

« Il s’agit d’un épuisement excessif dans le rôle parental. Ce sont des parents qui se vident complètement, qui n’ont plus rien à donner et qui, en réalité, ne peuvent plus continuer à remplir leur rôle, mais qui y sont pourtant contraints, précise-t-elle. Malheureusement, la Belgique a le triste privilège de figurer parmi les pays les plus touchés au monde. » Isabelle Roskam, maman de 5 enfants, Docteure en Sciences Psychologiques et Professeure en psychologie du développement à l’Université de Louvain en Belgique.

Les causes du burn-out parental

Les causes du burn-out parental sont plurielles mais ont un point commun : créer une surcharge émotionnelle et/ou physique qui se développe jusqu’à devenir insupportable. C’est dans l’optique d’éduquer au mieux ses enfants et de se mettre une charge de responsabilités énorme, cumuler les rôles et vouloir tout bien faire que le burn-out s’installe. Selon les experts, plusieurs causes ressortent :

  • L’une des principales causes est la surcharge de responsabilités. C’est l’accumulation de ces tâches qui peut rapidement devenir insupportable. Surtout si elle s’accompagne d’une charge mentale intense.
  • Les attentes irréalistes des parents sont une cause secondaire mais très actuelle. De nombreux parents se sentent obligés d’atteindre un niveau de perfection qui est difficilement réalisable. Ce sentiment est généré par la « pression sociale » nourrie sur les réseaux sociaux. Cela peut entraîner un sentiment d’échec et de la frustration.
  • Le manque de soutien familial ou l’isolement social peut également aggraver la situation. Lorsqu’un parent n’a personne vers qui se tourner pour obtenir des conseils ou de l’aide, le risque de burn-out parental augmente.

Les conséquences du burnout parental peuvent être graves. C’est pourquoi ce dernier ne doit pas être pris à la légère et être accompagné par une aide psychologique/psychothérapeutiques. Selon le profil et les besoins de chaque personne, la prise en charge peut se faire en individuel ou en groupe puisque les deux modalités présentent des avantages. En fait, la prévention du burn-out parental est tout aussi importante que sa prise en charge. Les professionnel.le.s de première ligne (médecins généralistes, pédiatres, pédopsychiatres, infirmier.ère.s et sages-femmes, éducateur.rice.s, assistant.e.s sociaux.ales, médiateur.rice.s familiaux.ales, coachs, etc.) jouent un rôle essentiel pour identifier les parents épuisés. » – Lu sur le site de Burn-out parental

Un site dédié aux parents et aux professionnel.le.s

Page principale du site Burnout Parental

Un site internet créé par Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, toutes deux mamans et Professeures à l’Université de Louvain. Ensemble, elles mettent à disposition des informations utiles et fiables, aussi bien pour les parents, un proche, que pour les professionnel.le.s. Sur le site se trouvent différentes catégories qui abordent les symptômes du burn-out parental, un test diagnostic qui est scientifiquement validé, des informations sur l’étiologie et les conséquences du trouble. Il y a également des actualités qui permettent de traiter le burn-out parental ; comme des conférences, des lectures, des listes de professionnel.le.s formé.e.s sur le syndrome. Les deux Docteures en Sciences Psychologiques dirigent également le Training Institute for Psychology & Health ; un site de formations certifiantes et en ligne à destination des professionnel.le.s de la santé mentale, de la santé ou de l’éducation qui souhaitent se spécialiser. Sur le site Burnout parental, un test en ligne à destination des parents leur permet de se situer face à leur situation d’éventuel épuisement parental : Suis-je en burn-out parental ?

→ Vers le site : Burnout Parental

Cela a beaucoup à voir avec notre regard sur les enfants, qui a évolué. Au cours du XXe siècle, on est passé de la vision de l’enfant comme entité négligeable à celle de l’enfant sacré, dont le développement et le bonheur doivent être au centre de tout, et dont les intérêts priment sur tous les autres. Ce sentiment a culminé avec la Convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989. À partir de là, l’Europe a même créé des commissions pour réfléchir à ce qu’est un « bon parent ». – Isabelle Roskam

Une exposition pour en parler

Affiche de l’exposition « Que du bonheur ? L’après naissance sans tabou ».

« Que du bonheur ?  L’après-naissance sans tabou » est une exposition destinée aux (futurs) parents ainsi qu’aux (futur.e.s) professionnel.le.s qui sont en lien avec de potentiels parents comme des éducateurs, des psychologies, des assistant.e.s sociaux.ales ou le personnel soignant. Car, on le sait, le post-partum peut toucher n’importe quel parent. L’exposition renferme des éléments interactifs comme des installations originales, des contenus didactiques, des témoignages ou encore des extraits vidéos. Tous les moyens sont bons pour soutenir, d’une manière ou d’une autre, les parents qui vivent des difficultés. L’exposition est accessible du 9 mai jusqu’au 9 juin 2025 au B3 (place des Arts 1 à Liège). Plusieurs axes sont mis en avant :

  • L’axe physique : le post-partum se vit dans tout le corps.
  • L’axe psychologique : le post-partum se vit dans tout son être.
  • L’axe de l’entourage des parents : le post-partum se vit dans son rapport aux autres.
  • L’axe socio-politique : le post-partum se vit dans son rapport au monde.

→ Pour en savoir plus : « Que du bonheur ? » Une expo sur l’après-naissance, à Liège – Born in Brussels

Une ligne d’écoute

Ligne directe SOS Burn-out Belgique

Fondée en 2022, SOS Burn-out Belgique est une ligne d’information, de liens et de conseils, d’activités ou encore de ressources. En revanche, il ne s’agit pas d’une ligne d’urgence à proprement parlé. Agréée par l’AVIQ, SOS Burn-out vise à améliorer la santé mentale de tous les concitoyen.ne.s. Pour ce faire, elle délivre des informations claires et pratiques sur le syndrome (signes, symptômes, droits et devoirs) ainsi qu’une orientation professionnelle vers des services spécialisés. Depuis quelques temps, SOS burn-out met à disposition un lieu de ressourcement, entouré par la nature, pour personnes en épuisement ou en burn-out. Lors de ce séjour de 4 jours, des activités sont prises en charge par l’asbl Therra : des immersions dans la nature ou simplement des moments d’échanges avec d’autres personnes qui vivent les mêmes réalités.

→ SOS Burn-out Belgique

→ 081/39 72 00 ou secretariat@sosburnout.be

↓ Vidéo de présentation des séjours proposés par SOS Burn-out Belgique ↓

D’autres aides existent

Pour aider les parents, d’autres ressources existent aussi :

  • Ligue des familles qui proposent régulièrement des ateliers et des moments de rencontres entre parents.
  • Parent Solo qui soutient les parents solos, qui plus est lorsque le risque de burn-out est plus élevé.
  • Parentalite.be, le site de l’ONE qui permet de répondre aux nombreuses questions des professionnel.le.s sur le soutien à la parentalité.
  • Podcast d’Arte Radio intitulé « Comment la parentalité intensive nous bouffe la vie » qui permet de mieux comprendre le bur-out parental.