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Isolement et précarité : le programme MIRIAM soutien les mamans-solos !

Pour soutenir les mères isolées qui vivent dans un contexte de pauvreté, il existe le programme MIRIAM. Son objectif ? Renforcer l’empowerment, à savoir l’autonomie des participantes, tout en réduisant leur isolement social. Pour les aider, des assistantes sociales sont désignées et appelées case manager. Celles-ci proposent aux mamans-solos, sur base volontaire, des séances individuelles et des ateliers collectifs, à raison d’une fois par semaine, pour un accompagnement d’une durée de 10 mois. La ministre en charge de la lutte contre la pauvreté avait d’ailleurs débloqué pas moins de 4,55 millions d’euros pour renforcer ce programme et ainsi permettre à 83 projets de voir le jour au sein de 43 CPAS. Un rapport a été publié.

L’équipe de Born in Brussels partageait, en fin d’année 2024, un article intitulé « L’importance de comprendre et soutenir les mamans solos dans leur(s) réalité(s) ! » faisant état de situations alarmantes dans lesquelles se retrouvent de nombreuses mamans-solos, une certaine méconnaissance de leurs droits sociaux ou encore des aides existantes pour améliorer leurs conditions. Parmi ces aides, le projet MIRIAM apporte un accompagnement qui semble porter ses fruits. Les bénéficiaires — des mères isolées vivant dans la pauvreté — suivent ainsi le programme proposant une approche holistique : prise en compte de dix domaines de vie de la personne ainsi qu’un suivi individuel et collectif. Quelques conditions doivent toutefois être remplies par les futures participantes : bénéficier du revenu d’intégration sociale (RIS) ou équivalent, avoir au moins un enfant à charge et être dans une situation de vulnérabilité.

J’ai vécu le projet MIRIAM comme une expérience humaine incroyable qui m’a permis de rentrer dans la vie des mamans et de partager avec elles énormément de choses. Au lancement du projet dans le quartier où j’allais intervenir, j’ai reçu de nombreuses demandes provenant de familles monoparentales ayant dû faire face à un manque de lien social. Elles avaient besoin d’être motivées afin de pouvoir augmenter leur empowerment, à savoir reprendre confiance en elles et redevenir autonomes. J’ai rencontré ces mamans une première fois individuellement pour leur présenter le projet et ensuite en groupe. Au fur et à mesure des rencontres, la réticence laissait place à une certaine réceptivité des mamans qui comprenaient les bienfaits du projet et son côté facilitateur pour leur vie. » Manel Mokni, case manager Miriam, Cpas de la ville de Bruxelles

MIRIAM, en quelques mots

MIRIAM est un projet d’intégration sociale de la ministre chargée de la Lutte contre la pauvreté et porté par le Service public fédéral de programmation Intégration sociale Accompagnement (SPP IS). Le projet a été lancé en 2015 pour permettre aux CPAS de lutter contre la pauvreté des mères isolées et bénéficiaires d’un revenu d’intégration. Comme expliqué sur son site, c’est l’UCLeuven-Limburg qui forme les case managers (assistantes sociales spécifiquement désignées). Tous les CPAS, petits et grands, peuvent envoyer leur candidature via des appels à projets et démarrer le programme MIRIAM à l’aide de fonds propres, voire un cofinancement. Dans tous les cas, le SPP IS apporte systématiquement son soutien, ainsi qu’un accompagnement adapté.

Les spécificités du projet

Le projet MIRIAM prend en charge des mères isolées en situation de pauvreté. Différents aspects de la vie peuvent amener ces femmes à voir leur situation se dégrader. Voilà pourquoi une équipe d’accompagnatrices propose une approche holistique :

  • Un accompagnement individuel d’une durée de dix mois (de septembre à juin).
  • Un coaching par une case manager par petits groupes composés de douze à quinze femmes.
  • Des séances de groupe ont lieu une fois tous les quinze jours.
  • Un accompagnement intensif et sensible au genre.
  • Une aide pour rompre avec l’isolement et la pauvreté.
  • Une autonomisation et une amélioration des chances d’intégration socioprofessionnelle.

J’ai rencontré ma case manager lors d’un entretien individuel et nous nous voyions toutes les deux semaines. Grâce à différentes activités, j’ai pu découvrir des endroits que je ne connaissais pas, alors que je vis à Bruxelles depuis presque neuf ans. C’est un projet qui m’a fortement aidée dans ma vie de tous les jours. Ma case manager était là pour me coacher mais c’est pratiquement devenu une amie à qui je pouvais me confier à tout moment. C’était un exemple pour toutes les mamans car elle était toujours disponible et elle ne cessait de nous encourager. Le projet MIRIAM a été bénéfique pour moi, je suis d’ailleurs toujours en contact avec les autres mamans. J’ai cependant trouvé la durée du programme trop courte car cela prend parfois plusieurs mois pour bien se sentir et pouvoir s’ouvrir à l’autre. » Sarah, maman-solo et bénéficiaire du programme MIRIAM.

Quelques chiffres

Selon le récent rapport rendu en fin d’année, le bilan est positif. En effet, pour l’année 2023-2024, le projet MIRIAM a vu le nombre de femmes accompagnées augmenter. Pas moins de 1.144 mamans-solos contre environ 988 l’année passée ont pu renforcer leur autonomie et réduire leur isolement social. En effet, Trois quart des mamans-solos ont participé au projet pendant toute l’année et celles qui ont abandonné l’ont fait pour des raisons pragmatiques : études, situation de crise ou déménagement. 76% ont signalé une amélioration globale de leur situation personnelle ; couvrant six domaines clés comme le logement, les finances et la santé. Une augmentation du nombre de CPAS participants est à observer, à savoir 44 contre 39. Le SPP Intégration sociale l’affirme : « Le nombre de participantes disposant d’un médecin traitant ou d’un dentiste attitré a augmenté respectivement de 6% et de 12% et que 17% de femmes supplémentaires se sont inscrites sur une liste d’attente pour un logement social grâce à leur participation à Miriam. »

→ Découvrir le rapport complet 2023-2024 du projet MIRIAM 

→ Pour plus d’informations sur le projet : question@mi-is.be ou +32 2 508 85 86 ou SPP Intégration Sociale

↓ Vidéo de présentation du projet MIRIAM ↓

Samuel Walheer

La Fondation Roi Baudouin en soutien aux organisations qui luttent contre la précarité infantile !

Pour débuter cette nouvelle année, l’équipe de Born in Brussels met en avant un acteur de changement au service de l’intérêt général et qui encourage de nombreuses associations ou causes humaines : La Fondation Roi Baudouin. D’après leur dernière étude, un constat alarmant démontre qu’en Belgique, 12,8 % d’enfants souffrent de déprivation matérielle. Cela signifie qu’ils manquent au quotidien d’au moins trois des 17 éléments considérés par l’UE comme essentiels à un développement sain et équilibré. 

Et comme chaque année, La Fondation Roi Baudouin met un poing d’honneur à lutter contre la précarité infantile qui touche tant de familles (surtout monoparentales). La FRB accompagne et soutient les associations en favorisant l’accès de tous les enfants aux services d’accueil de qualité, et ce dès le plus jeune âge. Elle encourage donc les services essentiels en renforçant les initiatives existantes, ou en devenir, pour l’avenir des adultes de demain et de notre société.

Depuis près de quinze ans, la Fondation Roi Baudouin agit pour améliorer les conditions de vie des enfants en situation de pauvreté et alerter sur leur situation. Fidèle à cet engagement, elle se mobilise pour la 12e édition de Viva for Life, la grande opération de solidarité de la RTBF qui vise à lutter contre la pauvreté des enfants en Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans ce cadre, la Fondation soutient des organisations qui travaillent au plus près des enfants et des familles en situation de précarité, et plus particulièrement, les services d’accueil de la petite enfance. Son objectif : renforcer l’impact de ces initiatives, au bénéficie des enfants et des familles confrontées à la précarité », peut-on lire sur le site de la Fondation Roi Baudouin.

{ Communiqué de la Fondation Roi Baudouin }

12,8 % des enfants souffrent de déprivation matérielle

Cette année encore, la mobilisation reste cruciale : les crises successives laissent de nombreuses familles avec enfants en proie à la précarité. Les dernières données publiées fin 2023 par la Fondation Roi Baudouin mettent en lumière une réalité alarmante : en Belgique, 12,8 % des enfants souffrent de déprivation matérielle (ils manquent au quotidien d’au moins trois des 17 éléments considérés par l’UE comme essentiels à un développement sain et équilibré). Cette situation impacte tous les volets de leur existence : santé, scolarité, développement (émotionnel, intellectuel, culturel, social) et même, leur avenir en tant que futurs adultes. Les familles monoparentales sont plus exposées au risque de déprivation, particulièrement celles à charge de la maman.

La petite enfance au cœur des priorités

Convaincue qu’investir dans la petite enfance est déterminant pour rompre le cercle vicieux de la pauvreté intergénérationnelle, la Fondation Roi Baudouin agit, aux côtés d’autres acteurs, pour favoriser l’accès de tous les enfants à des services d’accueil de qualité, dès le plus jeune âge : crèches, lieux de rencontre parents-enfants, activités extrascolaires, écoles maternelles plus attentives aux enfants défavorisés…. Investir dans ces services essentiels, qui soutiennent au mieux les enfants dans leurs premières socialisations et leurs premiers apprentissages, constitue un réel investissement pour l’avenir de la société.

Renforcer l’impact

Dans le cadre de Viva for Life, la Fondation Roi Baudouin accompagne et soutient les organisations sélectionnées pour les aider à renforcer l’impact de leur action auprès des enfants et de leurs familles. C’est le cas de l’asbl liégeoise Éclat de rire et son projet l’Escale bébé. Ce lieu chaleureux accueille les tout-petits pendant que leurs mamans se forment au français ou à la citoyenneté. Grâce au soutien de la Fondation, l’Escale bébé a pu se professionnaliser avec l’engagement d’une professionnelle de la petite enfance, véritable référente pour des enfants peu habitués à être en dehors du cercle familial. À la clé, un triple impact : pour l’association, qui renforce sa capacité d’action, pour les enfants qui bénéficient d’un accueil de qualité et pour les mamans, qui peuvent faire leurs premiers pas vers la formation et l’autonomie.

→ Vers la Fondation Roi Baudouin

Partagé par Samuel Walheer

Récap sur les sujets qui ont marqué le secteur périnatal en 2024 !

À tous nos lecteurs, professionnel.le.s du secteur périnatal, (futurs) parents, parents-solos, associations d’aides aux familles et, bien entendu, à tous les enfants, bébés et nouveaux-nés, l’équipe de Born in Brussels vous souhaite d’ores et déjà de magnifiques fêtes de fin d’année ! Et cette année encore, l’actualité périnatale fût riche et toujours très florissante. Nous y prêtons une attention particulière afin de vous partager des sujets d’actualité toujours pertinents et de qualité. Pour accueillir 2025, nous tenons à vous offrir une sélection de nos articles, triés sur le volet, publiés dans le courant de l’année et que vous pourrez ainsi (re)découvrir. Bonne lecture et… à l’année prochaine !

Pour rappel, Born in Brussels traite des sujets d’actualité autour de la périnatalité : aspects médicaux, psychologiques, pratiques, administratifs ou encore juridiques simplifiés. Selon les thématiques abordées, les liens vers les organismes ou les acteurs sont toujours référencés afin d’apporter des informations pluridisciplinaires. Par ailleurs, en tant que site à destination des (futurs) parents, Born in Brussels édite chaque mois une newsletter appelée Bib News. Pour l’heure, voici notre sélection des meilleurs articles, parmi les 98 articles écrits dans le courant de l’année.

Les gîtes de naissance : obligatoires dans les maternités bruxelloises à partir de septembre 2024

C’est officiel, dès septembre 2024, tous les hôpitaux bruxellois devront intégrer un gîte de naissance au sein de leur maternité. Si cela n’est pas faisable, certains de leurs espaces devront toutefois rester disponible aux des sages-femmes indépendantes et médecins généralistes pour accueillir ce type d’accouchement. L’idée est simple : permettre aux femmes enceintes d’accoucher de manière naturelle, se sentir comme à la maison tout en conservant la possibilité d’une médicalisation.

→ Donner le choix aux futures mamans

Le « Social Freezing » : une alternative encourageante pour devenir maman selon une étude

Le « Social Freezing » ou la pratique de congélation des ovocytes, vient de faire l’objet d’une étude menée par Brussel IVF, centre de reproduction humaine de l’UZ brussel. Les résultats démontrent que 41% des femmes ayant fait décongeler leurs ovules après l’âge de 40 ans ont pu avoir un enfant. Face à ce taux de réussite criant, force est de constater qu’il y a un réel espoir et une vraie perspective d’avenir pour les femmes célibataires et désireuses d’être un jour maman. Bien que méconnue pour certains, cette pratique tend à devenir de plus en plus courante.

→ Découvrir l’étude à ce sujet

« BCEE », premier centre belge francophone reconnu pour traiter l’endométriose

Jeudi 28 mars prochain, ce sera la journée mondiale de l’endométriose ! Born in Brussels a décidé de parler de cette maladie gynécologique complexe qui touche une femme sur dix en Belgique. Tout récemment, le Service de gynécologie et d’andrologie des Cliniques Saint-Luc a été reconnu par la SRC (Surgical Review Corporation)  en créant son centre d’excellence multidisciplinaire pour l’endométriose (BCEE). Une accréditation qui fait suite à un travail de longue haleine pour soulager le quotidien de toutes les femmes encore nombreuses à être atteintes par la maladie hormono-dépendante.

→ « Autant d’endométriose que de femmes enceintes »

Sortie littéraire : un bijou qui exprime enfin ce que c’est vraiment d’« Être mère »

Sous la houlette de l’écrivaine Julia Kerninon, six autrices et mères ont pris la plume pour exprimer la dure et douce expérience, l’immense complexité, le troublant paradoxe qui se cache derrière la maternité. « Être mère » est un bijou sorti en avril 2024 aux éditions l’Iconoclaste. Il vous transperce et vous emporte dans ce monde étrange et fascinant. Il dit enfin la vérité, sans concession, sans tabou. Born in Brussels l’a lu pour vous.

→ Une lecture qui prends par les émotions

« Le baromètre des parents 2024 » de la Ligue des famille tire (à nouveau) la sonnette d’alarme !

Publié tous les deux ans, le « baromètre des parents » est un outil précieux réalisé par La Ligue des familles et partagé en collaboration avec des médias nationaux dont Le Soir et la Rtbf. L’objectif de ce bisannuel est à la fois d’informer les pouvoirs publics de la détresse de beaucoup (trop) de familles belges et également de récolter leurs demandes au vu des prochaines élections. Un manque cruel de places en crèche, une précarité des foyers à bas revenus, une demande de congé de paternité égal au congé de maternité ou encore une difficulté financière pour les parents séparés. Ce sont là quelques-uns des sujets abordés dans ce baromètre socio-économique et qui montrent une réelle souffrance de certains parents.

→ Pour en savoir plus sur le baromètre

«Psychopathologie périnatale et petite enfance» : une toute nouvelle formation pour les professionnels du secteur

C’est l’une des dernières formations proposées par l’ULB HeLSci (Health and Life Science Continuing Education), le « Certificat d’Université en psychopathologie périnatale et petite enfance ». Cette formation qualifiante s’adresse aux professionnel.le.s qui souhaitent approfondir leurs compétences dans le domaine de la périnatalité et de la prise en charge des troubles psychopathologiques dans le secteur de la petite enfance. En pratique, il s’agit de six modules, délivrés sur deux journées par mois étalés sur un an. Avec l’intervention de différents professionnels, la formation débute dès novembre 2024, en présentiel, et s’intéresse aux périodes depuis la grossesse jusqu’à l’entrée en maternelle. Les pré-inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes.

→ Une formation centrée sur le développement du bébé

Prédire l’accouchement prématuré, ce sera bientôt possible (et révolutionnaire !)

Découverte révolutionnaire dans le monde périnatal : la prédiction de l’accouchement prématuré à 7 jours près. Céline Mehats, directrice de recherche à l’Inserm (Institut de santé et de recherche médicale) et spécialiste de l’accouchement et de la prématurité à l’Institut Cochin à Paris, s’est récemment confiée au micro du podcast « Naître » de France Inter sur cette avancée médicale majeure. Les résultats finaux devraient voir le jour en 2027.

→ Un enjeu majeur de santé publique

Femmes enceintes : un nouveau programme d’accompagnement psychosocial va voir le jour

Un programme national et inédit, intitulé « soins intégrés pour les femmes enceintes », vient tout récemment d’être approuvé par le Comité de l’assurance Inami (Institut national d’assurance maladie-invalidité). L’objectif ? Permettre un accès aux soins et un accompagnement aux femmes enceintes qui présentent des vulnérabilités psychosociales durant les 1.000 premiers jours. Par la suite, les autres programmes devraient cibler toutes les autres mamans et leurs enfants afin de proposer un accompagnement adapté aux besoins des familles.

→ L’importance des 1.000 premiers jours…

Santé publique : reportage sur l’impact des écrans chez les tout-petits !

« Écrans, malbouffe, sédentarité – Alerte rouge sur la santé de nos enfants » est une enquête menée en France et partagée par la Rtbf. La moitié du reportage met en lumière les dangers des écrans auxquels sont confrontés les enfants et ce, dès leur plus jeune âge. En effet, cela mettrait à mal le développement de leur cerveau, leurs interactions sociales ou encore leur sécurité affective. Pire encore : les effets seraient également visibles sur leur état de santé physique, impliquant de la sédentarité ou même de la malnutrition. L’enquête est disponible jusqu’au 1er décembre 2024 sur la plate-forme gratuite RTBF Auvio.

→ Bon ou mauvais, que dit l’étude ?

La santé mentale périnatale sous la loupe : bientôt une rubrique dédiée sur Born in Brussels

Pour la journée mondiale de la santé mentale, Born in Brussels est sur le point de publier un dossier intitulé « Santé mentale périnatale ». Il est rédigé en collaboration avec Bru-stars et développé dans le cadre de la nouvelle politique en la matière. L’objectif, autant pour les (futurs) parents que pour les professionnel.le.s de la périnatalité en Région bruxelloise, est de mieux s’y retrouver en ayant toutes les informations pertinentes sous la main ; rassemblées sur une seule et même plateforme. 

→ Une nouvelle rubrique bien nécessaire !

« Solem » : offrir des chances égales de réussite aux tout-petits dès la maternelle !

À l’initiative de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) et de l’Université de Liège, le projet « Solem » – Soutenir et Observer le Langage de l’Enfant en Maternelle – a été conçu pour les tout-petits de la maternelle. Développé par des chercheuses logopèdes, des agents des CPMS (Centres psycho-médico-sociaux) et des enseignants, le dispositif cherche à aider les enfants à développer leur langage et à leur offrir des chances égales de réussite afin de les préparer au mieux à l »École des Grands ». La méthode favorisera également le bien-être ainsi qu’une réussite éducative et socio-professionnelle pour tous ces adultes de demain.

→ Pour en savoir plus sur le projet

 

L’importance de comprendre et soutenir les mamans solos dans leur(s) réalité(s) !

Bruxelles compte près de 68.000 familles monoparentales dont 86% sont des mamans solos. 1 enfant sur 3 grandit dans cette réalité. Pour ces familles, trouver un équilibre n’est pas toujours simple puisqu’il faut faire face, seules, à différentes difficultés : logement, emploi, finances. Pour joindre les deux bouts, les mamans solos peuvent compter sur différentes aides ; mais comment s’y retrouver ? Pour en savoir plus, l’équipe de Born in Brussels a tout récemment participé à une rencontre avec des acteurs et actrices du secteur associatif et du monde politique.

→ Elles ne sont pas seules !

L’équipe de Born in Brussels, Emmanuelle, Sofia et Samuel

« Mon.Gyneco » vulgarise la gynécologie, pour une meilleure compréhension !

Vous ne connaissez pas encore Mon.Gyneco ? Très actif sur les réseaux sociaux, le docteur Olivier Marpeau rend la gynécologie plus accessible ! Grâce à de courtes vidéos d’environ 1 minute, regroupées sous l’appellation « Question de ma meuf », ce professionnel de la santé bouscule les idées reçues et décèle les fake news. Il aborde de manière décontractée des sujets liés à la santé féminine : le post-partum, le fonctionnement du placenta, la grossesse après 40 ans, les symptômes de l’endométriose, la ménopause, le papillomavirus, le cancer du sein ou encore la PMA (procréation médicalement assistée). 

Vous avez toujours mille questions à poser à votre gynéco, mais le temps vous manque ? Ou bien vous n’osez pas les formuler ?
Pas de panique ! @Mon.Gynéco, le Dr Olivier Marpeau, est là pour y répondre ! », peut-on lire dans l’accroche du livre « Mille questions à mon gynéco, des réponses sans tabou » d’Olivier Marpeau.

Le gynéco numéro 1 des réseaux

Venu tout droit d’Aix-en-Provence, en France, le docteur Olivier Marpeau est actuellement suivi par près d’1 millions de personnes sur les réseaux sociaux. Cette aventure a débuté il y a tout juste deux ans lorsqu’il décide d’ouvrir ses comptes (Youtube, Instagram ou encore Tik-Tok), avec le souhait de démocratiser la gynécologie. C’est avec sa compagne Alexandra, Business Developper et voix off dans les vidéos, que l’idée a émergé ; jusqu’à créer, ensemble, une première vidéo. Évidemment, son activité principale reste la gynécologie obstétrique et, dans le privé, il s’occupe aussi de ses cinq enfants.

Vulgariser la discipline pour le plus grand nombre

« Mon engagement professionnel au service des femmes​ se caractérise par mon intérêt particulier pour la chirurgie gynécologique et le développement de techniques novatrices afin d’améliorer la qualité et la prise en charge », précise-t-il sur sa page personnelle. Dans son quotidien de gynécologue, Olivier Marpeau assure des consultations chirurgicales, des suivis gynécologiques et des colposcopies (examen du col de l’utérus au moyen d’un appareil optique). Il est spécialisé en chirurgie gynécologique et prend en charge des problématiques comme l’endométriose, les fibromes, les prolapsus (descentes d’organes), l’incontinence urinaire, les cancers du sein et les cancers gynécologiques (utérus, ovaires). Par ailleurs, fin octobre 2023, il a écrit un livre intitulé « Mille questions à mon gynéco » qui permet de vulgariser la discipline pour le plus grand nombre.

À l’époque, je connaissais vaguement Instagram, encore moins Tik Tok. Mais je trouvais que c’était un outil génial pour vulgariser la gynécologie. J’ai toujours aimé faire des trucs différents de mon métier. J’aime bien aussi expliquer les choses, transmettre. Et je trouvais ça marrant. » Olivier Marpeau, interrogé par le le quotidien d’information 20 Minutes.

« Qu’est-ce qu’il a fait Olivier ? Il a craqué ! »

Parmi les nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, Mon.Gyneco répond à des questions que beaucoup de femmes, mais aussi d’hommes, se posent. Pour une meilleure compréhension, les séquences sont volontairement courtes et tournées dans un cadre du quotidien, comme dans une salle de bain, une cuisine, un parc ou encore une piscine. « Je vois beaucoup de patientes par jour, donc je puise les idées de sujets pendant les consultations ou via les questions sur les réseaux sociaux. Au début, mes collègues me regardaient en mode :  »Qu’est-ce qu’il a fait Olivier ? Il a craqué ! » Et hier, un ORL qui a ouvert un compte Instagram m’a demandé ce que j’en pensais ! J’ai conscience que c’est un peu fou, tout ça mais j’adore ce que je fais et je n’ai pas du tout envie d’arrêter », déclare Olivier Marpeau, interrogé par le le quotidien d’information 20 Minutes.

De nombreuses thématiques pour les futures mamans

« Chéri, j’ai ma copine Myriam, tu sais celle qui est enceinte. Elle a 39 de fièvre depuis hier, tu lui conseillerais quoi ? » Voilà le genre de question posée par la voix off dans les vidéos de mon.gyneco. Ce dernier répond à toute sorte de questions que pourraient se poser de nombreuses femmes enceintes ou désireuses d’avoir un enfant. Parmi les autres sujets abordés par Olivier Marpeau : saignements en début de grossesse, grosses après 40 ans, comprendre le post-partum, le fonctionnement du placenta, les rapports qui seraient dangereux pendant la grossesse (fake news), stop au tabou sur les hémorroïdes ou encore du caca pendant l’accouchement, la préservation des ovocytes ou encore la péridurale qui augmenterait les risques de césarienne ou l’utilisation de spatule ou de ventouse pendant l’accouchement (fake news).

Chéri, j’ai ma copine Jeanne qui voudrait faire un bébé, mais elle ne sait pas comment ça va se passer à l’arrêt de la contraception ? Question posée dans l’une des vidéos de mon.gyneco.

→ Les vidéos sont à retrouver sur son compte instagram →  Mon.Gyneco (@mon.gyneco)

↓ Quelques exemples de thématiques abordées par Mon.Gyneco  ↓

Samuel Walheer

L’importance de comprendre et soutenir les mamans solos dans leur(s) réalité(s) !

Bruxelles compte près de 68.000 familles monoparentales dont 86% sont des mamans solos. 1 enfant sur 3 grandit dans cette réalité. Pour ces familles, trouver un équilibre n’est pas toujours simple puisqu’il faut faire face, seules, à différentes difficultés : logement, emploi, finances. Pour joindre les deux bouts, les mamans solos peuvent compter sur différentes aides ; mais comment s’y retrouver ? Pour en savoir plus, l’équipe de Born in Brussels a tout récemment participé à une rencontre avec des acteurs et actrices du secteur associatif et du monde politique. 

Un précédent article intitulé « Monoparentalité : un reportage en soutien aux mamans-solos ! », illustrait déjà une réalité complexe bien présente au sein de notre pays. Deux associations y sont mises en avant : La maison des parents solos et Co-fa-mon ; toutes deux très actives dans le soutien aux mamans-solos à Bruxelles et en Wallonie. Car ces mères, souvent isolées, doivent se faire entendre pour que leurs revendications aboutissent enfin. Place donc à la parole des principales concernées, dont les situations nous concernent tous !

Je suis devenue maman solo par choix puisque j’ai fait une PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour tomber enceinte. J’étais à l’époque célibataire et j’approchais de la 40ène. Je me voyais mal entreprendre une nouvelle relation, car il faut du temps pour aborder le sujet. Cela ne m’a pas fait peur, car je savais que je voulais cet enfant et que je n’étais pas la seule femme à vouloir réaliser ce projet. Lorsqu’Elliot est né, tout s’est bien passé car il faisait ses nuits et j’avais du temps pour moi et mon travail. C’est la venue du Covid qui a tout chamboulé. J’ai commencé à fatiguer et je n’avais plus la possibilité de me ressourcer en extérieur comme j’aimais le faire auparavant. À ce moment-là, il me manquait un relais pour prendre en charge mon fils. D’une certaine manière cela m’a aidé puisque j’ai été obligée de demander de l’aide. Je ne l’aurais pas fait en temps normal car c’était mon choix d’avoir un enfant seule et d’en assumer la responsabilité. Depuis lors, je vais mieux et j’ai gardé cette habitude de me tourner vers d’autres mamans lorsque j’ai besoin d’une nuit ou d’un moment pour moi. » Témoignage de Stéphanie, maman solo, à écouter ici dans son intégralité.

Les mamans solos prennent la parole !

Le 3 décembre dernier, ces mamans qui gèrent tout toutes seules étaient à l’honneur lors de l’événement « Les mamans solos prennent la parole » Il s’agissait de l’étape finale du projet Monopédia. Financé par la Fédération Wallonie-Bruxelles et porté par Pour la Solidarité, il a été lancé en février 2024 (pour une durée fixe d’un an) afin de lutter contre le non-recours aux droits des familles monoparentales en Belgique. En effet, le non-recours se produit lorsque des personnes, ici les mamans solos, ne réclament pas les droits sociaux auxquels elles ont droit, souvent par manque d’information ou de moyens pour faire les démarches nécessaires.

Co-construite par des mamans solos, cette dernière rencontre (cinq autres ateliers ont eu lieu en amont) était donc l’occasion pour elles de partager la réalité de leur quotidien et de présenter l’outil qu’elles ont développé au cours de toutes ces réunions : un répertoire reprenant des lieux essentiels en matière de culture, enseignement et sport (disponible en janvier prochain). Durant les précédents ateliers, il était question de sonder le secteur, et surtout les mamans solos elles-mêmes, lors de moments de partages, de moments artistiques, de moments de co-construction de ce répertoire d’acteurs, de moments de discussions au micro du podcast Paroles de Daronnes… Mais avant cela, un tour d’horizon des professionnels du secteur a eu lieu, pour évoquer différents projets d’aide aux familles monoparentales (tous repris plus bas dans l’article). Des personnalités politiques ont également pu prendre la parole et rassurer l’assemblée sur les évolutions possibles dans les années à venir.

À quand une vraie prise de conscience au niveau politique ?

Au cours de la rencontre de Monopédia, la modératrice déplorait que la réalité des familles monoparentales semble avoir été oubliée des pouvoirs publics ; à l’exception, peut-être de la campagne « Parents solos, mais pas seuls ». Dans le public, une députée et maman solo, Marie-Claire Mvumbi, a tenu à rectifier : « J’ai été élue pour représenter les mamans solos en tant que sénatrice. Ils m’ont appelée pour porter cette voix parce que je suis moi-même maman solo et que j’ai créé une association appelée COFAMON (à Liège). Comme je ne trouvais aucune aide, surtout pour rompre mon isolement, j’ai décidé de développer mon propre projet. Maintenant que je suis députée, je vais enfin pouvoir faire remonter nos revendications aux décideurs politiques. » Elle a ensuite exposé quelques exemples de revendications véhiculées au travers d’une pétition et d’un mémorandum : lutter contre les inégalités sociales, permettre la discrimination positive (pour l’emploi, pour l’accès aux logements sociaux…), faire en sorte d’automatiser les procédures (pour l’accès au statut BIM, pour l’augmentation des allocations familiales…), etc. 

Autre personnalité politique présente lors de la rencontre : Myriem Amrani, présidente du CPAS de Saint-Gilles. Elle est également assez positive sur l’évolution de la cause des familles monoparentales. Au CPAS, ils accompagnent ces personnes au logement, à la santé mentale et physique, à l’emploi et la formation, à la médiation de dettes (20% du public)… Le projet MIRIAM, qu’elle soutient fermement aux côtés de la ministre Karine Lalieux, est par exemple un bel espoir pour les mamans solos. 

↓ Vidéo de la campagne 2023 « Monoparentalité » ↓

Les aides à Bruxelles

Au sein de la rencontre « Les mamans solos prennent la parole », les membres du projet Monopédia ont présenté leur futur répertoire d’adresses et de lieux d’aides à Bruxelles, pour soutenir les parents solos au quotidien. Il paraîtra dès le mois de janvier 2025 en version papier et numérique. En attendant, voici déjà quelques aides proposées dans la capitale.

  • Parent Solo, un site web qui propose des conseils pertinents pour guider les parents solos ; une liste des principales aides disponibles à Bruxelles ; des ressources pour accompagner les parents dans chaque étape de leur vie…
  • Maison des Parents Solos, un lieu d’aide, de rencontre, de refuge, d’activités parents-enfants…
  • Mères veilleuses, réseau d’entraide et de solidarité entre mères monoparentales.
  • Le Petit vélo jaune, service de prévention et de soutien à la parentalité.
  • MIRIAM, programme d’empowerment des femmes en situation de précarité et de monoparentalité (porté par CPAS de Saint-Gilles).
  • Make Mothers Matter est une ONG Internationale : « Chaque mère est en capacité de rendre le monde meilleur; elle peut assumer au mieux sa responsabilité de mère ET agir de manière spécifique sur la société dans laquelle elle vit. »
  • Monopédia (Pour la Solidarité) est un projet temporaire pour réunir le secteur et créer un répertoire d’adresses ou de projets apportant de l’aide aux mamans solos. 
  • Hamac, bientôt rebaptisé Cabane, offre des moments de répits aux mamans solos ; « CABANE, c’est l’essence du projet HAMAC qui se poursuit via la Ligue des familles: on bâtit, on se lie, on explore, et on crée des souvenirs. »
  • Label Kids Friendly, qui facilite la vie des familles monoparentales à Bruxelles.
  • L’ONE a développé un document en ligne pour l’accompagnement des familles en situation vulnerabilités psychosociales.

Quand l’art peut soutenir et ressourcer

D’autres ressources plus culturelles peuvent également être sollicitées par les parents seuls avec leur(s) enfant(s) ; pour s’accorder du temps, pour parler de ce qu’on peut ressentir, pour vider son sac, pour se ressourcer…

  • Théâtre CreaNovaCarole Ventura, directrice de ce théâtre était présente à la rencontre de Monopédia. Elle consacre tous ses spectacles au droit des femmes. Pour elle, la culture peut réunir et briser la solitude et les pièces proposées offrent aussi un espace de parole et de débat après chaque représentation. Pour permettre aux mamans solos de venir, les enfants sont pris en charge gratuitement et peuvent participer à des ateliers. « Car le temps pour soi est la clé pour préserver notre santé mentale », conclut la directrice.
  • Podcast Paroles de DaronnesCe Podcast est développé par l’association ARC (Action Recherche Culturelle), par Sandrine Franceschi, maman solo également présente à la rencontre de Monopédia. Cela fait un an et demi que le podcast existe. Il se consacre aux mamans solos et est animé par les mamans elles-mêmes. Les premiers épisodes traitent des stéréotypes et préjugés, ainsi que de la douloureuse thématique du logement.
  • Ateliers d’écriture à La Bellone, pour les mamans solos, par l’association La maison Le corps Le temps.
  • Projet Pouce-Pousse à Jette : il s’agit ici plutôt de sport et de yoga. Les séances sont accessibles à bas prix aux mamans solos qui ont la possibilité de déposer leur(s) enfant(s) dans une garderie adjacente.
  • Plusieurs livres ont évidemment été écrits sur le sujet : « Faire famille » ; « La puissance des mères » ; « Être mère » ; « Père au foyer » ; etc.

 

Sofia Douieb et Samuel Walheer