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Périnatalité, petite enfance et santé mentale : le secteur s’unit pour mieux aider les familles

Sous l’égide de Bru-Stars, réseau bruxellois en santé mentale pour enfants et adolescents, un groupe de travail inédit en périnatalité, petite enfance et santé mentale vient d’être initié. Il s’agit de rassembler plusieurs professionnels, tant francophones que néerlandophones, travaillant dans le secteur de la périnatalité à Bruxelles pour réfléchir ensemble à la manière de partager plus efficacement les connaissances et expertises. L’objectif ultime est bien sûr de mieux intervenir auprès des familles.

Cette initiative de créer un groupe de travail s’est plus spécifiquement concrétisée dans le cadre du Programme Crosslink, justement destiné à une meilleure mise en lien des professionnels autour de l’une ou l’autre thématique liée à l’enfance et la santé mentale. Caroline Grégoire et Jessy Poels, psychologues cliniciennes, sont responsables au sein de ce programme de la thématique des 0-6 ans. Ce sont donc elles qui chapeautent le groupe de travail périnatalité et petite enfance. Elles travaillent également toutes les deux au sein de l’équipe mobile Périnatalité et Enfance de Bru-Stars.

Objectifs du GT Périnatalité et petite enfance

Ce groupe de travail avait déjà été mis en place il y a plusieurs années, mais avait vu ses activités ralentir lors de la crise Covid. La réflexion a donc récemment repris du service et, cette fois-ci, Born in Brussels a été convié pour participer aux échanges. Le traditionnel tour de table a montré une forte participation du monde « psy » : psychologues, pédopsychiatres, assistant.e.s sociaux.ales issu.e.s d’hôpitaux dotés d’unités mères (parents)/enfants… D’autres professionnels représentaient les crèches, le SAJ, un centre d’expertise périnatale, des équipes mobiles d’intervention en santé mentale ou encore l’ONE.

Les objectifs de ce groupe de travail sont clairs :

  • Faciliter l’échange et le partage d’expériences, d’expertises entre professionnels de terrain de différents secteurs autour de la périnatalité et de la petite enfance.
  • Promouvoir l’interconnaissance des acteurs.
  • Élargir l’expertise concernant la santé mentale.

Besoins et souhaits des participants à cette première réunion de réseau

Si beaucoup d’acteur.rice.s présent.e.s lors de cette première réunion appartenaient au monde des « psys », le programme Crosslink se veut ouvert à d’autres disciplines et experts de terrain. En effet, les problématiques soulevées par les participant.e.s sont multiples et touchent tant aux domaines sociaux que médicaux et psychologiques. Les causes des troubles de santé mentale qui touchent les adultes ou les enfants durant cette période périnatale sont bien souvent complexes et liées à de nombreux facteurs imbriqués. D’emblée, les participant.e.s ont été invité.e.s à déterminer trois préoccupations et besoins, par ordre d’importance, dans leur pratique quotidienne.

Réseautage, cartographie, réflexions…

Les thématiques retenues concernaient le plus souvent une meilleure connaissance des acteur.rice.s entre eux, tant du côté francophone que néerlandophone, un espace numérique dédié au réseautage, ainsi qu’une cartographie des organismes et acteurs.rice.s bruxellois.e.s.

Les participant.e.s ont également exprimé l’importance de faire remonter, au politique, les freins au bon déroulement de leur pratique quotidienne et de manière plus générale, l’importance de mener une réflexion sur les facteurs sociaux et matériels qui influent sur la santé mentale de leurs patient.e.s.

Parmi d’autres souhaits exprimés, il semble important d’élargir l’interdisciplinarité des participant.e.s et d’inviter d’autres professionnel.le.s de première ligne à rejoindre le réseau qui se forme : sages-femmes, médecins généralistes, kinés, infirimier.ère.s, ou encore responsables d’associations en contact avec les futurs et jeunes parents.

Quels outils pour une meilleure communication ?

Au terme des échanges, il était question de déterminer la façon dont le réseau pourrait parvenir à mieux communiquer et à mieux échanger leurs connaissances et expertises. Parmi les outils proposés :

  • Les groupes de travail
  • Les formations
  • L’intervision
  • Une cartographie des acteurs

Quelques mots sur Bru-Stars

Bru-Stars est le réseau bruxellois en santé mentale pour enfants et adolescents créé en 2015 dans le cadre de la nouvelle politique en santé mentale avec l’objectif de renforcer les collaborations entre les acteurs francophones, néerlandophones et bi-communautaires à Bruxelles, pour permettre des prises en charges globales et intégrées ainsi qu’une continuité dans les soins pour des enfants et des adolescents présentant des problèmes psychiques et leur entourage. Les programmes de crise et de longue durée se sont développés rapidement, suivis par plusieurs autres programmes, dont le programme Crosslink déjà évoqué et le case management.

Les équipes mobiles est l’offre la mieux connue. Elles proposent des interventions auprès des enfants et des adolescents, ainsi qu’auprès des (futurs) parents et travaillent en réseau. Les équipes mobiles pluridisciplinaires se déplacent partout dans Bruxelles et prennent en charge des situations allant de la grossesse à l’âge de 23 ans ; en cas de situations de crise nécessitant un suivi plus intensif sur une courte période (maximum 3 mois) mais aussi pour un suivi thérapeutique plus long et moins intensif (maximum 2 ans). Les bénéficiaires (et leurs entourages) ainsi que les professionnels impliqués (généraliste, spécialiste, hôpital, école, ONE, SAJ, maternité, …) peuvent contacter la permanence téléphonique de Bru-stars qui va les guider dans leur trajet de soins. Depuis peu, le programme de psychologue de première ligne a été développé (voir https://psybru.be/fr) qui permet l’accès à des séances psychologiques individuelles ou de groupe près de chez soi à un tarif abordable. Des sensibilisations autour des questions de la santé mentale pour des professionnels de première ligne sont également possibles.

 

→ Vous êtes un.e professionnel.le travaillant dans le domaine de la périnatalité et vous avez envie de rejoindre le groupe de travail périnatalité et petite enfance du programme Crosslink ou vous souhaitez avoir un échange concernant les besoins en périnatalité à Bruxelles ? N’hésitez pas à contacter Caroline Grégoire (c.gregoire@bru-stars.be) ou Jessy Poels (j.poels@bru-stars.be) de Bru-Stars.

→ Pour d’autres questions concernant le réseau Bru-Stars, n’hésitez pas à contacter la coordination : k.coppens@bru-stars.be.

« Précarité : la défaite des mères », Born in Brussels a participé au débat

Fin septembre, la coordinatrice de Born in Brussels, Emmanuelle Vanbesien, a été conviée à participer à un débat animé par Alter Échos. La thématique abordée, déjà développée au sein d’un dossier écrit paru quelques semaines plus tôt, porte sur la question de la précarité dans le cadre de la maternité. 

« Précarité, la défaite des mères » est le titre choisi autant pour le débat du 28 septembre, que pour le dossier paru dans le dernier numéro d’ Alter Échos (magazine d’analyse critique des problématiques sociales depuis 25 ans en Belgique).

« La maternité a un coût bien réel pour les femmes »

En description du podcast disponible sur SoundCloud et diffusé sur les ondes de Radio Campus et Radio Panik, Alter Échos écrit : « «Véritable ralentisseur de carrière et accumulateur de dépenses, la maternité a un coût bien réel pour les femmes et leur indépendance économique», soulignait en juin dernier une note de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes en France. Avant d’interroger : « Pour les femmes, quel est le coût d’être mère ? »
À l’évidence, la facture est salée. À fortiori pour les femmes qui connaissent déjà une ou plusieurs formes de précarité. Départ du géniteur à l’annonce de la grossesse, davantage de difficultés à trouver un logement pour les femmes en situation irrégulière, risque accru de perdre son emploi… Les facteurs de risques sont nombreux. Et les liens entre maternité et précarité, pluriels et complexes. »

Croiser autant les points de vues que les domaines d’expertises

Parmi les invitées de ce débat, outre notre représentante, Emmanuelle Vanbesien, deux professionnelles et expertes de ces questions étaient également présentes : Rachel Gourdin, sage-femme au sein de l’asbl Aquarelle et Sylvie Anzalone, porte-parole de l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE). Il s’agissait de répondre à une série de questions et de croiser autant les points de vues que les domaines d’expertises. Par exemple : « En quoi la précarité est-elle source de difficultés pour les (futures) mères ? » ; « En quoi la maternité peut-elle aussi renforcer la précarité ? » ; « Face à l’urgence, comment offrir refuge et soutien aux mamans sans abri et à leur bébé ? » ; « Un enjeu reste crucial après l’accouchement: l’accès aux crèches ? » ; Etc. En ce qui concerne Born in Brussels, l’idée était de suggérer aux mères en difficultés financières ou aux professionnel.le.s qui les accompagnent, que des aides existent. Adresses, conseils concrets, partages d’expériences… Tout cela peut être trouvé sur notre site web. 

↓ Écouter le débat

Pauses « allaitement » : une campagne (re)lancée par l’ONE

À l’occasion de cette semaine mondiale de l’allaitement maternel, du 1er au 7 octobre 2023, l’ONE (Office de la Naissance et de l’Enfance) relance sa campagne de sensibilisation. L’objectif est, une nouvelle fois, de rappeler toute l’importance de l’allaitement maternel en mettant l’accent sur cet « enjeu de santé publique ».

Dans sa campagne de promotion et de soutien à l’allaitement, l’ONE délivre le message suivant : « Permettre l’allaitement maternel : changer les choses pour les parents qui travaillent ».

Les pauses « allaitement », un soutien considérable pour les jeunes mamans

L’allaitement nécessite, comme pour tout, une phase d’apprentissage autant pour la jeune maman que pour son bébé. Lorsqu’une routine s’est installée, bébé s’en va pour la crèche alors que maman retourne travailler. Parfois moins bien informées sur la question, certaines mamans abandonnent l’allaitement à ce stade-là, alors que d’autres continuent à tirer leur lait durant leur travail (avec l’accord préalable de leur employeur). L’ONE conseille de se renseigner sur la législation du travail et sur les pauses d’allaitement auxquelles toutes les mères salariées ont droit.

L’allaitement, un bienfait à plusieurs égards

Le lait maternel présente une multitude de bienfaits pour le bébé. En se référant aux recommandations faites par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’ONE souligne : « Le lait maternel couvre l’entièreté des besoins nutritionnels du bébé durant les six premiers mois de la vie et contribue à couvrir les besoins en lait après l’introduction des aliments solides ». De plus, en allaitant son bébé, la maman lui offre un contact peau à peau, moment sécurisant pour ce tout petit qui a vécu 9 mois bien au chaud et à l’abri, dans l’utérus. Des interactions se créent entre bébé et sa maman, ce qui permet de pérenniser ce lien particulier. Par ailleurs, l’allaitement, bien qu’encouragé par une majorité de professionnels de la santé, se présente comme un choix personnel pour la maman. Un bébé nourri au biberon bénéficiera aussi de ces moments de proximité, autant avec sa maman qu’avec son papa.

Des affiches et des conseils

Pour cette campagne, des affiches de sensibilisation fournies par le Comité fédéral de l’allaitement maternel (CFAM) seront affichées dans les bureaux de consultations de l’ONE. Par ailleurs, durant toute la semaine, les familles et les professionnels seront sensibilisés et conseillés sur cette thématique de l’allaitement maternel au travail.

L’Hôpital Érasme participe à la sensibilisation

À l’hôpital Érasme, une sensibilisation sur le sujet s’organise également. Voici ce qui est écrit sur leur site : « La maternité d’Érasme met en avant l’harmonie entre l’allaitement maternel et la vie professionnelle. Nos collègues, qu’ils soient médecins, sage-femmes, infirmières, et bien d’autres démontrent que, dans un environnement de travail favorable, l’allaitement et la carrière peuvent coexister. Les pauses dédiées pour tirer leur lait et les salles de lactation incarnent le soutien essentiel à leur bien-être. Derrière cette réussite se cache toutefois un effort soutenu et une persévérance remarquable. Concilier l’allaitement avec les exigences de la profession médicale demande une détermination sans faille. Cette semaine, nous soulignons non seulement la compatibilité de l’allaitement et du travail, mais aussi l’engagement constant nécessaire pour préserver cette symbiose. C’est une opportunité de mettre en lumière notre respect envers la parentalité au sein de notre communauté professionnelle. »

Témoignage d’une jeune maman épuisée : « J’ai fait appel à une coach du sommeil »

Le sommeil du bébé est un des sujets phares généralement abordés par les nouveaux parents. Ils sont tous confrontés, dans les premiers mois, parfois plus longtemps, à des réveils nocturnes qui peuvent avoir des conséquences sur l’humeur, le couple, la vie sociale, le travail… Il est donc essentiel de s’y pencher et de trouver, si possible, des solutions pour améliorer la situation. C’est ce qu’Élise (prénom d’emprunt), maman d’une petite fille de 21 mois, a cherché à faire en contactant une coach du sommeil. Voici son témoignage, recueilli dans le bureau feutré de Born in Brussels. 

« Je suis tellement épuisée, je ne sais même pas quoi dire ! », commence Élise avant de reprendre ses esprits et de nous expliquer comment elle en est venue à contacter une coach du sommeil pour aider son bébé à mieux dormir. « En avril dernier, j’ai commencé un nouveau travail. Ma fille avait 15 mois et ne faisait toujours pas ses nuits. Je me suis bien rendu compte que je ne pouvais plus continuer à avoir des nuits aussi hachées et écourtées. Plusieurs de mes amies avaient déjà fait appel à des coachs du sommeil et je m’étais abonné à plusieurs comptes Instagram sur le sujet (@ododobebe@feedodo_specialiste_sommeil_bb…), qui sont des mines d’informations. Mais j’étais un peu méfiante au début, notamment sur les méthodes de certaines coachs qui imposent de laisser pleurer l’enfant sans même aller le rassurer, ce qui était hors de question pour moi. J’avais plutôt envie qu’on l’accompagne paisiblement. J’ai donc longuement cherché pour finalement tomber, via le conseil d’une amie, sur une coach néerlandaise vivant en France et certifiée « Gentle Sleep Coach » ; ce qui m’a rassurée sur le côté doux que je recherchais. »

« Le coaching nous a permis de dégager, ensemble, de meilleurs rituels à mettre en place »

« Mon compagnon et moi avons donc contacté cette coach et, dans la foulée, nous avons reçu notre premier appel par WhatsApp pour faire connaissance et évaluer nos attentes, poursuit la jeune maman. Elle nous a posé beaucoup de questions sur notre contexte familial, la disposition des pièces dans la maison, le sommeil de notre fille, nos habitudes… Suite à cela, elle nous a envoyé un ‘plan du sommeil’ sur mesure, ainsi qu’un ‘journal du sommeil’. Il s’agissait, pendant trois semaines, de remplir précisément un tableau Excel sur la façon dont ça se passait au quotidien, sur le nombre de réveils, la durée de l’endormissement, le nombre de tétées… Ce qui nous a permis de dégager, ensemble, de meilleurs rituels à mettre en place. La méthode proposée a beaucoup aidé : après le rituel du bain, de la lecture, du bisou au co-parent, il fallait déposer la petite dans son lit en restant à côté, tout en la prenant et en la redéposant si besoin, jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Les jours suivants, l’objectif était de s’éloigner petit à petit, jusqu’à disparaître derrière la porte. Ce qui a plutôt bien fonctionné dans un premier temps. »

« Pour que cela fonctionne sur le long terme, il faut beaucoup de volonté mentale ! »

Si le coaching a été bénéfique à Élise et son conjoint au début, il n’a pas fallu deux mois pour que la vie reprenne ses droits. Des vacances, une maladie… et les habitudes reviennent vite. En effet, son bébé arrive à s’endormir dans son lit quelques heures en début de soirée, mais se réveille ensuite pour têter et continuer sa nuit dans le lit de sa maman, tout comme elle le faisait avant le coaching. « Tout ça pour dire que ce genre de méthode fonctionne très bien et très vite, mais que pour continuer dans la ‘bonne voie’ et pour que ça fonctionne sur le long terme, il faut beaucoup de volonté mentale et une rigueur sans faille », insiste la jeune maman, avouant que ce n’est pas son cas.

Quand le sentiment de culpabilité s’installe…

« C’est dur parfois de regarder autour de soi et de constater que les autres enfants dorment la nuit, que les autres parents n’ont pas dû se battre pour y arriver… On se demande ce qu’on a bien pu faire comme erreur », se confie encore Élise, un peu dépitée. Elle continue : « Mais ensuite, je me dis que je vais arrêter d’essayer d’atteindre un idéal et accepter la situation comme elle se présente. Je sais qu’on évolue chaque jour et j’ai envie de faire confiance à ma fille, sans culpabiliser constamment… Parce que dans certaines cultures, par exemple, dormir avec son enfant est une normalité.

« Je ne regrette pas d’avoir fait appel à une coach, parce qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide ! »

Un bébé n’est pas l’autre et il est en effet essentiel de comprendre son propre enfant sans le comparer systématiquement aux autres. Comme le dit la jeune maman, « Ma fille dormira un jour ou l’autre, de mieux en mieux, et ça prendre le temps que ça prendra. À présent, on est dans un genre d’entre-deux, à mi-chemin entre la situation avant et après le coaching. Je me sens encore souvent épuisée, mais ça s’améliore petit à petit heureusement, en partie grâce au coaching qui nous a aussi permis de former une meilleure équipe avec mon conjoint. C’est pourquoi je ne regrette pas d’avoir fait appel à une coach, parce qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide ! » En effet, les parents ont de nombreuses possibilités de se faire aider, par des proches, par un pédiatre, une sage-femme, un.e coach, une communauté de mamans sur les réseaux sociaux… Et surtout, en prenant conscience qu’ils ne sont pas seuls.

Quelques conseils pour un meilleur sommeil du nourrisson

Voici, pour finir, quelques « conseils sommeil » donné par Élise, appris notamment lors de son coaching :

  • Prendre soin de soi et se détendre pour ne pas transmettre son stress au bébé.
  • Mettre en place un rituel du soir : bain, massage, lecture, câlin…
  • Appliquer une méthode douce basée sur l’écoute et le respect des besoins de l’enfant, en le rassurant s’il pleure.
  • Demander de l’aide aux proches ou à des professionnels de la petite enfance.
  • Ne pas comparer une situation à une autre : chaque enfant est différent !
  • Ne pas culpabiliser s’il n’arrive pas à s’endormir par lui-même et, si besoin, se connecter (via les réseaux sociaux) à tous les parents, qui sont aussi en train d’endormir leur enfants, quelque part dans le monde.
  • Et surtout : se féliciter de chaque petit progrès et faire confiance au rythme et au développement naturel du bébé ; il finira bien par faire ses nuits, un jour ou l’autre.

 

Propos recueillis par Sofia Douieb

C’est validé : le prix des crèches pour les moyens et petits salaires va diminuer

Selon le communiqué de presse officiel du Cabinet de la Ministre Bénédicte Linard, Vice-Présidente et ministre de l’Enfance, en Fédération Wallonie-Bruxelles, les crèches coûteront moins cher à certaines catégories de parents à partir de janvier 2025. Les factures des crèches et services d’accueil subventionnés vont diminuer pour les moyens et petits salaires, soit pour la majorité des parents dont les enfants sont en âge de fréquenter une crèche. 

Depuis le 1er janvier 2023, le prix des crèches est réduit pour les familles monoparentales et la gratuité est assurée pour les personnes bénéficiant du statut BIM (Bénéficiaires d’Intervention Majorée). Après cette première étape, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a poursuivi son travail pour soutenir le pouvoir d’achat des parents et permettre à un maximum d’enfants d’accéder à un milieu d’accueil.

Un calcul des prix plus équitable

Les factures des crèches subventionnées vont ainsi diminuer ou rester stables pour 93% des familles. Grâce à la nouvelle grille, le prix de la crèche baissera au bénéfice des moyens et petits revenus, dont font partie la majorité des jeunes parents, souvent en début de carrière. Le système de calcul du prix d’une crèche équivaut actuellement à 11% du salaire net, que ce soit pour un ménage qui gagne 1.600€ par mois, ou pour un autre qui gagne 5.000€ ou plus. Le nouveau système va rendre le calcul du prix plus progressif et donc plus équitable. Ce renouvellement sera effectif dès janvier 2025 pour toutes les nouvelles inscriptions.

Aucune perte de revenus pour les milieux d’accueil

Ce système sera neutre pour le budget des milieux d’accueil eux-mêmes, grâce à des dispositifs de compensation, tel le mécanisme de rétrocession-péréquation. Ces dispositifs permettent de garantir qu’indépendamment de la diminution du montant des participations parentales, aucun milieu d’accueil ne se verra perdre, individuellement, de recettes financières. Par ailleurs, la future grille tarifaire ne comportera plus que cinq tranches à taux progressifs, contre 139 tranches auparavant, ce qui simplifiera aussi la charge administrative pour les structures d’accueil, qui pourront prioriser leur mission essentielle : l’accompagnement et le développement des enfants.

Des crèches de qualité plus accessibles

L’objectif de la ministre de l’Enfance est de faciliter la vie des familles et faire en sorte que plus d’enfants puissent bénéficier d’un accueil de qualité, en rendant cet accueil plus accessible. « Je ne veux plus que certains parents (et notamment des mamans solos) doivent choisir entre mettre leur enfant en crèche, trouver un travail ou suivre une formation. Accéder à une crèche ne doit pas être un luxe ou un privilège, mais un droit que nous devons garantir à chaque famille, à chaque enfant. Grâce à cette nouvelle grille, le prix de la crèche baissera pour l’immense majorité des familles. Les nouveaux tarifs seront plus équitables et la mesure n’impliquera aucune perte financière pour les milieux d’accueil eux-mêmes, ce qui est également très important si nous voulons assurer un accueil de qualité. Parallèlement, le travail de création de places et d’amélioration des conditions de travail des accueillantes et des puéricultrices se poursuit », souligne Bénédicte Linard.