Jusqu’au 22 août 2025, les livres sortent de l’ombre pour investir les parcs et les jardins des 19 communes en Fédération Wallonie-Bruxelles/Officiel mais également en Wallonie. Il s’agit de la 24e édition de l’opération, totalement gratuite et ouverte à tous, qui vise à rendre la culture et les livres accessibles à celles et ceux qui n’en ont pas forcément l’habitude.
À la recherche d’une chouette activité à partager en famille durant les vacances d’été ? L’opération « Lire dans les parcs » est ouverte au grand public. Action de proximité, les enfants sont invités à investir le monde des livres, leur permettant d’en apprécier chaque mot, chaque illustration et chaque moment de partage. Il suffit de repérer le parc proche de chez soi, de convenir d’une date et d’y convier sa famille. N’ayez crainte, en cas de pluie, la lecture se fait dans la bibliothèque la plus proche.
L’opération Lire dans les parcs est une nécessité ! Donner l’accès à tous ceux qui ont peu ou pas accès à la culture ou aux livres. Cela a également une fonction sociale pour un certain nombre d’enfants tout en leur laissant l’occasion de rencontrer d’autres enfants au sein d’autres milieux. Gauthier Flemal, animateur pour l’opération Lire dans les parcs, interviewé par BX1
Initialement porté par le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles – en collaboration avec les opérateurs d’appui de la lecture publique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Namur, Liège, Brabant wallon, Luxembourg et Hainaut) – chaque lieu de lecture est parrainé par une bibliothèque locale. Un lien entre l’animation du jour et le réseau est effectif. «Les enfants partent à la découverte d’histoires, racontées à voix haute par des bibliothécaires et des animatrices et animateurs. Installés à l’ombre d’un arbre ou sur une couverture colorée, ils découvrent des albums, des récits et des univers qui les invitent à rêver, rire et réfléchir.», peut-on lire sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Née en 1989, Giulia est née dans un village situé au nord de l’Italie. Sa formation ? Un master en illustration via des études en design industriel et graphique. Ensuite, elle s’installe en 2016 à Bruxelles et travaille pour la presse et des maisons d’édition internationales. Avec une passion pour la géographie, elle imaginait déjà très jeune ses propres histoires. Mais Giulia Vetri, c’est aussi :
Célébrée chaque année à différents moments – en août dans pas moins de 170 pays et en octobre pour la Belgique et la France, la Semaine Mondiale de l’Allaitement maternel (SMAM) place une thématique à l’honneur. Cette année, la campagne met l’accent sur la priorisation de l’allaitement par le biais de l’environnement et du changement climatique ; facteurs impactant considérablement les possibilités et le choix de l’allaitement chez les femmes. L’occasion aussi pour Born in Brussels de mettre en avant l’association genevoise pour l’alimentation infantile (GIFA).
“L’allaitement maternel est aujourd’hui l’action préventive la plus efficace pour améliorer la survie et la santé des enfants… Plus d’un million de décès d’enfants de moins de 5 ans pourraient être évités chaque année si on améliorait les pratiques en matière d’allaitement maternel …. ” L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
Créer des systèmes de soutien durables
Initiée depuis 1992 par WABA (World Alliance for Breastfeeding Action) et soutenue par l’OMS et UNICEF, la semaine mondiale de l’allaitement maternel aura lieu dans pas moins de 170 pays entre le 1er et le 7 août 2025. D’ailleurs, la WABA met à disposition un dossier d’actions intitulé Prioritise breasfeeding et disponible en plusieurs langues. Cette année encore, c’est l’environnement et le changement climatique qui sont au premier plan. La campagne mondiale s’aligne depuis 2016 sur des objectifs durables et elle vise la création de systèmes solides auprès d’acteurs situés à plusieurs niveaux. « Un environnement favorable à l’allaitement maternel est non seulement bénéfique pour les familles, mais il réduit également de manière significative l’impact environnemental associé à l’alimentation artificielle. ».
GIFA, pour la protection, la promotion et le soutien de l’allaitement
Créée initialement en 1979, GIFA est une association à but non lucratif située à Genève, en Suisse. Elle est membre du Réseau IBFAN – International Baby Food Action Network comptant à ce jour plus de 270 groupes et actifs dans pas moins de 168 pays. La mission de GIFA est de protéger, promouvoir et soutenir les pratiques optimales d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants. GIFA s’engage à défendre une politique en faveur de l’allaitement maternel, en Suisse et dans le monde et contre les pratiques commerciales. À l’instar des autres groupes du réseau IBFAN, GIFA adhère aux 7 principes :
Les nourrissons et les jeunes enfants du monde entier ont droit au meilleur état de santé possible.
Les familles, en particulier les femmes et les enfants, ont le droit d’avoir accès à une alimentation adéquate et nutritive et à une eau potable en quantité suffisante et à un prix abordable.
Les femmes ont le droit d’allaiter et de prendre des décisions éclairées concernant l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants.
Les femmes ont le droit de bénéficier d’un soutien complet pour allaiter pendant deux ans ou plus et d’allaiter exclusivement pendant les six premiers mois.
Toutes les personnes ont le droit d’accéder à des services de santé de qualité et à des informations exemptes de toute influence commerciale.
Les professionnels de santé et les consommateurs ont le droit d’être protégés contre toute influence commerciale susceptible de fausser leur jugement et leurs décisions.
Les personnes ont le droit de militer en faveur de changements qui protègent, promeuvent et soutiennent la santé fondamentale, dans un esprit de solidarité internationale.
L’allaitement maternel est le moyen le plus naturel de nourrir les bébés et les jeunes enfants. Il contribue à prévenir les maladies infectieuses et participe à la réduction des maladies non-transmissibles aussi bien chez l’enfant que chez la mère (maladies cardiovasculaires, problèmes de surpoids et d’obésité, diabète, certains cancers et certaines allergies). Lu sur le site de GIFA
IBFAN
IBFAN, pour International Baby Food Action Network, est une association créée en 1979. Son premier bureau est l’association GIFA créée la même année. Les groupes, membres du réseau, sont indépendants et travaillent en fonction des besoins nationaux. Tous les groupes membres d’IBFAN veillent à prévenir les conflits d’intérêt et à garder leur indépendance.
Le lait maternel offre de nombreux avantages pour le bébé, couvrant tous ses besoins nutritionnels durant les six premiers mois de vie et contribuant à ses besoins après l’introduction des aliments solides. L’allaitement crée également un lien étroit entre la mère et l’enfant, favorisant le contact peau à peau et la sécurité affective du bébé. En vue d’approfondir le sujet, plusieurs pages informatives sont disponibles sur notre site Born in Brussels :
« Collectif Maison Jaune » est le fruit d’une collaboration à la fois juridique et sociale entre trois asbl actives dans notre paysage associatif bruxellois : le Petit vélo jaune, la Maison des parents solos et Casa legal. Il s’agit d’un lieu d’accueil ouvert aux familles, à majorité des mamans solos, qui propose un accompagnement pluridisciplinaire. Grâce à la coopération de trois acteurs du terrain, les familles vulnérables y trouveront certainement une aide supplémentaire pour faire face à leurs difficultés.
« Nous avons voulu créer une réponse collective à un contexte de plus en plus complexe pour le monde associatif, qui doit faire face à l’absence de moyens structurels suffisants. Notre désir est de faire mieux ensemble pour accompagner les familles dans toute la complexité de leur réalité sociale. Mais aussi garantir un travail digne pour les équipes de travailleuses qui portent nos missions au quotidien« , explique Vinciane Gautier, coordinatrice du Petit Vélo Jaune, au journal rtbf
L’union fait la force !
Soutenu par Equal.brussels (aide à l’inclusion à Bruxelles), Collectif Maison Jaune répond à un besoin criant d’un public qui ne trouve sa place dans l’environnement actuel. Tout en conservant ses spécificités propres, les trois associations s’unissent pour mutualiser leurs ressources. Il y a tout d’abord le Petit vélo jaune qui, grâce à l’énergie de ses bénévoles, accompagne les mamans isolées. Ensuite, vient la Maison des Parents Solos qui, elle, propose un soutien pluridisciplinaire à la fois juridique et psychologique ainsi que des activités collectives. La troisième asbl est Casa legal, service d’accompagnement socio-juridique qui prend en charge un public vulnérable tout en prenant en compte la personne dans sa globalité. Les compétences diverses des travailleuses des trois asbl permettent un meilleur accompagnement, facilitent la recherche d’une aide pour un public commun tout en se situant dans un espace partagé. « Nous nous tenons aux côtés des parents pour les soutenir dans leurs droits fondamentaux. Nous avons aussi comme responsabilité de porter la voix des familles. Tous les programmes des partis politiques ont évoqué la monoparentalité, mais on est là pour insister et rappeler qu’à Bruxelles, les parents solos représentent un tiers des ménages, et donc il faut des moyens concrets pour les accompagner dans leurs besoins spécifiques », Déclare Kadija Bouchirab, coordinatrice de la Maison des Parents Solos, au journal la rtbf.
→ Pour en savoir plus sur le partenariat, contactez l’une des trois asbl
Le Petit vélo jaune
Le « Petit vélo jaune propose un accompagnement qui est réalisé par des bénévoles appelés “coéquipiers”. Ces derniers interviennent aux domiciles des familles en difficulté pour offrir leur aide aux (futurs) parents. L’idée est née d’un constat : un certain nombre de parents sont isolés socialement, en situation de précarité et ce, dès le début de leur aventure familiale, voire dès le début de la grossesse. Tout parent peut rencontrer des moments difficiles, quelle que soit son histoire personnelle. Il n’en demeure pas moins que la précarité sociale, les difficultés financières, l’isolement, la monoparentalité, le burn-out parental… sont des difficultés pouvant être rencontrées et nécessitant un réel soutien !
L’accompagnement que propose le Petit vélo jaune aux familles s’inspire de l’apprenti cycliste : la première fois qu’il enfourche son vélo, il a besoin du soutien bienveillant d’une personne capable de lui donner toute la confiance nécessaire afin qu’il ose se lancer.
« Tous celles et ceux qui, à un moment de leur vie, se retrouvent en situation d’assumer seul.es de manière permanente, principale, égalitaire ou occasionnelle l’hébergement et l’éducation d’un enfant. »
La Maison des parents solos est une asbl qui aide les familles monoparentales à Bruxelles. L’association propose un accompagnement gratuit sur trois axes : une approche individuelle, des actions collectives et des actions communautaires. Grâce aux compétences pluridisciplinaires de son équipe – constituée d’assistants sociaux, de juristes et de psychologues – elle propose un soutien psycho-social et juridique pour aider de nombreuses familles à faire face aux difficultés qu’elles rencontres au quotidien. En outre, l’asbl propose des activités et des ateliers parents pour leur permettre de rompre avec l’isolement.
Initialement créée par quatre avocates, la Casa Legal est une asbl socio-juridique qui fait réseau avec des professionnel.les d’autres disciplines afin d’améliorer la défense et l’accompagnement psychosocial des personnes dites vulnérables. Celles-ci rencontres généralement des problématiques similaires : bureaucratie, complexité administrative, multiplicité des solutions. L’asbl propose une prise en charge holistique et des modes alternatifs de résolution de conflits afin d’éviter, tant que possible, des procédures en justice longues et coûteuses. Par exemple, la médiation est une voie encore trop méconnue et pourtant très souvent efficace pour parvenir à une solution rapide qui convient à tous.
« Avec les outils du droit, du plaidoyer, et des sciences humaines et sociales, nous voulons aider les personnes à renforcer leur pouvoir d’action face aux problèmes administratifs, juridiques, sociaux, interpersonnels et psychologiques qu’elles rencontrent, à titre individuel ou collectivement »
BonHer, c’est une nouvelle application, développée en France, à destination des femmes et des mamans. Son objectif ? Rendre la santé mentale accessible à toutes ! L‘application met à disposition : un chat SOS, appelé Suzanne – pour parler de manière anonyme –, un soutien gratuit par des marraines bénévoles ou encore un accompagnement adapté via des expertes en santé mentale, à tarif solidaire. Born in Brussels a testé l’application pour vous.
Pour rendre la santé mentale accessible à toutes, BonHer est donc un soutien, parmi d’autres, et donne des moyens supplémentaires à toutes les femmes pour se faire aider. L’application repose sur la solidarité, entre femmes, par le biais d’un outil accessible à distance et adapté selon les problématiques. BonHer permet également, selon les demandes et les situations, de bénéficier d’une bourse pour soutenir la santé mentale des femmes qui nécessitent une aide urgente.
Notre application ne remplace en aucun cas un suivi médical ou thérapeutique. Elle est là pour offrir un espace d’écoute, de soutien et d’accompagnement, selon ce qui correspond le mieux. C’est un soutien, une proposition de mise en relation.» – Lu sur le site de BonHer
BonHer permet donc aux femmes, y compris les mamans, de se faire aider à distance. Pour les adhérentes, il est possible de bénéficier d’un accompagnement, et aussi de créer un profil afin d’offrir son aide ; devenir une marraine en accompagnant une autre femme qui en a besoin. L’application propose aux femmes de trouver leur soutien sur-mesure et propose deux types de soutien :
Une marraine : elle fait figure de personne bienveillante et rassurante. En effet, la marraine disposera de points d’accroches, d’un vécu parfois similaire ou encore d’une expérience enrichissante. Elle sera une bonne écoute, une personne qui apportera son soutien et partagera ses conseils sans aucun jugement.
Une experte : une professionnelle du secteur avec, notamment, des compétences en santé mentale : psychologue, sophrologue, praticienne bien-être, sexothérapeute, professeure de yoga, naturopathe consultante juridique ou encore une spécialiste en micro nutrition. Chaque experte apportera un soutien nécessaire ainsi qu’un accompagnement le plus adapté selon les besoins. Grâce à son positionnement, elle délivrera des pistes de solution ainsi que des outils concrets.
Créer une communauté bienveillante
L’application est ergonomique, facile d’utilisation et permet à chacune de s’y retrouver. BonHer offre aux utilisatrices plusieurs lectures inspirantes via l’onglet Le journal BonHer ou sur L’édito d’Alice. Suzanne, c’est le Chat, généré par l’intelligence artificielle (IA) et disponible 24h/24. Celui-ci permet de dialoguer, à tout moment, sur l’application préalablement installée gratuitement. Suzanne offre un soutien de première ligne et permet de rediriger la personne vers la bonne personne ou, au besoin, vers l’organisme adéquat. BonHer permet aussi à celles qui le souhaitent de s’impliquer dans l’association en participant aux actions et aux événements. Ceux-ci se déroulent physiquement en France, mais d’autres se passent à distance. Ils sont à retrouver dans l’onglet « Event ».
Le Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes (CEFH) organisait une conférence intitulée « crèche saturées, parents dépassés : quelles solutions pour Bruxelles ? » Un débat auquel ont pris part des associations de la petite enfance, des puéricultrices, des représentants politiques et bien sûr des parents concernés par la problématique. Born in Brussels y était également.
Photo : Samuel Walheer
C’est suite à la parution en décembre 2024 d’un avis d’initiative du CEFH que le sujet a été tout naturellement choisi pour cette conférence. Car, il est vrai que le secteur de la petite enfance souffre depuis plusieurs années. Et ce n’est pas faute aux puéricultrices d’avoir tiré la sonnette d’alarme en 2023 : Petite enfance et milieux d’acceuil : le secteur manifeste pour un vrai coup de main ! Plusieurs problématiques sont à relever comme un manque de places dans les milieux d’accueil, en particulier dans les communes les plus pauvres, un cadre de travail décrié, un manque de reconnaissance et de valorisation financière ou encore une pénurie de personnel causé par une perte d’attractivité du secteur. La répartition des compétences selon les niveaux de pouvoir à Bruxelles n’aide pas le processus d’amélioration du secteur à sortir la tête de l’eau.
« Veiller à l’égalité entre les femmes et les hommes est un devoir permanent. Il est nécessaire de le prendre systématiquement en compte dans le cadre de l’élaboration des politiques bruxelloises, de la gestion quotidienne de la Région ainsi que dans l’évaluation de ces politiques et des actions menées. » Le Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes (CEFH)
Pourquoi un avis du CEFH ?
Lorsqu’on lit l’avis publié par le Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes en fin 2024, celui-ci fait état d’une situation bien complexe. En effet, l’un des principaux défis auquel doit faire face le secteur de la petite enfance est ce déséquilibre entre l’offre et la demande de places d’accueil. Malgré une amélioration du taux de couverture entre 2013 et 2022, le CEFH le confirme : cela reste largement insuffisant. De plus, si l’on tient compte de la « non-demande » de certaines familles, il faut considérer que des familles renoncent à chercher une place. Ces dernières abandonne face à la pénurie ou sont confrontées à des difficultés d’accessibilité financière ou géographique. Pour finir, le CEFH met en avant l’inadéquation entre l’offre et la demande ; prégnante si l’on examine la situation pas uniquement au niveau de la Région mais plutôt par commune ou par quartier. Le Conseil poursuit dans son avis : « On remarque alors de fortes disparités, généralement entre communes plus riches du Sud-Est, mieux fournies en milieux d’accueil, et communes plus pauvres du Nord-Est, moins bien loties. »
Que dit l’avis ?
Pour mener à bien ce nouvel avis, plusieurs auditions ont été menées par le CEFH dans le courant de l’année 2024 et ont permis d’aboutir à un avis. Ces auditions ont été réalisées auprès du Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, Perspective.brussels, la Ligue des Familles ainsi qu’au Gezinsbond. L’avis reprend des revendications à destination de l’Etat fédéral, la Région de Bruxelles-Capitale (RBC), la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), la Vlaamse Gemeenschap (VG), la Commission communautaire française (COCOF) et la Vlaamse Gemeenschapscommissie (VGC). Dans l’avis figurent des recommandations transversales adressées aux différents niveaux de pouvoir du pays. Il y a également des recommandations particulières du CEFH qui reprend deux thématiques importantes :
Nombre de places et accessibilité : Augmenter l’offre de places, Cibler les quartiers au taux de couverture faible, Agir sur la demande : congés de naissance et parentaux, prégardiennat et classes d’accueil, Augmenter l’accessibilité financière, Faciliter le processus d’inscription et améliorer la qualité de l’accueil ou encore Augmenter l’inclusion des enfants à besoins spécifiques
Emploi et formation : Améliorer l’attractivité, les conditions de travail et la rémunération du secteur, Simplifier les démarches administratives et soutenir les équipes, Inclure la petite enfance dans un accord-cadre régional pour l’emploi, la formation et l’enseignement, Mettre à jour et étendre les formations initiales ou encore Faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers
Deux puéricultrices ont pris la parole pour partager leur expérience et témoigner des difficultés auxquelles elles font face tous les jours, le peu de valorisation de leur métier, aux impacts psychologiques et physiques ou encore aux conséquences que cela induit. Voici l’un des deux témoignages :
« Voir les enfants grandir, évoluer, apprendre jusqu’à devenir autonome est une expérience gratifiante. Chaque jour, nous avons la satisfaction de participer à leurs développement et de les accompagner dans une étape essentielle de leur vie. Avoir la confiance des parents est important. Malheureusement, c’est un métier qui est mal payé et qui influe tant sur le plan physique que psychologique. Nous sommes soumises au stress, à une charge mentale permanente et efforts répétitifs : porter des enfants, rester longtemps debout, se pencher constamment provoquent, à long terme, des troubles musculo squelettiques comme des douleurs au dos, aux épaules ou aux genoux. Des douleurs qui deviennent avec le temps chroniques et nécessites des arrêts de travail prolongés. À notre retour, on nous fait bien ressentir que l’on a été trop longtemps absentes. Notre santé mentale y prend un coup ; nous devons compenser face à des parents exigeants et inquiets, des collègues en sous-effectif ainsi qu’un rythme effréné. Notre métier souffre face à une pénurie de personnel, un métier peu attractif, pas assez payé, des horaires contraignant et un manque de reconnaissance pour un métier à vocation. Pour une grande majorité de femmes dans ce métier – qui assument également la responsabilité des charges familiales – l’équilibre entre vie privée et familiale est rendu très difficile. Certaines puéricultrices, comme moi, doivent réduire leur temps de travail à cause des horaires peu adaptés à une vie de famille. D’autres passent à mi-temps car épuisées, au détriment de leur revenu ou de leur carrière ou quittent, à contre-cœur la profession. Nous ne pensons pas tenir jusqu’à la pension car travailler 45 ans dans une crèche semble légitimement inenvisageable pour beaucoup de monde. Nous aimerions que notre métier soit reconnu comme métier lourd afin de permettre un départ à la retraire anticipé et dans la dignité. Bien qu’il s’agit d’un métier fabuleux, les conditions de travail sont de plus en plus précaire, il manque un soutien médical adapté au personnel, reconnaitre la pénibilité et proposer des aménagement de fin de carrière. Il semble donc urgent d’agir pour préserver la qualité d’accueil des enfants et la santé des professionnelles qui y consacrent avec passion. Gladys Romo Aguilera, puéricultrice depuis 20 ans dans une crèche publique à Bruxelles.
Un mot sur le CEFH
Le Conseil est l’organe consultatif autonome de la Région de Bruxelles-Capitale depuis 2012. Il émet des avis et des recommandations sur toute question relative à l’égalité entre les femmes et les hommes. La particularité du conseil est la composition subdivisée en quatre parties : des partenaires sociaux, du Nederlandstalige Vrouwenraad et du Conseil des Femmes francophones de Belgique, d’organisations pertinentes de la société civile ainsi que du monde académique. Ses missions sont les suivantes :
Formuler des avis et recommandations sur toutes les matières qui peuvent avoir une incidence sur l’égalité entre les femmes et les hommes en Région de Bruxelles-Capitale ;
Suivre la thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes, également aux autres niveaux de pouvoir, pour autant que cela ait un impact pour la Région de Bruxelles-Capitale ;
Remettre un rapport annuel au Gouvernement sur les activités réalisées et la dépense de ses ressources financières ;
Organiser une fois par an un débat public sur les travaux réalisés par le Conseil et les perspectives qui se dessinent pour l’avenir.