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En France, une crèche-mobile permet d’offrir des moments de répit aux familles

Pour répondre aux besoins de répit de nombreuses familles, Magali Moro et Clémentine de Graaf ont développé un projet unique : une crèche mobile. Concrètement, il s’agit d’un camion aménagé offrant un service de proximité, flexible et innovant qui s’adapte à chaque famille et qui se déplace dans quatre communes de Gironde, en France. Près de six mois après sa création, la halte-garderie itinérante fonctionne à plein régime, tant la demande est grande. Une belle initiative qui pourrait en inspirer plus d’un.e.

Crédit photo : Catherine Lelièvre – les pros de la petite enfance (France)

 

Les cofondatrices d’123POUSSE – des crèches de l’économie sociale et solidaire – ont créé en 2024 l’association Tous Unis pour l’Insertion et l’Inclusion (TUII). C’est grâce à cela qu’elles ont pu développer porter leur projet de halte-garderie itinérante. Pour la petite histoire, le nom a été choisi pour deux raisons : le TUI fait référence à un oiseau de Nouvelle Zélande et dont chaque individu possède un chant unique et le symbole de l’engagement en prenant en compte la diversité et l’unicité des enfants et des familles, la mixité sociale et l’inclusion. Des valeurs fortes qui reflètent le travail réalisé sur le terrain via leur bus aménagé.

«Pour les enfants, notre halte-garderie constitue aussi un tremplin pour l’égalité des chances. Car ce mode d’accueil alternatif, c’est vraiment un plus pour ces enfants qui peut-être sinon n’auraient jamais connu la collectivité ou entendu parler français avant leur entrée à l’école. Et les familles viennent aussi parce qu’elles sentent que cela fait du bien à leurs enfants, pas seulement pour se dégager du temps ». Magali Moro et Clémentine de Graaf, co-fondatrices d’123 POUSSE, interviewées par Les pros de la petite enfance.

Un camion aménagé… de bienveillance

Vue intérieure du bus aménagé. Crédit photo : Catherine Lelièvre – les pros de la petite enfance (France)

C’est donc dans quatre villes – celles qui ont initialement répondu favorablement à l’appel à projet, ainsi que la Caf (caisse d’allocation familiale en France) – que le camion aménagé s’installe un jour par semaine. Le lundi à Mérignac-Beaudésert, le mardi à Bordeaux-Grand parc, le jeudi à Eysines-Grand caillou. Et à chaque fois dans un QPV (quartier prioritaire de la politique de la ville). Le mercredi, le bus se déplace à Le Taillan-Médoc, une zone rurale où il y a une forte communauté de gens du voyage. Lorsque l’on rentre dans le bus aménagé, on peut y retrouver un espace de sommeil, un espace de change ou encore un office pour réchauffer les repas. La plupart du temps, le bus se joint à une salle municipale permettant ainsi d’accueillir des enfants en toute sécurité et d’être agréé par la Protection Maternelle et Infantile (PMI).

À la halte-garderie, on propose un accueil occasionnel pur : les familles s’inscrivent quand elles le souhaitent, et ne sont liées par aucun contrat. C’est totalement à la carte : les enfants sont accueillis pour une heure, deux heures, une matinée, une journée entière. « Et si les mères veulent rester avec leur enfant, elles le peuvent », souligne Aude Saint Girons, EJE, référente technique de la halte-garderie.

→ Plus d’infos sur TUII – Halte-garderie itinérante

Le public cible de la halte-garderie

La halte-garderie itinérante peut accueillir jusqu’à douze enfants par jour. Et comme dans une crèche classique, ceux-ci sont âgés de 10 semaines à 4 ans. Le nombre de prises en charge peut varier en fonction des besoins des familles ainsi que des espaces mis à disposition par la ville. Les publics cibles du camion aménagé sont les  suivants :

  • Des parents solo, leur offrant ainsi du temps à consacrer à leur recherche d’emploi ou tout simplement pour souffler un peu.
  • Des familles qui ne fréquentent pas les crèches multi-accueil compte tenu des contraintes liées aux démarches administratives.
  • Des familles se trouvant en tête de liste d’attribution de places en crèches multi-accueil : familles prioritaires ou envoyées en urgence par la PMI. Leurs besoins ne sont pas nécessairement réguliers, ce qui bloque une place à temps plein dont pourrait bénéficier une autre famille.
  • Des familles se trouvant en fin de liste d’attribution de places en crèches multi-accueil : car elles ne peuvent pas, du fait qu’aucun des parents ne travaillent, avoir accès à un mode de garde via le parcours classique de demande de place en crèche.

Notre travail c’est 50 % pour les enfants, 50 % pour le soutien à la parentalité. Il faut savoir écouter… et on n’a pas de solutions à proposer. Nous n’avons pas de leçons à donner aux parents, nous pensons que ce sont eux les meilleurs experts de leur enfant, on essaie seulement de les accompagner et de les guider sans imposer notre culture ». Et de conclure : « C’est un projet qui a du sens. Nous travaillons avec des familles invisibles et notre travail est invisible. Nous ne gardons pas les enfants de parents qui produisent et pourtant notre travail est essentiel. » Magali Moro et Clémentine de Graaf, co-fondatrices d’123 POUSSE, interviewées par Les pros de la petite enfance.

Quelques mots sur 123 POUSSE

Créé en 2019, 123 POUSSE a été inspiré par différentes problématiques des travailleurs indépendants, des parents solos ou encore des jeunes parents en recherche d’emploi. L’objectif visé par l’entreprise sociale est de garantir une ouverture à toutes les familles et ce, quels que soient leurs compositions et leurs enjeux au quotidien. Grâce aux valeurs humaines de l’entreprise, bons nombres de familles ne sont pas laissées pour compte et leurs enfants peuvent être pris en charge via la crèche itinérante.

L’économie sociale et solidaire constitue le socle de notre entreprise, depuis 2019, alors même qu’elle n’était qu’un projet… Nous sommes fières que celle-ci ait vu le jour, et qu’elle puisse aujourd’hui accompagner au quotidien de nombreuses familles, mais aussi collectivités territoriales et entreprises, dans leurs problématiques propres, autour de la petite enfance et des modes de garde. Lu sur le site d’123POUSSE

→ Pour en savoir plus sur 123 POUSSE

Burnout parental : au moins 5% de parents touchés en Belgique, dont une majorité de mères

Le burn-out parental est un syndrome qui, selon une étude internationale menée par l’Université catholique de Louvain (UCL), touche entre 5 et 10% de belges dont la majorité sont des femmes. Épuisement, saturation, perte de plaisir ou encore distanciation dans son rôle parental sont quelques symptômes avant-coureurs. Pour pallier ce qui peut toucher, à un moment donné, toute personne dans son rôle parental, des actions préventives et curatives existent : plateformes en ligne, événements, podcasts… et surtout : la ligne d’écoute SOS Burn-out Belgique

Le burn-out parental est un syndrome – en pleine expansion et qui touche principalement les pays occidentaux et individualistes – qui s’étend pour la plupart du temps sur plusieurs mois. À ne pas confondre avec la dépression (post-partum) ou le baby blues, les professionnel.le.s parlent ici de stress parental chronique avec une absence de ressources pour compenser. Pour des parents pris dans le quotidien ou pour un parent solo, difficile de prendre du recul sur sa situation et de prévenir l’épuisement parental. Internet dispose de conseils en tout genre sur l’alimentation, le sommeil, les loisirs, le bien-être émotionnel des enfants. Les experts conseillent de faire la part des choses et de plutôt faire appel autant que possible à son entourage, ses amis, sa famille pour prendre le relais afin de s’offrir des moments de répit. Mais surtout d’abaisser ses exigences et de tirer la sonnette d’alarme lorsque l’on sent venir l’épuisement.

« Il s’agit d’un épuisement excessif dans le rôle parental. Ce sont des parents qui se vident complètement, qui n’ont plus rien à donner et qui, en réalité, ne peuvent plus continuer à remplir leur rôle, mais qui y sont pourtant contraints, précise-t-elle. Malheureusement, la Belgique a le triste privilège de figurer parmi les pays les plus touchés au monde. » Isabelle Roskam, maman de 5 enfants, Docteure en Sciences Psychologiques et Professeure en psychologie du développement à l’Université de Louvain en Belgique.

Les causes du burn-out parental

Les causes du burn-out parental sont plurielles mais ont un point commun : créer une surcharge émotionnelle et/ou physique qui se développe jusqu’à devenir insupportable. C’est dans l’optique d’éduquer au mieux ses enfants et de se mettre une charge de responsabilités énorme, cumuler les rôles et vouloir tout bien faire que le burn-out s’installe. Selon les experts, plusieurs causes ressortent :

  • L’une des principales causes est la surcharge de responsabilités. C’est l’accumulation de ces tâches qui peut rapidement devenir insupportable. Surtout si elle s’accompagne d’une charge mentale intense.
  • Les attentes irréalistes des parents sont une cause secondaire mais très actuelle. De nombreux parents se sentent obligés d’atteindre un niveau de perfection qui est difficilement réalisable. Ce sentiment est généré par la « pression sociale » nourrie sur les réseaux sociaux. Cela peut entraîner un sentiment d’échec et de la frustration.
  • Le manque de soutien familial ou l’isolement social peut également aggraver la situation. Lorsqu’un parent n’a personne vers qui se tourner pour obtenir des conseils ou de l’aide, le risque de burn-out parental augmente.

Les conséquences du burnout parental peuvent être graves. C’est pourquoi ce dernier ne doit pas être pris à la légère et être accompagné par une aide psychologique/psychothérapeutiques. Selon le profil et les besoins de chaque personne, la prise en charge peut se faire en individuel ou en groupe puisque les deux modalités présentent des avantages. En fait, la prévention du burn-out parental est tout aussi importante que sa prise en charge. Les professionnel.le.s de première ligne (médecins généralistes, pédiatres, pédopsychiatres, infirmier.ère.s et sages-femmes, éducateur.rice.s, assistant.e.s sociaux.ales, médiateur.rice.s familiaux.ales, coachs, etc.) jouent un rôle essentiel pour identifier les parents épuisés. » – Lu sur le site de Burn-out parental

Un site dédié aux parents et aux professionnel.le.s

Page principale du site Burnout Parental

Un site internet créé par Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, toutes deux mamans et Professeures à l’Université de Louvain. Ensemble, elles mettent à disposition des informations utiles et fiables, aussi bien pour les parents, un proche, que pour les professionnel.le.s. Sur le site se trouvent différentes catégories qui abordent les symptômes du burn-out parental, un test diagnostic qui est scientifiquement validé, des informations sur l’étiologie et les conséquences du trouble. Il y a également des actualités qui permettent de traiter le burn-out parental ; comme des conférences, des lectures, des listes de professionnel.le.s formé.e.s sur le syndrome. Les deux Docteures en Sciences Psychologiques dirigent également le Training Institute for Psychology & Health ; un site de formations certifiantes et en ligne à destination des professionnel.le.s de la santé mentale, de la santé ou de l’éducation qui souhaitent se spécialiser. Sur le site Burnout parental, un test en ligne à destination des parents leur permet de se situer face à leur situation d’éventuel épuisement parental : Suis-je en burn-out parental ?

→ Vers le site : Burnout Parental

Cela a beaucoup à voir avec notre regard sur les enfants, qui a évolué. Au cours du XXe siècle, on est passé de la vision de l’enfant comme entité négligeable à celle de l’enfant sacré, dont le développement et le bonheur doivent être au centre de tout, et dont les intérêts priment sur tous les autres. Ce sentiment a culminé avec la Convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989. À partir de là, l’Europe a même créé des commissions pour réfléchir à ce qu’est un « bon parent ». – Isabelle Roskam

Une exposition pour en parler

Affiche de l’exposition « Que du bonheur ? L’après naissance sans tabou ».

« Que du bonheur ?  L’après-naissance sans tabou » est une exposition destinée aux (futurs) parents ainsi qu’aux (futur.e.s) professionnel.le.s qui sont en lien avec de potentiels parents comme des éducateurs, des psychologies, des assistant.e.s sociaux.ales ou le personnel soignant. Car, on le sait, le post-partum peut toucher n’importe quel parent. L’exposition renferme des éléments interactifs comme des installations originales, des contenus didactiques, des témoignages ou encore des extraits vidéos. Tous les moyens sont bons pour soutenir, d’une manière ou d’une autre, les parents qui vivent des difficultés. L’exposition est accessible du 9 mai jusqu’au 9 juin 2025 au B3 (place des Arts 1 à Liège). Plusieurs axes sont mis en avant :

  • L’axe physique : le post-partum se vit dans tout le corps.
  • L’axe psychologique : le post-partum se vit dans tout son être.
  • L’axe de l’entourage des parents : le post-partum se vit dans son rapport aux autres.
  • L’axe socio-politique : le post-partum se vit dans son rapport au monde.

→ Pour en savoir plus : « Que du bonheur ? » Une expo sur l’après-naissance, à Liège – Born in Brussels

Une ligne d’écoute

Ligne directe SOS Burn-out Belgique

Fondée en 2022, SOS Burn-out Belgique est une ligne d’information, de liens et de conseils, d’activités ou encore de ressources. En revanche, il ne s’agit pas d’une ligne d’urgence à proprement parlé. Agréée par l’AVIQ, SOS Burn-out vise à améliorer la santé mentale de tous les concitoyen.ne.s. Pour ce faire, elle délivre des informations claires et pratiques sur le syndrome (signes, symptômes, droits et devoirs) ainsi qu’une orientation professionnelle vers des services spécialisés. Depuis quelques temps, SOS burn-out met à disposition un lieu de ressourcement, entouré par la nature, pour personnes en épuisement ou en burn-out. Lors de ce séjour de 4 jours, des activités sont prises en charge par l’asbl Therra : des immersions dans la nature ou simplement des moments d’échanges avec d’autres personnes qui vivent les mêmes réalités.

→ SOS Burn-out Belgique

→ 081/39 72 00 ou secretariat@sosburnout.be

↓ Vidéo de présentation des séjours proposés par SOS Burn-out Belgique ↓

D’autres aides existent

Pour aider les parents, d’autres ressources existent aussi :

  • Ligue des familles qui proposent régulièrement des ateliers et des moments de rencontres entre parents.
  • Parent Solo qui soutient les parents solos, qui plus est lorsque le risque de burn-out est plus élevé.
  • Parentalite.be, le site de l’ONE qui permet de répondre aux nombreuses questions des professionnel.le.s sur le soutien à la parentalité.
  • Podcast d’Arte Radio intitulé « Comment la parentalité intensive nous bouffe la vie » qui permet de mieux comprendre le bur-out parental.

Fête des mères : mise à l’honneur de ces super-héroïnes dans le monde

Ce dimanche 11 mai 2025, c’était la traditionnelle fête des mères. Comme chaque deuxième dimanche du mois de mai, ce fut l’occasion rêvée pour tous les enfants, petits et grands, de remercier leur super maman. Bien plus qu’une simple fête commerciale, c’est surtout le moment idéal pour clamer un peu plus fort son amour à sa maman et mettre à l’honneur celle qui nous a mis au monde. En Belgique, comme ailleurs dans le monde, les traditions diverges. Tour d’horizon. 


Ce lundi 12 mai, c’est aussi la journée mondiale des infirmières (et des infirmiers). Une double raison pour mettre en avant toutes ces super-héroïnes que sont les mamans et ces professionnelles. En effet, ce métier est bien essentiel – la période covid l’a bien confirmé –, mais il n’est clairement pas de tout repos ; spécifiquement pour celles qui ont des enfants. Elles doivent ainsi jongler entre le temps passé à la maison et les horaires à rallonge de l’hôpital, les gardes de nuit ou encore le travail durant le weekend. Au regard de cette réalité, il semblait évident pour l’équipe de Born in Brussels de mettre en avant toutes ces femmes qui tentent, tant bien que mal, de concilier leurs vies à tous les niveaux.

Les origines de la fête des mères

La traditionnelle fête des mères se célèbre en réalité depuis la nuit des temps. Ou plutôt depuis l’Antiquité. En effet, les Grecs célébraient leur divinité dénommée Rhéa, mère de Zeus et associée à la maternité, symbole de fertilité et de fécondité. D’après les écrits, au Moyen-âge, on célébrait les mamans durant le printemps qui était la saison dédiée à Marie, mère de Jésus. Un bond dans le temps nous mène au 20e siècle et aux nombreux conflits qui y sont associés. En effet, l’arrivée des américains en France a eu pour influence, notamment, d’instaurer une journée particulière rendant hommage à toutes les femmes ayant perdu un enfant. Par la suite, une fois la guerre passée, les français ont instauré une journée pour les mères de familles nombreuses dans le but de relancer les naissances.

Où et comment célèbre-t-on les mamans ?

Tant en Belgique que dans d’autres régions du monde, les mamans sont donc célébrées chaque année au printemps et selon différentes traditions :

  • En Belgique (tout comme au Canada), la fête des mères se célèbre en général le deuxième dimanche du mois mai. La ville d’Anvers fait néanmoins exception puisque la « Moederdag » a lieu le 15 aôut. L’occasion pour les enfants de rendre visite à leur maman, de lui offrir un cadeau ou un bouquet de fleurs.
  • En France, depuis 1950, la fête des mères est de mise le dernier dimanche du mois de mai. En général, les enfants sont invités à réaliser un bricolage pour l’offrir à leur maman.
  • En Allemagne, les mamans ne travaillent pas lors de cette fête qui se déroule également le deuxième dimanche du mois de mai.
  • En Espagne, on célèbre les mamans le premier dimanche de mai. Durant ce jour, les mères, ainsi que les grands-mères, ne cuisinent pas.

Autres pays, autres mœurs

De manière générale et quelle que soit la période, il est ainsi courant de voir les mamans recevoir de la part de leurs enfants des cadeaux de toutes sortes : chocolats, bijoux, bouquets de fleurs, bricolages… Dans d’autres pays, hormis ceux déjà mentionnés, ces présents sont distribués à d’autres moments de l’année : en Argentine, les mamans sont gâtées durant le mois d’octobre ; en Norvège cela se fait durant le mois de février ; en Indonésie les mamans sont célébrées en décembre. Plus forte symbolique encore en Éthiopie où la fête des mères, dénommée Antrosht, se déroule à la fin de la saison des pluies : durant trois jours, la fête est accompagnée de danses et de rassemblements familiaux. En Thaïlande, enfin, la fête des mères est une fête nationale voyant ses rues se couvrir de bleu et d’illuminations en tout genre. Les rites et coutumes diffèrent donc d’une région du monde à l’autre mais l’intention de cette fête des mères reste la même : faire plaisir à la première femme de sa vie, sa maman.

Journée mondiale des sages-femmes : plaidons en faveur d’un métier essentiel !

À l’occasion de la journée mondiale des sages-femmes, Born in Brussels met en avant un acteur central : la Confédération Internationale des Sages-femmes (International Confederation of Midwives – ICM). La thématique de cette année : « Sages-femmes : Indispensables dans chaque crise », un plaidoyer, des événements en ligne ; le tout dans une boite à outils disponible au grand public. L’objectif de l’ICM ? Mettre à l’honneur les sages-femmes, valoriser leurs compétences pour un métier indispensable, au travers des époques et des événements mondiaux.

En Belgique, c’est l’Union Professionnelle des Sages-Femmes Belges (UPSFB) qui œuvre pour faire davantage reconnaître le métier, tant auprès des patientes qu’aux autres professionnel.le.s de santé. Born in Brussels a d’ailleurs relayé plusieurs de leurs actions ou préoccupations : Carte blanche : les sages-femmes sont à bout de souffle !, Prime liée à l’utilisation d’outils informatiques : les sages-femmes appelées à introduire leur demande, Les sages-femmes sont toujours à bout de souffle ; elles en ont « ras le col » ! ou encore Les sages-femmes appellent au déconventionnement, pour un meilleur remboursement des soins.

Le plus beau métier du monde ?!

À l’origine, la.le sage-femme est la personne ayant acquis une connaissance certaine des femmes. Suffisamment pour pouvoir les aider et les accompagner lors d’une naissance. Actuellement, c’est un vrai métier, reconnu, quoique pas encore suffisamment, selon certain.e.s. En effet, les sages-femmes ont donc suivi une formation de 4 ans, entre cours théoriques et pratiques, pour se former à ce que certaines appellent le plus beau métier du monde. Un savoir qui s’acquiert et qui se voit complété par des qualités humaines : la patience, l’empathie, le sens de l’écoute, la bienveillance, un esprit d’équipe, l’adaptation, la prise de décisions, le sens de l’observation ou encore la polyvalence. Accompagner les couples à l’arrivée d’un enfant et suivre les mamans durant les différentes étapes de maternité est l’une des actions connues d’une sage-femme. Elles évoluent dans des milieux différents – maternités, services de grossesses à haut risque, à domicile, en planning familial, en maison médicale ou même encore dans des associations humanitaires – et exercent en tant que salariées ou en tant qu’indépendantes avec bien souvent des horaires variables (nuits et week-ends). C’est donc un métier qui demande beaucoup d’abnégation et qui fait tant de bien autour de lui.

« En cas de crise, nous sommes parmi les premières à intervenir »

Nous, sages-femmes, jouons un rôle essentiel en répondant aux crises et en préparant les systèmes de santé à protéger la santé et les droits de nos communautés, même dans les situations les plus difficiles. Nous travaillons avec les communautés dans lesquelles nous vivons et nous avons la confiance des personnes que nous servons. En cas de crise, nous sommes parmi les premières à intervenir, à délivrer des soins vitaux avec des ressources minimales, à distribuer des fournitures essentielles et à assurer la continuité des soins en cas de complications induites par la crise, telles que les violences sexuelles, les pertes de grossesse et les infections sexuellement transmissibles. » Sandra Oyarzo Torres, présidente de l’ICM.

Pourquoi cette thématique ?

Affiche officielle de l’IDM (International Confederation of Midwives)

Nous l’avions vu durant la période Covid, les métiers médicaux et paramédicaux sont bel et bien des métiers essentiels. Dans chaque crise se jouent bon nombre de défis. Pour les sages-femmes, leurs actions sont indispensables : être une personne de confiance au sein d’une communauté, apporter son savoir-faire au système de santé, fournir jusqu’à 90% des services de santé (sexuelle reproductive, maternelle, néonatale) et ce, même durant les crises. En effet, comme le précise l’ICM sur sa page web, plusieurs actions peuvent être assurées par les sages-femmes :

  • Assurer des accouchements, des soins prénatals et postnatals sûrs,
  • ­Fournir des moyens de contraception, des soins complets en matière d’avortement et des soins aux victimes de violences fondées sur le genre,
  • ­Favoriser l’allaitement maternel, en veillant à ce que les nouveau-nés bénéficient d’une alimentation sûre, propre et fiable,
  • ­Éduquer et préparer les communautés en leur fournissant les connaissances et les outils dont elles ont besoin pour rester en sécurité et en bonne santé en cas d’urgence.

→ Vers la boîte à outils de l’ICM 

↓ Vidéo publiée par l’ICM:  » Sages-femmes : Indispensables dans chaque crise  » ↓

« L’ourson enrhumé », service d’accueil d’enfants malades à domicile, fête ses 30 ans !

L’Ourson Enrhumé est un service de garde d’enfants malades à domicile. Accessible à tous.tes sur la Province de Namur, il vise à aider les enfants âgés de 0 à 12 ans, écartés de collectivités ou d’école par un certificat médical et pour lesquels les parents travaillent ou sont en formation. Cette année, le service fête ses 30 ans d’existence. L’occasion pour Born in Brussels d’en parler !

L’origine du projet

À l’initiative du projet, l’asbl « les Arsouilles » (Service d’accueillantes d’enfants) et l’asbl « Vie Féminine » (Un mouvement de femmes pour les femmes). Ces deux asbl ont permis de créer, en 1995, L’Ourson Enrhumé : service d’accueil d’enfants malades à domicile pour les enfants de 0 à 12 ans écartés de collectivité dont les parents travaillent ou sont en formation. Le service est depuis lors subventionné et reconnu par l’ONE (Office de la naissance et de l’enfance).

→ Découvrir « L’Ourson Enrhumé »

→ Une permanence est assurée 7j/7 et 24h/24 au 083211857

« Garantir un équilibre familial »

La mission première de l’Ourson Enrhumé est d’aider les familles à concilier leur vie personnelle et profesionnelle. Pour répondre aux demandes des parents, le service d’accueil d’enfants malades se rend au domicile des familles et ce, quel que soit leur situation économique, sociale ou culturelle. En pratique, les gardes sont assurées par une quinzaine de puéricultrices – diplômées, expérimentées et supervisées – couvrant toute la Province de Namur. Grâce à elles, de nombreux enfants malades sont pris en charge à leur domicile permettant de garantir un équilibre familial.

Déroulement d’une garde

La veille de la garde, en fin de journée, la puéricultrice prend contact par téléphone avec les parents pour bénéficier de toutes les informations nécessaires concernant l'(les) enfant(s). Il est demandé aux parents d’accueillir la puéricultrice à leur domicile avec respect ; respect de l’horaire du début de la garde, lumière extérieure allumée en hiver, les animaux domestiques isolés, la maison suffisamment chauffée ( pour toute la durée de la garde ), respect de l’heure de fin de garde … Les parents remettent la clé de la maison à la puéricultrice. En fin de garde, la puéricultrice débriefe le déroulement de la journée avec les parents. Elle consigne par ailleurs l’évolution de l’état de santé de l’enfant et remet son rapport en fin de garde.

Des stages intergénérationnels

Durant les vacances scolaires, les demandes de garde d’enfants malades se font moins nombreuses. Les puéricultrices du service ont alors développé un projet toujours à destination des tout-petits. une offre de stages créatifs axées sur des stages intergénérationnels. L’idée est donc de proposer aux familles des activités à leurs enfants âgés de 2,5 à 5 ans. Ce sont donc les puéricultrices qui organisent les activités et prennent en charge les enfants (1 puéricultrice pour 5 enfants et un groupe est composé de 20 enfants maximum). En collaboration avec différents politiques communaux et en association avec le réseau Accueil & Solidarité , les stages sont, pour la plupart, organisés au sein de maisons de repos et de soins afin de favoriser les échanges intergénérationnels. Tous les stages sont adaptés à l’âge et au rythme des enfants.

L’idée ici, c’est vraiment que les tout-petits puissent avoir accès à un stage. C’est rare d’avoir les tout-petits et là, c’est génial parce qu’ils sont beaucoup plus spontanés. Pour les personnes âgées, cela permet de les sortir de leur quotidien et ça leur rappelle de bons souvenirs. Quand on voit un enfant qui pousse un fauteuil roulant, qui aide une personne âgée ou, inversement, quand c’est une personne âgée qui aide un enfant à faire un bricolage, c’est superbe. Valérie Goffinet, coordinatrice à l’Ourson enrhumé, interviewée par le journal rtbf

Samuel Walheer