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Sortie littéraire : un bijou qui exprime enfin ce que c’est vraiment d’« Être mère »

Sous la houlette de l’écrivaine Julia Kerninon, six autrices et mères ont pris la plume pour exprimer la dure et douce expérience, l’immense complexité, le troublant paradoxe qui se cache derrière la maternité. « Être mère » est un bijou sorti en avril 2024 aux éditions l’Iconoclaste. Il vous transperce et vous emporte dans ce monde étrange et fascinant. Il dit enfin la vérité, sans concession, sans tabou. Born in Brussels l’a lu pour vous.

Crédit photo : Sofia Douieb

 

Pour une fois, je ne me cacherai pas derrière mon statut de journaliste et coordinatrice adjointe de Born in Brussels. Pour une fois, je m’exprimerai en tant que Sofia, mère d’un grand garçon de 8 ans. Parce que je sais aussi ce que c’est d’être mère. Ce livre exprime tout haut ce que j’ai toujours gardé tout bas. Se plaçant loin des clichés et du bien pensant, il dit enfin ce que chaque (future) mère devrait vraiment savoir à propos de la grossesse, de l’accouchement, de la découverte de la maternité, de la peur qui ne vous lâche plus…

Galerie d’œuvres d’art sur la maternité

Ce que j’ai lu dans « Être mère » a résonné au plus profond de mes entrailles. Parce que des lectures font ça parfois. Parce que c’est si rare de lire des mots qui sont l’exact prolongement de ce qu’on pense, de ce qu’on vit ou ce qu’on a vécu. Chacune des sept autrices à succès – Julia Kerninon, Claire Berest, Adeline Dieudonné, Clémentine Beauvais, Victoire de Changy, Camille Anseaume et Louise Browaeys – offre un texte poignant et incisif d’une dizaine de pages aux lecteur.rice.s ; chacune dans son propre style, son propre rythme. Julia Kerninon, la cheffe d’orchestre, ne voulait pas de témoignages, mais une “galerie d’œuvres d’art sur la maternité” ; pour ne pas avoir à choisir “entre politique et poétique”. Et c’est, selon moi, une totale réussite où l’on retrouve de l’engagement, de l’intime, de l’humour, des coups de gueule, des épanchements, des remises en question, des mises à nu… Tout cela sur cette thématique commune partagée par “la moitié de l’humanité”. 

Lancement à la librairie Les yeux gourmands

Lancement du livre “Être mère”, le 4/04/2024 à la librairie Les yeux gourmands, en compagnie de deux des autrices : Adeline Dieudonné et Victoire de Changy – Crédit photo : Sofia Douieb

Présente au lancement du livre “Être mère” à la librairie Les yeux gourmands (Saint-Gilles) le 4 avril dernier, je ne me doutais pas encore de ce que j’allais découvrir au sein des 155 pages du recueil, ni même d’en être bouleversée à ce point. Deux autrices belges – les autres sont Françaises – étaient présentes : Adeline Dieudonné et Victoire de Changy. Elles ont partagé avec l’assistance leur expérience respective de la maternité et l’angle choisi pour le texte repris au sein du livre. Dans le préambule de ce dernier, il est écrit ceci : “Adeline Dieudonné attaque frontalement la question de la peur qui ne nous quitte plus quand nous devenons parent, et que nous avons pourtant été incapables de deviner avant de l’être. (…) Victoire de Changy décrit sa vie avant ses enfants, ce qu’ils suspendent et ce qu’ils étendent.” Durant cette présentation, comme au sein de l’ouvrage, il n’y avait pas de tabou. Elles se sont mises à nu devant l’assistance et n’ont pas tenté d’idéaliser ou d’édulcorer la réalité. Être mère, c’est foutrement compliqué, prenant, aliénant, envahissant, déformant, mais on le referait encore et encore tant ces petites merveilles grincheuses nous font voir la vie autrement, nous apportent un amour pur et sincère, nous transcendent et nous élèvent… C’est là tout le paradoxe de la maternité : oui c’est dur et douloureux, mais c’est aussi tellement beau qu’on a envie de crier de bonheur et d’amour.

Un souffle, une phrase, aucun point

Un texte en particulier m’a autant impressionné que prit à la gorge d’émotion. Il m’a littéralement coupé le souffle et empêché de respirer. “Pas de gâteau” – c’est le titre du récit de Claire Berest – fait vingt pages (de la 67 à la 87) ; vingt pages pour aucun point et si peu de virgules. Parce qu’avoir des enfants, “ça ne cesse pas, ça ne peut plus jamais s’arrêter, nul autre sacrifice n’est comparable à cet irrémédiable adieu à la liberté, j’ai deux enfants, j’ai deux enfants, c’est le présent pur tous les jours, il n’y a pas de point, à peine de virgules, c’est une seule phrase perpétuellement commencée, une phrase-noyade”. Dans ce texte qui semble ne jamais prendre fin, l’autrice évoque le “grand tourbillon” que crée la venue d’un enfant, “cette impression d’être constamment en équilibre précaire entre le passé et le présent, artiste et animal à la fois”.

Quelques phrases marquantes

J’ai envie de partager ici quelques phrases de cette poignante lecture qu’on a peine à lâcher :

  • “Parfois je suis une mère sans m’en sentir une, parfois je suis une mère sans avoir l’impression d’exister encore en tant que personne.” – Julia Kerninon
  • “Au pire, ces manuels ont recouvert la maternité d’un voile niais, presque totalitaire, en commençant les phrases par ‘il faut’ et en nous dictant les sentiments que nous devions avoir.” – Louise Browaeys
  • “Faire des enfants nous transforme en créatures nues, vulnérables, nous place dans une roue de torture médiévale qu’un simple accident pourrait activer, nous labourent l’âme pour l’éternité.” – Adeline Dieudonné
  • “Ce qui pousse en toi n’est pas ton prolongement, ta continuité, toi en minuscule ou je ne sais quelle connerie, non, ce qui pousse en toi est le pur étranger, qui aura des qualités et des défauts que tu ne peux qu’extrêmement peu influencer”. – Claire Berest
  • “La maternité ne m’a pas appris de grandes choses. Les grandes choses je les ai faites, et elles sont présentement à la crèche et au collège.” – Camille Anseaume
  • “La réappropriation féministe de la naissance est paradoxale, complexe. Malaisante, je dirais même. Parce qu’elle vibre de toutes les contradictions qui secouent aujourd’hui les existences des femmes et qui rendent la définition même du terme féminisme maladroite, malaisante, bizarre. Parce qu’elle émerge, aussi, après tant de millénaires à se taire.”  – Clémentine Beauvais
  • “Dans cette façon d’être à eux plutôt qu’à soi, j’ai trouvé la possibilité d’abandon. (…) Je ne situe plus celle que je suis ou fus. (…) Je cherche avec une peine que je ne soupçonnais pas les angles de vue où mes enfants ne se trouvent pas. Ce qui avant eux m’anima. Ce qui m’inspira.” – Victoire de Changy

 

Sofia Douieb

Focus sur les gîtes de naissance pour les 10 ans du Cocon

Le Cocon, premier gîte de naissance intrahospitalier en Belgique, a fêté ses 10 ans le vendredi 29 mars dernier. Une occasion unique de réunir les professionnel.le.s du terrain – des sages-femmes en majorité -, de retracer cette décennie d’existence du Cocon et de faire le point sur l’avenir des gîtes de naissance en Belgique. Born in Brussels y était pour vous.

La séance académique organisée pour les 10 ans du Cocon avait pour thème : « Gîte de naissance intrahospitalier : stratégie et enjeux ». Une rencontre enrichissante qui a réuni des experts renommés, des professionnels de la santé, des chercheurs passionnés et des personnalités politiques investies. Le partage de leurs connaissances et expériences fut précieux et a favorisé les discussions constructives sur l’avenir des gîtes de naissance intrahospitaliers.

PASSÉ et PRÉSENT

Les débuts du Cocon et ses défis

Le Cocon, premier gîte de naissance intrahospitalier en Belgique, est intégré au service de Gynécologie Obstétrique de l’Hôpital Erasme, au sein de l’H.U.B. Il s’agit d’un lieu où les futures mères peuvent mettre au monde leur enfant à leur rythme, dans un cadre sécurisant et dans une ambiance familiale, tout en apportant leurs propres compétences. Seules les femmes en bonne santé, dont la grossesse se déroule sans complications et qui ont été suivies par les sages-femmes du Cocon, y sont accueillies. Pour présenter la genèse de cette initiative qui a tout juste 10 ans : Pr C. Kirkpatrick, Directrice émérite de la clinique d’obstétrique de l’H.U.B Erasme et Pr Y. Englert, Directeur émérite du service de gynécologie-obstétrique de l’H.U.B Erasme et ancien recteur de L’ULB. Au début du projet, selon eux, de grosses discussions ont eu lieu pour convaincre l’hôpital de modifier les horaires, de mixer des sages-femmes salariées avec des indépendantes… Bien sûr, beaucoup de réfractaires ne voulaient pas d’un tel lieu et les auraient accusés de vouloir revenir à l’accouchement douloureux, comme au 19e siècle. L’idée, au contraire, était – et est toujours – d’apporter une alternative à la prise en charge classique qui donne encore trop de place aux gestes techniques non indispensables, voire toxiques. Accoucher au Cocon ne coûte pas forcément moins cher, mais, dix ans après – à l’heure où ça s’étend et où c’est de mieux en mieux reconnu – force est de constater que ce n’était pas une mode et que c’est certainement moins toxique, plus personnalisé, permettant aussi l’empowerment des femmes (autant les futures mères que les sages-femmes).

Les femmes et l’accouchement aujourd’hui : regard socio-anthropologique

De gauche à droite : Laure Depuydt, Clotilde Lamy, Michèle Warnimont, Gonze Isaline, C. Kirkpatrick et Yvon Englert

La première intervenante pour cette partie sur l’accouchement des femmes aujourd’hui était R. Sestito, Sage-femme socio-anthropologue. Elle a abordé des thèmes aussi complexes que les violences obstétricales et l’importance des gîtes de naissance pour en venir à bout ; l’accouchement physiologique – opposée au pathologique – pour prendre conscience que ce ne sont pas que des soins prodigués, mais une réelle expérience de vie ; la justice reproductive qui implique le droit à un accouchement physiologique, autant pour des raisons écologiques que féministes…

La deuxième intervenante était M. Warnimont, Sage-femme chef adjointe émérite et initiatrice du projet Cocon. Elle a notamment dressé le profil des patientes du Cocon, qui, contrairement aux rumeurs, ne sont pas que des “bobos”. Elles sont généralement plus âgées, plus éduquées, plus aisées, venant d’Europe et, pour 60% d’entre-elles, nullipares (premier accouchement). M. Warnimont a ensuite évoqué les risques, car, comme elle l’a souligné : “On ne peut jamais balayer l’inattendu. Reste à savoir si l’on veut garantir la sécurité quoi qu’il en coûte ou la sécurité dans l’écoute”. 

L’intérêt du gîte de naissance au sein d’une maternité de niveau 3 : données épidémiologiques

Partie plus théorique ensuite avec C. Lamy, Directrice de la clinique d’obstétrique de l’H.U.B Erasme et L. Depuydt, Sage-femme chef adjointe du Cocon, qui ont évoqué différentes études internationales sur les gîtes de naissance et sur Le Cocon en particulier. Toutes ces études, et surtout celle de référence datée de 2011 (Birthplace study), disent toutes que la “midwifery-led unit” serait la meilleure option possible, autant pour la maman que pour le bébé. Du moins lorsque les critères d’inclusion et d’exclusion sont bien respectés : grossesses à bas risques, pas de barrières linguistiques, anamnèse correcte… Les résultats sont globalement encourageants et les risques semblent moindres ; sauf dans le cas d’un premier accouchement à domicile qui est déconseillé. Il est ainsi préférable de choisir un gîte de naissance intrahospitalier pour ne pas risquer un transfert compliqué et être entouré de sages-femmes expérimentées. Au Cocon, les femmes qui y accouchent (12% des accouchements de l’hôpital Erasme) subissent des taux de césariennes et d’épisiotomies moins élevés. Des résultats encourageants qui ont permis de rendre les relations entre les sages-femmes du Cocon et les gynécologues d’Erasme un peu plus cordiales au fil des années.

Le partenariat patient : témoignage de parents

Un témoignage ensuite, de la part de Yannick et Nordine qui ont vécu l’expérience Cocon et qui ont ensuite créé l’asbl « Les amis du Cocon ». “Il y a six ans, explique Yannick, tout ému, nous avons été accueillis au Cocon pour l’accouchement de notre fils Anton. L’équipe a demandé à Nordine si elle voulait aller dans la bassine et j’ai aussi voulu l’accompagner. Au début, je ne trouvais pas ma place, je ne me sentais pas utile. Alors la sage-femme m’a proposé d’aller derrière ma compagne et de la soutenir de cette manière. J’ai trouvé que c’était très bienveillant de toujours demander ce qu’on souhaitait faire, sans l’imposer. Grâce à cette position, j’ai pu ressentir toutes les sensations vécues par Nordine (ou presque) et l’accompagner du mieux que je pouvais dans sa douleur. C’était très fort.” Pour leur deuxième enfant, Yannick et Nordine ont également pu se rendre au Cocon et c’est après cette deuxième expérience “incroyable” qu’ils ont voulu contribuer à la promotion et au soutien du gîte de naissance en créant l’asbl. 

FUTUR

L’autonomie de la sage-femme belge : vers une trajectoire de soins pour les grossesses à bas risque

J. Vermeulen, Sage-femme, PhD en sciences de la santé publique, était le premier à intervenir dans la deuxième partie du colloque concernant le futur de ces gîtes de naissance. Comme on l’a vu plus haut, ces lieux où l’on donne plus de place aux patientes et où l’on privilégie le “slow accouchement”, permet surtout une vraie autonomisation des sages-femmes. Grâce à ses recherches, J.Vermeulen a pu dégager quelques résultats sur cette question de l’autonomie. Sur les 312 sages-femmes interrogées, 85% se sentent en grande partie autonomes, mais 100% en voudraient davantage encore et les sages-femmes de Wallonie se sentent les moins autonomes. Il faudrait, pour améliorer leur situation : mieux accompagner la croissance des connaissances ; mener des recherches supplémentaires pour trouver comment renforcer l’autonomie professionnelle ; sensibiliser davantage le public aux compétences des sages-femmes ; permettre de meilleures collaborations en créant, par exemple, un ordre des sages-femmes ; etc.

M. Lardennois

Nouvelle réglementation en matière de gîtes de naissance et plateaux techniques à Bruxelles

Suite à sa présentation du 29 mars, grandement saluée par l’assemblée, M. Lardennois, inf MSc et DEA SP, Conseiller auprès des Ministres Maron et Trachte, a écrit ceci sur son compte LinkedIn : “Vendredi dernier j’ai pu présenter le travail réalisé par Alain Maron et le gouvernement bruxellois durant cette législature afin de permettre aux femmes de pouvoir plus et mieux choisir leur manière d’accoucher et leur suivi périnatal (cf objectifs du PSSI https://lnkd.in/eRNm4aK8 ). Bravo à Hôpital Erasme – Cliniques Universitaires de Bruxelles qui en développant ce lieu dédié à l’accouchement physiologique à bas risque a exercé pleinement son rôle académique en matière de pratique soignante : recherche, innovation, éducation, exemplarité. Tout hôpital bruxellois souhaitant comprendre comment mettre en place un tel gîte, ou simplement donner accès à son plateau technique aux sages-femmes de 1ère ligne, trouvera là des professionnels inspirants !”  Parmi les avancées en matière de gîtes de naissance, il a notamment évoqué ces quelques points : des fiches de liaison devront être remplies pour éviter les pertes d’informations pré- et post- natales ; il faudra demander à la patiente si elle est suivie par une sage-femme extra-hospitalière et lui remettre la fiche de liaison ; la patiente devra obligatoirement se voir proposer une convention pour le suivi post-partum ; dès le premier septembre 2024, toutes les maternités devront être dotées d’un gîte de naissance ou, du moins, d’un plateau technique accessible aux sages-femmes indépendantes. M. Lardennois a aussi parlé des nouveaux subsides annuels accordés aux professionnels de première ligne de plusieurs structures (Amala, équipe de facilitatrices, Passages Maison de Naissance…). Enfin, concernant les mesures à venir, en concertation avec les neuf ministres dotés de compétences santé, il est question d’adapter le financement des maternités et de revoir la nomenclature des sages-femmes (seulement 1.600 euros net par mois pour l’instant ! )

Enjeux et défis hospitaliers

Dernier discours : celui de F. De Drée, Directeur général adjoint de l’H.U.B. Il s’est finalement penché sur les enjeux et les défis hospitaliers. De façon non-exhaustive, il a principalement parlé de la gestion des risques, une priorité institutionnelle à concilier et de la dimension financière. Pour ce dernier point, il a évoqué les honoraires actuels pour les accouchements qui privilégient grandement les gynécologues, de la facture moyenne moins élevée au Cocon par rapport à un accouchement classique, du soutien financier compliqué à ce genre de projet… Les sages-femmes de l’assemblée ont ensuite pu poser leurs questions et exprimer leurs multiples mécontentements. L’une d’entre-elles s’est même mise à pleurer en déclarant : “Trouvez-vous cela normal que je sois payée 250 euros net pour un accouchement qui peut parfois durer 35h ? J’en ai plus qu’assez de devoir parfois demander des enveloppes de cash aux patientes pour pouvoir m’en sortir… Il faut que cela change !”

 

Sofia Douieb

Avril 2024 : Born in Brussels se lance sur Instagram !

Born in Brussels vient de se lancer sur Instagram, rejoignez-nous !

Il nous tient à cœur de pouvoir vous partager nos actualités par tous les moyens possibles. Nos comptes Facebook, LinkedIn et Twitter rassemblent déjà de nombreux abonnés depuis le lancement de BIB en 2022. Mais nous nous sommes rendus compte que de nombreux comptes Instagram parlent de la parentalité et que beaucoup de parents et de professionnels s’y retrouvent pour échanger… C’est donc tout naturellement que nous avons décidé de participer à l’engouement général pour ce réseau social.

Sur ce compte, nous vous partagerons des photos inédites, faites par nos soins, sur :

  • les événements du réseau périnatal bruxellois auxquels notre petite équipe se rend régulièrement ;
  • les nouvelles infos ajoutées sur notre site web ;
  • les lectures, films ou pièces de théâtre que nous avons à cœur de vous partager…

→ Pour nous suivre sur Instagram : Born in Brussels (@born_in_brussels)

 

Familles monoparentales : le projet Hamac est sauvé !

Bonne nouvelle pour l’asbl HAMAC, qui avait mis fin à ses activités en juin 2023 : elle vient d’annoncer que le projet a été repris par La ligue des familles, en collaboration avec la Maison des Parents Solo et le Petit vélo Jaune. Un soulagement pour les familles monoparentales et, plus généralement, pour l’ensemble du secteur périnatal bruxellois !

Voici ce qu’écrit, sur son site, l’asbl Hamac, qui se transforme aujourd’hui en projet : “Nous tenons, à remercier infiniment chaque volontaire, donateur·trice, asbl du secteur ou d’ailleurs, opérateur culturel, institution publique… d’avoir répondu à nos besoins, à un moment donné, et ainsi permis que HAMAC devienne un incontournable dans le paysage bruxellois de la monoparentalité et de la petite enfance. Nous saluons aussi les parents solo, qui nous avez ébloui par votre générosité, courage et infinie confiance ; les accompagnant·e·s, qui vous êtes engagé·es pleinement afin de contribuer à une société plus juste, heureuse et solidaire ; les enfants optimistes qui avez dévoré ces moments partagés et fait grandir les adultes, nous vous remercions d’avoir rendu cette aventure vivante, passionnante et inspirante !” Une aventure qui peut heureusement continuer ses activités grâce à l’association de trois acteurs clés du secteur de la monoparentalité à Bruxelles.

​→ Désormais vous pouvez contacter Hélène Bougaud, chargée de projet, à l’adresse suivante h.bougaud@liguedesfamilles.be ou à ce numéro 02/507.72.19, si vous souhaitez faire partie de l’aventure HAMAC ! 

 

Les moyens continuent de manquer

Cette reprise du projet Hamac, annoncée le 15 mars dernier, est évidemment une bonne nouvelle, mais tout n’est pas rose pour autant. Comme l’indique La Ligue des Familles dans un communiqué de presse : “Sans grande surprise, c’est l’argent qui a manqué : l’asbl était en panne de financements. HAMAC a ainsi subi le sort de trop nombreuses petites structures associatives, pourtant si précieuses sur le terrain. Aujourd’hui, trois associations ont choisi de se battre pour faire renaître HAMAC et offrir un soutien structurel aux parents solos de Bruxelles. La Maison des parents solos, la Ligue des familles et le Petit vélo jaune joignent leurs efforts pour relancer ce beau projet. Mais l’argent reste le nerf de la guerre. Les trois associations lancent donc un appel, vers le privé ou le public, pour trouver les fonds structurels nécessaires.”

Le projet Hamac, c’est quoi au juste ?

Dans un précédent article publié sur Born in Brussels, nous vous parlions de l’asbl Hamac et de ses activités auprès des familles monoparentales. Le principe : proposer à un.e bénévole de prendre en charge un enfant issu d’une famille monoparentale durant quelques heures par semaine. Le projet Hamac vise ainsi à créer des liens durables et enrichissants entre des familles monoparentales, leurs enfants et des accompagnant.e.s bénévoles, habitants d’un même quartier. Des moments de rencontres, de la complicité, du répit pour des parents surmenés…

Nombre record de familles monoparentales à Bruxelles

Bruxelles compte 65.000 familles monoparentales dont les parents solos sont majoritairement des femmes. Cela représenterait environ une famille bruxelloise sur trois ! Souvent fragiles, ces familles ont bien besoin de soutien (financier, matériel, psychologique, etc.). Pour cela, il existe notamment un site d’information, un centre spécifique, ou encore Le petit vélo jaune qui offre un encadrement bénévole pour les parents, mais cela reste peu comparé à l’étendue des besoins de ces familles. De plus, ces aides sont plutôt centrées sur les parents solos que sur leurs enfants. C’est exactement là qu’intervient Hamac, un projet bel et bien essentiel dans le paysage bruxellois. 

Sofia Douieb

Mars 2024 : une rubrique “Cap à l’international” a été ajoutée à notre newsletter

Le contenu de Born in Brussels s’élargit un peu plus en mettant en valeur des initiatives proposées autour du monde !

Photo : Sofia Douieb

 

Soucieuse de toujours se renouveler et apporter de nouveaux contenus aux lecteurs, l’équipe de Born in Brussels a décidé d’ajouter une rubrique “Cap à l’international” au sein de sa newsletter. C’est ainsi que depuis la BiB news de mars, quelques articles concernant d’autres régions du monde ont été mis en avant.

Voici quelques exemples :

Ce n’est évidemment qu’un début, car nos agendas prendront également des allures plus internationales à l’avenir. L’idée étant de ne pas se cantonner aux idées purement bruxelloises, mais bien de s’inspirer aussi des initiatives extérieures ; de ce qui se fait au-delà de nos frontières en matière de périnatalité. Tout cela sans perdre de vue que nous parlons surtout, sur notre site, des enfants “Born in Brussels” !

 

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