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Témoignage d’une jeune maman épuisée : “J’ai fait appel à une coach du sommeil”

Le sommeil du bébé est un des sujets phares généralement abordés par les nouveaux parents. Ils sont tous confrontés, dans les premiers mois, parfois plus longtemps, à des réveils nocturnes qui peuvent avoir des conséquences sur l’humeur, le couple, la vie sociale, le travail… Il est donc essentiel de s’y pencher et de trouver, si possible, des solutions pour améliorer la situation. C’est ce qu’Élise (prénom d’emprunt), maman d’une petite fille de 21 mois, a cherché à faire en contactant une coach du sommeil. Voici son témoignage, recueilli dans le bureau feutré de Born in Brussels. 

“Je suis tellement épuisée, je ne sais même pas quoi dire !”, commence Élise avant de reprendre ses esprits et de nous expliquer comment elle en est venue à contacter une coach du sommeil pour aider son bébé à mieux dormir. “En avril dernier, j’ai commencé un nouveau travail. Ma fille avait 15 mois et ne faisait toujours pas ses nuits. Je me suis bien rendu compte que je ne pouvais plus continuer à avoir des nuits aussi hachées et écourtées. Plusieurs de mes amies avaient déjà fait appel à des coachs du sommeil et je m’étais abonné à plusieurs comptes Instagram sur le sujet (@ododobebe@feedodo_specialiste_sommeil_bb…), qui sont des mines d’informations. Mais j’étais un peu méfiante au début, notamment sur les méthodes de certaines coachs qui imposent de laisser pleurer l’enfant sans même aller le rassurer, ce qui était hors de question pour moi. J’avais plutôt envie qu’on l’accompagne paisiblement. J’ai donc longuement cherché pour finalement tomber, via le conseil d’une amie, sur une coach néerlandaise vivant en France et certifiée “Gentle Sleep Coach” ; ce qui m’a rassurée sur le côté doux que je recherchais.”

“Le coaching nous a permis de dégager, ensemble, de meilleurs rituels à mettre en place”

“Mon compagnon et moi avons donc contacté cette coach et, dans la foulée, nous avons reçu notre premier appel par WhatsApp pour faire connaissance et évaluer nos attentes, poursuit la jeune maman. Elle nous a posé beaucoup de questions sur notre contexte familial, la disposition des pièces dans la maison, le sommeil de notre fille, nos habitudes… Suite à cela, elle nous a envoyé un ‘plan du sommeil’ sur mesure, ainsi qu’un ‘journal du sommeil’. Il s’agissait, pendant trois semaines, de remplir précisément un tableau Excel sur la façon dont ça se passait au quotidien, sur le nombre de réveils, la durée de l’endormissement, le nombre de tétées… Ce qui nous a permis de dégager, ensemble, de meilleurs rituels à mettre en place. La méthode proposée a beaucoup aidé : après le rituel du bain, de la lecture, du bisou au co-parent, il fallait déposer la petite dans son lit en restant à côté, tout en la prenant et en la redéposant si besoin, jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Les jours suivants, l’objectif était de s’éloigner petit à petit, jusqu’à disparaître derrière la porte. Ce qui a plutôt bien fonctionné dans un premier temps.”

“Pour que cela fonctionne sur le long terme, il faut beaucoup de volonté mentale !”

Si le coaching a été bénéfique à Élise et son conjoint au début, il n’a pas fallu deux mois pour que la vie reprenne ses droits. Des vacances, une maladie… et les habitudes reviennent vite. En effet, son bébé arrive à s’endormir dans son lit quelques heures en début de soirée, mais se réveille ensuite pour têter et continuer sa nuit dans le lit de sa maman, tout comme elle le faisait avant le coaching. “Tout ça pour dire que ce genre de méthode fonctionne très bien et très vite, mais que pour continuer dans la ‘bonne voie’ et pour que ça fonctionne sur le long terme, il faut beaucoup de volonté mentale et une rigueur sans faille”, insiste la jeune maman, avouant que ce n’est pas son cas.

Quand le sentiment de culpabilité s’installe…

“C’est dur parfois de regarder autour de soi et de constater que les autres enfants dorment la nuit, que les autres parents n’ont pas dû se battre pour y arriver… On se demande ce qu’on a bien pu faire comme erreur”, se confie encore Élise, un peu dépitée. Elle continue : “Mais ensuite, je me dis que je vais arrêter d’essayer d’atteindre un idéal et accepter la situation comme elle se présente. Je sais qu’on évolue chaque jour et j’ai envie de faire confiance à ma fille, sans culpabiliser constamment… Parce que dans certaines cultures, par exemple, dormir avec son enfant est une normalité.

“Je ne regrette pas d’avoir fait appel à une coach, parce qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide !”

Un bébé n’est pas l’autre et il est en effet essentiel de comprendre son propre enfant sans le comparer systématiquement aux autres. Comme le dit la jeune maman, “Ma fille dormira un jour ou l’autre, de mieux en mieux, et ça prendre le temps que ça prendra. À présent, on est dans un genre d’entre-deux, à mi-chemin entre la situation avant et après le coaching. Je me sens encore souvent épuisée, mais ça s’améliore petit à petit heureusement, en partie grâce au coaching qui nous a aussi permis de former une meilleure équipe avec mon conjoint. C’est pourquoi je ne regrette pas d’avoir fait appel à une coach, parce qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide !” En effet, les parents ont de nombreuses possibilités de se faire aider, par des proches, par un pédiatre, une sage-femme, un.e coach, une communauté de mamans sur les réseaux sociaux… Et surtout, en prenant conscience qu’ils ne sont pas seuls.

Quelques conseils pour un meilleur sommeil du nourrisson

Voici, pour finir, quelques “conseils sommeil” donné par Élise, appris notamment lors de son coaching :

  • Prendre soin de soi et se détendre pour ne pas transmettre son stress au bébé.
  • Mettre en place un rituel du soir : bain, massage, lecture, câlin…
  • Appliquer une méthode douce basée sur l’écoute et le respect des besoins de l’enfant, en le rassurant s’il pleure.
  • Demander de l’aide aux proches ou à des professionnels de la petite enfance.
  • Ne pas comparer une situation à une autre : chaque enfant est différent !
  • Ne pas culpabiliser s’il n’arrive pas à s’endormir par lui-même et, si besoin, se connecter (via les réseaux sociaux) à tous les parents, qui sont aussi en train d’endormir leur enfants, quelque part dans le monde.
  • Et surtout : se féliciter de chaque petit progrès et faire confiance au rythme et au développement naturel du bébé ; il finira bien par faire ses nuits, un jour ou l’autre.

 

Propos recueillis par Sofia Douieb

C’est validé : le prix des crèches pour les moyens et petits salaires va diminuer

Selon le communiqué de presse officiel du Cabinet de la Ministre Bénédicte Linard, Vice-Présidente et ministre de l’Enfance, en Fédération Wallonie-Bruxelles, les crèches coûteront moins cher à certaines catégories de parents à partir de janvier 2025. Les factures des crèches et services d’accueil subventionnés vont diminuer pour les moyens et petits salaires, soit pour la majorité des parents dont les enfants sont en âge de fréquenter une crèche. 

Depuis le 1er janvier 2023, le prix des crèches est réduit pour les familles monoparentales et la gratuité est assurée pour les personnes bénéficiant du statut BIM (Bénéficiaires d’Intervention Majorée). Après cette première étape, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a poursuivi son travail pour soutenir le pouvoir d’achat des parents et permettre à un maximum d’enfants d’accéder à un milieu d’accueil.

Un calcul des prix plus équitable

Les factures des crèches subventionnées vont ainsi diminuer ou rester stables pour 93% des familles. Grâce à la nouvelle grille, le prix de la crèche baissera au bénéfice des moyens et petits revenus, dont font partie la majorité des jeunes parents, souvent en début de carrière. Le système de calcul du prix d’une crèche équivaut actuellement à 11% du salaire net, que ce soit pour un ménage qui gagne 1.600€ par mois, ou pour un autre qui gagne 5.000€ ou plus. Le nouveau système va rendre le calcul du prix plus progressif et donc plus équitable. Ce renouvellement sera effectif dès janvier 2025 pour toutes les nouvelles inscriptions.

Aucune perte de revenus pour les milieux d’accueil

Ce système sera neutre pour le budget des milieux d’accueil eux-mêmes, grâce à des dispositifs de compensation, tel le mécanisme de rétrocession-péréquation. Ces dispositifs permettent de garantir qu’indépendamment de la diminution du montant des participations parentales, aucun milieu d’accueil ne se verra perdre, individuellement, de recettes financières. Par ailleurs, la future grille tarifaire ne comportera plus que cinq tranches à taux progressifs, contre 139 tranches auparavant, ce qui simplifiera aussi la charge administrative pour les structures d’accueil, qui pourront prioriser leur mission essentielle : l’accompagnement et le développement des enfants.

Des crèches de qualité plus accessibles

L’objectif de la ministre de l’Enfance est de faciliter la vie des familles et faire en sorte que plus d’enfants puissent bénéficier d’un accueil de qualité, en rendant cet accueil plus accessible. « Je ne veux plus que certains parents (et notamment des mamans solos) doivent choisir entre mettre leur enfant en crèche, trouver un travail ou suivre une formation. Accéder à une crèche ne doit pas être un luxe ou un privilège, mais un droit que nous devons garantir à chaque famille, à chaque enfant. Grâce à cette nouvelle grille, le prix de la crèche baissera pour l’immense majorité des familles. Les nouveaux tarifs seront plus équitables et la mesure n’impliquera aucune perte financière pour les milieux d’accueil eux-mêmes, ce qui est également très important si nous voulons assurer un accueil de qualité. Parallèlement, le travail de création de places et d’amélioration des conditions de travail des accueillantes et des puéricultrices se poursuit », souligne Bénédicte Linard.

Août 2023 – Bienvenue à Samuel dans l’équipe BIB !

Samuel Walheer a rejoint le 1er août 2023 l’équipe de l’Observatoire de la santé et du social, et plus précisément le pôle Hospichild / Born in Brussels. 

Voici son profil, son parcours et ses centres d’intérêts tels qu’il nous les a lui-même décrits :

“De fibre artistique et sociale, je travaille depuis mes 17 ans dans l’animation pour les jeunes. Après l’obtention d’un bachelier en Arts graphiques, quelques expériences dans le domaine du handicap, me voilà finalement éducateur spécialisé A1.

Cela m’a permis de trouver un poste de médiateur au sein d’une école à discrimination positive avec un public précarisé. En parallèle, j’ai obtenu mon Master en Sciences du travail.

Après 6 ans d’expérience enrichissante dans l’enseignement, j’avais besoin de changement et de challenge.

J’adore les voyages, la cuisine, la photographie et tout ce qui a trait à la créativité.

La pratique du sport est une nécessité. “Good vibe only” & “voir le verre à moitié plein” sont mes mantras.

Heureux papa depuis 1an et demi, petit soleil qui enjolive mon quotidien et colorie les éventuelles zones grises.”

Semaine de l’allaitement : des centaines de mères ont allaité “en connexion” partout en Belgique

Début août fut marqué par la semaine mondiale de l’allaitement. Le thème choisi cette année par l’OMS et Unicef : “Allaitement et travail… C’est possible !” En Belgique, la 3e édition de “Voeden in Verbinding” ou “Nourrir en connexion” s’est tenue dans 21 lieux de manière simultanée, rassemblant des milliers de mères qui ont allaité au même moment. Le but ? Rendre visible l’allaitement et sensibiliser le public à cette thématique.

Allaiter son bébé est excellent pour sa santé, car le lait maternel contient bon nombre d’anticorps favorisant son immunité (défense contre les germes et infections), des vitamines et des minéraux nécessaires à sa croissance. Les bienfaits du lait maternel ne sont donc plus à démontrer, mais les avancées réalisées en matière de composition et de fabrication des laits en poudre doivent également être mentionnées. Car chaque femme doit se sentir libre de choisir d’allaiter ou pas son enfant tout en se rassurant sur son bon développement.

“Nourrir en connexion” dans 21 lieux simultanément

“Voeden in Verbinding” ou “Nourrir en connexion” (dont la première édition a eu lieu en 2021) est une campagne mondiale visant à sensibiliser le public à l’allaitement maternel et à faire en sorte que plus personne ne soit surpris lorsque l’allaitement a lieu en public. La sensibilisation se fait encore mieux en confrontant les gens à un effet de masse. Des centaines de mères se sont donc retrouvées pour allaiter ensemble et se connecter les unes aux autres. Cette année, 21 endroits ont participé simultanément, en Flandre, à Bruxelles et pour la première fois également aux Pays-Bas !
Cette action a pour objectifs principaux de :
  • mettre en relation les parents allaitants entre eux afin qu’ils puissent échanger leurs expériences,
  • augmenter la visibilité de l’allaitement maternel en public,
  • célébrer, partager et mettre en avant la beauté de l’allaitement maternel.

Événement bruxellois à la Gare Maritime

“L’allaitement maternel est souvent l’un des défis les plus difficiles et les plus beaux que vous rencontrez. On apprend en le faisant, mais aussi en le regardant. C’est pourquoi nous espérons augmenter la visibilité autour de l’allaitement maternel avec notre campagne annuelle, ont indiqué les organisateurs de “Voeden in Verbinding” à Bruzz, présent lors de l’événement bruxellois qui a eu lui à la Gare Maritime.

Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site web : www.voedeninverbinding.be

↓ La vidéo de Bruzz sur l’événement à la Gare Maritime (en néerlandais)

“Allaitement et travail… C’est possible !”

Unicef et l’OMS ont placé cette semaine mondiale de l’allaitement maternel sous le thème “Allaitement et travail… C’est possible !” Les deux organismes insistent, dans une déclaration, sur la nécessité de renforcer le soutien à l’allaitement sur tous les lieux de travail afin de maintenir et de renforcer les progrès réalisés dans le monde entier en matière d’allaitement maternel.” Ils souhaitent porter à 70% le taux d’allaitement maternel d’ici 2030. “Le soutien sur le lieu de travail joue un rôle essentiel à cet égard. Des preuves montrent en effet que les taux d’allaitement maternel diminuent considérablement lorsque les femmes reprennent le travail, mais il est possible d’inverser cette tendance en aidant les mères à continuer d’allaiter leur bébé sur leur lieu de travail.”

Puis-je prendre des pauses pour allaiter ou pour tirer mon lait ? 

Alternatives ou problèmes dû à l’allaitement

Certaines mamans peuvent ressentir des doutes quant à la quantité ou la qualité de leur lait ; elles craignent de ne pas pouvoir subvenir en suffisance aux besoins de leur bébé et décident parfois, par crainte, de stopper l’allaitement. D’autres femmes ont des soucis plus physiologiques : mamelons « plats » (ombiliqués) ou douloureux, seins très gonflés… Ce qui peut les empêcher d’allaiter directement au sein. Dans ces cas-là, des alternatives existent, comme les tire-laits manuels ou électriques. Quoi qu’il en soit, des professionnels de la lactation sont à vos côtés, même après votre retour à la maison : Partenaire Enfants-Parents de l’ONE, infirmières régionales de Kind&Gezin, votre sage-femme, la Leche League Belgique… Et si votre choix premier est de ne pas allaiter, pour une raison ou une autre, ne vous sentez pas coupable et écoutez-vous, car votre bien-être est aussi important que celui du bébé.

Comprendre et prévenir les violences obstétricales : une formation inédite à Bruxelles

Dès le mois de septembre, les professionnel·le·s de santé pourront se former afin de comprendre et identifier les actes ou situations pouvant être vécus comme des violences dans le cadre de soins périnataux. Conçue en partenariat avec des soignants la formation « Soins Périnataux Respectueux : Comprendre et Prévenir les Violences Obstétricales » leur garantira un espace de réflexion et d’échange au sein duquel il·elle·s pourront questionner leurs pratiques et s’outiller pour favoriser une expérience positive de la naissance.

Longtemps taboues, les violences gynécologiques et obstétricales sont aujourd’hui largement documentées dans la littérature scientifique, y compris dans les pays occidentaux. En 2021, la Plateforme pour une Naissance Respectée a mené une large enquête en Belgique francophone dans laquelle 40% des femmes étaient concernées.

Pas blâmer les soignants, mais trouver des solutions

Bien que la violence obstétricale se manifeste au niveau des soins, ses causes sont multiples, anciennes et ne se résument pas au comportement de quelques individus isolés. Il ne s’agit donc pas de blâmer les soignants mais de trouver des solutions collectivement. Jusqu’ici, ce problème n’était pas (ou peu) abordé au cours de la formation des professionnel·le·s de la périnatalité. L’irruption de ce sujet dans l’actualité provoque des remous qui peuvent mettre les professionnel·le·s de la périnatalité en difficulté.

Une formation pionnière et importante

La formation « Soins Périnataux Respectueux : Comprendre et Prévenir les Violences Obstétricales » a pour objectif de leur fournir des ressources qui leur permettront de se saisir du sujet, de gagner en confiance et de contribuer à la solution. Développé par La Plateforme pour une Naissance respectée en partenariat avec Henallux Fors, ce projet est financé par les Régions wallonne et bruxelloise ainsi que par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle s’inscrit dans le cadre du plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes.

Adopter un regard critique sur leur propre pratique

Conçue avec un comité pédagogique composé de professionnel.les de la périnatalité, d’experts internationaux et d’usagères, cette formation pluridisciplinaire s’adresse aux soignant·e·s (sages-femmes, gynécologues-obstétriciens, anesthésistes, généralistes, kinésithérapeutes, pédiatres, psychiatres et autres professionnel·le·s de santé). Elle leur permettra d’adopter un regard critique sur leur propre pratique mais également sur l’environnement de soin dans lequel il·elle·s travaillent et qui impacte l’expérience des femmes. La formation comprend un module e-learning d’environ 7h incluant podcasts, vidéos, témoignages, exercices, tests… et deux journées en présentiel à Namur. À travers des méthodes pédagogiques innovantes (Escape Game, Théâtre Forum…), il·elles seront invité·e·s à mettre les acquis de la formation directement à l’épreuve du terrain.