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Places en crèche et valorisation des métiers de la petite enfance, état des lieux

« Ensemble pour la petite enfance, d’une large enquête citoyenne à des pistes concrètes d’amélioration » était la thématique de la matinée organisée par Make.org le 15 octobre dernier. Une conférence interactive rassemblant des experts du secteur, ainsi que des travailleuses de terrain installées dans le public, autour de deux tables rondes : augmenter les capacités d’accueil et revaloriser les métiers de la petite enfance. Born in Brussels n’a pas manqué cet éventement et vous en fait le compte-rendu.  

Salle du BeCentral choisie pour accueillir l’événement. Photo : Samuel Walheer

 

Pour mettre le sujet sur la table, des experts ont été invités à établir leur état des lieux du secteur ainsi que leurs pistes d’améliorations, le tout dans un contexte actuel qualifié de critique. Suite aux présentations, la parole était donnée au public parmi lequel se trouvaient des acteurs de terrains ; une majorité de directrices de crèche privée et publique, des puéricultrices, une directrice d’établissement scolaire pour adultes ou encore un service d’accompagnement pour parents solos. Pour en témoigner, ces dernières connaissent les difficultés liées à leur métier – mais également à leur rôle de parents – et la souffrance que vit actuellement l’ensemble du secteur de la petite enfance.

Contexte

En guise d’introduction à la conférence, le directeur Rémy Leclercq de Make.org, organisateur du jour, a pris la parole pour rappeler qu' »après avoir consulté une cinquantaine d’experts de la petite enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles, il s’est avéré que deux consensus ressortent. Le premier est que nous sommes dans une période critique ; les décisions prises dans les prochains mois auront un impact considérable sur les cinq prochaines années dans le secteur de la petite enfance. Le deuxième est que s’il n’y a pas d’échanges entre les différents acteurs de terrain et les politiques alors il sera difficile voire impossible de trouver une solution à la hauteur des attentes et de l’enjeu actuel. »

8.000 c’est le nombre de places dans les crèches subventionnées qui risquent de disparaître avant la fin de la législature, dans les toutes prochaines années si on ne change pas les politiques publiques. Ce qui ne fera qu’aggraver la situation de crise que l’on connait actuellement dans le secteur de la petite enfance », ajoute Daniel Verougstraete, co-créateur d’Impactoo.

Origine du manque/perte de place en crèche

Parmi les intervenant.e.s de la première table ronde : Daniel Verougstraete, co-créateur de l’asbl à projets sociaux Impactoo. Ce dernier dévoile quelques chiffres importants tirés d’une large enquête réalisée sur le terrain et intitulée : « Accueil de la Petite Enfance : sortir de l’impasse ». Suite à une grande enquête réalisée en 2024 auprès de 700 milieux d’accueil, le premier chiffre cité est 10.000€ ; il s’agit d’un montant relatif à une place par an dont va disposer une crèche non subventionnée pour couvrir l’ensemble de ses coûts. La grande majorité de cette somme provenant des parents et d’une légère aide publique. Le double sera alors requit pour une crèche communale avec une participation légèrement moindre de la part des parents mais d’une aide plus conséquente des subventions publiques. Un deuxième chiffre cité est 4.500€, par place par an, est le montant du déficit structurel dont doivent faire face les crèches non subventionnées. Daniel Verougstraete explique : « Toutes ces crèches ne ferment pas car elles sont inventives de mécanismes de résilience pour pouvoir faire face à la situation« .

Lorsque l’on visite des crèches, on voit dans la majorité des cas des enfants heureux et des parents satisfaits mais on constate que les équipes trinquent. Il ne faut pas chercher très loin les raisons des fermetures des crèches : à force de tirer sur le fil, ça lâche et cela provient d’une lassitude, un grain de sable qui vient compliquer les choses. » Daniel Verougstraete, co-créateur d’Impactoo.

Trois mécanismes de résilience

Selon l’étude d’Impactoo sur la petite enfance, voici des mécanismes développés actuellement par les crèches non subventionnées pour survivre :

  • Certaines directrices de crèches ne se payent pas, peu ou moins que ce qu’elles devraient.
  • Dans les crèches non subventionnées, du personnel travaille sous un statut d’indépendant ; cela coûte moins cher mais c’est un statut précaire.
  • L’absentéisme : difficile, voire impossible, financièrement de remplacer du personnel, des arrangements pour combler le manque qui ne créé pas une situation qualitative d’accueil et pour le bien être des enfants.
  • Dans une grande majorité des crèches non subventionnée, le nettoyage et la préparation des repas sont réalisés, en plus de l’accueil des enfants, par l’équipe des puéricultrices ; créant une tension importance sachant que leur travail est déjà exigent.

Une des réalité du terrain chez nous, dans le Brabant Wallon : pour un temps plein à la crèche, on demande 990€ aux parents, ce qui, il faut l’avouer est tout de même excessif. Je me retrouve très régulièrement avec des enfants qui quittent notre crèche en cours de route. Pendant 6 mois, notre crèche n’était pas remplie parce que c’est trop cher. On se retrouve aujourd’hui au bord de la faillite car on ne s’en sort plus financièrement, c’est triste ! » Témoignage de Sabine, travailleuse dans une crèche non subventionnée (niveau 1)

Comment revaloriser le métier dans l’accueil de la petite enfance ?

Les métiers dans le secteur de la petite enfance ne sont pas simples. Contrairement à ce que l’on peut souvent entendre de personnes qui n’évoluent pas dans le secteur, il ne suffit pas d’aimer les enfants pour travailler avec eux. L’accueil de la petite enfance requiert un accueil de qualité des enfants qui y sont inscrit ainsi que des compétences de la part des professionnelles, venant solidifier une vocation. En parallèle à cela, il est un fait : le métier n’est pas valorisé. Selon les intervenant.e.s, cela provient, d’une part, du fait que l’inscription n’est pas obligatoire, contrairement à celle de l’enseignement fondamental – et donc, pas nécessairement important pour l’enfant. D’autre part, la non reconnaissance du travail effectué par l’accueil de la petite enfance est une réalité qui entache la valorisation d’un travail dur et multitâches.

À cet égard, Eddy Gilson, Directeur accueil de l’enfance – Office de la Naissance et de l’Enfance, explique au début de sa présentation qu’une large étude a été menée, fin 2024, par l’ONE et ses partenaires du réseau auprès de 40 institutions européenne. Ceci, afin de clarifier la situation par un état des lieux, une objectivation et un apport de chiffres concrets. La situation est la suivante : il faut pouvoir expliquer un manque de personnel dans les milieux d’accueil, l’absentéisme et le manque de candidatures dans les filières de l’accueil de la petite enfance. Il déclare : « Essayons, tous et toutes à notre niveau, en tant que citoyen.ne, de changer le regard sur les professionnel.le.s de la petite enfance. L’absence totale de reconnaissance pour ces métiers est une réalité que l’on entend partout, que ce soit pour les enseignants, les infirmières et bien plus encore pour les métiers de la petite enfance. »

L’évolution des formations

Pour Eddy Gilson, l’évolution des formations n’avance pas assez vite. En effet, le bachelier a été créé ainsi que les formations de directions mais, selon lui, elles doivent être revues et unifiées autour d’une seule formation réseau commun : « Cela fait trois législatures que le projet pour revoir ces formations a été lancé mais depuis lors, rien n’est fait. Les contenus des formations pourraient être revus, afin d’éviter d’avoir six ou sept formations différentes mais en avoir une qui propose des stages. Cela permettrait de soutenir les inscriptions, les écoles et les filières. Il y a un travail important qui doit être fait : mieux communiquer sur ces métiers de la petite enfance pour, in fine, améliorer le regard du grand public. » L’expert explique également que ce qui ressort de l’enquête n’est pas seulement le sujet des salaires mais aussi les conditions de travail et le manque de matériel ou d’environnement adéquat et de qualité pour recevoir des enfants.

La concurrence entre les sous secteurs est un problème fondamental. Qu’on soit dans le secteur subventionné ou non subventionné, la question qui se pose est la même partout : le recrutement. Aujourd’hui, c’est le candidat qui fixe les conditions et met en concurrence les futurs employeurs. Plus globalement, nous sommes face à une pénurie multisectorielle qui se répand partout en Belgique. La Flandre est encore plus touchée avec un taux de fermeture des crèches non subventionnées largement supérieur aux francophones. » Eddy Gilson, Directeur accueil de l’enfance – Office de la Naissance et de l’Enfance.

« Iris » : tout premier chatbot IA pour les allocations familiales en Belgique

C’est tout récemment qu’Iriscare a communiqué l’information sur son site : le premier chatbot IA (intelligence artificielle) destiné aux allocations familiales est lancé pour la première fois en Belgique. Pour rappel, c’est Famiris qui est en charge des allocations familiales publiques de la Région de Bruxelles-Capitale et qui fait également partie d’Iriscare, organisme d’intérêt public (OIP) bicommunautaire. Le but de ce nouvel outil est de simplifier l’accès vers de l’information claire et précise pour les familles.

{ Communiqué de presse d’Iriscare }

Iris : interlocuteur numérique pour toutes les questions relatives aux allocations familiales

En Région bruxelloise, le paysage des allocations familiales n’est pas toujours simple : les familles peuvent être affiliées à la caisse d’allocations familiales publique, Famiris, ou à l’une des quatre caisses privées. Les familles trouvent souvent des informations en ligne sur les allocations familiales bruxelloises, flamandes et wallonnes, ce qui rend difficile la recherche. Cette fragmentation fait qu’elles se perdent souvent entre les différents sites web et guichets. Iris répond à ce besoin d’informations claires et accessibles. L’assistant numérique regroupe toutes les informations de base de Famiris en un seul endroit et guide les utilisateurs pas à pas dans la compréhension de leurs droits et des procédures à suivre.

Dans les deux langues

L’assistant IA fonctionne en néerlandais, en français et en anglais et base ses réponses exclusivement sur des foires aux questions soigneusement élaborées par Famiris. Nous évitons ainsi les informations erronées ou aléatoires, un risque bien connu dans les applications IA génériques. Iris est en outre disponible 7 jours sur 7, ce qui en fait un collègue numérique facilement accessible, prêt à soutenir les familles quand cela leur convient. Le chatbot vient compléter les services déjà proposés. Nos collaborateurs de l’accueil restent disponibles en semaine, tant physiquement à l’accueil que par téléphone, pour offrir des conseils personnalisés et adaptés à chaque situation. Iris prend facilement en charge les questions simples et fréquentes, tandis que nos collaborateurs continuent à traiter les dossiers plus complexes.

Des premiers résultats prometteurs

Le lancement d’Iris marquele point de départ de la stratégie numérique plus large d’Iriscare. Avec ce projet, Iriscare souhaite explorer davantage comment des outils intelligents et accessibles peuvent aider les familles à s’orienter plus rapidement dans le système des allocations familiales et l’offre de services plus large. Les premiers résultats montrent qu’Iris apporte une réelle valeur ajoutée aux utilisateurs bruxellois. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Moyenne de 129 conversations par jour
  • Plus de 9.000 conversations au cours des premières semaines
  • 91 % de satisfaction des utilisateurs
  • Questions les plus fréquentes allocation de naissance, paiements, allocations familiales pour étudiants et suppléments sociaux

Tania Dekens, fonctionnaire dirigeant d’Iriscare : « Avec Iris, nous voulons aider les familles à mieux comprendre le système des allocations familiales, de manière simple et accessible. Dans un paysage parfois difficile à appréhender, le chatbot les aide à trouver rapidement les bonnes informations. Il renforce notre approche et nous permet de rester proches, même en ligne. L’innovation numérique et un service chaleureux vont de pair : la technologie renforce notre humanité, elle ne la remplace pas ».

→ Plus d’informations : www.famiris.brussels

Carte blanche : « Ne laissons pas Casa legal disparaitre » !

Casa legal est menacée de fermer ses portes. Pour rappel, il s’agit d’une asbl socio-juridique qui fait réseau avec des professionnel.le.s d’autres disciplines afin d’améliorer la défense et l’accompagnement psychosocial des personnes dites vulnérables : victimes de violences, sans-abris, parents solos en difficulté ou encore personnes malades et isolées. Pour tenter de sauver le navire et d’interpeller la ministre, une carte blanche circule et compte désormais plus de 1.600 signataires. Les négociations budgétaires de 2026 étant en cours, l’asbl invite le grand public à relayer le message sur les réseaux sociaux et à co-signer la carte blanche pour maintenir le financement de Casa legal pour qu’elle poursuive ses actions.


Cette récente carte blanche est portée par Elise Dermine, professeure à la Faculté de droit de l’ULB, Damien Vandermeersch, professeur émérite UCLouvain, et Steven Gibens, avocat honoraire et ancien président du Bureau d’Aide Juridique (BAJ) d’Anvers, et responsable de formations à la haute école Odisee.

Au Petit Vélo Jaune, nous partageons avec Casa legal le collectif Maison Jaune, un lieu d’accueil et d’écoute pour les familles en situation de vulnérabilité. Nous voyons chaque jour à quel point accéder à ses droits peut changer une vie » → Le « Collectif Maison Jaune » aide les familles monoparentales à Bxl

{Carte de Blanche de Casa legal}

Les temps sont rudes. Les coupes budgétaires pleuvent dans tous les secteurs. La justice vacille et les prisons sont surpeuplées de personnes précaires. Face à cette réalité, il est urgent de soutenir les initiatives qui améliorent l’accès à la justice. Casa legal en est une. Avec un investissement minime, cette innovation largement soutenue pourrait continuer à jouer un rôle essentiel dans la construction d’une justice plus humaine et plus efficace.

→ Soutien à la carte blanche « Ne laissons pas Casa legal disparaitre. » // « Laat Casa legal niet verdwijnen. » | Framaforms.org

Une innovation en matière d’accès à la justice

Créée en 2019 par des avocates du barreau de Bruxelles, Casa legal est la première ASBL belge qui réunit avocats, assistants sociaux, médiateurs, juristes et psychologues. Sa mission : offrir un accompagnement intégré aux justiciables les plus vulnérables — victimes de violences, sans-abris, parents solos en difficulté, malades isolés.

Son public cible est clair : les justiciables en situation de crise, qui font face à plusieurs difficultés sociales, juridiques et psychologiques en même temps.

Casa legal prend ces personnes en charge, avec toutes les dimensions des problèmes qu’elles rencontrent, et cherche une solution globale et durable. Ce travail sur mesure permet aux personnes qui en bénéficient de redevenir des sujets de droits, en les accompagnant dans toutes les étapes nécessaires pour les sortir de la problématique complexe dans laquelle ils sont englués.

Un besoin unanimement reconnu

Plusieurs études scientifiques menées en Belgique ont montré que le système actuel d’aide juridique de seconde ligne n’est pas adapté pour les justiciables qui font face à plusieurs difficultés sociales, juridiques et psychologiques en même temps. Notre système est en effet organisé pour répondre à des problèmes juridiques particuliers, et non pas pour élaborer un plan global de sortie de crise.

En 2022, les conclusions d’experts étaient sans appel : pour aider les personnes rencontrant des problèmes multiples, la Belgique doit urgemment développer une approche multidisciplinaire et préventive de l’aide juridique (Pauvreté et justice en Belgique). Une rare unanimité politique existe autour de cette recommandation : elle figure dans l’accord de gouvernement et reçoit aussi le soutien des partis d’opposition. Casa legal est le premier projet-pilote qui vise à tester cette approche.

Un micro-investissement qui rapporte beaucoup

Accompagner les justiciables dans toutes les facettes de leurs difficultés, de manière intégrée et interdisciplinaire, c’est éviter des procédures longues et coûteuses, des hospitalisations, des expulsions, des drames humains qui finissent toujours par coûter davantage à la société. L’approche multidisciplinaire et préventive représente une économie intelligente : investir un peu en amont pour réduire massivement les coûts en aval.

Les subsides actuellement alloués à Casa legal représente l’équivalent de 0,0004 % du budget de la Justice ou 0,5 % du budget de l’aide juridique — une goutte d’eau qui change déjà des vies et qui a un grand potentiel d’avenir pour un meilleur accès à la justice pour tous en Belgique.

 Une recherche scientifique en cours

La Région de Bruxelles-Capitale finance actuellement une étude scientifique ambitieuse, Scala Legal, portée par l’ULB et l’UCLouvain. Pendant trois ans, elle évaluera l’impact réel de Casa legal, réalisera une analyse coûts-bénéfices et proposera des pistes d’amélioration et/ou de duplication du modèle. Interrompre Casa legal maintenant, ce serait gaspiller l’argent public déjà investi, et priver la Belgique d’un retour scientifique précieux sur le seul projet-pilote qui existe en la matière.

Un projet menacé pour de mauvaises raisons

Casa legal est actuellement menacée à la suite de contestations formulées par certains barreaux et d’un recours initié par l’Ordre des barreaux néerlandophones de Belgique (OVB) devant la Cour constitutionnelle pour faire annuler son financement. Casa legal n’est pas contestée pour son bien-fondé ni pour son impact budgétaire mais pour des raisons corporatistes. Comme l’ont été les premières maisons médicales dans les années 1970. Heureusement le barreau de Bruxelles francophone et de nombreuses associations de terrain mesurent au quotidien la valeur ajoutée de Casa legal et soutiennent son activité. Toujours est-il que face à ces contestations, il est possible que le subside de Casa legal ne soit plus octroyé en 2026, ce qui entraînerait la fin du projet-pilote.

Une question de vision

Casa legal est un projet-pilote belge innovant en matière d’aide juridique et de lutte contre la pauvreté. Des initiatives similaires ont déjà fait leurs preuves à l’étranger (Bronx Defenders aux USA, Law Centers au Royaume-Uni,..). La ministre de la Justice elle-même défend l’importance d’une vision à long terme pour moderniser la justice et améliorer son accès. Casa legal incarne précisément cette vision : investir aujourd’hui pour une justice plus efficace et plus humaine demain.

Comment soutenir davantage Casa legal ?

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  • Dans votre publication, identifiez la ministre Annelies Verlinden

#SaveCasalegal #JusticeForEveryone

Festival 0>6 à jette : appel à créations pour la 12e édition dédiée aux tout-petits

Comme chaque année, le Centre Culturel de Jette organise son Festival 0>6 ; un événement pensé spécialement pour les enfants âgés de 2 mois à 6 ans et leurs familles. Pour sa 12e édition, un appel à créations a été lancé et invite les artistes à se manifester en proposant leur projet. Date limite prévue le 9 novembre, à vous de jouer !

C’est durant le premier week-end de février que le Festival 0>6 aura lieu. Une belle promesse qui se perpétue avec une multitude d’activités artistiques dédiées aux enfants : ateliers de maquillage et bricolages, musique, théâtre, concerts, installations, danse, performances, ateliers, lectures… Cette 12e édition aura lieu, comme chaque année, au Centre Culturel de Jette le samedi 7 février 2026.

Une idée de projet ?

Tou.s.tes les candidat.e.s intéressé.e.s doivent proposer une activité courte, allant de 20 à 50 minutes pour un atelier et de 25 à 40 minutes pour un spectacle, une performance ou un concert.  Pour soumettre son projet, il est demandé aux candidat.e.s de communiquer leur nom d’artiste ou celui de la compagnie, ainsi qu’un titre, un texte descriptif, des photos et/ou une vidéo. Le tout doit être envoyé au plus tard le 9 novembre 2025 inclus.

→ Suivre les étapes via le formulaire

→ Pour plus d’informations : festival06@ccjette.be ou 02 426 64 39 – 0485 89 67 76 (aux horaires de bureau de 10h à 12h et de 13h à 17h, du lundi au vendredi).

Une 12e édition plus allégée ?

Sur le site du Centre Culturel de Jette, on peut lire : « En 2026, le Festival06 revient dans une version allégée : Mini 0>6. Dans un contexte marqué par un moment de crise qui nous invite à ralentir, à s’écouter, nous avons fait le choix d’une formule repensée, plus douce et plus lente. Et comme le fond suit la forme, la thématique proposée vous invite à explorer l’art du care, et de prendre soin — de soi, des autres et du monde. Une édition pour nourrir le lien, l’éveil et la conscience dès le plus jeune âge, en écho à ce besoin de lenteur, de chaleur humaine et de gestes qui réconfortent. Quelques concepts clés pour vous inspirer : le cocon, la douceur, (se) chouchouter, être enveloppé, bercé… »

Informations pratiques

Les informations précises suivront dans le courant de l’année, mais voici déjà à quoi s’attendre :

Quand ? Samedi 7 février 2026 de 10h à 17h
Lieu : Centre Culturel de Jette, Bd De Smet de Naeyer 145, 1090 Jette.
Tarif : Prix libre dès 3 € par activité pour les enfants (prix suggéré 5 €) – gratuit pour les parents qui accompagnent.
Point d’attention : pour participer, il est impératif de réserver une place pour votre enfant. Les places sont limitées et chaque enfant doit être accompagné d’un seul adulte. Pour les petites faims, un food truck à petits prix vous attend.

Santé mentale : 10 priorités de recherche urgentes en Belgique et un premier appel à projets

Le Projet MIND10 est le fruit d’une collaboration entre le Fonds pour la Recherche en Santé Mentale (Fondation Roi Baudouin) et le Centre de Psychiatrie Contextuelle de la KU Leuven. Il s’agit d’un travail collectif qui ressort 10 priorités de recherche avec comme fil rouge : aligner les efforts scientifiques sur les besoins du monde réel. En partant des besoins les plus urgents et dans le but de faire progresser les soins en santé mentale en Belgique, un premier Appel à Projets de Recherche a été lancé.

Il s’agit donc d’une initiative participative, qui réunit à la fois des patients, des familles, des prestataires de soins, des chercheurs ainsi que des décideurs politiques, en vue de soutenir la recherche novatrice et axée sur la pratique. Pour identifier les 10 priorités de recherche essentielles, le groupe de travail a pris en compte cinq domaines : la prévention, la détection, le traitement, la littératie en santé et le rétablissement, ainsi que la prestation et l’organisation des soins de santé.

{Communiqué de presse de la Fondation Roi Baudouin}

Combler le fossé entre recherche et pratique

À l’échelle mondiale, à peine 7,4 % du budget total consacré à la recherche médicale est alloué à la santé mentale, soit environ 50 centimes par personne et par an. Ces ressources limitées sont en outre réparties de manière inégale : des troubles comme la dépression ou la toxicomanie bénéficient d’une attention importante, tandis que d’autres problématiques graves telles que l’automutilation ou les troubles alimentaires restent peu étudiées. Autre constat préoccupant : le manque de recherche appliquée, orientée vers la pratique, en matière de prévention, détection précoce, traitement, compétences en santé, rétablissement, et d’organisation des soins.

Définir ensemble les priorités de recherche

Le projet ‘MIND10’ s’est appuyé sur un modèle participatif inspiré de la méthode de la ‘James Lind Alliance’, réunissant patients, familles, professionnels de la santé, chercheurs et décideurs. Ensemble, ils ont collaboré pour identifier les questions de recherche les plus urgentes. Ce processus collaboratif a abouti à un top 10 des priorités de recherche, qui servira de base pour orienter les financements et politiques futures.

Partir des besoins les plus urgents

Voici les 10 domaines prioritaires sur lesquels les chercheurs devraient concentrer leurs efforts pour faire progresser les soins en santé mentale :

  1. Développer des programmes de prévention accessibles et efficaces, ciblant particulièrement les groupes socialement vulnérables.
  2. Renforcer la collaboration entre les soins informels et professionnels, pour une détection précoce des troubles psychiques.
  3. Améliorer la détection et le traitement des troubles psychiques chez les personnes âgées.
  4. Proposer des soins personnalisés, adaptés à la diversité et à la complexité des besoins individuels.
  5. Promouvoir une culture de pratiques fondées sur des preuves (evidence-based).
  6. Intégrer les principes du rétablissement dans les parcours de soins.
  7. Soutenir et reconnaitre les proches, souvent en première ligne dans l’accompagnement.
  8. Impliquer efficacement les proches dans le traitement.
  9. Améliorer l’accès, la continuité et la coordination des soins en santé mentale.
  10. Comprendre les causes et l’impact des délais d’attente, et développer des stratégies pour les réduire.

Appel à projets et financement

Le Fonds pour la Recherche en Santé Mentale, géré par la Fondation Roi Baudouin, lance un premier appel à projets, afin de soutenir des projets de recherche innovants et axés sur la pratique, conçus et mis en œuvre en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, y compris les patients, les proches et les professionnels de la santé. Les projets devront s’appuyer sur au moins une des 10 priorités de recherche identifiées. Les candidats intéressés peuvent dès à présent consulter les documents de l’appel et s’inscrire aux séances d’information obligatoires du 12 novembre. Ils pourront introduire leurs dossiers de candidature à partir du 13 novembre. 4 dates à prendre en compte :

    • 12 novembre 2025 : Séance d’information obligatoire en personne
    • 14 novembre 2025 : ouverture de la plateforme de soumission des lettres d’intention
    • 8 janvier 2026 : Date limite pour les lettres d’intention
    • Juillet 2026 : Annonce des projets sélectionnés

→ Appel à projets : Vers un changement de paradigme dans les soins de santé mentale

→ Pour plus d’informations :

Combler les lacunes en santé mentale : 10 priorités de recherche | Fondation Roi Baudouin

verbyst.c@kbs-frb.be ou +3225490278