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En France, “Bliss Stories” fait référence en matière de témoignages sur la maternité

Depuis six ans maintenant, Bliss Stories, un concept basé en France, donne la parole aux femmes qui se livrent sans filtre ni tabou, à travers leur récit de maternité et leur trajectoire de mères. Grâce à des podcasts, articles ou autres contenus, les (futures) mères peuvent trouver, sur Bliss, de multiples ressources. Et la formule marche, puisqu’elles sont plus de 260 000 à suivre le compte Instagram. Récemment, un volet sexualité a été ajouté au site web, pour compléter encore un peu plus les sujets abordés, sans plus aucun tabou du tout. 

Bliss Stories est né en 2018 d’un constat saisissant : “Le manque immense d’informations concernant la (in)fertilité, la grossesse, l’accouchement, le post-partum et toutes les façons possibles de faire famille.” C’est ainsi que Clémentine Galey, initiatrice du projet et maman de deux enfants, a commencé, au sein d’un podcast, a donné la parole à celles qui ont choisi de partager leur histoire.

Ici, on raconte tout, on ne s’interdit rien.
Ici, on écoute avec le cœur.
Ici, on libère la parole.
Ici, on partage le savoir.

Le 1er podcast sur la maternité

À travers des témoignages authentiques et sans filtre (267 au moment d’écrire l’article), Clémentine Galey recueille les récits de femmes sur leur grossesse et leur maternité, dans le but de conseiller, de rassurer, de créer des liens et surtout, de déculpabiliser. Ce podcast propose un regard réaliste et sans tabou sur la grossesse et la parentalité, en offrant des détails qu’on aurait aimé connaître plus tôt, des récits honnêtes qui préparent et informent avant, pendant et après l’arrivée d’un bébé. Un espace de partage pour tous les parents, où les conseils et témoignages se croisent pour mieux appréhender cette aventure. En six ans, ce podcast – et les multiples projets qui l’accompagnent – a rencontré un succès tel qu’il s’est rapidement hissé à la première place. Avec ses 260 000 abonnés sur Instagram et ses écoutes records par épisode, il n’est pas prêt d’être détrôné. D’autant plus que le projet se renouvelle sans cesse et qu’un nouveau podcast « Bliss Hot Stories » sur la sexualité des femmes a vu le jour récemment.

Information périnatale variée

Au sein du podcast, du site web, du livre, du spectacle (parce que Bliss Stories, c’est aussi ça), plusieurs questions clés reviennent sur le tapis : « Qu’y a-t-il de plus hallucinant que de voir le corps d’une femme en fabriquer un autre ? Le chemin peut être long pour tomber enceinte, alors comment savoir quelles sont toutes les possibilités pour faire ce bébé ? Le passage en salle de travail et ce qui s’y passe précisément restent une énigme pour beaucoup, mais où trouver des infos concrètes ? Qu’est-ce qui, dans une vie, procure plus de frissons que le moment où des parents posent les yeux pour la première fois sur leur bébé ? Existe-t-il un moment plus exceptionnel que celui de la naissance ? » Et les réponses affluent des mères elles-mêmes (des pères aussi parfois, comme dans un des derniers épisodes avec Julien Doré). Du contenu informationnel apporte également des pistes de « solutions » au sein du blog et aussi du livre Bliss Stories sorti en 2020.

→ Vers le site web de Bliss Stories

 Le compte Instagram Bliss.stories

Foison de podcasts sur le sujet

Bien sûr, Bliss Stories est loin de proposer le seul podcast sur la maternité. Autant en France qu’en Belgique, le sujet fait écrire, parler et réagir. Il faut dire que la maternité, la parentalité ou encore la périnatalité concernent (ou ont concerné un jour) une bonne majorité de la population.

En Belgique

En France

Sofia Douieb

Une maternité flambant neuve à l’Hôpital Erasme, pour un meilleur respect du rythme et du choix de la patiente

Le 13 novembre dernier, l’hôpital Erasme inaugurait la nouvelle maternité de son service de gynécologie-obstétrique. L’événement comprenait une présentation du service, ainsi que l’inauguration officielle et la visite de la maternité. L’équipe de Born in Brussels était présente pour immortaliser ce moment, en images et en mots. 

Clotilde Lamy, Directrice de la Clinique Obstétrique de l’Hôpital Erasme – H.U.B – Photo : Sofia Douieb

 

Dans un communiqué, l’Hôpital Erasme se réjouit : “Nous proposons désormais, au sein de la nouvelle maternité, 24 chambres, toutes individuelles, pour favoriser l’intimité et le calme dont les mamans et leur bébé ont besoin. Plus de la moitié des chambres a fait l’objet d’une rénovation soignée, conçue pour permettre l’accueil d’une personne accompagnante invitée à participer aux soins du nouveau-né et de sa maman tout au long de leur séjour à la maternité.”  Une maternité flambant neuve qui accueillera les mamans et leur(-s) bébé(-s) à partir du lundi 18 novembre 2024.

Nos pratiques et manières de concevoir les soins évoluent constamment selon la demande des femmes afin de répondre à leurs besoins. Ces chambres individuelles permettent de respecter ​le rythme de chacune ». Clotilde Lamy, Directrice de la Clinique Obstétrique de l’Hôpital Erasme – H.U.B

Un moment fort dans l’engagement pour les familles

Francis Cumps, Francis de Drée, Anne Delbaere, Clotilde Lamy – Photo : Sofia Douieb

Le corps hospitalier, ainsi que le bourgmestre d’Anderlecht étaient présents à cette inauguration plus que réjouissante. Avant de couper le ruban symbolique, Fabrice Cumps a notamment remercié les autorités de la ville et de la commune, de continuer à investir dans ce genre de projets et de répondre aux besoins de la population. Le directeur de l’H.U.B, Francis de Drée, a quant à lui souligné qu’il s’agit d’un moment fort dans l’engagement pour les familles. La nouvelle maternité est un lieu où chaque famille se sentira entourée, entre “innovation et chaleur humaine”.

Le respect du rythme et du choix de la patiente

Place ensuite à l’intervention d’Anne Delbaere, directrice du Service de Gynécologie-Obstétrique à l’hôpital Erasme. Elle explique : « Notre nouvelle maternité renforce l’excellence de l’accompagnement multidisciplinaire de nos patientes en offrant un environnement chaleureux aux mères pour entourer les premiers jours de vie de leur bébé ». Et effectivement, l’équipe de Born in Brussels a trouvé l’espace accueillant, serein et calme. Pour elle, cela permettra également d’attirer plus de femmes à accoucher dans cet hôpital (2.000 accouchements par an pour le moment, et 1 naissance bruxelloise sur 10 qui a lieu à Erasme). La directrice de la clinique d’obstétrique, Clotilde Lamy, a également venté les mérites de ce lieu rénové et repensé. L’idée – déjà avant cette inauguration – est de limiter les interventions médicales, parce que le respect du rythme et du choix de la patiente est au centre des préoccupations. Les sages-femmes sont à l’écoute pour qu’une réappropriation du corps des femmes puisse s’établir. Tout en gardant une qualité optimale des soins, grâce, notamment à la concertation systématique entre les acteurs de l’hôpital.

Isabelle Gonze, Laura Cuypers, Clotilde Lamy, Francis de Drée – Photo : Sofia Douieb

Quelques innovations importantes

La préparation à la naissance est primordiale pour anticiper l’autonomie de la femme ; et en particulier pour les femmes vulnérables avec des besoins particuliers. C’est pourquoi, dès janvier, il y aura un bureau dédié au choix d’option de naissance où les femmes seront accueillies et orientées. Car la manière d’accoucher peut réellement faire la différente ; tout comme le lieu choisi. Clotilde Lamy insiste ainsi sur le fait que l’hôpital doit leur offrir la possibilité d’accoucher dans les meilleures conditions (même si elles ne sont pas éligibles pour le Cocon par exemple). Il existe aussi l’option du plateau technique accessible aux sages-femmes extérieures. 

Autre innovation : la “zéro séparation”. Isaline Gonze, sage-femme et cheffe de service du pôle mère-enfant, prend la parole : “Nous ne voulions plus séparer la mère de son enfant et c’est pourquoi nous avons créé une maternité basée sur la zéro séparation. Ça demande une structure particulière de pouvoir soigner la dyade là où elle se trouve ; souvent à l’endroit où le plus faible des deux doit être hospitalisé”. Un projet qui devrait aboutir très bientôt (bien que cela existait déjà, sans être officiel pour autant).

24 chambres à l’ambiance plus sereine

Place ensuite à la visite de la maternité. Toutes les chambres sont désormais situées au même étage, niveau 2 route 328, et à proximité de l’hospitalisation prénatale pour les grossesses à haut risque (Maternal Intensive Care) et des salles d’accouchement, ce qui facilite le suivi par le personnel soignant. Laura Cuypers, la sage-femme et responsable de la maternité, s’est exclamée, en s’arrêtant devant l’une des chambres aux tons bleu et gris : “Les locaux sont très beaux avec une ambiance plus sereine”. Ce sont des chambres seules, mais avec différents standings. Ce qui permettra une meilleure autonomie, plus d’intimité et une sortie plus rapide et en confiance de l’hôpital. “On constate aussi que les bébés sont plus calmes en chambre seule”, insiste la sage-femme. Certainement grâce aux passages réduits dans les chambres, aux visites moins nombreuses… “Le projet ravive toutes les flammes donc on est ravi !”

   

Texte et photos : Sofia Douieb

 

Les sages-femmes sont toujours à bout de souffle ; elles en ont “ras le col” !

Ce jeudi 7 novembre 2024, les sages-femmes (et plus généralement les travailleurs.euses du secteur du non marchand) sortent dans la rue pour crier leur mécontentement. Car, depuis plusieurs années déjà, elles ont “ras le col”, pour reprendre les mots du slogan brandi au sein des manifestant.e.s. La couleur à l’honneur est le rose fushia, à porter en soutien au mouvement. Il s’agit aussi de scander plusieurs revendications, adressées directement aux nouveaux décideurs politiques : “Deux patient.e.s prise.e.s en soins pour le prix d’un.e ! Les sages-femmes ne sont pas en solde !” ; “Mieux communiquer entre prestataires de périnatalité ? Un dossier périnatal partagé et uniformisé !” ; “Travail de week-end = tarif de week-end, aussi après le 5e jour !” ; “Ouvrir un dossier, c’est du temps d’écoute, d’analyse, d’encodage ; ça mérite d’être rémunéré !” ; “237 euros bruts pour 5 semaines de garde et tout un suivi de travail primipare ? Vous le feriez ?”.

 

 

Le 23 octobre dernier, l’Association Francophone des Sages-femmes (AFSF) et l’Union professionnelle des Sages-femmes belges (UpSfb) avaient déjà lancé les hostilités, s’indignant au sein d’une carte blanche intitulée “Les sages-femmes sont toujours à bout de souffle” (en référence à la carte blanche de l’an dernier). Là voici dans son intégralité.

 

“Il y a un an tout juste, les sages-femmes étaient en colère et interpellaient Mr Vandenbroucke, ministre de la santé ! Une carte blanche qui avait obtenu plus de 3 000 signatures en Fédération Wallonie Bruxelles et plus de 5 000 en Flandres fin 2023, reprenait les différents points de leur mécontentement. Le ministre Vandenbroucke leur avait alors fait miroiter un changement pour
la profession ! Elles pourraient revoir la nomenclature et les 11 millions qui devaient refinancer leur secteur, (mais qui ont finalement servi à financer un trajet de soin périnatal) devaient en grande partie leur être réservé au sein de ce trajet.

Aujourd’hui, où en sommes-nous ?

Le ministre Vandenbroucke nous a en effet permis d’organiser des groupes de travail pour réfléchir à la révision de la nomenclature, mais force est de constater qu’il ne suffit pas de secouer l’enveloppe pour la faire grossir et cette enveloppe est définitivement trop petite pour le secteur. Dans le rapport de 2022, résultats du couplage des données PlanCad SPF SPSCAEDatawarehouse MT&PS-INAMI, réalisée sur base du marché de travail pour les sages-femmes en 2019, on constate qu’un emploi d’indépendante à temps plein pour la nomenclature des sages-femmes est assimilé à un montant brut de 24.977€ dans le cadre de la nomenclature spécifique aux sages-femmes contre un montant brut de 75.781€ pour un emploi d’indépendante à temps plein dans la nomenclature en art infirmier.
Les sages-femmes ne demandent plus seulement une rémunération qui leur permettrait d’être reconnues à hauteur de leurs responsabilités, aujourd’hui elles demandent une rémunération qui leur permettrait de survivre ! Le secteur a subi, années après années, des restrictions budgétaires permettant de financer différents projets dans lesquels elles n’ont même pas été impliquées, ne fut-ce que par courtoisie.
Le remodelage des accompagnements autour de la périnatalité, notamment avec les retours précoces, les trajets de soins, l’informatisation forcée… a augmenté la précarité de leur profession, les obligeant à rejoindre la première ligne sans le financement nécessaire pour le faire. Elles se sont adaptées, ont assuré les meilleurs soins possibles auprès des familles, malgré la réalité peu glorieuse de leur compte en banque. Elles ont repoussé les limites de la décence encore et encore pour répondre à leurs valeurs de bienveillance, d’accessibilité pour tous ! Alors, lorsqu’on leur demande de justifier la plus-value d’un refinancement de leur secteur pour les familles, elles restent bouche bée, car en effet, il n’y a pas de plus-value possible, elles ont tout donné !
À l’inverse, la question devrait être « quelle serait la moins-value sans refinancement ? ». Là, elles peuvent être beaucoup plus loquaces. Sans refinancement, leur secteur ne peut plus tenir pour garantir la qualité des accompagnements ! Elles seront alors contraintes d’actionner d’autres leviers et c’est le citoyen qui devra financer de manière plus importante ses soins.

À l’impossible nul n’est tenu

Il est temps de voir les choses en face, la sage-femme est une professionnelle de première ligne, détentrice d’un baccalauréat, qui possède toutes les compétences nécessaires pour maintenir la santé des femmes et de leurs enfants durant toute la période de périnatalité. Elle est formée de manière continue, elle fait de la prévention, soutient la physiologie et dépiste la pathologie. Elle travaille en collaboration avec les professionnels de la périnatalité (gynécologues, pédiatres, médecins généralistes, ONE…) afin d’assurer un suivi des familles en suivant les dernières recommandations et données de la science.
Mais ce sont aussi les seules professionnelles de la santé qui ne peuvent facturer qu’une seule personne alors qu’elles prennent en soins au moins deux personnes en postnatal, la maman et le bébé ! Si un professionnel de la santé voit deux ou trois patients, il facturera 2 ou 3 attestations. Si la sage-femme se rend chez une maman en post-partum, que cette maman ait un, deux ou
trois enfants, la sage-femme réalisera les soins à la maman, et à chacun des nouveau-nés, mais ne pourra facturer qu’une seule et même attestation. Rien ne justifie, à ce jour, la différence de traitement qui existe entre la façon dont l’ensemble des praticiens professionnels (art de guérir, art infirmier et paramédical) sont rémunérés lorsqu’ils reçoivent plusieurs patients d’une même famille en consultation et la façon dont les sage-femmes se voient rémunérer.

Nous ne pouvons plus l’admettre

Et c’est là un exemple de nos revendications pour une meilleure condition de vie. Actuellement, la réponse à toutes leurs revendications est inlassablement la même : « Aucun budget n’est disponible pour leur secteur ».
Le paysage politique pour le prochain mandat semble se dessiner doucement, et avec lui, des propositions bienveillantes sont mises sur la table : accentuer la prévention, privilégier l’éducation à la santé, rendre les soins plus accessibles quel que soit le statut social des patients… et même veiller à la reconnaissance des soignants. Si toutes ces bonnes intentions tentent de nous rassurer, elles nécessitent également un budget à la hauteur des besoins et des enjeux.
Pour le comité d’assurance de l’INAMI, l’heure n’est pas au financement, mais à l’économie ! Un dépassement dangereux du budget dans certains secteurs fait vaciller notre sécurité sociale, le ministre Vandenbroucke a tiré la sonnette d’alarme… La mécanique est en marche, il faut alléger le budget !

Où va-t-il falloir encore raboter avant que l’édifice ne tombe ?

Il n’y a pas de bonne réponse, c’est tout le secteur de la santé qui frissonne. Même si chacun dispose de tous les arguments nécessaires pour justifier un refinancement, il y a un secteur qui sort du lot et qui agonise depuis longtemps : celui des sages-femmes. Nous ne pouvons pas accompagner les familles de manière optimale si nous devons en même temps lutter pour notre survie ! Dans un nouveau gouvernement, riche de nouvelles énergies, de nouvelles stratégies, nous pouvons espérer que la place donnée à la santé des femmes et des familles sera une priorité. Car, en effet, les nouveau-nés d’aujourd’hui seront les adultes de demain et mieux vaut miser sur une société en santé.
Pour toutes les sages-femmes qui vont au-delà de leurs limites ; pour toutes les femmes qui souffrent de ne pas être soutenues, entendues ; pour tous ces nouveau-nés qui arrivent dans un monde bien rude. 

 

Murielle Conradt
Présidente de l’UPSFB

 

Anne Niset
Présidente de l’AFSF”
Partagé par Sofia Douieb

La santé mentale périnatale sous la loupe : bientôt une rubrique dédiée sur Born in Brussels

Pour la journée mondiale de la santé mentale, Born in Brussels est sur le point de publier un dossier intitulé “Santé mentale périnatale”. Il est rédigé en collaboration avec Bru-stars et développé dans le cadre de la nouvelle politique en la matière. L’objectif, autant pour les (futurs) parents que pour les professionnel.le.s de la périnatalité en Région bruxelloise, est de mieux s’y retrouver en ayant toutes les informations pertinentes sous la main ; rassemblées sur une seule et même plateforme. 

L’an dernier, nous vous annoncions qu’un groupe de travail inédit en périnatalité, petite enfance et santé mentale venait d’être initié à Bruxelles. Sous l’égide de Bru-Stars, réseau bruxellois en santé mentale pour enfants et adolescents, il s’agissait de rassembler plusieurs professionnels, tant francophones que néerlandophones, travaillant dans le secteur de la périnatalité à Bruxelles, pour réfléchir ensemble à la manière de partager plus efficacement les connaissances et expertises. Au cours de multiples réunions, il a été décidé que Born in Brussels se chargerait de collecter toutes les informations sur le sujet et de les présenter au sein d’un dossier bien spécifique sur notre site web. Ce qui est bientôt chose faite.

Un accès plus malin à l’information

Il faut préciser que la plupart des informations qui seront mentionnées existaient déjà, en tout ou partie, sur notre site. Il y avait en effet, sur Born in Brussels, un contenu informatif sur la question, mais disséminé sous différents onglets : Avant la grossesse – Grossesse bien naître – Devenir parent. Plusieurs bases de données d’acteurs pertinents dans le champ de la santé mentale périnatale à Bruxelles étaient également répartis dans “Qui peut m’aider à Bruxelles“, dans SOS>je cherche une aide psychologique” ou encore au sein de l’agenda périnatal qui permet aux acteurs du secteur périnatal (toutes disciplines) de placer eux-mêmes leurs événements, avec validation par l’équipe BIB. Il fallait donc rassembler tout cela en rédigeant un dossier qui propose des informations claires et non stigmatisantes à propos de l’offre de soins (avec exemples, témoignages, échanges avec les professionnel.le.s de terrain), ainsi qu’un répertoire des acteurs de la santé mentale périnatale bruxellois.

” Être accompagné le plus adéquatement et le plus tôt possible “

Le dossier santé mentale périnatale était donc essentiel à mettre sur pieds. Car il y a urgence pour les futurs ou jeunes parents d’anticiper plus rapidement les troubles possibles. Comme le précise Jessy Poels, Psychologue clinicienne, membre de l’Equipe Mobile Périnatalité-Enfance (Bru-Stars), dans l’introduction de notre futur dossier : “La période périnatale est une expérience de vie qui peut être vécue de façon très heureuse mais les diverses transformations sur les plans physiologiques et psychiques peuvent impacter la vie des futurs parents sur divers plans (santé, travail, famille, projets…) Les jeunes parents et parfois les autres membres de la famille mobilisent en conséquence des stratégies d’adaptations qui peuvent être plus ou moins coûteuses face à ces transformations profondes. (…) Les troubles mentaux périnataux peuvent prendre diverse formes et cela peut tout aussi bien concerner des personnes sans antécédents ou facteur de risque identifié que des personnes qui ont des antécédents ou des troubles mentaux préexistants. Les difficultés sont bien souvent multifactorielles, avec des facteurs de risque biologique et psychosociaux  (par ex, complications obstétricales et / ou néonatales, événements de vie stressants en période périnatale, manque de soutien social, précarité socio-économique, antécédents de maltraitance pendant l’enfance…)”  Elle conclut :

“La prévention de ces difficultés consiste, entre autres, à oser en parler et identifier les personnes à qui on peut demander de l’aide pour être accompagné le plus adéquatement et le plus tôt possible.”

Tout sur la santé mentale périnatale 

Parmi le contenu qui sera disponible dans quelques semaines dans ce dossier “Santé mentale périnatale” :

  • La santé mentale périnatale, c’est quoi ?
  • À qui poser ses questions ?
  • Je suis enceinte et j’ai besoin d’aide
  • C’est compliqué avec mon bébé
  • Violences conjugales
  • Le deuil d’un bébé, jeune enfant
  • Parentalité et assuétudes
  • Trouver un.e psychologue
  • Projets et réseaux du secteur professionnel périnatal à Bruxelles
  • Répertoire des acteurs de la santé mentale périnatale bruxellois

→ Si vous êtes un.e professionnel.le du secteur, souhaitant ajouter votre pierre à l’édifice, contactez-nous à l’adresse suivante : info@bornin.brussels

 

 

Sofia Douieb

“Dynamiques des violences interpersonnelles” : certification à nouveau disponible à l’ULB

Le certificat pluridisciplinaire “Dynamiques des Violences Interpersonnelles – outils pour une approche intégrée” est proposé pour la seconde fois à l’ULB. À destination des professionnel.le.s de la santé, du social, du juridique, de l’enseignement, de la communication et de l’entreprise, cette certification, qui débutera en janvier 2025, propose différents modules (violences entre partenaires, maltraitances enfants et enfants co-victimes…) accessibles ensemble ou séparément. 

Capture d’écran issue de la brochure de la formation

 

“Vous suspectez des problématiques de maltraitances et cherchez à améliorer votre prise en charge ? Vous rencontrez des difficultés dans l’identification des situations de violences conjugales et familiales ? Alors, ce certificat est un incontournable. Il intègre des outils validés qui vous permettront d’appréhender ces réalités dans votre pratique”, lit-on au sein de la brochure explicative.

→ Les inscriptions sont ouvertes depuis le 30 septembre 2024 pour le module transversal : “Violences interpersonnelles ” via le lien : dmgulb.be

Détecter, évaluer les dynamiques et adapter les pratiques

Dans le domaine des violences interpersonnelles, les prises de conscience sont souvent ardues. Une détection tardive de situation de violences peut conduire à un accompagnement non adapté et une aggravation de la problématique. Face aux familles, les professionnel.le.s de la santé peuvent se sentir démunis, isolés et ces sentiments peuvent générer de l’insatisfaction, jusqu’à mener à l’épuisement professionnel. Il existe une série d’approches et d’outils issus de la recherche pour mieux détecter et accompagner ces situations. Connaître les réseaux locaux avec lesquels collaborer est tout aussi important. Le certificat proposé par l’ULB a pour but d’apporter les concepts à mobiliser dans la pratique face à la complexité des vécus de violence, mais aussi de travailler à une démarche proactive afin de créer et engager le changement au sein des familles concernées. Grâce à une pédagogie active basée sur les besoins du terrain, la supervision et l’étude de cas, ainsi que l’application concrète dans un projet professionnel, il sera possible aux participants d’accéder à une mise en réseau qui favorise l’interdisciplinarité. Les compétences acquises valoriseront leurs actions, ouvriront de nouvelles perspectives et faciliteront la prévention. L’objectif principal de la formation : construire un parcours d’accompagnement des familles concernées, c’est-à-dire détecter, évaluer les dynamiques et adapter les pratiques.

Que propose concrètement la formation ?

Au cours de la formation, les participant.e.s auront la possibilité de rencontrer des experts couvrant les multiples aspects de la thématique. Ils pourront aussi découvrir des outils adaptés à leur pratique (détection, accompagnement, prévention). Plusieurs formules sont possibles : module à la carte, options certifiantes des quatre modules thématiques, ou de seulement deux modules thématiques au choix, et réalisation d’un projet professionnel. Les quatre modules sont les suivants : Violences entre (ex-)partenaires (en ce compris les violences sexuelles) ; Maltraitances des enfants et enfants co-victimes ; Violences envers les publics vulnérables ou stigmatisés ; Maltraitances envers les personnes âgées.

Quelques informations pratiques

Les cours se déroulent dès janvier 2025, jusqu’en juin 2025 ; les vendredis de 9h à 17h30 et les samedis de 9h à 13h, en dehors des congés scolaires. Le prix du certificat est de 2.000 euros pour le cursus complet ou 1.600 euros pour les membres d’Alumini ULB/HELB. Il est possible d’assister à une seul module, au prix de 450 euros. Des conditions particulières sont appliquées pour les assistant.es en médecine générale, uniquement sur demande.

Pour toute information supplémentaire, contactez Anne-Marie Offermans par e-mail : Anne-Marie.Offermans@ulb.be

Vers la brochure explicative de la formation

S’inscrire au certificat pluridisciplinaire “Dynamiques des Violences Interpersonnelles – outils pour une approche intégrée”

 

Partagé par Sofia Douieb