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La « Thérapie Bain Bébé » débarque à Bruxelles ; soin salvateur après une naissance difficile

Désormais disponible à Bruxelles, le Bain Thérapeutique pour Bébé — appelé aussi Thérapie Bain Bébé ou encore Le Bain de Sonia — est une méthode unique créée par Sonia Krief dans les années 2000. Conçu pour offrir aux nouveau-nés un moment de liberté et d’expression, ce soin reproduit les sensations et les postures du ventre maternel. Ce bain va au-delà d’une simple routine d’hygiène : il agit comme un véritable outil thérapeutique, permettant au bébé de libérer les émotions liées à sa vie intra-utérine ou à une naissance difficile.

Cette thérapie par le bain, désormais accessible à Bruxelles, semble particulièrement bénéfique pour les nouveaux-nés éprouvés par la naissance. D’autres méthodes d’apaisement sont également possibles, autant pour le bébé que pour la maman : Les câlins prodigués en néonatalogie ; Les massages, ou comment apaiser les bébés ; L’hypnose périnatale, pour mieux aborder son accouchement ; Le choix des gîtes de naissance pour un meilleur respect des choix de la maman ; Etc.

Réparer les blessures émotionnelles

Contrairement à un simple bain, le Bain Thérapeutique a pour objectif de réparer des blessures émotionnelles liées à des naissances difficiles, des séparations précoces ou encore des accouchements trop rapides. Il ne profite pas seulement au bébé : il peut aussi permettre à la jeune maman de se libérer d’un vécu de grossesse ou d’accouchement éprouvant. En offrant un espace de confiance, d’écoute et d’observation, cette méthode favorise parfois une rencontre entre parent et enfant qui ne s’était pas pleinement réalisée.

Origines et le déroulement du soin

Sonia Krief est auxiliaire de puériculture depuis 40 ans en France. Elle a créé L’École du Bien Naître au sein de laquelle elle propose notamment une certification pour sa thérapie Bain Bébé. Cette pratique repose sur une expertise et une écoute approfondies des besoins du bébé et de sa famille. Chaque séance débute par un moment d’échange sur le vécu de la grossesse et de l’accouchement. S’ensuit un bain apaisant où le bébé, immergé dans l’eau tiède, peut revivre des sensations familières, bouger en toute liberté ou simplement se laisser porter. Ce moment de détente est souvent accompagné d’un temps de peau à peau en famille, d’un massage ou d’une séance de réflexologie pour le bébé.

 

Une méthode salvatrice pour un lien renforcé

Reconnue dans les services de néonatalogie pour son impact salvateur, la Méthode Sonia Krief aide les nouveau-nés à retrouver le confort et la sérénité de leur vie intra-utérine. Ce soin thérapeutique est bien plus qu’une simple expérience relaxante : il constitue un cadeau précieux pour toute la famille, permettant de créer des liens profonds dès les premiers jours de vie. Pour les parents bruxellois, cette approche novatrice est désormais accessible et offre une chance unique de renouer avec la douceur et la magie des débuts.

Les professionnels officiellement certifiés sont encore peu nombreux à Bruxelles, mais ils existent ! Notamment cet ostéopathe certifié Thérapie Bain Bébé chez qui vous pouvez réserver votre séance.

 

Sofia Douieb

Aquarelle : 25 ans aux côtés des (futures)mères précarisées

Chaque année, Aquarelle soutient environ 500 (futures) mères en grande précarité. L’association a fêté, en novembre dernier, ses 25 ans d’existence ; soit quelque 7 200 familles ayant bénéficié de son accompagnement. Au sein d’un court-métrage de 15 minutes, Aquarelle retrace son histoire et rend hommage à toutes les équipes de sages-femmes, gynécologues, pédiatres, assistantes sociales… qui se sont relayées durant toutes ces années. 
Locaux extra-muros d’Aquarelle, pour la distribution de matériel ou de vêtements, pour assister à des ateliers de type yoga périnatal ou autres – Photo : Sofia Douieb
L’objectif d’Aquarelle est d’offrir un soutien médico-social aux femmes enceintes ou ayant accouché, souvent issues de l’immigration, sans couverture de sécurité sociale et vivant dans une grande précarité. Cet accompagnement se déroule au CHU Saint-Pierre ou à domicile par des équipes mobiles, avec pour objectif de les aider avant, pendant et après leur grossesse. L’association agit ainsi dans une démarche à la fois préventive et curative et joue ensuite un rôle de relais vers les consultations pour nourrissons afin d’assurer le suivi des bébés.

Sans mutuelle et en grande précarité

Rachel Gourdin, sage-femme et membre de l’asbl, s’est confiée au micro de BX1, pour présenter l’association, ses conditions d’accès et les principales difficultés rencontrées : « Pour accéder aux services d’Aquarelle, les femmes enceintes qui se présentent doivent être sans mutuelle en cours et en situation de grande précarité. Malheureusement, c’est assez fréquent. Il faut les encadrer au mieux et leur permettre de trouver un peu de répit chez nous. Les besoins sont en constante hausse et notre assistante sociale doit aussi les aider pour la recherche d’un logement ou le suivi administratif ; ce qui n’est pas toujours simple sachant que 49% des femmes qui viennent chez nous sont confrontées à la barrière linguistique. Heureusement, nous pouvons faire appel à des traducteurs de l’hôpital. » 

La genèse du projet

 « À la fin des années 90, on a constaté une recrudescence de femmes enceintes qui venaient dans notre maternité, à l’hôpital Saint-Pierre, sans jamais avoir eu de suivi médical auparavant », explique Linda Doeraene, co-fondatrice d’Aquarelle et sage-femme, au début du petit reportage réalisé pour les 25 ans de l’association. Elle continue :  » Une fois que ces femmes accouchaient, elles voulaient vite repartir parce qu’elles avaient peur de la facture qui allait arriver ». C’est ainsi que les chefs de services ont suggéré à deux sages-femmes, dont Linda, de créer une association permettant à ces futures mamans d’être suivies et accompagnées gratuitement au cours de leur grossesse. Il a parfois fallu aller les chercher chez elles, leur assurer une certaine discrétion pour qu’elles leur fassent confiance ; pour s’assurer de ne pas être dénoncées aux autorités… « L’originalité du projet, c’était qu’on assurait un suivi intra- et extra-hospitalier, qui assurait à la fois la prévention et le curatif au profit de la dyade mère-enfant », ajoute Martine Vanderkam, l’autre sage-femme à la base d’Aquarelle.

↓ Visionner, dans son intégralité, la vidéo des 25 ans d’Aquarelle ↓

Une association en constante évolution

Au fil des ans, l’asbl a dû se confronter à des manquements qu’il a fallu combler petit à petit. D’un point de vue matériel par exemple, les femmes suivies avaient besoin d’habits pour elles et leur bébé. Une garde-robe a ainsi été créée et est agrémentée par des dons ; le matériel de puériculture est stocké dans un autre local auquel les patientes peuvent également avoir accès (entièrement géré par des bénévoles). Même chose pour les dons alimentaires ou même pour l’aide financière. Pour ce dernier point, rechercher des structures capables de donner des fonds au projet s’avéra essentiel ; c’est ainsi que l’hôpital Saint-Pierre, Kind&Gezin (dans les premières années seulement) et l’ONE ont contribué à renflouer les caisses. Un travail en réseau a également été mis en place pour offrir une approche plus holistique des soins. Car il s’agit aussi de prendre soin du mental, du bien-être, de la préparation à l’accouchement…

Des valeurs humaines avant tout

Sécurité, bienveillance, écoute, égalité, disponibilité, respect… sont autant de valeurs véhiculées par l’association. Il est surtout question de leur redonner confiance en la société et surtout en elles-mêmes ; pour qu’elles se sentent bien dans leur rôle de maman et qu’elles puissent enfin prendre leur envol, mieux armées pour ce monde. « C’est difficile au quotidien, car les situations des femmes sont dramatiques, mais c’est aussi beaucoup de bonheur de pouvoir les aider et les soutenir au quotidien », se confie finalement Linda. « J’ai vraiment fait ce travail à Aquarelle avec tout mon cœur, toute mon âme, et ça a vraiment fait de moi une femme heureuse ! J’espère qu’on pourra encore aider de nombreuses familles à l’avenir, avec une équipe encore plus riche. » 

 

Pour soutenir Aquarelle

 

 

Sofia Douieb

Le vaccin contre le virus VRS va aussi être remboursé pour les femmes enceintes

À partir du 1er janvier 2025, le vaccin contre le virus VRS (Abrysvo) sera également remboursé pour les femmes enceintes. Administré à la future maman pendant la grossesse, ce vaccin, déjà gratuit pour les nourrissons, lui permet de produire des anticorps qui la protègent, elle et son bébé, contre le VRS (ou bronchiolite). 

Nous vous l’annoncions il y a quelques mois, le vaccin préventif contre la bronchiolite (VRS) pour les nourrissons est désormais accessible gratuitement. Dès le 1er janvier prochain, ce sera également remboursé pour les femmes enceintes ; permettant de protéger les bébés avant même leur naissance.

Il y a encore trop de bébés qui sont contaminés par le VRS dans notre pays. Et nous constatons surtout que le nombre d’hospitalisations baisse considérablement lorsque la mère est vaccinée ou lorsque le bébé reçoit le médicament Beyfortus contre le VRS , explique Frank Vandenbroucke au sein d’un communiqué. Chaque hiver, les hôpitaux sont sous pression en raison des nombreuses infections respiratoires. En remboursant désormais le vaccin, non seulement nous protégeons les tout petits, mais nous réduisons aussi la pression qui pèse sur nos soins. »

{Communiqué de presse de Frank Vandenbroucke}

Principale cause d’infection des voies respiratoires chez les jeunes enfants

Le virus respiratoire syncytial, ou VRS, est la principale cause d’infection des voies respiratoires chez les jeunes enfants. Il survient principalement au cours de la première année de vie de l’enfant et, dans les cas graves, il peut entraîner une hospitalisation, voire la mort. En Europe, le virus circule généralement en hiver (la période d’octobre à mars). Chaque année, Sciensano enregistre environ 7 000 cas d’infection par le VRS dans notre pays. La plupart des enfants sont infectés pendant leur première année de vie. Chez les enfants de moins de deux ans, le VRS peut évoluer en pneumonie ou en bronchiolite. ​ 

Le Conseil supérieur de la Santé soutient la prévention du VRS

En mars 2023, le ministre Frank Vandenbroucke a demandé au Conseil supérieur de la Santé de formuler des recommandations sur l’utilisation d’anticorps contre le virus VRS. En raison de la charge de morbidité élevée chez les nourrissons et de la gravité de l’infection, le Conseil supérieur de la Santé soutient la prévention du VRS pour tout nourrisson de moins d’un an : ​ 

  • Soit en utilisant le vaccin maternel (ABRYSVO) pour les femmes dont l’accouchement est prévu pendant la saison du VRS (de septembre à mars). Le Conseil supérieur de la Santé considère la période de 28 à 36 semaines de grossesse comme l’intervalle recommandé pour la vaccination de la mère. ​ 
  • Soit en administrant le médicament Beyfortus aux bébés nés de mères non vaccinées ou nés prématurément (<30 semaines de grossesse) ou dans les deux semaines suivant l’administration du vaccin pendant la grossesse. ​ 

Un vaccin déjà gratuit pour les bébés

Cet été, le ministre Vandenbroucke avait déjà décidé de rembourser le médicament préventif contre le VRS pour les bébés. Les bébés dont les mères ont été vaccinées contre le VRS sont protégés en même temps que leur mère et ils ne doivent donc plus recevoir de médicament préventif dans ce cas. C’est précisément pour cette raison qu’il est important que les femmes enceintes bénéficient du remboursement du vaccin maternel à partir du 1er janvier 2025, dans le cas où elles accoucheraient pendant la saison du VRS. De cette manière, une possibilité de prévention supplémentaire est rendue accessible au plus grand nombre. Néanmoins, pour cette même raison, nous faisons aussi en sorte que les autorités ne remboursent qu’un seul traitement : le vaccin contre le VRS pour la mère ou le médicament pour le bébé. ​

 

Partagé par Sofia Douieb

En France, « Bliss Stories » fait référence en matière de témoignages sur la maternité

Depuis six ans maintenant, Bliss Stories, un concept basé en France, donne la parole aux femmes qui se livrent sans filtre ni tabou, à travers leur récit de maternité et leur trajectoire de mères. Grâce à des podcasts, articles ou autres contenus, les (futures) mères peuvent trouver, sur Bliss, de multiples ressources. Et la formule marche, puisqu’elles sont plus de 260 000 à suivre le compte Instagram. Récemment, un volet sexualité a été ajouté au site web, pour compléter encore un peu plus les sujets abordés, sans plus aucun tabou du tout. 

Bliss Stories est né en 2018 d’un constat saisissant : « Le manque immense d’informations concernant la (in)fertilité, la grossesse, l’accouchement, le post-partum et toutes les façons possibles de faire famille. » C’est ainsi que Clémentine Galey, initiatrice du projet et maman de deux enfants, a commencé, au sein d’un podcast, a donné la parole à celles qui ont choisi de partager leur histoire.

Ici, on raconte tout, on ne s’interdit rien.
Ici, on écoute avec le cœur.
Ici, on libère la parole.
Ici, on partage le savoir.

Le 1er podcast sur la maternité

À travers des témoignages authentiques et sans filtre (267 au moment d’écrire l’article), Clémentine Galey recueille les récits de femmes sur leur grossesse et leur maternité, dans le but de conseiller, de rassurer, de créer des liens et surtout, de déculpabiliser. Ce podcast propose un regard réaliste et sans tabou sur la grossesse et la parentalité, en offrant des détails qu’on aurait aimé connaître plus tôt, des récits honnêtes qui préparent et informent avant, pendant et après l’arrivée d’un bébé. Un espace de partage pour tous les parents, où les conseils et témoignages se croisent pour mieux appréhender cette aventure. En six ans, ce podcast – et les multiples projets qui l’accompagnent – a rencontré un succès tel qu’il s’est rapidement hissé à la première place. Avec ses 260 000 abonnés sur Instagram et ses écoutes records par épisode, il n’est pas prêt d’être détrôné. D’autant plus que le projet se renouvelle sans cesse et qu’un nouveau podcast « Bliss Hot Stories » sur la sexualité des femmes a vu le jour récemment.

Information périnatale variée

Au sein du podcast, du site web, du livre, du spectacle (parce que Bliss Stories, c’est aussi ça), plusieurs questions clés reviennent sur le tapis : « Qu’y a-t-il de plus hallucinant que de voir le corps d’une femme en fabriquer un autre ? Le chemin peut être long pour tomber enceinte, alors comment savoir quelles sont toutes les possibilités pour faire ce bébé ? Le passage en salle de travail et ce qui s’y passe précisément restent une énigme pour beaucoup, mais où trouver des infos concrètes ? Qu’est-ce qui, dans une vie, procure plus de frissons que le moment où des parents posent les yeux pour la première fois sur leur bébé ? Existe-t-il un moment plus exceptionnel que celui de la naissance ? » Et les réponses affluent des mères elles-mêmes (des pères aussi parfois, comme dans un des derniers épisodes avec Julien Doré). Du contenu informationnel apporte également des pistes de « solutions » au sein du blog et aussi du livre Bliss Stories sorti en 2020.

→ Vers le site web de Bliss Stories

 Le compte Instagram Bliss.stories

Foison de podcasts sur le sujet

Bien sûr, Bliss Stories est loin de proposer le seul podcast sur la maternité. Autant en France qu’en Belgique, le sujet fait écrire, parler et réagir. Il faut dire que la maternité, la parentalité ou encore la périnatalité concernent (ou ont concerné un jour) une bonne majorité de la population.

En Belgique

En France

Sofia Douieb

Une maternité flambant neuve à l’Hôpital Erasme, pour un meilleur respect du rythme et du choix de la patiente

Le 13 novembre dernier, l’hôpital Erasme inaugurait la nouvelle maternité de son service de gynécologie-obstétrique. L’événement comprenait une présentation du service, ainsi que l’inauguration officielle et la visite de la maternité. L’équipe de Born in Brussels était présente pour immortaliser ce moment, en images et en mots. 

Clotilde Lamy, Directrice de la Clinique Obstétrique de l’Hôpital Erasme – H.U.B – Photo : Sofia Douieb

 

Dans un communiqué, l’Hôpital Erasme se réjouit : « Nous proposons désormais, au sein de la nouvelle maternité, 24 chambres, toutes individuelles, pour favoriser l’intimité et le calme dont les mamans et leur bébé ont besoin. Plus de la moitié des chambres a fait l’objet d’une rénovation soignée, conçue pour permettre l’accueil d’une personne accompagnante invitée à participer aux soins du nouveau-né et de sa maman tout au long de leur séjour à la maternité. »  Une maternité flambant neuve qui accueillera les mamans et leur(-s) bébé(-s) à partir du lundi 18 novembre 2024.

Nos pratiques et manières de concevoir les soins évoluent constamment selon la demande des femmes afin de répondre à leurs besoins. Ces chambres individuelles permettent de respecter ​le rythme de chacune ». Clotilde Lamy, Directrice de la Clinique Obstétrique de l’Hôpital Erasme – H.U.B

Un moment fort dans l’engagement pour les familles

Francis Cumps, Francis de Drée, Anne Delbaere, Clotilde Lamy – Photo : Sofia Douieb

Le corps hospitalier, ainsi que le bourgmestre d’Anderlecht étaient présents à cette inauguration plus que réjouissante. Avant de couper le ruban symbolique, Fabrice Cumps a notamment remercié les autorités de la ville et de la commune, de continuer à investir dans ce genre de projets et de répondre aux besoins de la population. Le directeur de l’H.U.B, Francis de Drée, a quant à lui souligné qu’il s’agit d’un moment fort dans l’engagement pour les familles. La nouvelle maternité est un lieu où chaque famille se sentira entourée, entre « innovation et chaleur humaine ».

Le respect du rythme et du choix de la patiente

Place ensuite à l’intervention d’Anne Delbaere, directrice du Service de Gynécologie-Obstétrique à l’hôpital Erasme. Elle explique : « Notre nouvelle maternité renforce l’excellence de l’accompagnement multidisciplinaire de nos patientes en offrant un environnement chaleureux aux mères pour entourer les premiers jours de vie de leur bébé ». Et effectivement, l’équipe de Born in Brussels a trouvé l’espace accueillant, serein et calme. Pour elle, cela permettra également d’attirer plus de femmes à accoucher dans cet hôpital (2.000 accouchements par an pour le moment, et 1 naissance bruxelloise sur 10 qui a lieu à Erasme). La directrice de la clinique d’obstétrique, Clotilde Lamy, a également venté les mérites de ce lieu rénové et repensé. L’idée – déjà avant cette inauguration – est de limiter les interventions médicales, parce que le respect du rythme et du choix de la patiente est au centre des préoccupations. Les sages-femmes sont à l’écoute pour qu’une réappropriation du corps des femmes puisse s’établir. Tout en gardant une qualité optimale des soins, grâce, notamment à la concertation systématique entre les acteurs de l’hôpital.

Isabelle Gonze, Laura Cuypers, Clotilde Lamy, Francis de Drée – Photo : Sofia Douieb

Quelques innovations importantes

La préparation à la naissance est primordiale pour anticiper l’autonomie de la femme ; et en particulier pour les femmes vulnérables avec des besoins particuliers. C’est pourquoi, dès janvier, il y aura un bureau dédié au choix d’option de naissance où les femmes seront accueillies et orientées. Car la manière d’accoucher peut réellement faire la différente ; tout comme le lieu choisi. Clotilde Lamy insiste ainsi sur le fait que l’hôpital doit leur offrir la possibilité d’accoucher dans les meilleures conditions (même si elles ne sont pas éligibles pour le Cocon par exemple). Il existe aussi l’option du plateau technique accessible aux sages-femmes extérieures. 

Autre innovation : la « zéro séparation ». Isaline Gonze, sage-femme et cheffe de service du pôle mère-enfant, prend la parole : « Nous ne voulions plus séparer la mère de son enfant et c’est pourquoi nous avons créé une maternité basée sur la zéro séparation. Ça demande une structure particulière de pouvoir soigner la dyade là où elle se trouve ; souvent à l’endroit où le plus faible des deux doit être hospitalisé ». Un projet qui devrait aboutir très bientôt (bien que cela existait déjà, sans être officiel pour autant).

24 chambres à l’ambiance plus sereine

Place ensuite à la visite de la maternité. Toutes les chambres sont désormais situées au même étage, niveau 2 route 328, et à proximité de l’hospitalisation prénatale pour les grossesses à haut risque (Maternal Intensive Care) et des salles d’accouchement, ce qui facilite le suivi par le personnel soignant. Laura Cuypers, la sage-femme et responsable de la maternité, s’est exclamée, en s’arrêtant devant l’une des chambres aux tons bleu et gris : « Les locaux sont très beaux avec une ambiance plus sereine ». Ce sont des chambres seules, mais avec différents standings. Ce qui permettra une meilleure autonomie, plus d’intimité et une sortie plus rapide et en confiance de l’hôpital. « On constate aussi que les bébés sont plus calmes en chambre seule », insiste la sage-femme. Certainement grâce aux passages réduits dans les chambres, aux visites moins nombreuses… « Le projet ravive toutes les flammes donc on est ravi ! »

   

Texte et photos : Sofia Douieb