Les archives de l'auteur : Sofia

Monoparentalité : l’asbl Hamac contrainte d’arrêter ses activités

L’an passé, Born in Brussels consacrait un article à l’asbl Hamac, une association offrant un encadrement original aux enfants de familles monoparentales à Bruxelles. Nous venons de lire, sur son site web, qu’elle est contrainte d’arrêter ses activités pour raisons financières… L’équipe de Hamac “espère que le projet sera repris, totalement ou partiellement, par d’autres”.

→ HAMAC : deux heures de bonheur chaque semaine pour les familles monoparentales

 

Voici les mots employés par l’asbl Hamac pour annoncer la triste nouvelle :

” Nous sommes au regret de vous annoncer que l’asbl HAMAC mettra fin à ses activités le 30 juin 2023. Un projet merveilleux, qui a vu de nombreuses relations se tisser, d’adultes et d’enfants s’émerveiller, mais qui malheureusement, malgré le soutien généreux de plusieurs institutions et l’investissement d’une petite équipe de salarié·es et de bénévoles très engagée, n’a pu résister à la fragilité d’une asbl de cette échelle.

Nous remercions infiniment chaque volontaire, donateur·trice, asbl du secteur ou d’ailleurs, opérateur culturel, institution publique… d’avoir répondu à nos besoins, à un moment donné, et ainsi permis que HAMAC devienne un incontournable dans le paysage bruxellois de la monoparentalité et de la petite enfance.  

Et puis, à vous: 

  • parents solo, qui nous avez ébloui par votre générosité, courage et infinie confiance ; 
  • accompagnant·e·s, qui vous êtes engagé·es pleinement afin de contribuer à une société plus juste, heureuse et solidaire ; 
  • enfants optimistes qui avez dévoré ces moments partagés et fait grandir les adultes,

Nous vous remercions d’avoir rendu cette aventure vivante, passionnante et inspirante ! 

À ce jour, nous ne savons pas si le projet sera repris, totalement ou partiellement, par d’autres. Nous vous suggérons donc de consulter régulièrement cette page.  

Chaleureusement,

Le Conseil d’administration”

770 places en crèche de moins qu’en 2019 : “une situation dramatique pour les familles”

La Ministre de l’Enfance, Bénédicte Linard, a annoncé, au sein de la commission de l’Enfance (entre autres) du Parlement de la Communauté française, la perte nette de 770 places en crèche depuis décembre 2019. La Ligue des familles réagit au sein d’un communiqué de presse où elle “appelle à revoir à la hausse les plans de création de places et à tout mettre en œuvre pour éviter les fermetures de milieux d’accueil”.

“Cela confirme la situation observée par la Ligue des familles : selon le Baromètre des parents (sondage Ipsos), pas moins de 40% des parents ne trouvent pas de place en crèche au moment où ils en ont besoin. « La perte de places globale est estimée à 770 places entre le 31 décembre 2019 et le 31 mars 2023, a indiqué la Ministre ce lundi 23 mai 2023. Ce résultat est net ; il tient compte des ouvertures et fermetures de nouveaux milieux d’accueil, des diminutions et augmentations de capacité (…). »

→ À lire en page 28 du compte rendu de la commission de l’Enfance (entre autres) du Parlement de la Communauté française

“Le manque de places met les parents dans des situations extrêmement difficiles”

« Le manque de places met les parents dans des situations extrêmement difficiles dès leur entrée dans la parentalité, relève Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. Avant la naissance, ce sont de longs mois de recherche et de stress. Après la naissance, faute de place, les parents doivent s’organiser comme ils peuvent : congé parental avec importante perte de revenu à la clé, recours aux grands-parents s’ils sont disponibles, en forme et ne travaillent plus – ce qui est de plus en plus rare, et dans de nombreux cas diminution du temps de travail ou arrêt total du travail pour la mère. »

5.200 nouvelles places annoncées d’ici 2026…

Plus de 5.200 nouvelles places sont annoncées d’ici 2026 (3.143 places en Wallonie et 2100 à Bruxelles). Une avancée importante mais malheureusement insuffisante pour faire face aux besoins, même à supposer que toutes ces places ouvriront effectivement à la date prévue.

… Alors qu’il en faudrait 10.000

La Ligue des familles appelle à revoir ces ambitions à la hausse : il faudrait 10 000 nouvelles places en plus de celles déjà prévues pour atteindre un taux de couverture d’1 place pour 2 enfants de 0 à 2,5 ans. Il est important par ailleurs de mieux soutenir les milieux d’accueil pour éviter des fermetures, notamment en finançant le passage d’un temps plein de puéricultrice pour 7 enfants à un temps plein et demi. « Il y a urgence. Cette situation est intenable pour les parents », insiste Christophe Cocu.”

Le GAMS lance une nouvelle campagne nationale de prévention contre l’excision

Le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles féminines (GAMS) a lancé, ce mardi 23 mai, une nouvelle campagne nationale de prévention contre l’excision. Plusieurs événements ont ainsi eu lieu dans le pays pour mieux faire connaitre les risques et les conséquences liées aux mutilations génitales féminines (MGF).

Le GAMS a décidé de lancer une large campagne de prévention, avant les départs en vacances d’été (parce que certaines filles courent un risque lors du retour “au pays”).

200 millions de filles et de femmes concernées

Selon l’Unicef, au moins 200 millions de filles et de femmes, vivant actuellement dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, ont subi une forme de mutilation génitale. “Mais les risques existent également en Europe”, souligne la présidente du GAMS, Fabienne Richard. Au 31 décembre 2020, on estimait ainsi que 23.000 femmes vivant en Belgique étaient excisées. Les provinces les plus touchées étaient Bruxelles (10.037), Anvers (6.749) et Liège (4.381). Pourtant, l’excision est interdite par la loi belge ainsi que par plusieurs conventions internationales.

Prévenir pour éviter le pire

Par ailleurs, à la même date, plus de 12.000 jeunes filles risquaient de subir une mutilation si aucun travail de prévention n’était fait. Les mutilations peuvent par exemple se dérouler au cours d’un retour dans leur pays d’origine, mais de telles pratiques ont également été découvertes en France et en Angleterre. Il n’existe toutefois pas de preuves que des excisions soient réalisées sur le sol belge.

Précédente campagne en février 2023

À l’occasion de la journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines, en février 2023, le GAMS Belgique lançait une autre campagne nationale intitulée “C’est ma vie”. Cette dernière avait pour but de mieux faire connaitre les deux centres multidisciplinaires spécialisés du pays et inviter les victimes de MGF à en franchir la porte. À savoir : le centre CeMAViE situé au CHU Saint-Pierre et la Vrouwenkliniek de l’UZGent.

Les mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) ?

Selon des informations datant de février dernier, le Ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, préparerait une circulaire rappelant aux hôpitaux l’obligation d’inscrire systématiquement les mutilations génitales dans le dossier médical du patient. L’enregistrement des mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) est important car il permet au gouvernement de compiler des statistiques pouvant être utilisées à des fins de santé publique telles que des études de prévalence.

Rédigé en partie sur base d’un article Belga

Naissances prématurées : l’OMS et Unicef tirent la sonnette d’alarme sur cette “urgence silencieuse”

Quelque 152 millions de bébés sont nés avant terme au cours de la dernière décennie, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publié le mercredi 10 mai 2023. Sur dix bébés nés, un est prématuré – et toutes les 40 secondes, un de ces bébés meurt. À noter également que les impacts des conflits, du changement climatique et du Covid-19 augmentent les risques pour les femmes et les bébés partout dans le monde.

Crédit photo : Sofia Douieb

{Article Belga}

Selon ce nouveau rapport des agences des Nations Unies et de leurs partenaires, on estime à 13,4 millions le nombre de bébés nés avant terme en 2020, et à près d ‘un million le nombre de décès dus à des complications liées à la prématurité. Cela équivaut à environ un bébé sur dix né prématurément (avant 37 semaines de grossesse) dans le monde.

Prématurité : principale cause de mortalité infantile

Selon le rapport, les taux de naissances prématurées n’ont changé dans aucune région du monde au cours de la dernière décennie et 152 millions de bébés vulnérables ont vu le jour trop tôt entre 2010 et 2020.

Les naissances prématurées sont aujourd’hui la principale cause de mortalité infantile, représentant plus d’un décès d’enfant sur cinq survenant avant leur cinquième anniversaire. Les survivants de la prématurité peuvent être confrontés à des conséquences sanitaires tout au long de leur vie, avec une probabilité accrue de handicap et de retard de développement.

Risques accentués par un environnement anxiogène

Les impacts des conflits, du changement climatique et du Covid-19 augmentent les risques pour les femmes et les bébés partout dans le monde, constatent les auteurs du rapport. Trop souvent, le lieu de naissance détermine en effet la survie des bébés. Seul un bébé extrêmement prématuré (moins de 28 semaines) sur dix survit dans les pays à faible revenu, contre plus de 90% dans les pays à revenu élevé. Les inégalités criantes liées à l’origine ethnique, aux revenus et à l’accès à des soins de qualité déterminent la probabilité d’une naissance prématurée, d’un décès et d’un handicap, même da ns les pays à revenu élevé.

Sonnette d’alarme sur l'”urgence silencieuse” des naissances prématurées

L’OMS, l’Unicef et leurs partenaires (dont le Partnership for Maternal, Newborn & Child Health, la plus grande alliance mondiale pour les femmes, les enfants et les adolescents) tirent dès lors la sonnette d’alarme sur l'”urgence silencieuse” des naissances prématurées, dont l’ampleur et la gravité ont longtemps été sous-estimées, et qui entrave les progrès en matière de santé et de survie de l’enfant. Selon les Nations unies, il est urgent d’agir pour améliorer la prévention des naissances prématurées, ainsi que les soins apportés aux bébés concernés et à leurs familles.

Maternité du CHU Saint-Pierre : un plateau technique désormais accessible aux professionnel.le.s externes

Au pôle mère-enfant du CHU Saint-Pierre, il est désormais possible, pour les professionnel.le.s (sages-femmes et autres) extérieur.e.s à l’hôpital, d’accéder librement à un plateau technique doté d’une technologie de pointe. Un tout nouvel espace inauguré le 5 mai dernier lors de la journée mondiale de la sage-femme.
Crédit photo : CHU Saint-Pierre
“Ce projet s’inscrit dans une volonté de promouvoir la physiologie de la naissance en collaborant avec les professionnels de la périnatalité. Assurer le soin continu permettrait de répondre à une demande grandissante des futurs parents, que notre équipe du pôle mère-enfant partage. L’ouverture du plateau technique au CHU Saint-Pierre permettra aux professionnel.le.s de bénéficier d’une collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire disponible 24h/24 et de disposer d’un environnement favorisant la mobilité et le lâcher prise, tout en intégrant une technologie de pointe en cas d’imprévu ou de complications”, déclarait l’équipe de la maternité du CHU Saint-Pierre lors de l’inauguration.

Des espaces autant adaptés que sécurisants

Les équipements sont pensés en accord avec la philosophie de l’hôpital d’accompagnement à la naissance. C’est pourquoi ce nouvel environnement se veut à la pointe des exigences médicales avec tous les experts à proximité. Ce qui n’empêche pas aux espaces de permettre l’intimité et de se vouloir rassurant pour chaque naissance.

Un plateau technique parmi le quartier d’accouchement

Ce nouveau plateau technique accessible aux sages-femmes extérieures se situe au cœur du quartier d’accouchement du CHU Saint-Pierre, qui est composé de neuf chambres de naissance et de deux salles de césarienne. Le service de Néonatologie, situé à l’étage, au-dessus de la salle de naissance, est relié au plateau technique par un escalier interne. Ce qui fait que l’espace est vraiment bien entouré et sécurisé en cas de soucis.

“Permettre à toutes les femmes de bénéficier de soins individualisés, de qualité, centrés sur leurs besoins, ceux de leur(s) bébé(s)”

“Notre souhait au sein de l’institution est de permettre à toutes les femmes de bénéficier de soins individualisés, de qualité, centrés sur leurs besoins, ceux de leur(s) bébé(s) et de leur famille, tout en valorisant au maximum le lien parent-enfant. Nous veillons à ce que cette expérience unique soit la plus positive et qualitative possible, quelles que soient les circonstances médicales et sociales”, conclut Julie Belhomme, Cheffe de service d’Obstétrique, dans le petit mot adressé aux collègues de l’hôpital dans le prospectus de présentation du plateau technique.