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Bientôt des langes lavables dans toutes les crèches communales à Bruxelles ?

Les 40 crèches communales de Bruxelles devraient toutes, prochainement, adopter les langes lavables. Cette importante décision, toujours en expérimentation pour le moment, fait suite à un constat préoccupant : par an, les quelque 1.210.000 langes souillés au sein de ces lieux d’accueil représentent 240 tonnes de déchets !

Formellement, le conseil communal a donné son feu vert à un marché public de service portant sur l’organisation et l’exécution de la location de langes, la location de sacs de transport pour les langes propres et sales, la récupération des langes sales, leur nettoyage et stérilisation, l’entretien et la redistribution de ceux-ci dans les crèches, ainsi qu’une campagne d’information pour le personnel.

Succès de la première expérience

Selon Arnaud Pinxteren, échevin de la Petite Enfance (Ecolo), la Ville avait attribué en octobre 2020, un premier marché pour 12 mois sur les deux écocrèches « historiques ». Vu le succès de l’expérience, un nouveau marché sur 12 mois concernant les 2 premières crèches et l’arrivée progressive de six crèches et d’une halte accueil avait été attribué en juillet dernier. 

Quid des coûts de l’opération ?

La somme prévue est de 1.600.000€ (TVAC) sur 48 mois. Selon M. Pinxteren, celle-ci sera partiellement couverte via le subside écocrèche (180.750 €). Elle est également partiellement couverte à hauteur de 271.524 € TVAC par la participation aux frais des parents. Le système permettra aussi d’éviter une dépense de collecte des déchets résiduels (estimée à +/- 80.000€). Cela représente donc un coût net annuel d’environ 40.000 euros pour la Ville.

Finalement, il faut aussi savoir que les normes d’hygiène de l’ONE, d’Opgroeien et de l’AFSCA sont évidemment respectées. Et que le lavage et la stérilisation s’effectuent de façon écologique. Il y a donc de bonnes chances pour que l’ensemble des 40 crèches communales adoptent petit à petit ce nouveau système.

Carte blanche : « Signez pour que la maternité ne pénalise plus les femmes ! »

La Ligue des familles, Soralia, Des mères veilleuses, le Conseil des femmes, Femmes de Droit, Hamac, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée et bien d’autres, co-signent une carte blanche pour que « la maternité ne pénalise plus les femmes ! » Ces mères et associations féministes et de soutien à la parentalité invitent toutes les mamans ou les personnes concernées à signer une pétition dont le but est de faire bouger les lignes au niveau du gouvernement. 

« Dans la grande majorité des cas, lorsqu’un père prend un congé parental pour s’occuper de ses enfants, il est applaudi, mais rien de tel lorsqu’il s’agit d’une mère. La société considère qu’il est tout à fait normal que ce soit elle qui diminue son temps de travail pour assumer les tâches de soin et d’éducation des enfants. Nous sommes 3000 mères et, avec les organisations féministes et de soutien à la parentalité, nous appelons le gouvernement à enfin agir, à un an des prochaines élections : il est grand temps que les congés parentaux cessent de perpétuer les inégalités de genre entre les femmes et les hommes », grognent les associations précitées au début de leur carte blanche.

« Le gouvernement n’a pas respecté ses engagements !

Le 30 septembre 2020, le Gouvernement fédéral bouclait son accord de gouvernement en précisant qu’il entendait « réformer les différents régimes de congés pour les parents afin de permettre une répartition plus équilibrée, entre les hommes et les femmes, de l’accueil et des soins aux enfants ». À près d’un an des prochaines élections, nous, mères et associations féministes et de soutien à la parentalité, constatons que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements et qu’aucune mesure n’a été – ou ne sera – prise en vue d’une meilleure égalité entre les femmes et hommes au travail et au sein du ménage à l’exception de l’allongement de 10 jours du congé de paternité.

Au contraire, le gouvernement a rendu encore plus difficile l’équilibre vie familiale – vie professionnelle en rabotant la durée du crédit-temps, en renforçant ses conditions d’accès et en diminuant sa rémunération. Or, il s’agit d’un des seuls dispositifs prévus pour permettre de mieux combiner travail et responsabilités familiales.

Vivre en couple avec des enfants accroît les inégalités

On le sait, vivre en couple avec des enfants tend à accroître les inégalités de genre. Et ces inégalités se cristallisent justement à la naissance des enfants, car ce sont les femmes, plus que les hommes, qui sont contraintes d’opérer les ajustements nécessaires pour assurer la combinaison entre responsabilités professionnelles et familiales : interrompre leur carrière, réduire leur temps de travail (4 travailleurs à temps partiel sur cinq sont des femmes !), voire cesser complètement de travailler à l’arrivée d’un enfant.

Plus de 18 % des femmes au chômage indiquent que leurs responsabilités en matière de soins sont à l’origine de leur chômage, alors que pour les hommes, ce chiffre n’est que de 2%.1 On retrouve la même tendance dans l’emploi à temps partiel : pour 45% des femmes travaillant à temps partiel et seulement 28% des hommes travaillant à temps partiel, la combinaison avec la vie de famille constitue la principale raison de ce temps partiel.2

Cette réduction du temps de travail impacte les revenus des femmes dans l’immédiat mais aussi à plus long terme puisqu’elles réduisent l’expérience professionnelle accumulée, ont moins accès à des promotions et perçoivent au final une moindre pension. Ces effets sur leurs revenus et leur vie professionnelle ne sont jamais rattrapés.

La parentalité : une pénalité pour les femmes et un bonus pour les hommes

8 ans après avoir donné naissance, une mère gagne en moyenne 43% de moins qu’avant d’avoir un enfant. Cette réduction de revenu est liée au fait que ce sont justement les femmes qui réduisent leur temps de travail ou cessent leur activité professionnelle à la naissance de leur premier enfant3. Pour les hommes, la parentalité n’a pas un tel impact. Au contraire, elle est même associée à un bonus. Selon le Conseil Supérieur de l’Emploi, le fait d’être père pour la première fois a un impact significatif sur le taux d’emploi (+7,3 points de pourcentage), et ce « bonus » augmente encore avec le deuxième enfant4 .

En Belgique, en 2023, nous ne pouvons accepter que la parentalité soit une pénalité pour les femmes. Nous, mères et associations féministes et de soutien à la parentalité, appelons le gouvernement à agir pour une répartition plus équilibrée, entre les hommes et les femmes, de l’accueil et des soins aux enfants. Deux mesures très concrètes permettraient d’améliorer considérablement l’équilibre entre pères et mères dans la répartition des tâches familiales :

  • Augmenter la rémunération du congé parental et du crédit-temps pour tendre vers 100% du salaire. La faible rémunération des congés familiaux en exclut la plupart des parents qui ne peuvent se permettre de perdre des revenus et implique que ce sont les femmes qui les prennent dans la majorité des cas : comme les femmes ont déjà en moyenne un revenu moindre que les hommes, la perte financière est alors plus faible pour le ménage.
  • Allonger le congé de paternité/coparentalité à 15 semaines pour le rendre équivalent à celui de la mère et le rendre obligatoire (pendant 9 semaines, tout comme le congé de maternité). Ceci afin d’agir sur les stéréotypes de genre dès les premiers jours de l’enfant, en favorisant une implication accrue des hommes dans les soins aux enfants, l’éducation et les tâches ménagères. Cela permettrait aussi de réduire les discriminations et de rendre la situation des femmes et des hommes plus égalitaire sur le marché du travail.

Il reste un an pour agir !

Il reste un an au gouvernement fédéral avant les prochaines élections. Un an pour agir, pour que les congés familiaux ne perpétuent pas les inégalités de genre, et qu’au contraire une spirale positive s’enclenche. Ces changement prennent du temps. Il faut que les enfants qui naissent aujourd’hui grandissent dans des familles où les tâches sont mieux réparties. Ne laissons pas passer une nouvelle génération. »

Les co-signataires

L’Agenda Born in Brussels fait peau neuve, ajoutez-y vos événements !

Dès à présent, en cliquant sur la section « Agenda » du site Born in Brussels, à côté du slider, vous apercevez un calendrier mensuel vous permettant non seulement de consulter les événements prévus chaque mois, mais aussi d’y ajouter le vôtre !  

Si vous déroulez la page pour arriver en dessous du calendrier, un bouton « Publier un évènement » apparait. Il vous permet d’accéder à un formulaire détaillé pour enregistrer votre événement.  

Certains de ces évènements seront aussi relayés via notre newsletter mensuelle BIB news, n’hésitez pas à vous y abonner !  

Le relais de votre événement sur nos pages Facebook et Twitter est également prévu. 

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L’Observatoire de l’enfant met Born in Brussels à l’honneur

Merci à L’Observatoire de l’enfant pour son article récemment consacré à Born in Brussels ! Ce dernier figure au sein du 42ème numéro de sa revue « Grandir à Bruxelles ». 

Pour rappel, « L’Observatoire de l’enfant est le programme de recherches et d’analyses de la Cellule Enfance et Milieux d’accueil de l’enfant de la Commission communautaire française sur la politique de l’enfance, et en particulier la politique d’accueil de l’enfant.

Il s’adresse aux parents, aux professionnels de l’enfance, aux chercheurs, aux décideurs politiques et aux pouvoirs publics et met à leur disposition des connaissances, des services, des informations, les résultats de ses recherches et des recommandations pour faire progresser les réflexions et débats.

Le programme accorde une place importante à la recherche et à la recherche-action. Il vise à établir des liens forts entre recherches, politiques et mise en œuvre sur le terrain par l’adoption de pratiques de recherches souples et dynamiques menées en partenariat avec les différents acteurs politiques, administratifs, les professionnels et les usagers. »

Les résultats des travaux de l’Observatoire de l’enfant sont diffusés sous forme de rapports et auprès des professionnels et parents via ses Cahiers Grandir à Bruxelles. Born in Brussels a été mis à l’honneur dans l’un de ces cahiers, via l’article repris ci-dessous. Bonne lecture !

 

Coup d’œil sur la mini-série documentaire Post-Partum

Le 16 mars dernier eut lieu une projection exceptionnelle de la mini série française « Post Partum » au cinéma Aventure à Bruxelles. Ce fut l’occasion, pour la petite équipe de Born in Brussels, de rencontrer un très grand nombre de professionnel.le.s du secteur périnatal et d’en connaître davantage sur leurs activités respectives.

L’événement a été organisé par Nadège de Bonte et Stéphanie Halleux, doulas de l’Association Francophone des Doulas de Belgique (AFDB), en collaboration avec La Ligue des Familles dans le cadre de leur enquête sur le post-partum. Parmi les participant.e.s rassemblé.e.s ce soir-là : La Ligue des familles, Plateforme citoyenne pour une naissance respectée, Association Francophone des Doulas de Belgique (AFDB), De Postpartum Beweging, ASBL Timoun autour de la naissance, Amala Espace Naissance, Mélinda Le Bacquer – Sage femme, LiOde, Frida Kids, MamanCercle, SuperMamas Europe, Nutrition Nouvelle, Nutrimom, MonBouillon, etc.

Mini- série Post-Partum, un documentaire d’utilité publique

« Pourquoi un sujet ancestral, vécu par quasiment la moitié de l’humanité est-il si peu documenté ? Pourquoi les femmes s’autocensurent-elles dans cette expérience universelle ? Que se passe-t-il de si inavouable en post-partum ? Qu’est-ce qu’exactement le post-partum ? Pourquoi 30% des mamans font des dépressions dans le moment qui est censé être le plus beau de leur vie ? » Ce sont là quelques questions que s’est posé la réalisatrice française Eve Simonet, qui a elle même vécu un post-partum difficile. En 2020, elle a donc voulu de renseigner de manière plus approfondie sur le sujet et s’est rendu compte qu’un véritable tabou entoure cette période. C’est alors que son projet de documentaire a démarré dans sa tête. Son ambition : récolter les témoignages de toute une série de professionnels, de mamans, d’acteurs du terrain… en France et à l’international.

Le 8 mars 2022, le petit documentaire qu’Eve Simonet avait prévu de réaliser s’est finalement transformé en une série documentaire en 4 épisodes et plus de 60h d’interviews intégrales mis à disposition sur une plateforme de streaming indépendante. Et ce n’est pas encore terminé, puisque d’autres épisodes devraient encore voir le jour dans les prochains mois.

Quelques mots sur le post-partum

Comme l’a expliqué La Ligue des Familles au sein de son enquête sur le post-partum, « Entre l’OMS, l’ONE et différents spécialistes, les définitions et surtout la durée du post-partum varient. Pour l’OMS, cela débuterait à partir du moment où la mère et son enfant quitteraient la salle d’accouchement jusqu’à six semaines après la naissance. Et pour d’autres, cela irait jusque six mois. Pour d’autres encore, chaque post-partum serait unique.

Cette période est en tout cas un vrai bouleversement pour toutes les mères. Avec l’arrivée de leur enfant, elles doivent complètement réinventer leur quotidien : les nuits, les tâches ménagères, leur vie de famille et leur vie professionnelle. Outre leur corps fortement impacté par les neuf mois de grossesse et l’accouchement, leurs nerfs sont également mis à rude épreuve. Il est donc essentiel de prendre en compte tant les aspects physiques que psychologiques engendrés par le post-partum

Bien qu’éprouvant, le post-partum ne doit cependant pas être confondu avec la dépression post-partum qui nécessite une prise en charge particulière. Cette dépression toucherait près de 30 % des femmes ayant accouché. Elle n’est pas à prendre à la légère puisqu’elle peut avoir des conséquences dramatiques pour les familles, les nouveau-nés et les mères. »

 

→ REGARDER LA SÉRIE DOCUMENTAIRE POST PARTUM