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Tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales : prenez part à la lutte !

Le 6 février, c’est la Journée Internationale de Tolérance Zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF). Le GAMS et d’autres associations de lutte unissent leurs voix pour sensibiliser, informer et agir pour mettre fin aux MGF. Pour l’occasion, la projection du documentaire coup de point « Koromousso – Grande Sœur » aura lieu dans plusieurs villes du pays. En Europe, la campagne End FGM est lancée.

Comme expliqué sur le site du GAMS (Groupe pour l’Abolition des Mutilations sexuelles Féminines) :“En Belgique, plus de 35 000 filles et femmes sont concernées par les mutilations génitales féminines (MGF). Bien que le pays soit souvent cité en exemple pour ses efforts (prévalence, prise en charge multidisciplinaire, formations, protocoles hospitaliers), des défis importants demeurent, notamment pour mieux informer les familles venues par regroupement familial et renforcer la prévention et l’accompagnement en Flandre, une région sous-dotée en ressources dédiées à cette problématique.”

« Koromousso – Grande Sœur », documentaire coup de poing sur les MGF

La première diffusion de ce documentaire de Habibata Ouarmé, canadienne d’origine ivoiro-burkinabée et de son compagnon, Jim Donovan, s’est tenue en 2023 au Human Rights Watch Film Festival. Ils y suivent le parcours de reconstruction de femmes excisées. Habibata, devant la caméra, joue le rôle de grande sœur − de Koromousso − pour ces guerrières sur le chemin de la guérison. La chirurgie reconstructive est notamment évoquée au travers de Safieta Sawadogo, l’une des protagonistes du film. Cette avancée médicale permet aux femmes victimes d’excision de se réapproprier leur corps, leur sexualité et leur liberté.

Projection de « Koromousso – Grande Sœur » et débat à Bruxelles le 6 février à 18h45 au cinéma Vandôme (réserver ici)

L’excision en Belgique

En Belgique, contrairement au Canada (lieu du documentaire), l’opération de reconstruction est accessible et les démarches chirurgicales sont totalement remboursées. En effet, depuis le 1er mars 2014, la prise en charge de la reconstruction chirurgicale post-excision est totalement remboursée par la mutuelle en Belgique. Le Centre Médical d’Aide aux Victimes de l’Excision, CeMaViE, du CHU Saint-Pierre, est un lieu multidisciplinaire dédié à l’accompagnement des femmes avec des complications physiques, sexuelles et/ou psychologiques liées aux MGF. Le processus vers une guérison peut être long et fait remonter des traumatismes parfois ancrés de manière inconsciente. C’est pourquoi un suivi psychologique est nécessaire dès le départ. Le GAMS est aussi une référence pour l’accompagnement psycho-social, la prévention, la recherche et les conseils juridiques sur les MGF en Belgique et ce depuis 1996.

Campagne européenne End FGM

Participant à la campagne européenne End FGM, les membres du GAMS se sont exprimés au Sénat le 5 février 2025. Le thème de l’intervention : « Vers l’abandon de l’excision, pour une approche nationale coordonnée ». L’idée de la campagne est de coordonner les efforts de tous pour éradiquer l’excision en Europe (et partout dans le monde évidemment). C’est pourquoi plusieurs événements ont lieu dans divers pays afin de taper sur le clou. Sur le site de End FGM, on peut lire : “Cette semaine est l’occasion de réaffirmer notre engagement à mettre fin aux mutilations génitales féminines et de lancer notre campagne annuelle. Plusieurs événements rassemblent des défenseurs, des décideurs politiques, des professionnels et des jeunes activistes pour faire avancer la conversation, sensibiliser et pousser à une action significative pour mettre fin aux MGF !’

Podcast “Toutes entières”

Pour en savoir plus sur les actions du GAMS, un podcast appelé “Toutes entières” a été créé récemment. En plusieurs épisodes, les différents volets d’actions de l’association sont décrits et détaillés. L’épisode 6 nous intéresse particulièrement, car plusieurs spécialistes parlent notamment des ateliers de préparation à la naissance et du soutien offert par le GAMS aux femmes enceintes excisées, tant émotionnellement que pratiquement. Le suivi médical est le même que pour toute maman, mais il peut être renforcé si nécessaire en fonction de la situation de la femme. Des interventions médicales, en cas de séquelles spécifiques, peuvent faciliter la mise au monde du bébé. Un accompagnement psycho-social est parfois nécessaire, selon le ressenti et les besoins. En ce sens, le GAMS effectue un suivi spécialisé pour les mamans excisées : suivi de la grossesse, accompagnement psycho-social à la demande et préparation à la naissance. Les entretiens individuels de premier accueil et orientation ont lieu sur rendez-vous au siège social de Bruxelles.

Prendre rendez-vous dans les bureaux du GAMS à Bruxelles 

Sofia Douieb

HAMAC, projet qui accompagne les enfants de parents solos, change de nom et devient CABANE

HAMAC devient CABANE ! Ce projet récemment sauvé par La ligue des familles permet à des enfants de familles monoparentales d’être pris en charge quelques heures ; offrant ainsi du répit aux parents solos. “Pourquoi CABANE ?, interroge La ligue sur sa page Facebook. Parce qu’elle évoque un lieu universel d’aventures, de sécurité et de partage. Un espace où se construisent des liens uniques entre enfants, parents et bénévoles, à travers des moments de découvertes et de souvenirs précieux.”

Au sein d’un précédant article , l’équipe de Born in Brussels évoquait le sauvetage, in extremis, de l’asbl HAMAC par La ligue des familles. C’était déjà en mars 2024. Un peu moins d’un an plus tard, La ligue annonce ce changement de nom et de logo. La vision et l’objectif sont les mêmes, mais l’appellation est désormais différente, pour marquer le fait que le projet a été repris et qu’il se renouvelle pour accompagner encore plus d’enfants de familles monoparentales.

Le projet CABANE, c’est quoi au juste ?

L’idée du projet CABANE (exactement comme le faisait l’asbl HAMAC) est de proposer à un.e bénévole de prendre en charge un.e enfant issu.e d’une famille monoparentale durant quelques heures par semaine ; sur une durée d’un an. L’accompagnant.e et la famille peuvent ensuite décider de renouveler l’expérience ou de poursuivre la relation librement. Le projet CABANE vise ainsi à créer des liens durables et enrichissants entre des parents solos, leurs enfants et des accompagnant.e.s bénévoles, habitant dans le même quartier. Des moments de rencontres, de complicité, de répit pour des parents surmenés…

Changement de nom, mais pas d’identité

Certes, HAMAC devient CABANE, mais ce n’est pas pour autant que l’offre d’accompagnement se modifie. Le lien entre le hamac et la cabane est littéralement assez similaire, comme l’explique La ligue des familles : “HAMAC, c’était déjà une invitation au lâcher-prise, au repos, et à prendre du temps pour soi. Comme un doux balancier sous les arbres, il portait en lui une promesse de bien-être et de sérénité. HAMAC, c’était l’espace offert à l’enfant pour reprendre son souffle, se recentrer et rêver, soutenu par ses deux piliers : son parent et sa/son bénévole accompagnant·e. Avec CABANE, on se plonge encore et toujours dans l’univers de l’enfance, de la découverte et de l’aventure. La cabane n’est pas seulement un endroit où se poser : c’est un lieu à construire, à imaginer, un refuge qui abrite à la fois nos rêves et nos besoins fondamentaux de sécurité.”

Nombre record de familles monoparentales à Bruxelles

Bruxelles compte 65.000 familles monoparentales dont les parents solos sont majoritairement des femmes. Cela représenterait environ une famille bruxelloise sur trois ! Souvent fragiles, ces familles ont bien besoin de soutien (financier, matériel, psychologique, etc.). Pour cela, il existe notamment un site d’information, un centre spécifique, ou encore Le petit vélo jaune qui offre un encadrement bénévole pour les parents, mais cela reste peu comparé à l’étendue des besoins de ces familles. De plus, ces aides sont plutôt centrées sur les parents solos que sur leurs enfants. C’est exactement là qu’intervient CABANE, un projet bel et bien essentiel dans le paysage bruxellois. 

Sofia Douieb

 

​→ Si vous souhaitez faire partie de l’aventure CABANE (en tant que bénévole ou parent solo),vous pouvez contacter Hélène Bougaud, chargée de projet, à l’adresse suivante h.bougaud@liguedesfamilles.be ou à ce numéro 02/ 507 72 19

→ Deux rencontres-info sont organisées par mois : le deuxième lundi du mois, de 18h à 19h, au 109 avenue Émile de Béco à Ixelles OU le dernier vendredi du mois, de 12h30 à 13h30 en ligne.

 

La « Thérapie Bain Bébé » débarque à Bruxelles ; soin salvateur après une naissance difficile

Désormais disponible à Bruxelles, le Bain Thérapeutique pour Bébé — appelé aussi Thérapie Bain Bébé ou encore Le Bain de Sonia — est une méthode unique créée par Sonia Krief dans les années 2000. Conçu pour offrir aux nouveau-nés un moment de liberté et d’expression, ce soin reproduit les sensations et les postures du ventre maternel. Ce bain va au-delà d’une simple routine d’hygiène : il agit comme un véritable outil thérapeutique, permettant au bébé de libérer les émotions liées à sa vie intra-utérine ou à une naissance difficile.

Cette thérapie par le bain, désormais accessible à Bruxelles, semble particulièrement bénéfique pour les nouveaux-nés éprouvés par la naissance. D’autres méthodes d’apaisement sont également possibles, autant pour le bébé que pour la maman : Les câlins prodigués en néonatalogie ; Les massages, ou comment apaiser les bébés ; L’hypnose périnatale, pour mieux aborder son accouchement ; Le choix des gîtes de naissance pour un meilleur respect des choix de la maman ; Etc.

Réparer les blessures émotionnelles

Contrairement à un simple bain, le Bain Thérapeutique a pour objectif de réparer des blessures émotionnelles liées à des naissances difficiles, des séparations précoces ou encore des accouchements trop rapides. Il ne profite pas seulement au bébé : il peut aussi permettre à la jeune maman de se libérer d’un vécu de grossesse ou d’accouchement éprouvant. En offrant un espace de confiance, d’écoute et d’observation, cette méthode favorise parfois une rencontre entre parent et enfant qui ne s’était pas pleinement réalisée.

Origines et le déroulement du soin

Sonia Krief est auxiliaire de puériculture depuis 40 ans en France. Elle a créé L’École du Bien Naître au sein de laquelle elle propose notamment une certification pour sa thérapie Bain Bébé. Cette pratique repose sur une expertise et une écoute approfondies des besoins du bébé et de sa famille. Chaque séance débute par un moment d’échange sur le vécu de la grossesse et de l’accouchement. S’ensuit un bain apaisant où le bébé, immergé dans l’eau tiède, peut revivre des sensations familières, bouger en toute liberté ou simplement se laisser porter. Ce moment de détente est souvent accompagné d’un temps de peau à peau en famille, d’un massage ou d’une séance de réflexologie pour le bébé.

 

Une méthode salvatrice pour un lien renforcé

Reconnue dans les services de néonatalogie pour son impact salvateur, la Méthode Sonia Krief aide les nouveau-nés à retrouver le confort et la sérénité de leur vie intra-utérine. Ce soin thérapeutique est bien plus qu’une simple expérience relaxante : il constitue un cadeau précieux pour toute la famille, permettant de créer des liens profonds dès les premiers jours de vie. Pour les parents bruxellois, cette approche novatrice est désormais accessible et offre une chance unique de renouer avec la douceur et la magie des débuts.

Les professionnels officiellement certifiés sont encore peu nombreux à Bruxelles, mais ils existent ! Notamment cet ostéopathe certifié Thérapie Bain Bébé chez qui vous pouvez réserver votre séance.

 

Sofia Douieb

Aquarelle : 25 ans aux côtés des (futures)mères précarisées

Chaque année, Aquarelle soutient environ 500 (futures) mères en grande précarité. L’association a fêté, en novembre dernier, ses 25 ans d’existence ; soit quelque 7 200 familles ayant bénéficié de son accompagnement. Au sein d’un court-métrage de 15 minutes, Aquarelle retrace son histoire et rend hommage à toutes les équipes de sages-femmes, gynécologues, pédiatres, assistantes sociales… qui se sont relayées durant toutes ces années. 
Locaux extra-muros d’Aquarelle, pour la distribution de matériel ou de vêtements, pour assister à des ateliers de type yoga périnatal ou autres – Photo : Sofia Douieb
L’objectif d’Aquarelle est d’offrir un soutien médico-social aux femmes enceintes ou ayant accouché, souvent issues de l’immigration, sans couverture de sécurité sociale et vivant dans une grande précarité. Cet accompagnement se déroule au CHU Saint-Pierre ou à domicile par des équipes mobiles, avec pour objectif de les aider avant, pendant et après leur grossesse. L’association agit ainsi dans une démarche à la fois préventive et curative et joue ensuite un rôle de relais vers les consultations pour nourrissons afin d’assurer le suivi des bébés.

Sans mutuelle et en grande précarité

Rachel Gourdin, sage-femme et membre de l’asbl, s’est confiée au micro de BX1, pour présenter l’association, ses conditions d’accès et les principales difficultés rencontrées : “Pour accéder aux services d’Aquarelle, les femmes enceintes qui se présentent doivent être sans mutuelle en cours et en situation de grande précarité. Malheureusement, c’est assez fréquent. Il faut les encadrer au mieux et leur permettre de trouver un peu de répit chez nous. Les besoins sont en constante hausse et notre assistante sociale doit aussi les aider pour la recherche d’un logement ou le suivi administratif ; ce qui n’est pas toujours simple sachant que 49% des femmes qui viennent chez nous sont confrontées à la barrière linguistique. Heureusement, nous pouvons faire appel à des traducteurs de l’hôpital.” 

La genèse du projet

 “À la fin des années 90, on a constaté une recrudescence de femmes enceintes qui venaient dans notre maternité, à l’hôpital Saint-Pierre, sans jamais avoir eu de suivi médical auparavant”, explique Linda Doeraene, co-fondatrice d’Aquarelle et sage-femme, au début du petit reportage réalisé pour les 25 ans de l’association. Elle continue : ” Une fois que ces femmes accouchaient, elles voulaient vite repartir parce qu’elles avaient peur de la facture qui allait arriver”. C’est ainsi que les chefs de services ont suggéré à deux sages-femmes, dont Linda, de créer une association permettant à ces futures mamans d’être suivies et accompagnées gratuitement au cours de leur grossesse. Il a parfois fallu aller les chercher chez elles, leur assurer une certaine discrétion pour qu’elles leur fassent confiance ; pour s’assurer de ne pas être dénoncées aux autorités… “L’originalité du projet, c’était qu’on assurait un suivi intra- et extra-hospitalier, qui assurait à la fois la prévention et le curatif au profit de la dyade mère-enfant”, ajoute Martine Vanderkam, l’autre sage-femme à la base d’Aquarelle.

↓ Visionner, dans son intégralité, la vidéo des 25 ans d’Aquarelle ↓

Une association en constante évolution

Au fil des ans, l’asbl a dû se confronter à des manquements qu’il a fallu combler petit à petit. D’un point de vue matériel par exemple, les femmes suivies avaient besoin d’habits pour elles et leur bébé. Une garde-robe a ainsi été créée et est agrémentée par des dons ; le matériel de puériculture est stocké dans un autre local auquel les patientes peuvent également avoir accès (entièrement géré par des bénévoles). Même chose pour les dons alimentaires ou même pour l’aide financière. Pour ce dernier point, rechercher des structures capables de donner des fonds au projet s’avéra essentiel ; c’est ainsi que l’hôpital Saint-Pierre, Kind&Gezin (dans les premières années seulement) et l’ONE ont contribué à renflouer les caisses. Un travail en réseau a également été mis en place pour offrir une approche plus holistique des soins. Car il s’agit aussi de prendre soin du mental, du bien-être, de la préparation à l’accouchement…

Des valeurs humaines avant tout

Sécurité, bienveillance, écoute, égalité, disponibilité, respect… sont autant de valeurs véhiculées par l’association. Il est surtout question de leur redonner confiance en la société et surtout en elles-mêmes ; pour qu’elles se sentent bien dans leur rôle de maman et qu’elles puissent enfin prendre leur envol, mieux armées pour ce monde. “C’est difficile au quotidien, car les situations des femmes sont dramatiques, mais c’est aussi beaucoup de bonheur de pouvoir les aider et les soutenir au quotidien”, se confie finalement Linda. “J’ai vraiment fait ce travail à Aquarelle avec tout mon cœur, toute mon âme, et ça a vraiment fait de moi une femme heureuse ! J’espère qu’on pourra encore aider de nombreuses familles à l’avenir, avec une équipe encore plus riche.” 

 

Pour soutenir Aquarelle

 

 

Sofia Douieb

Le vaccin contre le virus VRS va aussi être remboursé pour les femmes enceintes

À partir du 1er janvier 2025, le vaccin contre le virus VRS (Abrysvo) sera également remboursé pour les femmes enceintes. Administré à la future maman pendant la grossesse, ce vaccin, déjà gratuit pour les nourrissons, lui permet de produire des anticorps qui la protègent, elle et son bébé, contre le VRS (ou bronchiolite). 

Nous vous l’annoncions il y a quelques mois, le vaccin préventif contre la bronchiolite (VRS) pour les nourrissons est désormais accessible gratuitement. Dès le 1er janvier prochain, ce sera également remboursé pour les femmes enceintes ; permettant de protéger les bébés avant même leur naissance.

Il y a encore trop de bébés qui sont contaminés par le VRS dans notre pays. Et nous constatons surtout que le nombre d’hospitalisations baisse considérablement lorsque la mère est vaccinée ou lorsque le bébé reçoit le médicament Beyfortus contre le VRS , explique Frank Vandenbroucke au sein d’un communiqué. Chaque hiver, les hôpitaux sont sous pression en raison des nombreuses infections respiratoires. En remboursant désormais le vaccin, non seulement nous protégeons les tout petits, mais nous réduisons aussi la pression qui pèse sur nos soins. »

{Communiqué de presse de Frank Vandenbroucke}

Principale cause d’infection des voies respiratoires chez les jeunes enfants

Le virus respiratoire syncytial, ou VRS, est la principale cause d’infection des voies respiratoires chez les jeunes enfants. Il survient principalement au cours de la première année de vie de l’enfant et, dans les cas graves, il peut entraîner une hospitalisation, voire la mort. En Europe, le virus circule généralement en hiver (la période d’octobre à mars). Chaque année, Sciensano enregistre environ 7 000 cas d’infection par le VRS dans notre pays. La plupart des enfants sont infectés pendant leur première année de vie. Chez les enfants de moins de deux ans, le VRS peut évoluer en pneumonie ou en bronchiolite. ​ 

Le Conseil supérieur de la Santé soutient la prévention du VRS

En mars 2023, le ministre Frank Vandenbroucke a demandé au Conseil supérieur de la Santé de formuler des recommandations sur l’utilisation d’anticorps contre le virus VRS. En raison de la charge de morbidité élevée chez les nourrissons et de la gravité de l’infection, le Conseil supérieur de la Santé soutient la prévention du VRS pour tout nourrisson de moins d’un an : ​ 

  • Soit en utilisant le vaccin maternel (ABRYSVO) pour les femmes dont l’accouchement est prévu pendant la saison du VRS (de septembre à mars). Le Conseil supérieur de la Santé considère la période de 28 à 36 semaines de grossesse comme l’intervalle recommandé pour la vaccination de la mère. ​ 
  • Soit en administrant le médicament Beyfortus aux bébés nés de mères non vaccinées ou nés prématurément (<30 semaines de grossesse) ou dans les deux semaines suivant l’administration du vaccin pendant la grossesse. ​ 

Un vaccin déjà gratuit pour les bébés

Cet été, le ministre Vandenbroucke avait déjà décidé de rembourser le médicament préventif contre le VRS pour les bébés. Les bébés dont les mères ont été vaccinées contre le VRS sont protégés en même temps que leur mère et ils ne doivent donc plus recevoir de médicament préventif dans ce cas. C’est précisément pour cette raison qu’il est important que les femmes enceintes bénéficient du remboursement du vaccin maternel à partir du 1er janvier 2025, dans le cas où elles accoucheraient pendant la saison du VRS. De cette manière, une possibilité de prévention supplémentaire est rendue accessible au plus grand nombre. Néanmoins, pour cette même raison, nous faisons aussi en sorte que les autorités ne remboursent qu’un seul traitement : le vaccin contre le VRS pour la mère ou le médicament pour le bébé. ​

 

Partagé par Sofia Douieb